Test : Race Driver : GRID
Xbox 360
 
  Editeur : Codemasters
Développeur : Codemasters
Site officiel : racedrivergrid.com
Vidéos : site officiel
Date de sortie : 30.05.2008
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
   
 

Langue : Français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 12
Age recommandé : 7+

 

Les jeux de courses, avec les FPS, sont les jeux les plus représentés sur Xbox 360. De ce fait, difficile de se frayer un chemin dans la galaxie de hits suivante : PGR4, Forza 2, Burnout(s) ou encore Sega Rally. Dans le genre, il y un titre qui s'est forgé une sacrée notoriété, toujours à l'ombre des Gran Turismo, il s'agit de TOCA. Une série assez exigeante en terme de gameplay à ses débuts qui a progressivement abandonné au fil des années ses prétentions de simulation, pour en arriver à ce quatrième opus : Race Driver : GRID, un titre qui mise jusqu'au bout des pneus sur l'arcade. Plus vraiment TOCA, plus du tout simulation, GRID réussira-t-il à se faire une place dans ce monde impitoyable? Pourquoi pas...

Première approche avec ce GRID : l'interface. Aussi sommaire et aérienne soit-elle, celle-ci a le mérite de nous guider avec clarté, explications vocales en sus. Une chose assez surprenante, mais on s'y habituera sans doute dans les années à venir, c'est le fait qu'à la création de notre profil de pilote il y a de fortes chances pour que notre prénom fasse partie de la liste (si on ne se prénomme pas Gertrude ou Gontran) . L'intérêt de cette liste réside dans le fait que si on fait partie des élus, notre prénom sera à de nombreuses reprises évoqué lors des courses et des différents menus par les voix-off, ce qui est assez plaisant. Ajoutons que lors des chargements, comme pour Colin McRae Dirt, on a droit à toute une série de statistiques sur nos performances au sol (ou dans les airs...). Le menu principal est réparti en cinq catégories : Monde de Grid, course exhibition, multijoueur, options et suppléments.

Passons brièvement sur les modes multijoueurs qui de leur côté font dans le pure classicisme. Misant tout sur le jeu en link ou sur le Live, les développeurs ont, semble-t-il, oublié les malheureux joueurs qui souhaitent jouer sur la même console avec le frangin. Pas de chance, pas d'écran spitté! Il faudra donc se rabattre sur le Live, avec tout ce qu'il faut pour s'amuser entre amis, avec des parties classées ou non pour toutes les disciplines proposées off-line, jusque 12 bien évidement. La partie Exhibition quant à elle permet de tester toutes les capacités du titre sans suivre la trame du « Monde de Grid ».
Le monde de Grid c'est le gros morceau du titre et il s'apparente à un mode carrière assez bien achalandé. Avant d'acquérir le budget nécessaire – 60.000€ – pour se payer une Ford Mustang par exemple et se créer son écurie, il sera nécessaire de gagner tout un tas de courses sous les couleurs de nos futurs concurrents. A partir du moment où l'on se retrouve dans la cours des grands, il faudra à nouveau concourir afin de gagner un paquet de blé et de se faire une réputation en béton pour parvenir sur les plus hautes marches du podium de ce mode Grid. Pour y parvenir, il faut parfois vendre son âme à diable et déposer son intégrité sur l'autel du merchandising car pour engranger davantage de monnaie, il faut passer par la case sponsors. Huit sponsors maximum par caisse, chacun d'entre eux exige un objectif pour les courses. Si l'on fini dans les cinq premiers c'est par exemple Arlen Ness qui nous versera un pactole supplémentaire de 2'100 euros. D'autre se contenteront simplement d'une victoire. Ce système, assez sympa, permet de contre-balancer avec les différents niveaux de difficulté du jeu (Simple, Normal, Ardu, Expert et Extrême). En effet, si l'on décide de courir en difficulté Simple et que l'on active tous les système d'aide (freinage, transmission, direction, etc.) on gagnera moitié moins que si la course s'effectuait en mode Extreme sans aides. A méditer avant de se lancer dans une compétition.

Aussi ce nouveau Race Driver dispose d'une nouveauté assez intrigante au début, mais qui se révèle par la suite assez utile quoiqu'un peu roublarde. Il s'agit des Flashbacks. Un peu à l'instar de Full Auto ceux-ci permettent en cas de carambolage ou de sortie de route de revenir un moment de passé, façon retour rapide sur VHS, pour revenir avant la bourde. Pour en arriver là et dans un délai assez bref, il faut presser la touche Select et appuyer sur X lorsque l'on souhaite reprendre. Ce principe n'est pas illimité et va déprendre également du niveau de difficulté sélectionné (5 essais pour le niveau Simple et 1 seul pour le niveau Expert). Pratique pour éviter de recommencer la course depuis le départ, mais pas franchement honnête... En résulte un gameplay accessible, fun, donnant doit à l'erreur et plein de subtilité.

Grid propose plusieurs approches de gameplay et de tracés en fonction des épreuves choisies. Envion 70 courses – portions de circuits et pistes inversées y compris – se répartissent sur 14 environnements. De Yokohama et ses courses sombres au pied des buildings en passant par les vastes prairies de Doningthon Park ou encore les circuits américains tout en angles de San Francisco ou Détroit, il y aura de quoi user de la gomme.
En plus des classiques épreuves de Touring Cars, de Pro Muscle ou de Pro Tuned, Grid permet de s'adonner à des disciplines pas réellement courantes dans ce type de jeu. Si conduire une monoplace se révèle assez similaire aux sensations d'un simple jeu de F1, il sera peu anodin de prendre part à des courses de Destruction Derby, ces fameuses courses de Stock Car. Lancé sur une piste où 12 concurrents vont en découdre, le joueur va devoir se frayer un chemin sur des tracés ouverts en forme de 8 avec des tremplins. Si bien qu'à chaque intersection, la peur au ventre nous prend aux tripes, qu'à chaque saut on espère ne pas croiser un autre fou du volant en plein tonneau. Ce sont les seules épreuves où la première place dépendra de la chance, et non du pilotage. L'IA faisant plus ou moins les mêmes erreurs que nous. Autres épreuves, dans un style un peu plus distingué cette fois-ci, le Drift où il suffit de jouer du frein à main pour engranger des points ou le Pro Tougue (prononcez « Pro Tougué » et non Portugais) une discipline typiquement japonaise qui se déroule en montagne 1 contre 1 avec un aller retour. Original pour un jeu occidental. Enfin, la mythique épreuve du Mans est également présente au menu des réjouissances. La courir en temps réel est même possible. Les 24h du Mans en plus d'être une épreuve assez éprouvante sont la seule qui nous montre l'évolution du cycle jour nuit en pleine course, et ce, de manière assez gracieuse.

Le moins que l'on puisse dire c'est que niveau contenu, GRID fait fort, au niveau compétition comme au sujet des caisses. Même s'il n'atteint pas la démesure de certains Gran Turismo et/ou Forza et ses 300 voitures, les 45 bolides de ce titre sont largement suffisants compte tenu de la sélection. Il n'est pas question ici de rouler dans une berline de série avec un béquet à 2'000 € mais bien de rouler avec des voitures de courses. Qu'il s'agisse d'une Murcielago RGT, d'une Corvette C6-R, d'une nerveuse Pontiac GTO ou des classiques Viper GTS et Porsche 911, toutes les voitures sont taillées pour la compétition. De plus la modélisation de chacune de ces beautés toutes de tôle, de verre et de gomme vêtues assure un max. Pas le moindre aliasing à noter, des reflets sur la carrosserie somptueux et des déformations fascinante. Les tôles se plient, les rétroviseurs s'envolent, les pare-chocs jouent leur rôle et les jantes se voilent. D'ailleurs la déformation est un élément important du gameplay puisque si l'on abuse du rentre dedans, les capacités motrices de la malheureuse voiture s'en verront fortement réduite. Ne serait-ce que les essieux qui se tordent pour notre plus grand malheur! Obligeant d'abandonner la course afin d'éviter la honte de se prendre tous les 50 mètres les murs. Tout cela force le respect du bolide. Précisons que les 5 vues disponibles donnent des points de vue tout à fait exploitables en pleine courses.

Concernant l'intelligence des concurrents, il est sympathique de constater que ceux-ci sont parfaitement à même de nous donner du fil à retordre. Comme l'intelligence artificielle est censée rivaliser avec l'intelligence humaine, les différent niveaux de difficultés s'adaptent à notre choix. Si l'on s'estime moyennement bon, nos rivaux le seront aussi et feront des tête-à-queue, des dérapages non contrôlés ou s'enplafonneront dans les rambardes, occasionnant parfois de sacré embouteillages dans les coins vicieux de certains circuits. En revanche en mode Expert, si le démarrage et les premiers virages sont ratés, il va être délicat de retrouver le concurrent en pôle position.

Côté réalisation, GRID tient le haut du pavé sur Xbox 360, se permettant même le luxe de faire la nique à ce bon vieux PGR4. Des circuits de toute beauté avec des effets de lumière à couper le souffle. Il n'y a qu'à voir les pistes de détroits ou de Yokohama pour constater le travail graphique. Les pistes classiques comme le Mans ou Nürburging sont moins étonnantes dû à leurs environnements plus simples (gazons, arbres, etc.) mais la qualité de modélisation est toujours présente. Voir les carrosseries refléter chacun des détails des abords des pistes (drapeaux, ponts, glissières, etc.) reste un spectacle assez bluffant. Le tout restant visible à 360° grâce au stick droit.
Parce que la réalisation est de haute volée, on aurait pu autoriser au moteur graphique, le fameux Neon, de flancher parfois mais il n'en est rien. L'animation reste toujours fluide et l'ergonomie pour l'utilisation des flashback s'en ressent car il n'y a pas de loading lors des retours en arrière. Physiquement, c'est aussi la classe. La brume dans les courses en montagnes, les départ en trombes dans une fumées opaques ou les accidents avec tout ce qu'il faut d'éléments qui volent en éclats (sans atteindre un Burnout cela dit) nous prouvent que Codemasters maîtrise réellement la programmation sur console. La partie sonore n'est mise en reste non plus. En omettant les morceaux de rock anecdotiques, on écoute avec plaisir les ronrons de chacun des engins. Le fracas des tôles, les pneus qui couinent, les commentaires audios en VF, tout y est. Le vice est même poussé jusqu'à ce soufflement lorsque l'on passe sous un portique publicitaire, un poteau ou que l'on double. Chapeau!

Race Driver : GRID, fait vraiment de l'excellent travail sur tous les plans. Que ce soit pour le gameplay, qui mise totalement sur l'arcade, la partie graphique qui nous en met plein les mirettes ou encore les différentes possibilités dans le mode Grid, il y a réellement de quoi féliciter la Team de Codemasters. Certains diront que 45 véhicules c'est peu, qu'à cela ne tienne, c'est suffisant pour un jeu de cette trempe. On pourrait aussi trouver à redire sur les nouveautés piochées un peu partout (Full Auto pour les Flashbacks, les stocks cars de Destruction Derby ou les drift) mais le mélange demeure détonnant. Rien de bien nouveau sous le soleil donc, mais qu'est-ce qu'il brille. Meilleur jeu de course 2008? Pour l'instant, assurément.


Inspecteur Gadget - 18.07.2008


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Qualité techniques
Gameplay varié
Accessible
le mode GRID
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Pas d'écran splitté
Peu de véhicules?


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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 8/10
 


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