Test : Project Gotham Racing 4
Xbox 360
 
 Editeur : Microsoft
Développeur : Bizzare Creations
Site officiel : pgrnations.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 12.10.2007
Commandez sur : Amazon.fr
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2 (2 à 8 en LAN)
Xbox Live : jouable et téléchargements
Joueurs en ligne : 2 à 8
Age recommandé : 3+

 

 

PGR 4 est un bonheur pour les sens. Démonstration en cinq paragraphes.

Une fois n'est pas coutume dans un jeu vidéo, commençons par l'ouïe. N'importe quel amateur de bolides motorisés savourera avec délectation le bruit de la grosse centaine de véhicules reproduits dans ce quatrième opus de la saga estampillée Bizarre. Accélérations, dérapages, chocs contre les autres véhicules et les barrières de sécurité, tout les sons de la course semblent fidèles et comme amplifiés pour une immersion plus forte. C'était déjà le cas dans PGR 3, mais cela semble encore meilleur cette fois-ci. Là où PGR quatrième du nom dépasse de loin son prédécesseur, c'est du côté de la bande originale musicale. Le nombre de titres est long comme le bras et fait plaisir à entendre. Classique, Hip-Hop, (Hard) Rock et Rock Alternatif, World Music, Jazz, Electro et Dependance Records Sampler, les genres sont nombreux et la playlist comporte quelques très grands noms ; citons, de mémoire - il doit donc manquer quelques pointures dans la liste - Kaiser Chiefs, Lilly Allen, My Chemical Romance, Chick Corea, LCD Soundsystem, Natacha Atlas, Incubus, Bloc Party, TV on the Radio, Maximo Park et, bien sûr, deux ou trois débutants : Mozart, Liszt, Wagner, Beethoven, etc. Ajoutez à ces grands noms de la musique actuelle ou immortelle des groupes totalement inconnus mais pas manchots du tout, cela dans tous les styles proposés, il y en aura pour tous les goûts. Et ceux qui malgré cela seraient insatisfaits pourront toujours jouer avec les morceaux importés sur leur disque dur.

Project Gotham Racing 4 c'est la frime, la flamboyance, le style. On a encore rien fait de mieux qu'une paire d'yeux pour savourer cet aspect du jeu. Très franchement, la modélisation des caisses ne semble pas être beaucoup plus fine que dans PGR 3 (où on atteignait un niveau déjà plus que sympathique), à peine plus propre peut-être. Par contre, les décors, les villes modélisées titillent de plus en plus le photo-réalisme. Les premières " balades " dans Shanghai causent pas mal d'accidents, le pilote que l'on est ne pouvant s'empêcher de détourner le regard de la route pour admirer ce paysage si particulier, majestueux, richissime et détaillé. Las Vegas, déjà vue par le passé, est aussi de la partie en version un peu plus éblouissante et on traversera également la froide Québec, Macau, St-Petersbourg, New-York, Londres et des circuits d'essai. Les changements météo en cours de course ajoutent un plus à l'éclairage et magnifient certaines villes, rendant l'immersion visuelle plus intense, comme lorsque l'on pilote en vue cockpit et que les essuie-glaces mènent leur ballet si particulier. Voir des drapeaux aux couleurs de notre pays sur les bords des routes fait plaisir aussi, et ajoute, sur le Live, puisque l'on peut choisir quelle nation l'on représente, un aspect concurrentiel. A chacun ensuite de décorer son bolide - grâce à un système de personnalisation simple, moins riche que dans Forza Motorposrt 2 - aux couleurs de son pays ou en se lançant dans des délires colorés. Comme par le passé, ce nouveau PGR est au top techniquement et même s'il y a toujours moyen de pinailler sur l'un ou l'autre détail, comme le léger aliasing visible sur les voitures, principalement lors de la sélection avant la course où on les voit en gros plan, c'est du très beau boulot, y compris dans les menus et interfaces, travaillés et simples à comprendre.

Autorisons-nous un léger raccourci en associant le pilotage via manette au toucher. Le gameplay de PGR 4 reprend celui que les joueurs connaissent bien : des dérapages, de la vitesse et une touche de simu qui contraint, selon la voiture que l'on dirige à travers les mégapoles, à un minimum de finesse. Le système de Kudos, sorte de monnaie dans cet épisode, puisqu'ils permettent de débloquer (et non acheter) caisses et circuits, est de retour. Dépassements, dérapages, aspirations, section ou tour parfait, passage dans des barrières de cônes, conquête d'une place dans la meute dévoreuse de bitume, toutes ces actions vous rapportent des points Kudos. Le système des Kudos s'est vu enrichi des étoiles Kudos, que l'on remporte quand on fait durer suffisamment une action Kudo et lorsqu'on les enchaîne suffisamment vite. De plus, une pression sur la touche B permet maintenant de mettre le doigt là où ça fait mal chez les concurrents, en les provoquant et en augmentant son gain en Kudos. La pluie et la neige viennent humidifier les paysages urbains et rendent la conduite plus subtile, demandant plus de doigté. Le défi qui consiste à courir en contre-la-montre sur le Nürbürgring avec une vieille voiture de collectionneur, le tout sur piste enneigée, risque de laisser quelques séquelles aux plus motivés… Le pilotage des motos, d'abord assez déroutant car plus arcade que celui des chars des Temps Modernes, est plaisant, particulièrement dans les affrontements avec des adversaires, où la possibilité de se glisser dans les espaces serrés entre rambardes de sécurité et carrosseries adverses tient du jubilatoire. On regrettera simplement lors des courses une IA un peu tendre quand il s'agit d'affronter un autre pilote dirigé par la machine, alors que quand il s'agit de vous écraser dans un virage, elle n'hésite que rarement…

PGR 4 est un plat de consistance, mais raffiné. Le mode Gotham se savoure grâce à sa variété et n'écoeure pas. Pour gravir les échelons d'un classement virtuel, on prend part à des courses de rues, des défis Kudos, des contre-la-montre, des épreuves éliminatoires façon Keirin, des duels, le tout dans des mini championnats ou des épreuves de plus grosse dimension. Nouveauté de cette cuvée No 4, les " invitationals ", épreuves proposées par des sponsors et qui permettent de débloquer des voitures et d'autres avantages sur lesquels il serait idiot de cracher (et franchement, qui cracherait sur une Impreza ou une Enzo ?). Des heures de jeu en perspective, auxquelles s'ajoutent celles du mode arcade, plaisir plus immédiat, sans tomber dans le fast-food. Là aussi, différents types d'épreuves, dans lesquelles on gagne des médailles. Les gourmets boulimiques feront tout pour devenir des dévoreurs de platine à n'en pas douter. Les accros au réseau passeront directement au dessert, le mode Live. Le consommateur y est roi, il peut participer à des courses simples et à des championnats (seul ou en équipe). La plupart des modes solo se retrouvent lors de ces rencontres online, et le mode A toute épreuve, jeu par équipe du chat et de la souris, vient compléter le menu. Le cheveu dans la soupe qu'est le lag est rare, ou ne touche que l'un ou l'autre des pilotes, qui a alors tendance à se déplacer par saccades, mais rien de bien méchant. Les affrontements ne manquent pas de sel et on sent que la tradition du jeu en ligne déjà ancrée chez Bizarre depuis trois épisodes fait toujours autant recette. La Gotham TV de PGR 3 n'existe plus, mais il est possible tout de même de sauvegarder vidéos et images des courses, de les faire partager et de voter sur leur qualité. La course aux Kudos se déroule en parallèle au épreuves en solitaire et permet souvent d'en engranger plus et plus rapidement.

Avec PGR 4, on retrouve un parfum connu et aimé, mais sublimé par un écrin encore plus raffiné que par le passé. A la fois classieux, défoulant et prenant, il laissera dans l'esprit du joueur une marque indélébile, malgré quelques très légers accrocs, comme la musique lors des menus, rapidement insupportable, quelques chargements un peu longs et une IA relativement routinière. Cette fragrance composée d'huile, de gaz carbonique, de peinture pour carrosseries et de tous les fumets des cités traversées de par le monde entier donne une impression d'immense confiance et de maîtrise rare dans le monde des jeux vidéo. Alors, PGR 4, jeu légendaire ? En attendant un hypothétique No 5, nombre ô combien fameux selon les narines de Marilyn, PGR 4 prend sans contestation le trône de meilleur jeu de courses sur 360.

Sam Fisher- 14.10.2007


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Modélisation des villes
Fun de A à Z et long
Musiques et sons!
Mix simu/arcade
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Quelques chargements
Musique des menus
Une IA pas toujours excitante
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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 9/10