Après deux
épisodes Championship
sur la première Xbox, la série
Unreal débarque pour la première
fois sur Xbox 360 avec Epic Games aux commandes.
Sorti en fin 2007 sur PC et PS 3, Unreal
Tournament 3 propose un contenu quelque
peu différent sur la console de Microsoft,
mais une action toujours aussi intense.
UT
3 est doté d'une campagne solo, jouable par ailleurs en coopération,
introduite par une belle cinématique en images de synthèse qui laisse
croire à un contenu intéressant et travaillé. Malheureusement,
on déchante vite, car cette campagne, même si elle est introduite
par un semblant de scénario (défendre l'humanité contre l'invasion
Necris), n'est en fait qu'une succession de matchs contre des bots. Un gros didacticiel
s'étalant longuement sur une demi-douzaine de chapitres, mais qui n'offre
qu'un intérêt limité. Idem pour les parties action instantanée,
qui ne sont que des matchs contre des bots. Heureusement, l'IA de ceux-ci est
en général très correcte et paramétrable.
On
passe tout de suite au gros morceau d'Unreal Tournament 3, à savoir le
multijoueur. Celui-ci est jouable par liaison console et Xbox Live jusqu'à
seize joueurs, soit moitié moins que ce que propose la version PC, mais
les batailles restent cependant épiques. Sur le Live, on trouve des parties
avec classement (très peu peuplées) et d'autres appelées
"Matchmaking d'amis" où se retrouvent la majorité des
joueurs. Six modes de jeu sont à disposition, les classiques Deathmatch
et Deathmatch en Equipe, Capture du Drapeau et Capture du Drapeau avec véhicules,
Duel (un contre un) et enfin le mode le plus original et le plus tactique : Guerre.
Dans ce dernier, les deux équipes s'affrontent pour prendre le contrôle
de différents nodes répartis sur la carte avant d'atteindre et de
détruire la base principale adverse. Des sphères, une par équipe,
peuvent être transportées et amenées à un node pour
le capturer immédiatement. Malgré des modes de jeu somme toute assez
peu nombreux, on trouve cependant une grande quantité de cartes : plus
de trente. Chacune d'entre elle n'est habituellement associée qu'à
un seul type de jeu.
La prise en main
est bonne avec des déplacements rapides, même à pied, une
action particulièrement intense et nerveuse, et ce qui en découle
souvent : un côté très bourrin. On tue beaucoup, on meurt
beaucoup et on respawn immédiatement. De nombreuses armes sont à
disposition, disposant toutes d'un tir secondaire pour varier les plaisirs. UT
3 introduit l'hoverboard, une sorte de skate flottant que l'on a disposition en
tous temps sur les maps les plus grandes. Ce moyen de transport permet de couvrir
rapidement de grandes distances et même de s'accrocher à un véhicule
allié (eux aussi présents en grand nombre). L'hoverboard a cependant
une faiblesse de taille, car au moindre tir reçu, c'est la lourde chute
et le risque de se faire abattre. Au niveau des détails qui font plaisir,
citons la possibilité de parcourir la carte en vue libre avant une partie,
le temps que tous les adversaires soient trouvés, ou encore l'affichage
à l'écran de la tête de la personne qui parle au micro en
cours de match. Les résultats de matchs par contre manquent d'informations
puisqu'on ne peut y lire que les scores d'équipe et individuels, sans plus
de précision. Il en va de même pour les classements qu'on aurait
aimé voir plus détaillés.
La
réalisation est très réussie, avec des graphismes somptueux
et des ralentissements quasi inexistants malgré une action très
intense. Le niveau de détails pour les armes comme pour les personnages
est impressionnant. Comme pour de nombreux jeux utilisant le moteur Unreal Engine,
quelques pop-ups de textures sont à signaler, mais ils sont rares et peu
gênants. Côté audio, les musiques de qualité sont signées
Jesper
Kyd (Assassin's
Creed, Kane
& Lynch, Hitman
Blood Money) et sont complétées par des bruitages et
commentaires bien péchus. Concernant les spécificités de
cette version 360, on constate malheureusement l'absence d'éditeurs et
la gestion de mods, en raison de la sécurité d'échange de
fichiers qu'impose Microsoft sur sa machine. On se console cependant avec la présence
de jeu en écran partagé (absent des autres versions), de deux nouveaux
personnages, d'une vidéo de présentation du multijoueur de Gears
of War 2, de cinq cartes exclusives plus encore les cartes payantes sur PC et
PS3 incluses ici d'office.
Unreal Tournament
3 réussi son passage sur Xbox 360 et propose une expérience multijoueur
riche, grâce à son gameplay réussi et nerveux, sa réalisation
de qualité, ses nouveautés bien pensées et le grand nombre
de cartes proposées. On regrette l'absence d'éditeur et l'échange
de mods, mais surtout la campagne solo qui n'est guère plus qu'un gros
didacticiel, destinant du coup le jeu uniquement aux amateurs de frags en multijoueurs.
Max73 - 28.08.2008