Test : Unreal Championship
L’histoire
Unreal côtoie au Panthéon des jeux de tir à la première
personne des jeux tels que Doom, Quake ou, pour citer des jeux plus récents,
Halo et Medal of Honor. Des dizaines de milliers de joueurs ont déjà
passé énormément d'heures sur les divers épisodes
d'Unreal. Mais dans ce dernier, la finesse, vous pouvez la laisser au vestiaire…
Ici, tout est propice à la destruction de masse.
Le « scénario
» du jeu est simple et proche du néant. On participe à un
grand tournoi dans des arènes plus belles les unes que les autres. Une
cinquantaine de persos vont s’affronter, seuls ou en équipe, avec
un grand acharnement, et surtout avec leurs armes dévastatrices, une douzaine
environ.
C’est beau ?
La réponse est sans conteste oui, très beau même. Les décors
sont splendides, riches et variés. Les textures sont très réussies,
et le jeu fourmille de petits détails. Par exemple, dans une des cartes,
l’herbe est réalisée de la manière la plus réaliste
possible : chaque brin d’herbe est modélisé en 3D et ondule
avec le vent et les pas des personnages. Les animations sont très réussies
et le jeu est hyper fluide, même en multi sur la même console. Les
personnages sont très détaillés, les explosions splendides,
la profondeur de champ conséquente et le ciel est à tomber (d’admiration,
par Toutatis, pas sur vos têtes) ! Donc, du point de vue graphismes, c’est
quasiment un sans faute… Et lorsqu’on sait que ce jeu va servir de base
graphique pour pas mal de jeux dans les mois à venir. Impossible de ne
pas se réjouir !
Le jeu en
lui-même
Lorsque l’on commence une partie, il faut créer
un profil de jeu, à partir d’un des personnages proposés. Ensuite,
on crée une équipe de 6 hommes, qui combattront à nos côtés.
Il y a environ 50 persos, répartis en 5 « races », plus ou
moins humaines, voire même entièrement robotiques, chaque race (et
perso) possède des caractéristiques de précision, agilité
et tactique. On dispose d’un choix conséquent pour former une équipe
bien complète.
Une fois que c’est fait, on peut se lancer dans
le mode solo. Dans celui-ci, il faut gagner plusieurs matchs dans chaque sorte
de partie, avec un nombre définis de coéquipiers. Il y a 5 types
de partie : deathmatch (tous contre tous), team deathmatch (idem mais en équipe),
capture the flag (il faut aller chercher un drapeau dans le camp adverse, puis
le ramener à la base de notre équipe), bombing ball (une sorte de
sport, il faut marquer des buts dans un anneau dans le camp adverse, en se faisant
des passes et en établissant des stratégies) et survival (on affronte
nos ennemis un par un jusqu’à la mort). Le mode solo n’est pas
très long. On en fait le tour assez rapidement, surtout dans les modes
de difficultés les plus faibles (il y en a 4). Avec nos victoires, on débloque
les cartes pour les parties en multi. Dans ces matchs, l’IA (intelligence
artificielle) des alliés et des ennemis est impressionnante. Les ennemis
visent bien, se cachent, fuient, se rassemblent pour être plus efficaces.
Leurs réactions sont parfois imprévisibles également. Les
alliés ne sont pas en reste non plus. Ils peuvent recevoir quelques ordres
: Nous suivre, défendre ou attaquer (dans certains types de parties seulement)
ou être en freelance (c.à.d. faire ce qu’ils jugent le meilleur).
Tout cela donne un aspect tactique appréciable. Les bots (personnages contrôlés
par la console) remplaceront donc parfaitement les amis que vous n’avez peut-être
pas à disposition. En plus, ils crient de douleur, s’insultent, se
provoquent, se donnent des consignes, répondent aux ordres, et tout cela
en français. Lorsqu’un ennemi vous crie : « et reste à
terre cette fois ! » lorsqu’il vient de vous descendre, on se sent
à 110% dans le jeu… Ambiance garantie ! Si vous possédez un
système 5.1, vous allez pouvoir le rentabiliser, entre les cris et les
bruitages des armes et de la nature (les oiseaux chantent, on entend des hurlements
de loup…), vous ne serez pas déçus ! On peut également
lancer une partie « rapide », où on choisit le type de partie
et la carte. Vous pourrez y jouer à loisir une fois toutes les possibilités
du jeu débloquées (beaucoup de cartes). C’est ici aussi que
vous pourrez jouer avec vos amis.
Le
gameplay
Le gameplay est très instinctif. Il est librement inspiré
de celui de Halo. Gâchette droite pour tirer, gauche pour le tir secondaire
(chaque arme en possède un). On saute avec A ou en appuyant sur le joystick
gauche. On peut faire défiler nos armes avec X et B. La touche Y sert à
donner des ordres ou à provoquer. La vue et le déplacement fonctionnent
de la même manière que dans Halo. Les touches noires et blanches
nous donnent quelques infos sur la partie en cours. On dispose d’une quinzaine
d’armes, toutes plus puissantes les unes que les autres. Elles proposent
un aspect tactique aussi, grâce au tir secondaire, qui nous permet plein
de variantes : Tirs combinés avec nos alliés, tirs plus puissants,etc.
Les armes sont toutes bien différentes les unes des autres, ce qui est
très appréciable. Cela va de la mitraillette lance-grenades au fusil
plasma ou encore au lance roquettes. Du traditionnel, mais de l’efficace.
Le gameplay est explosif et nerveux, parfait pour un FPS (first person shooter=
jeu de tir à la 1ère personne)
Le
multijoueur
N’oublions pas que cet aspect du jeu est le principal.
Vous pourrez jouer jusqu’à 16 joueurs en link, à 4 sur la même
console, et bien sûr aussi sur le LIVE. En multi, le jeu prend toute sa
saveur. Les modes de jeux proposés étant axés multijoueur,
c’est tout de même logique. Les parties sont endiablées, rythmées
et vraiment prenantes, grâce à l’ajout de bots en plus de joueurs
humains (ce qui faisait défaut dans Halo). Cependant, les joueurs qui on
pu s'essayer au jeu sur le LIVE ont remarqué la présence de lag
(décalage entre le moment ou vous appuyez sur un bouton et le moment ou
le personnage exécute l'action demandée) dans certaines parties,
ce qui nuit un peu au confort de jeu. Mais à 4 sur la même console,
c’est déjà le pied ! Les joueurs se crient dessus, créent
des stratégies, etc. Notez que l’aspect graphique ne souffre presque
pas dans ces parties. Le jeu supprime quelques détails ou effets graphiques,
pour que le jeu reste fluide et agréable. A plusieurs consoles, le jeu
prend une dimension encore supérieure, mais il faut avoir l’argent…
Mais le créneau principal de ce jeu, c’est le jeu sur le LIVE. On
peut y jouer avec des gens du monde entier, avec le support de la voix en plus
! Ces parties sont sûrement passionnantes, mais je n’ai pas encore
pu m’y essayer malheureusement. Seuls quelques testeurs européens
et les habitants du continent nord-américain peuvent en jouir pleinement…Il
ne nous reste plus qu’à attendre mars 2003 (ou plus tard selon les
pays et régions)…
Si vous ne possédez pas le LIVE ou si
vous ne pourrez pas l’avoir prochainement, vous pouvez aussi jouer sur XBConnect,
une alternative qui permet de jouer en réseau à la Xbox (ce programme
fait croire à la console qu’elle joue en Link (reliée à
d’autres Bobox). Et là, c’est l’éclate totale ! La
qualité n’est peut-être pas tout à fait la même
que sur le LIVE, mais c’est déjà un palliatif très intéressant.
Conclusion
Unreal est donc un bijou graphique et une expérience unique en multijoueur.
En solo, vous arriverez certainement à vous immerger dans les parties comme
si vous jouiez à plusieurs (essayez tout de même de trouver un(e)
ami(e)), malgré la durée de vie plus faible). Ce jeu est un des
tout grands hits de la Xbox, une valeur sûre à acheter pour se défouler
entre deux parties de Morrowind ou d’un autre jeu plus « calme »
en attendant le 14 mars 2003 !. On ne peut pas lui reprocher grand chose, si ce
n’est un intérêt en solo un peu limité.
Sam
Fisher - 3.03.2003
|  lassant
en solo
manuel
peu fourni certaines
armes |  jeu
très fun
mode
multijoueurs solide très
beaux graphismes IA
(dans le niveaux élevés) |
