Test : Need for Speed Carbon
Xbox 360
 
 Editeur : Electronic Arts
Développeur : EA Games
Site officiel : nfscarbon.fr
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 09.11.2006
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 1 à 8
Age recommandé : dès 12 ans

 


Carbon ? Kézako ? C’est le nom du canyon qui ceint la ville de Palmont, cité dans laquelle le héros, incarné par le joueur, retourne après quelques années d’errance et avec une prime sur sa tête. On découvre rapidement que son départ de cette localité bondée de bolides n’était pas vraiment voulu et que les circonstances l’entourant étaient plutôt sombres. Au fil du jeu et des victoires, le héros, aidé par Nikki (Emmanuelle Vaugier) et d’autres virtuoses du volant se replongera dans son passé pour y découvrir pourquoi sa vie a pris un sens interdit. Tout au long du jeu, de nombreuses et courtes cinématiques font se côtoyer ces personnages, joués, pour la plupart, par de vrais comédiens, sur lesquels on a placé un filtre qui donne un effet jeu vidéo plutôt réussi. Bien sûr, le filtre n’améliore pas la qualité du jeu d’acteurs et de l’intrigue. Mais ces séquences restent plaisantes.
Le scénario démarre sur les chapeaux de roues. On commence par choisir une voiture parmi trois catégories : Muscle, pour les voitures américaines, Tuning pour les asiatiques et Exotique (eh oui !) pour les européennes. Ensuite, on passe la seconde et on enchaîne les courses pour gagner du territoire. En effet, un peu comme dans le jeu Risk (en plus simple, rassurez-vous), la ville est divisée en secteurs que le joueur devra reconquérir en s’imposant dans les courses, sur les coureurs de quatre autres clans, chacun dirigé par un boss qu’il faudra ensuite affronter dans deux courses : l’une en ville, l’autre dans le canyon lors d’un jeu de poursuite au bord des falaises, « où tout se joue ».

On peut se promener librement dans les rues pour y dénicher des épreuves de plusieurs types : course simple, course radar (où le but est d’arriver premier mais aussi de passer des checkpoints avec la meilleure vitesse), sprint (course mais pas sur un circuit fermé), drift (il s’agit d’enchaîner les dérapages sur des routes sinueuses pour engranger le max de points) et enfin contre-la-montre. Pratique, une carte permet de se rendre directement aux épreuves, dans notre planque ou chez un concessionnaire. La planque sert à gérer son équipe, constituée d’un bloqueur (il nuit aux adversaires pendant la course), d’un aspiro (il procure de l’aspiration) et d’un éclaireur, chargé de trouver des raccourcis. Utiles et plutôt efficaces, utilisables un à la fois, ces auxiliaires pendant les épreuves avec concurrents, apportent, par leur aide et leurs commentaires sur la course, un plus sympathique au gameplay. Leur présence, en plus de faciliter les victoires, apporte l’un ou l’autre bonus (plus de cash gagné après une course, etc.). Une circulation lente et peu dense occupe les rues de Palmont et constituera à l’occasion un obstacle de plus dans votre chevauchée motorisée.
Les courses offrent des sensations de vitesse agréables, qui compensent leur relative facilité. Bien que souvent nombreux (certaines grandes courses opposent vingt pilotes !), les adversaires sont assez tendres. On en vient à bout facilement, même des boss, et les épreuves gagnées (par le héros ou son équipier, qui n’hésitent pas à vous doubler) s’enchaînent rapidement. En moins de deux heures, on prend le contrôle d’un des quatre quartiers et on terrasse son boss, faites le calcul pour avoir une idée de la durée de vie minimale de la carrière. Pour allonger la durée de vie, on remplira les divers défis accessibles directement par les rues et non sur la carte et on tentera de remporter toutes les courses ou d’obtenir les succès, pas aisés.
L’un de ceux-ci s’obtient en réussissant à échapper à la police après une poursuite de douze minutes. Ces poursuites sont au moins aussi intéressantes que les courses, souvent bien plus tendues. Barrages, herses, voitures de différentes vitesses et différents gabarits, l’Etat a les moyens de vous coffrer. Pour échapper à la police, il faut d’abord semer ses poursuivants, puis se faire oublier, par exemple en se cachant dans des arrière-cours. Possible aussi, rentrer dans des éléments de décors (échafaudages, chargements de tuyaux, …) qui serviront ensuite d’obstacles derrière vous (astuce utilisable et recommandée lors des courses également). La possibilité de ralentir l’action pour un meilleur contrôle, présente aussi dans certaines épreuves, est censée aider à détruire ou contourner nos rivaux à gyrophares. Dans la pratique, on s’en passe. La police s’en prend bien sûr à vous quand vous vous promenez un peu vite dans la ville, mais aussi dans les courses, la poursuite continuant une fois celles-ci achevées. Ces séquences de jeu sont donc bien plus palpitantes que les épreuves traditionnelles, souvent trop faciles et qui se ressemblent : on fait une course sur un tracé, la suivante se déroule sur le même en sens inverse, etc.

Parlons technique. On ne pourra pas dire que les graphismes de la version 360 souffrent de la présence du jeu sur des supports plus faibles. Le jeu est beau et fait plaisir à l’œil. Les bolides sont bien modélisés et la ville, qui défile vite sur les côtés, dans un effet de flou énorme, est riche de lumières et de détails. On se pose quand même une question : Carbon se joue-t-il dans une ville finlandaise dans une période de l’année ou le soleil ne se lève pas ? Sûrement pas. Malgré cela, tout le jeu se déroule de nuit, toutes les épreuves naturellement aussi. C’est dommage et empêche de s’ébahir devant les décors, qui finalement, bien que beaux, se ressemblent beaucoup. La ville est grande mais ne propose pas des quartiers très différents les uns des autres. Autre point noir, quelques ralentissements, pas forcément compréhensibles, qui gênent le joueur adepte de fluidité mais pas réellement le pilotage en lui-même.
Le comportement de la cinquantaine de véhicules est très typé arcade. On joue beaucoup au frein à main, on freine peu ou pas dans la plupart des virages (rarement serrés) et la conduite offre une prise en main rapide (excepté dans les épreuves de drift, où les dérapages sont exagérés de manière trop sensible). Entre les divers bolides, pas de grandes différences dans le pilotage et les sensations. Bien sûr, certaines caisses sont plus puissantes que d’autres, mais c’est grosso modo la seule différence sensible. Améliorables grâce à des kits, les montures peuvent devenir encore plus explosives (notamment grâce à un boost de nitro) et on est finalement peu encouragés à en changer (pour info, votre serviteur a fini la carrière avec seulement deux ou trois voitures). Ce sont finalement les fans de mécanique et de tuning qui auront le plus la possibilité de profiter du jeu, grâce au système de l’autosculpt. Ils décoreront leurs voitures et celles de leurs équipiers avec plaisir, le nombre d’options est franchement conséquent et varié. Le marché Xbox Live devrait encore enrichir ce pan du jeu.

NFSC fait partie des titres supportant le volant sans fil. On constate d'ailleurs avec plaisir dans les options que l'accessoire est automatiquement identifié, même si aucun réglage n'est possible, ce qui s'avère malheureusement vraiment préjudiciable ici. Si les vibrations et la résistance du volant sont plutôt convaincantes dans le jeu, il en est tout autre au niveau du pilotage qui s'avère catastrophique avec ce périphérique. Impossible de réussir à piloter correctement au volant ces savonnettes qui semblent attirées contre les murs par une force magique. C'est un tout petit mieux en désactivant complètement le retour de force (en débranchant le câble secteur) mais cela reste très désagréable, et l'on revient rapidement à son pad. Surprenant et décevant pour un jeu, certes arcade, mais supportant officiellement le volant de Microsoft.

En ligne, on peut prendre part à tous les types d’épreuves du mode solo (course, radar, sprint, canyon…), cela jusqu’à 8 joueurs. Ces modes de jeux, classiques, sont efficaces et plairont, mais ce sont les modes inédits au jeu multi qui ont le plus d’intérêt. « Seul contre tous » oppose un pilote de tête à tous les autres concurrents. Si l’un d’eux le touche, il devient à son tour le poisson-pilote, la cible. Le mode « poursuite-élimination » est une course dans laquelle, à chaque fin de tour, le dernier devient un flic et doit alors essayer de toucher les concurrents encore dans la course pour engranger des points. Embuscades, barrages et tactiques retorses autorisées. !
Si ce n’est franchement du lag, des ralentissements très fréquents viennent mettre un sacré coup de frein dans les affrontements. Ce n’est pas injouable, mais couplé à l’effet de flou permanent du jeu, ces variations de fluidité rendent le tout fatigant. Dommage car les modes de jeux, simples et prenants, valent le détour et les parties, forcément plus disputées que contre l’IA, sont de qualité généralement. Elles permettent aussi d’admirer quelques chefs-d’œuvre de tuning sur les carrosseries adverses. On trouve très facilement des joueurs, quel que soit le mode de jeu choisi, avec ou sans classement. Pas de choix de la langue par contre.

Need for Speed Carbon est un bon jeu, plutôt joli, mais sans génie. On apprécie la scénarisation de la carrière, les sensations de vitesse et la variété des épreuves mais on ne peut s’empêcher, surtout si l’on n’est pas un « jacky », de ressentir une certaine lassitude, due à la fois à l’aspect répétitif et simple des épreuves et à des décors nocturnes qui se ressemblent trop. Une ambiance graphique et sonore (hip-hop et musique électronique stressante principalement) de qualité ne masque pas les quelques défauts du jeu. On s’amuse dans Need for Speed, on se défoule même dans certaines courses, mais ce n’est pas à Palmont que l’on trouvera de grandes doses d’adrénaline, ni une expérience de pilotage pointue. Les modes online enrichissent l’expérience et offrent des challenges bien plus corsés (« Tu trouveras toujours plus rapide que toi », dixit un des acteurs du jeu…) mais les ralentissements plombent un peu les sensations. Les fans de la série seront sans doute conquis, qu’ils soient plus friands de l’underground ou du bon vieux jeu gendarmes contre voleurs. Les autres, fans de course en premier lieu, trouveront mieux ailleurs à Hawaï par exemple.


Sam Fisher - 10.12.2006






 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Sensations de vitesse
Les acolytes
Les poursuites contre les flics
_________________________

Il fait toujours nuit
Un peu facile
Ralentissements

_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6.5/10
 


CeDe.ch - Achetez Jeux, DVD & CD online sans frais

Play-Asia.com - Achats de Jeux-vidéo pour Consoles et PC - Japonais, Coréens, et autres régions!