Test : Test Drive Unlimited
Xbox 360
 
 Editeur : Atari
Développeur : Eden Games
Site officiel : testdriveunlimited
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 08.09.2006
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 8
Age recommandé : 3+

 

 

Test Drive Unlimited se présente comme le premier M.O.O.R (Massively Open Online Racing), pendant motorisé des jeux de rôles à monde persistant. Ici, c'est l'île d'Oahu (à Hawaii) et ses plus de 1500 kilomètres de bitume qui nous accueillent. Pas d'elfes, de trolls ou encore d'orcs dans ce titre, mais des bolides estampillés Ferrari, Audi, Ducati, Koenigsegg, Lamborghini et d'autres (plus de cent modèles, plus de trente marques) pour tenir la vedette. Après une courte séquence d'introduction qui permet de choisir son avatar, on s'envole pour Oahu. Une fois sur place, en moins de dix minutes, on se retrouve propriétaire d'une magnifique maison disposant d'un garage plus que nécessaire et d'une voiture qui nous permettra d'avaler nos premiers hectomètres. La maison servira de QG, on y tiendra à jour ses classements et records, sa liste de bolides et son dressing.

Il est alors temps de découvrir quelles possibilités offre Oahu. Des challenges off et online, des concessionnaires, des boutiques, d'autres maisons à vendre, tout cela se découvre en un coup d'œil grâce à la carte GPS, d'une ergonomie parfaite. En bleu, les challenges solo, en orange, ceux du Live. Les challenges sont de plusieurs types. La course bête et méchante contre d'autres pilotes, le contre-là-montre, classique aussi, mais également des missions de convoyage (où il s'agit d'amener une voiture d'un point A à un point B), d'escorte (Hawaii regorge de top-modèles ayant besoin d'un taxi) ou de rapidité (on doit passer plusieurs radars et obtenir une moyenne de vitesse précise pour l'emporter).
Contre-la-montre et course sont relativement aisés en solo. Il suffit de disposer de la bonne caisse et d'enchainer les check points sans trop traîner pour l'emporter aisément. La circulation est de plus moins fournie lors de ces deux épreuves. Ce qui n'est pas le cas dans les missions de radars, qui demandent de jongler entre la recherche de la bonne trajectoire (dans les virages et entre ces traînards de conducteurs), la prise de risque, le choix du meilleur itinéraire (le GPS ne fonctionne pas dans ces défis) et la police, pas franchement contente de vous voir foncer joyeusement pour faire exploser les radars. Les convoyages, eux, n'imposent aucune limite, ni de temps ni de vitesse minimale. Cependant, les trajets à faire sont très longs (20-30km parfois) et mettront vos nerfs à rude épreuve. En effet, comment résister à l'envie de mettre le pied au plancher au volant d'une Ferrari rutilante ? Oui, mais voilà, le propriétaire aimerait qu'elle arrive en un morceau à destination. Chaque choc, chaque sortie de route feront diminuer votre prime. Un voyage " parfait " vous permettra d'obtenir un bonus conséquent sur votre salaire. Les escortes de jolies filles vous rapporteront des bons d'achat dans les boutiques de fringues et accessoires, nécessaires si vous voulez que votre look soit aussi tape-à-l'œil que votre monture. Les filles veulent parvenir à destination dans un temps limité, mais là aussi, sans bosses ni égratignures. Mentionnons encore les défis " coursier ", dans lesquels on doit transporter un objet pour quelqu'un et ceux qui nous donnent la charge d'un auto-stoppeur, équivalent masculin du transport de Miss. La barre "pilotage", qui sanctionne vos écarts de conduite peut apparaître dans tous les défis ou presque et ajoute alors un piment certain. Devoir battre un record sans sortir un seul instant de route sous peine de pénalité de temps est bien plus ardu par exemple. Les épreuves les plus longues durent parfois vingt ou trente minutes, sans même parler du défi " tour de l'île ", long de près de 200 kilomètres…
Les différents challenges, répartis sur l'ensemble de l'ile et extrêmement nombreux (on les compte par centaines) permettent de ne jamais se lasser, on passe de l'un à l'autre avec plaisir. Il existe aussi la possibilité de défier les adversaires que l'on peut croiser sur l'île (leur nom et leur distance par rapport à vous sont inscrits au-dessus de leur bolide) en faisant un appel de phares. On choisit un point d'arrivée et hop, c'est parti pour un duel.

Pour accéder à un défi ou à un lieu-clef (concessionnaires, maisons, etc.), il faut soit s'y rendre avec son véhicule, en écoutant les consignes de la voix féminine de notre GPS, soit directement via la carte (à condition d'être déjà passé dans la zone voulue). Le GPS est pratique mais parfois énervant. Regarder l'itinéraire idéal, en vert sur la mini-carte en bas de l'écran, tout en slalomant dans la circulation, ce n'est pas simple. De plus, les consignes vocales arrivent souvent trop tard. Quand vous foncez à 200 km/h, il est difficile de prendre un virage s'il n'est annoncé que cinquante mètres avant… Malgré tout, cet outil est bien pratique et permet de se déplacer dans l'immense île aisément.
Une île qui est plutôt jolie, d'ailleurs. Sachant que l'on peut l'arpenter sans le moindre chargement visible, que la circulation est relativement dense, que la vitesse d'affichage est bonne (malgré une fluidité faiblissant lors des brusques changements de vitesse ou de certains dépassements) ; la modélisation des voitures, qui n'atteint certes pas celle de PGR 3, des constructions et des éléments naturels est de très bonne facture. Un jeu que l'on peut qualifier de très beau dans l'ensemble. Le pilotage propose six ou sept vues, dont une intérieure. Là aussi, c'est du tout bon, même si cela reste inférieur à PGR 3 concernant la représentation du tableau de bord. Bien sûr, les voitures et camions croisés se ressemblent un peu tous, l'eau fait un peu pâle figure et on ne peut pas abîmer son bolide, mais ce sont sans doute des petits sacrifices nécessaires pour profiter de l'ampleur du terrain de jeu. Sacrifices largement compensés par la liberté offerte et quelques jolis effets (le flou sur les côtés lors des pointes de vitesse, la lumière bien rendue…).
Côté son, c'est également du bon. Les ronronnements et autre rugissements des moteurs sont dans le ton. De plus, la radio, accessible avec la croix directionnelle, propose cinq ou six stations pour autant de style : metal, soul, classique… On prend un certain plaisir à foncer à près de 300 km/h au son des cuivres de la charge des Walkyries en se faufilant de manière quasi kamikaze entre les usagers de la route normaux ! Tatatata taaa, tatatata taaaa…

On mettra déjà un temps conséquent pour venir à bout de toutes les épreuves du solo, encore plus si on veut remporter toutes les coupes en or et réussir parfaitement escortes et convoyages. Mais ce n'est que la moitié immergée de l'iceberg si l'on est connecté au Live. En effet, celui-ci permet, sans avoir à rentrer dans un mode propre, d'affronter d'autres joueurs sur l'île. Les épreuves multi, en orange sur la carte, allongent de manière infinie la durée de vie du titre. Chaque joueur, grâce à la carte, peut rejoindre un ami, où qu'il soit sur Waooou, pardon, Oahu. De plus, il peut créer des épreuves, en en fixant les règles et les check points pour les proposer ensuite à la communauté entière, par l'intermédiaire des " drive-in ", où sont listées toutes les épreuves à relever. Il y a possibilité de fixer une finance d'inscription et l'organisateur perçoit une commission sur les gains engrangés par les pilotes qui prennent part à l'épreuve. Une des autres options intéressantes offertes via le Live, ce sont les " e-achats ", qui permettent de vendre ou d'acheter des véhicules d'occasions aux autres gamers. Dommage que cette option soit peu utilisée. Pour mieux s'organiser dans ces options multi, il y a la possibilité de créer ou d'adhérer à un club, dont les membres doivent avoir des points communs (amateurs de motos, de Ferrari, etc.). Cela permet ensuite de participer à des courses interclubs.
Evidemment, rien n'empêche également de simplement se balader en compagnie d'autres pilotes sur cette île ensoleillée, en toute décontraction, en discutant de ses derniers exploits chronométrés ou en comparant ses classements sur les épreuves. Une interconnexion entre le jeu offline et online qui tiendra certainement un rôle de modèle dans l'avenir. Pas de problèmes de lag à signaler, mais on regrettera par contre l'indisponibilité des serveurs TDU de temps en temps.


Le gameplay se veut simple. Le pilotage est plutôt typé arcade et on prend en main rapidement les rênes des centaines de chevaux cachés sous les capots des tutures. C'est surtout la vitesse démente qui obligera le joueur à soigner son pilotage, on a vite l'impression que les autres voitures sont à l'arrêt alors qu'elles roulent ! Les différences entre les bolides sont bien marquées. Tenue de route, accélération, impossible de confondre une fusée rouge arborant un étalon cabré avec l'Audi TT qui fut mon premier achat et l'arme de mes premières victoires sur l'île. Des réglages, simples mais pas trop, sont bien sûr disponibles, mais très franchement, seuls les plus maniaques s'en serviront, les autres se contenteront de ceux de base. Les adversaires lors des courses sont hargneux, entre eux particulièrement (ça change un peu des titres de courses en général) et s'envoient souvent dans le décor. Les courses sont donc vivantes, quoique pas assez serrées en général, sauf dans les courses appartenant aux dernières catégories de difficulté et lorsqu'elles offrent des variantes, comme le mode " eliminator ", dans lequel le dernier à chaque fin de tour est éliminé.
La police est plutôt sympa. Elles sanctionnent surtout les chocs contre les autres conducteurs et ne nous poursuit que faiblement, selon un système de trois niveaux d'alerte. Poursuivi, on ne peut rentrer dans un défi sans payer une amende. Celle-ci peut aussi vous être imposée après que le véhicule de patrouille No 6 (oui, c'est toujours le 6 qui nous poursuit si l'on en croit les dialogues entre flics…) vous a embouti, ce qui arrive rarement.
Pas accessibles dès le début du jeu, des motos sont également utilisables sur le bitume hawaïen. Le pilotage des différentes motos ne pose aucun problème en soit, mais est beaucoup plus délicat que celui des quatre roues (évidemment, on en perd deux...) Les bolides à deux roues sont des monstres d'accélération, il faudra doser celle-ci (surtout en sortant d'un virage) pour ne pas se vautrer lamentablement. D'ailleurs, le jeu semble un poil plus pénalisant lorsque l'on conduit une moto à cause du temps supplémentaire que l'on perd en chutant (temps qui peut faire la différence dans certaines courses). Autrement, c'est un réel plaisir que de zigzaguer dans le trafic avec sa ZX10R par exemple quand on commence à maîtriser l'engin, car les sensations de vitesse sont très bien rendues.

Oahu , c'est mieux que le club Med. On y trouve toujours quelque chose à faire. La personnalisation de notre pilote est complète, puisque l'on peut acheter des fringues dans diverses boutiques et changer l'apparence corporelle de notre avatar. Pour frimer sur le Live, autant avoir la classe ! Bien sûr, selon le type de joueur que l'on est, on passera parfois complètement à côté de cet aspect superficiel pour aller titiller les records. Chacun devrait trouver son bonheur sur Oahu, qu'il soit compétiteur, collectionneur, poseur, provocateur ou simplement promeneur à moteur. Dans tous les cas, la durée de vie est conséquente. Remplir tous les défis et débloquer tous les succès (ceux-ci invitent d'ailleurs à ne pas manquer l'un ou l'autre des pans de ce jeu) est l'affaire de très nombreuses heures.

Test Drive Unlimited tient bien ses promesses. Ergonomique, beau et jouable, il offre une expérience nouvelle dans un genre éculé (les courses) et donne un savoureux avant-goût de ce que seront les jeux dans le futur, connectés pour gagner en richesse. TDU ne néglige pas pour autant les solistes qui y prendront plaisir aussi, et longtemps. Des défauts ? Peut-être le GPS, perfectible, la fluidité, parfois branlante et la facilité relative des défis de course contre d'autres pilotes, compensée par les autres toutefois. Quelques plantages ont également émaillé l'expérience de jeu. Malgré ces très légères éraflures sur la carroserie de TDU, le pari d'Eden Games est relevé avec brio tant sur les plans technique que ludique. Un tout bon jeu, grisant et dépaysant, un peu comme une Lamborghini sous le ciel d'Hawaï.


Sam Fisher- 29.09.2006



 

 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Taille de l'île
Conduite fun
Richesse des épreuves
Lien offline/online
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Circulation trop lente
GPS lent et un peu agaçant
Quelques ralentissements
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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 8/10
 


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