| Test
: Le Parrain |
Xbox
360 | |
| | Editeur
: EA Développeur
: EA
Site officiel : electronicarts.fr
Vidéos : rubrique
vidéos Date de sortie : 21.09.2006 Achat : Amazon.fr,
CeDe.ch | | |
|
Langue : français Joueur(s) hors ligne : 1 Xbox
Live : non Joueurs en ligne : - Age recommandé : 18+ | |
Septembre est synonyme de rentrée,
scolaire mais également vidéo-ludique. Pour la petite dernière
de Microsoft, c'est aussi le mois des GTA-like et plutôt trois fois qu'une
avec les sorties de Saints
Row, Just Cause
et Le Parrain.
C'est l'univers des grandes familles italiennes dominant la Grande Pomme des années
50 qui nous intéresse aujourd'hui. Avant de rentrer dans les détails,
Le Parrain - Le Jeu présente la particularité d'être le premier
GTA-Like développé par Electronic Arts qui, pour l'occasion, a mis
le paquet en s'octroyant les droits d'exploiter les chefs d'uvres de Francis
Ford Coppola. Autre fait peu banal, Cette version Xbox 360 sort sept mois après
la version Xbox
que nous avions testé.
Vous jouez
un jeune mafioso qui va chercher à gravir les échelons de la hiérarchie,
quelques années après avoir vu son père se faire froidement
descendre. Don Corleone, alias Marlon Brando, le prendra sous son aile pour qu'il
ait une chance de se venger. Je ne vous en dis pas plus, le reste se découvre
dans le jeu. Sachez encore que l'aspect physique du héros peut être
choisi par le joueur, mais les possibilités de personnalisation sont restreintes.
Les premières minutes de jeu vous apprendront les bases. On se bat, on
tire, on extorque des commerçants
La distribution de gnons est relativement
bien pensée. On maintient la gâchette gauche, on frappe avec le stick
droit, un peu comme dans Fight Night. En plus de cela, on peut attraper par le
col ses adversaires, balancer ceux-ci contre des murs ou des objets, les achever
de tout un tas de façons, bref, ça défoule plutôt bien.
Les phases de shoot sont bien moins agréables. On cible avec la gâchette
gauche aussi, on vise avec le stick droit. On peut viser l'épaule d'un
ennemi pour le désarmer, son genou pour le faire trébucher, ce qui
est une bonne idée mais difficile à mettre en uvre, la visée
n'étant ni très fluide, ni très précise. Les phases
de tir deviennent donc rapidement des moments de jeu que l'on passe sans enthousiasme,
d'autant plus que l'IA des ennemis n'est pas très brillante. Quelques séquences
typées infiltration, très simples et rares, viennent varier le gameplay,
sans convaincre. Deux indicateurs vous signifient si vos ennemis d'autres clans
ou la police en ont après vous. Vous cacher dans votre planque fera descendre
ces deux barres. Une carte est visible en bas à droite de l'écran
de jeu. Trop petite et trop peu aérienne, elle oblige fréquemment
à passer par la grande carte disponible dans le menu de pause, dommage.
Quand on ne se bat pas contre des membres
d'autres clans, on peut se promener librement dans New York et faire le tour des
boutiques. Celles-ci peuvent être de bonnes mannes d'argent, à condition
de s'assurer du " parrainage " de leurs propriétaires. Pour cela,
il faut les intimider (les frapper eux ou casser leur boutique) jusqu'à
ce qu'ils acceptent de payer. Cogner un peu trop fort et l'affaire vous échappera...
Toutefois, ces extorsions, rackets et autres loisirs de mafioso permettent de
gagner de l'argent et de l'expérience, nécessaires pour doper ses
caractéristiques (tir, combat, etc.). La police peut être corrompue,
histoire que le flic du coin détourne le regard de vos méfaits.
Intéressante au début, cette course aux dollars devient vite lassante.
Eliminer les gros bras qui protègent une boutique, intimider son proprio,
ces deux actions ne varient pas souvent. Résultat, on se penche plus volontiers
sur les missions du scénario, qui vous occuperont une petite dizaine d'heures.
Les jobs qui composent le scénario de base sont un peu plus variées.
D'abord parce qu'elles suivent l'histoire, ce qui amène quelques retournements
de situation (en effet, la mafia est un milieu où on trahit volontiers,
d'où quelques exécutions
). On place des bombes dans un hôtel,
on quadrille un hôpital attaqué par des ennemis, on doit échapper
à la police, la variété est présente, même si
on finit toujours par faire la même chose (tuer et re-tuer). Si vous vous
lancez dans la " conquête " de tous les quartiers, si vous cherchez
tous les bonus déblocables (extraits de film, etc.), si vous remplissez
des missions annexes (tueur à gages
), vous pouvez multiplier ce temps
de jeu. Seulement, il est difficile de se motiver pour ces à-côtés
peu passionnants. On peut bien sûr dérober les voitures qui circulent
dans les rues pour se déplacer plus vite et pour échapper à
la police ou à des concurrents.
Techniquement,
on pouvait espérer que les sept mois nécessaires à l'adaptation
du Parrain sur Xbox 360 auraient gommé les défauts présents
sur Xbox. Ce n'est hélas pas le cas. On observe toujours des ralentissements
pendant les phases de conduite et de poursuite et les sensations au volant manquent
à l'appel. Les textures sont toujours aussi simples et ternes tandis que
les bâtiments manquent singulièrement de détails. De plus,
il est difficile, au sein d'un même quartier, de les différencier
tant ils se ressemblent. Le clipping est également au rendez-vous comme
sur tous les GTA-like, c'est vrai, mais dans Le Parrain ce phénomène
est encore plus important et concerne des immeubles entiers. Pour ce qui est des
voitures, elles sont qualifiables en un seul mot : hideuses. Elles donnent l'impression
de n'être pas finies tout comme les environnements intérieurs qui
manquent cruellement de vie et qui sont bien vides. Graphiquement, on est donc
très loin d'un jeu next-gen malgré une modélisation des visages
correcte et des séquences cinématiques de bonne qualité.
On se demande donc qu'est-ce que cette
version a de plus par rapport au jeu sorti sur sa grande sur. Rien serait
le mot le plus approprié mais cela serait également mentir. Electronic
Arts a intégré trois nouvelles missions au scénario et cinq
nouveaux contrats d'exécution ainsi que la possibilité d'engager,
moyennant finances, des hommes de main pour nous épauler pendant les missions.
Des ajouts intéressants mais qui ne justifient pas l'achat de ce titre
pour les possesseurs de la version Xbox. Il y a également la possibilité
via Xbox Live de partager ses scores et de comparer ses performances. On aurait
préféré en lieu et place un mode multijoueurs.
Enfin,
il y a quand même un domaine où Le Parrain sort la tête de
l'eau : l'ambiance sonore. Le thème principal du film nous plonge dès
le début dans cet univers particulier et sombre. Les dialogues sont de
très bonne qualité et le doublage français (avec un léger
accent italien pour certains) est excellent. Musiques, bruitages divers et voix
font que l'on est complètement immergé dans le New York des années
50. Autre point positif, la taille de la ville et le fait qu'il n'y a aucun chargement
entre les quartiers.
Au final, Le Parrain
avait déçu sur Xbox et déçoit encore plus sur Xbox
360. L'amélioration graphique est plus qu'insignifiante, et les défauts
un peu rédhibitoires de la version Xbox sont toujours présents.
Ce n'est pas les nouvelles missions qui vont apporter un intérêt
supplémentaire à ce titre. Certes l'ambiance sonore relève
le niveau mais c'est très insuffisant pour prétendre au titre de
meilleur GTA-like sur Xbox 360. Si vous êtes fan de ce genre, un seul conseil,
rabattez-vous sur Saints
Row copie presque parfaite de la référence GTA ou encore
Just Cause
et ses décors de rêve. Ensuite c'est à vous de voir mais vous
aurez été prévenu.
Strongbow & Sam Fisher - 29.09.2006