Test : Command & Conquer 3 -
les Guerres du Tibérium
Xbox 360
 
 Editeur : Electronic Arts
Développeur : Electronic Arts
Site officiel : ea.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 11.05.2007
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 1 à 4
Age recommandé : dès 16 ans

 


Electronic Arts avait déjà tenté et réussi l'année dernière à transposer un jeu de stratégie en temps réel sur Xbox 360 avec La Bataille pour la Terre du Milieu II. Fort du résultat plutôt convaincant, EA amène cette fois sur consoles l'univers de Command & Conquer, connu des PCéistes depuis 1995.

C&C 3 : les Guerres de Tiberium se déroule en 2047 sur Terre. Deux factions principales s'affrontent pour le contrôle du précieux minerai : le GDI (Global Defense Initiative) et le NOD, dirigé par le méchant Kane qui fait son grand retour. Le mode campagne du jeu propose deux campagnes de 17 missions chacune, du côté du GDI puis du NOD, complétées par une courte troisième campagne de quatre missions au contrôle de la race extra-terrestre qui vient jouer les trouble-fête entre les deux camps humains.

La prise en main se fait plutôt rapidement, grâce à un tutorial bien construit mais que l'on aurait aimé un peu plus complet. On retrouve certains automatismes acquis avec BTM2, notamment avec les gâchettes que l'on utilise pour accéder à la liste des bâtiments à construire, mais aussi pour la création des groupes d'unités. De manière générale cela fonctionne bien, même si l'on est malgré tout moins à l'aise qu'avec le duo clavier et souris traditionnellement associés au genre. Le problème vient en fait de la rapidité d'exécution que demande C&C 3. En effet, on est en présence ici d'un jeu de stratégie où l'action est rapide, où la vitesse est souvent l'élément clé si l'on veut gagner. A titre d'exemple, plusieurs missions ne demandent aucune construction, il faut juste diriger un groupe d'unités pour capturer ou détruire certains bâtiments; d'autres missions proposent des objectifs avec des comptes à rebours plutôt serrés. Et au pad, les raccourcis sont forcément moins nombreux, plus lents à mettre en place, et le scrolling pour passer d'une zone à l'autre de l'écran prend bien plus de temps que de simplement cliquer sur une carte avec sa souris. La jouabilité est donc correcte au pad, mais le jeu ayant à la base été développé sur PC, certaines missions deviennent bien ardues une fois la manette en main, et l'on se sent parfois submergé par les actions que l'on doit faire, qui prennent trop de temps, sans être soulagé par certaines tâches de maintenance qui auraient dû être rendues automatiques. Concernant la difficulté, si certaines missions sont vraiment difficiles car demandant une rapidité d'exécution et un timing élevés, d'autres au contraire ne posent aucun soucis même dans le mode de difficulté le plus élevé, sur les trois que l'on peut choisir avant chaque affrontement lors des campagnes.

Les missions sont variées, en termes de lieux visités et décors (USA, Afrique du Nord, Allemagne et même Suisse), mais aussi au niveau des objectifs à remplir, certains obligatoires et d'autres optionnels. On nous demande ainsi de défendre un avant-poste, de secourir des unités encerclées, de détruire certains points stratégiques uniquement avec un commando, de construire une base, de capturer des bâtiments, etc. Pour chacune des trois factions en présence, on trouve des unités terrestres (véhicules plus ou moins blindés, groupes de soldats et ingénieurs) ainsi que des unités aériennes adaptées au bombardement ou plutôt à la chasse. Malgré les différences visuelles importantes, les trois factions proposent des unités un peu trop similaires dans leur fonctionnement. Ainsi, chaque camp tire son unique ressource du Tiberium et il faut par conséquent construire rapidement une raffinerie. Chaque camp propose son lot de tourelles défensives, toutes semblables, une adaptée à l'infanterie, une autre pour contrer les véhicules terrestres, une autre encore anti-aérienne. Il en va de même pour les véhicules, l'entraînement des unités et la plupart des bâtiments qui ont leur équivalent dans chaque camp. Néanmoins, le GDI se distingue par des unités puissantes mais un peu plus lentes que celles des autres factions, on pense par exemple au char mammouth. Le Nod est spécialisé dans le camouflage de ses troupes et propose des unités souvent rapides, moins chères mais aussi moins résistantes. Les Scrins de leur côté attaquent à distance et leurs unités aériennes sont les plus redoutables et variées. On ne trouve pas de héros dans C&C 3, mais les soldats et les véhicules peuvent tous monter en grade, leur permettant même de se régénérer lorsqu'ils sont vétérans.

Lors des campagnes, on découvre entre presque chaque mission de nouvelles cinématiques, en HD et entièrement doublées en français. Celles-ci sont tournées "à l'ancienne" avec de vrais acteurs et un mélange de décors et d'images de synthèse. Même si le résultat est un peu kitsch, on apprécie vraiment de voir des personnages en chair et en os donner vie au scénario, d'autant que l'on trouve du beau monde, comme Michael Ironside (Starship Troopers), Joseph D. Kucan (un habitué des C&C), Billy Dee Williams (Le retour du Jedi), Josh Holloway (Lost), Grace Park et Tricia Helfer (Battlestar Galactica). Outre ses 38 missions étalées sur trois campagnes, Tiberium Wars offre un mode skirmish pour mettre en place des affrontements contre la console sur une bonne vingtaine de cartes. Côté multijoueur, il faut se tourner vers le Live où il est possible de s'affronter de deux à quatre joueurs en même temps. L'option est offerte d'accéder à des parties rapides ou personnalisées, classées ou non, d'en créer, de consulter ses statistiques et le classement. Cinq modes de jeu sont présents : affrontement, roi de la colline, capture et contrôle, capture du drapeau et siège. Un jeu en ligne donc costaud, bien complet et où tout le monde est logé à la même enseigne, c'est à dire avec un pad en main, donc plus équilibré qu'en solo. On notera que la caméra Live Vision est supportée et que l'on peut ainsi, si on le désire, voir le visage des ses adversaires en plein match.

Au niveau des regrets, signalons encore l'IA qui est moyenne, que ce soit pour nos propres unités qui restent bloquées entre des bâtiments juste après être sorties de l'usine, ou pour l'adversaire qui attaque toujours depuis les mêmes positions, qui ne réagit pas forcément lorsqu'une unité se fait attaquer, et qui ne reconstruit quasiment jamais certains bâtiments comme les tourelles. Les chargements et sauvegardes sont possibles en cours de partie, mais ils sont lents, et l'on passe une bonne dizaine de secondes à attendre simplement l'affichage de la liste des sauvegardes précédentes. Signalons enfin comme détails mineurs qui auraient pu être corrigés : une sensibilité trop importante du stick lors de la navigation dans les menus, l'impossibilité de supprimer une sauvegarde depuis le jeu, et des succès à déverrouiller toujours autant peu adaptés quand il s'agit d'un jeu signé Electronic Arts (chaque campagne est à refaire dans les trois niveaux de difficulté existants pour espérer obtenir les médailles bronze, argent et or; la présence de succès négatifs (à zéro point) dont il n'existe pas l'équivalent positif, un succès consistant à appuyer 2047 fois sur le bouton A, etc.).

Si C&C 3 propose un peu plus de finesse dans la modélisation que le précédent jeu de STR d'EA sur Xbox 360, on aurait aimé que l'aspect graphique soit encore un peu plus poussé. Les bâtiments montrent des animations sympathiques, les chars laissent des nuages de poussière derrière eux, et les combats sont plutôt convaincants, mais quelques textures auraient mérité d'être un peu plus fines, et certaines unités comme les ingénieurs ou les commandos auraient dû être plus visibles pour qu'on ne les perde pas à l'écran. Quelques ralentissements sont également à signaler parfois lorsque de nombreuses troupes sont visibles, mais rien de bien grave cependant. Côté audio, les divers bruitages sont réussis, et tous les dialogues ainsi que les réponses des unités lorsqu'on les sélectionne sont en français.

C&C 3 : les Guerres de Tiberium est un bon jeu de Stratégie Temps Réel, de type action rapide, sur Xbox 360. Les diverses campagnes sont variées, proposent des batailles intenses et une durée de vie conséquente en solo, doublée par la présence de modes multijoueurs bien complets et prenants sur Xbox Live. On apprécie le soin porté à l'ensemble et les cinématiques avec de vrais acteurs. On regrette cependant la difficulté mal dosée en solo qui peut parfois être frustrante, l'IA qui se contente du minimum, et un manque de diversité et d'innovations au niveau des trois différentes factions que l'on peut diriger dans le jeu. Même si C&C3 vaut vraiment le coup sur 360, préférez-lui la version PC si votre ordinateur peut le faire tourner, les contrôles en seront simplifiés, le prix moins élevé et les graphismes plus détaillés.


Max73 - 22.05.2007



 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Prise en main rapide
Missions nombreuses
Cinématiques
Graphiquement réussi
_________________________

Difficulté mal dosée
Peu d'innovation
IA moyenne
Factions trop similaires
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 7/10