Test : Brothers in Arms : Hell's Highway
Xbox 360
 
 Editeur : Ubisoft
Développeur : Gearbox Software
Site officiel : brothersinamrsgame.com
Vidéos : Rubrique vidéos
Date de sortie : 25.09.2008
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : Français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 1 à 20
Age recommandé : 18+

 

Après Road to Hill 30 et Earned in Blood sortis notamment sur Xbox première du nom, la série Brothers in Arms débarque sur consoles nouvelles générations avec ce nouvel épisode intitulé Hell's Highway. Prévu dans un premier temps pour fin 2006 puis courant 2007, ce titre, toujours développé par les américains de Gearbox Software, aura donc su se faire attendre. Reste à savoir si les gars de la 101ème division aéroportée américaine n'ont pas effectué le saut de trop.

Après deux campagnes en Normandie, Hell's Highway se penche sur la plus grande opération aéroportée de la seconde Guerre Mondiale, l'opération Market Garden. Celle-ci consistait à s'emparer des nombreux ponts que comportent la Hollande afin de faire rentrer en Allemagne les divisions de blindés par la zone industrielle de la Ruhr. Pour l'occasion, on retrouve le sergent Matt Baker, héro du premier épisode, qui avait, bien malgré lui, hérité du commandement d'une unité à la suite du décès de son chef de section le jour J. A l'instar des deux précédents volets, ce titre s'inspire directement de la très bonne série TV "Band of Brothers" et se focalise donc sur l'aspect relationnel entre ces jeunes soldats avec comme fil rouge, un pistolet maudit offert par le père de Matt. Malheureusement, les nombreuses et longues cut-scènes qui narrent cette histoire sont ennuyeuses à souhait, la faute à manque de rythme et à l'absence totale d'expression sur le visage des différents protagonistes, ceci malgré une version française de bonne facture. Qui plus est, le tout est mis en scène de façon maladroite et confuse malgré la volonté évidente de Gearbox d'apporter une dimension humaine à leur FPS tactique. Pour ce qui est de l'aspect historique, les développeurs, avec l'aide du Colonel John Antal, ont une fois de plus effectué un excellent travail afin de crédibiliser au maximum les lieux parcourus ainsi que les missions proposées. Au cours de la dizaine de niveaux disponibles, on aura donc l'occasion de parcourir les vastes prairies du plat pays mais aussi de traverser des villes comme Eindhoven ou encore Arnhem. On regrette toutefois que les bonus ne soient que des simples comptes-rendus des évènements, déblocables lorsque que l'on découvre une zone "Reco". Exit donc les extraits de documents d'époque sur la « vraie » 502ème, les images qui comparent les images du jeu et les paysages qui les ont inspirés, les biographies de soldats et les images de l'équipe de développement présents dans les deux premiers épisodes.

En ce qui concerne le gameplay, l'adage "on reprend les mêmes et on recommence" se prête parfaitement à ce titre tant les mécanismes de jeu sont identiques à ses prédécesseurs. On retrouve donc le système d'ordres simple et efficace basé sur la gâchette gauche qui permet de diriger les deux ou trois escouades de trois hommes de notre unité et d'indiquer les cibles à viser. L'IA alliée est par ailleurs plutôt convainquante; nos soldats exécutent sans accro nos ordres et évitent dans la majorité des cas de se retrouver à découvert. Le principe est également le même et est toujours basé sur la stratégie des 4F (Find, Fix, Flank et Finish). En clair, il s'agit de mettre sous pression l'ennemi avec notre équipe d'appui-feu pendant que l'autre équipe, ou alors tout simplement nous, se charge de l'assaut en passant par les flancs. Une approche tactique qui est plus que nécessaire si on ne veut pas tomber rapidement sous les balles ennemies. Il faut donc faire preuve de patience et analyser correctement le terrain avant de s'engager. Pour ce faire, la carte des lieux mise à notre disposition est indispensable pour coordonner nos escouades et ainsi annihiler les opposants, tant ces derniers campent bien sur leurs positions. On aurait aimé toutefois voir un peu plus d'initiative chez les Allemands comme nous prendre à revers par exemple même si on imagine bien que dans la réalité, il devient difficile d'entreprendre quoi que ce soit lorsque on le se trouve sous un feu nourri. Un réalisme qui à tout de même ses limites à l'image de nos frères d'armes tombés au combat se retrouvant par miracle sur pieds lors de la mission suivante, scénario oblige ou encore notre santé qui se régénère avec le temps. Ces phases tactiques certes un peu répétitives mais malgré tout grisantes sont alternées par des missions où l'on se retrouve seul ou encore aux commandes d'un char anglais. Si ces dernières permettent de varier quelque peu le gameplay, elles sont par contre bien moins intéressantes et surtout très classiques. A noter également qu'il est désormais possible, comme dans la plupart des jeux de tir depuis Gears of War, de se mettre à couvert derrière tous les éléments du décor en appuyant très simplement sur un bouton.

Les différents niveaux offrent quant à eux un level-design intéressant avec différentes approches possibles. Il est même envisageable de détruire des couvertures à l'aide d'une nouvelle équipe munie d'un bazooka. Mais malheureusement on est loin de Battlefield : Bad Company puisque cela se résume aux sacs de sable et divers éléments en bois. Là aussi le réalisme en prend un peu un coup puisque de simples murets voir des fûts en tôle supportent parfaitement le choc. En ce qui concerne l'aspect visuel, ce titre avait fait forte impression lors de la diffusion du premier trailer en 2006. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts et Hell's Highway a toutes les peines du monde à soutenir la comparaison avec les ténors du genre et ceci malgré le soutien de l'Unreal Engine. Certes les environnements extérieurs ne sont pas moches, affichent une distance d'affichage correcte et parviennent à retranscrire une certaine ambiance mais c'est au niveau de la modélisation des personnages, plus particulièrement leurs visages et des intérieurs que ce soft déçoit. Textures moyennes, manque de détails, effets spéciaux pauvres, bugs graphiques et ralentissement lors des cut-scènes sont autant de points qui auraient mérités un travail plus poussé. Difficile à pardonner ces errances quand on sait que sa sortie a été maintes fois repoussée.

L'aventure solo se boucle en à peine 10 heures et pour prolonger l'expérience, on peut se rabattre sur le mode authentique déblocable une fois le jeu terminé. Ce dernier permet de revivre l'expérience comme dans la réalité, c'est-à-dire sans HUD et viseur. On se demande quand même pourquoi Gearbox n'a pas inclus un mode coopération tant ce titre s'y prêterait à merveille. A défaut de, on doit se contenter d'un multijoueur sans saveur avec un seul mode jeu, peu de maps et une réalisation bien médiocre.

Au final, ceux qui ont apprécié les deux premiers volets se retrouveront sans aucun problème dans cette suite. Gearbox a joué la carte de la sécurité en réitérant la même formule qui avait convaincu à l'époque. Brothers in Arms : Hell's Highway est donc un bon jeu de shoot tactique et surtout une alternative aux innombrables FPS sur la Seconde Guerre Mondiale mais malheureusement entaché par de nombreux petits bémols. On regrette ainsi une réalisation en dents de scie, des cinématiques mal mises en scène, une histoire confuse, un réalisme qui aurait pu être plus poussé ou en encore un mode multijoueur inintéressant. Ce n'est donc pas encore le saut de trop pour la 101ème aéroporté américaine mais il va falloir réagir à l'avenir, si suite il y a, évidemment.

Strongbow - 27.10.2008


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Level-design
L'approche tactique
Environnements crédibles

_________________________

Réalisation moyenne
Multi inintéressant
Mise scène maladroite
Réalisme relatif
_______________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6.5/10
 
 


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