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Test : Brothers in Arms : Road to Hill

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« Je suis derrière un talus, avec deux ou trois de mes hommes. Les boches sont en face et semblent décidés à tous nous éliminer. On en a descendu des dizaines mais ils affluent sans cesse… Quand est-ce que cela va se terminer ? J’arrive à cours de munitions… Le gars à côté de moi aussi, si j’en crois ses hurlements paniqués. Non ! Un Panzer ! Ces salauds vont nous exterminer, cela ne fait plus le moindre doute maintenant… Me planquer ? Mais où ? Le canon du tank se tourne lentement. Malgré les explosions, les rafales et les cris, je peux l’entendre grincer. Le temps semble s’être ralenti. Le panzer me regarde, d’un air menaçant… Les secondes défilent soudain lentement… Mon voisin s’est écroulé, pour lui tout est fini. Le long canon du blindé est secoué de petits sursauts. Il tire. Vers moi. Je crois bien que mon chemin s’arrête ici… »

Tout a commencé le 6 juin 1944, quand le Sergent Matt Baker a été parachuté au-dessus de la France occupée, et à la tête de plusieurs hommes, ce qu’il ne souhaitait pas vraiment. Le destin, qui avait alors pris la forme d’un projectile de la DCA allemande, en a décidé autrement. Pendant huit jours, Baker allait vivre les pires heures de sa vie, aux côtés d’une quinzaine d’hommes (Leggett le radio, Desola le teigneux, Garnett et Allen les duettistes inséparables, George, son pote de toujours, devenu pilote de char et d’autres encore...), qui deviendront sa seule vraie famille. Ils seront ses frères d’armes.

« Frères d’Armes » (« Band of Brothers » en vo), c’est aussi le titre d’une excellente série, créée en 2001, qui racontait le destin de la Easy Company, composée de parachutistes elle aussi. Brothers in Arms, outre le nom, possède plusieurs similitudes avec la série. A commencer par l’ambiance, qui nous immerge dans le quotidien et les missions périlleuses d’un petit groupe de GI's. Même style de musique, personnages souvent similaires (moins complexes dans le jeu tout de même) et ressemblants, missions parfois proches; la série est clairement une vraie source d’inspiration pour le jeu. On ne s’en plaindra pas, compte tenu de la qualité de l’œuvre « originale ».
Cette fois-ci, vous ne serez plus seulement spectateur mais également acteur. Brothers in Arms est un « FPS-tactique ». En plus de savoir viser et de posséder les réflexes adéquats, il vous sera demandé de gérer une à deux escouades de trois hommes (l’une ou l’autre sera parfois remplacée par un char) pour mener à bien vos missions. A l’aide d’un système d’ordres simple et efficace (basé sur les gâchettes), vous allez employer vos équipes d’appui-feu et d’assaut pour déloger et occire vos ennemis. La stratégie des 4F (Find, Fix, Flank et Finish) sera la plus efficace. Une de vos deux équipes bloque les ennemis en les mettant sous pression grâce à un feu nourri, pendant que l’autre équipe se charge de l’assaut en passant par les flancs, un peu comme dans Full Spectrum Warrior. Sauf qu’ici, vos ennemis ne sont pas totalement intouchables simplement parce qu’ils sont planqués. Faites preuve d’une grande précision et vous pourrez les descendre quand ils guigneront au-dessus de leur cachette. Employer la fameuse stratégie des 4F immerge bien dans les combats mais risque de devenir un peu monotone à la longue. Quand un ennemi est visible pour vos hommes, un petit rond rouge (indicateur de suppression) se place au-dessus de sa tête. Lorsque ce soldat est sous pression, le rond devient gris, vous signalant qu’il commence à regretter d’être là et qu’un assaut sur sa position peut se faire sans trop de risques. Ce système est bien pratique. Pour les fanas du réalisme, sachez qu’il est possible de l’enlever, vous devrez alors vous baser sur ce que vous pouvez voir du comportement des ennemis et sur les informations que vous donnent vos coéquipiers. Notez également que le jeu ne propose pas de réticule de visée (on peut l’ajouter si vraiment on y tient). Quand vous « zoomez », ce n’est que le viseur de votre arme qui vous permet d’être un peu plus précis. Pas question de viser le centre d’une petite croix rouge… C’est donc «comme en vrai».
Une carte 3D stratégique qui vous présente, vu du ciel, tout ce que vos hommes peuvent effectivement voir, pourra à tout moment être employée (le temps se stoppe alors) pour mieux découvrir le terrain et planifier vos assauts futurs. Une autre aide que l’on saura apprécier quand il faudra mettre en place un assaut sur une position allemande d’apparence imprenable.

Vos alliés sont malins et se meuvent avec aisance sur le champ de bataille. La poignée d’ordres à votre disposition (rassemblement, charger, tir de suppression, etc.) est largement suffisante pour mener à bien vos objectifs. Les ennemis réagissent eux aussi de manière logique et prompte : ils quittent une cachette qui n’est plus assez sûre, vous renvoient vos grenades, utilisent parfois aussi des tirs simplement pour vous bloquer et surtout visent très très bien… vous et vos hommes risquez de mordre la poussière rapidement si vous ne prenez pas garde.
Le mélange de gameplay, qui mêle FPS et gestion d’équipes est très réussi. On imagine bien que dans la réalité, un chef d’escouade doit se contenter d’ordres courts et précis, en prenant des décisions dans la précipitation la plupart du temps. Cette sensation est très bien rendue, on s’y croit. Dans les FPS, on a souvent l’impression de progresser sans trop de difficultés dans les zones d’affrontement, sans trop avoir besoin d’être prudent. Dans Brothers, je peux vous assurer que vous n’oublierez pas de vous accroupir souvent, de vous planquer derrière chaque obstacle possible et d’observer les alentours avant de sortir de votre planque. Sans cela, puisque le jeu est relativement réaliste, votre punition sera la mort (et un chargement joliment mis en scène… mais très long). Vos hommes tomberont également comme des mouches si vous avez l’audace de les envoyer dans la ligne de mire d’une MG 42 (mitrailleuse allemande). Brothers in Arms n’est pas pour autant un jeu élitiste, à la manière de Rainbow par exemple. L’erreur est permise et le fait qu’un ou plusieurs de vos hommes tombent au combat n’est pas un obstacle à la réussite de la mission. Etonnant d’ailleurs, puisqu’ils seront à nouveau à vos côtés et en forme dès la mission suivante. Cette petite entorse au réalisme permet de développer le scénario et les relations diverses entre les hommes de votre groupe.

Parlons réalisation. Le jeu laisse un sentiment mitigé quant à ses graphismes. D’un côté, on a des textures assez faiblardes, quelques objets aux arrêtes mal dessinées et des soldats ennemis peu détaillés. Mais pour contrebalancer, on remarque tout de suite que le niveau de détail général est plutôt appréciable, que les diverses constructions sont variées et très bien réalisées, que les visages de vos hommes sont bien animés et que les animations de combat sont parfois excellentes (quoique un peu raides). Brothers in Arms est en fait très beau, il fait partie du haut du pavé, mais il souffre de la comparaison avec les derniers ténors (Halo 2, Splinter Cell CT, etc.) et de son caractère multi-plateformes. C’est en mouvement que le jeu prend toute sa saveur technique. Après tout, on n’est pas là pour observer la texture de l’herbe ! Les explosions sont bien rendues (l’herbe et la terre giclent sur la caméra, le sang aussi), les surfaces d’eau sont jolies (à condition de ne pas les toucher) et la végétation est bien dense, elle offre de bonnes cachettes. Une fois plongé dans l’action, on oublie aussitôt que le canon de notre M1 pourrait être plus détaillé ou que l’animation d’un des soldats ennemis est un peu rigide. On savoure les petits détails : les petits mouvements nerveux de vos hommes, les feuilles qui s’envolent lorsqu’une mitrailleuse taille un bosquet « façon bonzaï allemand », etc.
Tout ce qui concerne la balistique est bien rendu. Les développeurs ont d’ailleurs fait un gros boulot sur ce point précis, et le réalisme en général (travail à partir de photos d’époque et récentes, enregistrements des bruits des armes, etc.). Le recul et l’aveuglement qu’occasionnent les tirs rendent la tâche plus ardue, ce n’est pas pour nous déplaire. Le lancer de grenade est par contre perfectible. On doit utiliser la touche noire (la gâchette gauche étant déjà occupée par les ordres) et il n’y pas d’indicateur de trajectoires comme pour Sam l’espion; les lancers ont donc un petit aspect aléatoire et nous obligent à regarder très haut dans le ciel (pas super pratique pour voir arriver les tirs…) de manière à lancer loin. Par contre, la satisfaction lorsqu’on parvient à lancer un de ces projectiles entre les pieds de deux soldats est savoureuse…

Côté sonore, c’est du tout tout bon. Explosions, sifflements des balles, cris de vos hommes et des allemands ou encore bombardement au mortier se mêlent pour donner naissance à une symphonie explosive que vous savourerez encore mieux avec un système 5.1. Le gameplay nous immergeait déjà bien dans les affrontements, le son achève ce boulot. Nos gars réagissent à chaque action de manière pertinente, on a vraiment l’impression d’être à leurs côtés, même lorsqu’on ne les voit pas directement, un peu comme avec les Marines de Halo (même s’ils disposent d’un peu moins de vocabulaire bien sûr).
La musique est sobre mais tout à fait dans le ton. Elle rappelle aussi celle de la série « Frères d’Armes » et se fait entendre principalement lors des chargements (très longs… quoi je l’ai déjà dit ?) ou entre les missions. Les doublages sont de très bonne facture aussi. Plusieurs voix sont d'ailleurs les mêmes que celles des héros de la série TV. La voix du personnage principal se fait entendre entre les missions, on découvre alors ses états d’âme, pour nous faire sentir un peu plus la détresse de la guerre. Certaines de ces interventions sont sympas, d’autres ont un goût de déjà entendu, notamment à cause de la série.

Le mode multijoueur, lui aussi, s’éloigne quelque peu des sentiers battus. Pas de classiques Deathmatch ou Capture the flag, mais des affrontements en 1 contre 1 ou 2 contre 2, chaque joueur contrôlant une ou deux escouades. Dans chaque mission, les alliés et les allemands ont des objectifs respectifs opposés et seront bien décidés à tout faire pour les remplir : Défendre/attaquer des canons de DCA, récupérer des documents, rejoindre un convoi en évitant une embuscade, etc. Tout cela rappelle un peu le multi de Wolfenstein, saupoudré d’un gameplay proche de FSW. On prend vite ses marques et on prend plaisir à placer son ou ses équipes au bon endroit au bon moment de manière à encercler l’ennemi. Les stratégies sont un peu plus variées que dans le solo, la technique des 4F ne suffisant pas forcément contre des adversaires humains. On remarque aussi que sur la plupart des cartes, la tâche des alliés est bien plus ardue, puisqu’ils doivent souvent attaquer, les allemands pouvant attendre « tranquillement » et fusiller les alliés qui passent dans leur champ de vision. Pour parvenir à l’emporter, il vaut mieux jouer à deux du côté allié, chacun gérant une des deux escouades (sinon la tâche est vite insurmontable). Dommage qu’on ne puisse pas rejouer certaines missions du solo en coopération.
Le lag est très peu présent, offrant des conditions de jeu agréables. Mais, il y a un gros « Mais ». Pour l’instant, l’interface du multi et les problèmes de déconnexions, de parties qui disparaissent subitement, etc, irritent rapidement. On passe plus de temps dans les menus et les chargements (longs comme dans le solo) qu’à jouer, c’est très frustrant. C’est pour cette raison que les joueurs sont peu nombreux sur le mode Live de ce titre. On compte sur Ubi pour régler tous ces problèmes, qui minent un mode multi aussi innovant que celui de Pandorra Tomorrow, qui propose des affrontements acharnés mais aussi tactiques.

On sera tenté de recommencer ce jeu dans les niveaux de difficulté supérieurs, qui offrent un réalisme encore plus grand et qui permettent de débloquer encore plus de bonus. Ceux-ci sont des extraits de documents d’époque sur la « vraie » 502ème, des images qui comparent les images du jeu et les paysages qui les ont inspirés, des biographies de soldats, des images de l’équipe de développement, etc. Ces petits plus sont souvent intéressants, et bien moins dérangeants que ceux du récent Ghost Recon 2, trop axés sur la guerre et sa « beauté ». La durée de vie en mode normal tourne autour de la petite douzaine d’heures, ce qui est toujours trop court pour un bon jeu. Le recommencer en difficile puis en authentique est donc attirant, en attendant une amélioration du côté du multi.

En conclusion, on peut dire que Brothers in Arms se place parmi les ténors de la ludothèque Xbox. Comme les tout grands titres de ces dernières années, il montre un degré de finition élevé (petit bémol avec le multi) et utilise de nombreuses bonnes idées. De nos jours, les hits ne sont plus les jeux qui inventent un nouveau genre mais ceux qui savent garder le meilleur de plusieurs styles de jeu pour les mêler et les sublimer. Brothers fait partie de ceux-la. Il offre également plusieurs moments vraiment mémorables et immersifs. Citons la mission « La charge de Cole », qui vous fait vivre un assaut enragé ; la progression le long d’une route tenue par vos ennemis ; quelques phases plus proches de l’infiltration que de l’action, quand vous jouez les éclaireurs pour votre équipe ; la destruction d’un tank en balançant une grenade dans son écoutille ; la défense acharnée d’une cathédrale ; etc. Brothers in Arms est loin d’être un FPS fade, il devrait laisser de nombreux souvenirs. On a rapidement la sensation d’être dans une sorte de film intéractif.

Si vous rêviez de pouvoir vivre certains passage de « Il faut sauver le soldat Ryan » ou de Frères d’Armes », vous ne pouvez pas manquer ce jeu, qui s’impose comme un des meilleurs FPS, certainement le meilleur dans le registre « Seconde Guerre Mondiale ». Rompez !

Sam Fisher - 25.03.2005


Editeur

Développeur

Vidéos

Site officiel

Joueur(s)

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

Achat

Ubi Soft

Gearbox Software

rubrique vidéos

www.brothersinarmsgame.com

1 - 1 à 4 sur le Xbox Live ou Lan

17 mars 2005

Français

non

oui

oui

oui

16+

Amazon.fr

Les moins

un peu court

problèmes avec le multijoueur

certaines textures

Les plus

film intéractif

sons et doublages

gameplay bien pensé

réalisme

architecture des niveaux

Technique
Graphismes
Son
Jouabilité
Durée de vie
Note:
91%