Cette
fois, on n'incarne plus Matt Baker mais un de ses collègues, le sergent
Joe Hartsock, alias "Red" (c'est sa couleur de cheveux qui lui a valu
ce surnom). Le jeu ne se déroule pas après la campagne menée
par Baker et ses hommes, mais en parallèle. On reste en Normandie, dans
les jours qui suivent le débarquement, mais on suit de nouveaux hommes.
Ceux-ci croiseront parfois des personnages du premier volet au détour de
l'une ou l'autre des douze missions. Earned in Blood garde les bases de Brothers
in Arms - Road to Hill 30 et apporte quelques légères
innovations.
Autant
Baker adorait batifoler dans les prés, autant Red et ses gars préfèrent
le combat rapproché, dans les rues des villes et villages normands. Les
combats gagnent donc en intensité tactique, le nombre d'obstacles et de
couverture étant plus grands (on se lasse vite des troncs d'arbres couchés
et des murets délimitant les parcelles de terrain). Comme dans Road to
Hill 30, le soin apporté au réalisme géographique du jeu
est très appréciable et renforce l'immersion.
On garde la méthode
des 4F (voir le test de Brothers
in Arms) pour venir à bout des soldats allemands. Le jeu ne
permet pas de foncer dans le tas et oblige à user et abuser de la tactique
consistant à "fixer" les ennemis avant de les assaillir. La nouveauté
apportée par Earned in Blood, c'est que vos adversaires ont appris en vous
observant jouer au premier jeu. Fini les soldats un peu patauds, qui se contentaient
de se planquer, de tirer, de se planquer, de tirer à nouveau, et ainsi
de suite
Maintenant, ils n'hésitent pas à vous prendre à
revers et à lancer des attaques, quand ce ne sont pas vos grenades qu'ils
vous renvoient à la figure ! les développeurs avaient promis une
meilleure IA, on l'a (pour les ennemis du moins, celle des alliés n'ayant
pas changé). Les combats gagnent donc en intérêt et en difficulté.
A tout moment, on peut également avoir accès à une vue stratégique
qui permet de découvrir l'environnement et les forces en présence,
alliées ou ennemies. Ceci permet d'étudier le terrain et d'élaborer
des stratégies pour venir à bout de ses adversaires.
Un tutorial
relativement bien fait est disponible et explique la marche à suivre pour
pouvoir progresser dans le jeu. Une bonne gestion de vos hommes est vitale. Il
faut éviter de les exposer inutilement et distiller vos ordres avec réflexion
et intelligence car, sans eux vous n'irez pas bien loin. De plus, lorsque vous
commencez à manquer de munitions, vous pouvez aller les voir afin qu'ils
vous en donnent. Pour compenser la difficulté, le jeu vous propose, en
cas d'échecs successifs nombreux, de recharger le dernier checkpoint en
ayant tous ses hommes en pleine forme. Comme le dit le message après notre
énième mort, "un jeu vidéo n'est pas la réalité".
Techniquement,
le jeu a peu évolué. Le moteur graphique reste le même, il
garde donc ses qualités (détails des visages, modélisation
des bâtiments, explosions) et ses défauts (animations des ennemis
perfectibles, textures un peu fades). La présence de cartes plus grandes
et plus urbaines embellit tout de même le jeu. Les environnements urbains
offraient les meilleurs décors dans Brothers in Arms. Leur présence
accrue dans cet épisode lui offre donc un aspect visuel plus attirant.
Pour la bande sonore, c'est toujours du tout bon car, non seulement la musique
colle parfaitement à l'action mais les bruitages sont également
parfaitement intégrés. Et progresser en entendant les bruits de
combats qui se déroulent au lointain contribue un peu plus à nous
plonger dans l'ambiance de la guerre. Le doublage français est également
réussi et convaincant. Les chargements sont toujours aussi longs, même
après que l'on meurt, énervant.
Outre les douze
missions de la campagne (une mission dure entre une demi-heure et une heure en
moyenne), un nouveau mode est apparu, le mode Escarmouche. Il propose de jouer
les Alliés ou les troupes de l'Axe et de mener à bien quelques brèves
missions (faire exploser un pont, etc.). Ce mode rallonge agréablement
la durée de vie (dix missions supplémentaires) du soft et est jouable
en coopération, ce qui est une très bonne nouvelle. On pourra aussi
tenter de repousser les assauts de vagues successives d'ennemis, un défi
qui rappelle clairement certains modes multi de Ghost Recon. Un menu " extra
" donne accès à divers bonus comme des biographies, des bandes
annonces de jeux ou bien divers documents relatifs à la seconde guerre
mondiale. Pour les déverrouiller, vous devrez accomplir certaines missions
à un niveau de difficulté bien précis.
Le
Live est toujours de la partie et garde aussi les fondements du premier jeu. Le
total des cartes monte à vingt (dix nouvelles) et on note l'apparition
de quelques armes et véhicules supplémentaires. On conseille toutefois
aux joueurs de jouer à deux par camp, car se débrouiller avec deux
escouades à la fois relève de l'exploit dans ces parties en réseau.
Les chargements sont toujours aussi longs, dommage.
Brothers
in Arms - Earned in Blood est un très bon jeu. Il n'innove pas beaucoup
par rapport au premier de la série, mais il offre aux fans un prolongement
intéressant à l'aventure initiale. Durée de vie renforcée,
Live légèrement perfectionné et apparition d'un mode coop
sont ses atouts. On grincera quand même un peu des dents sur le prix, que
l'on aurait souhaité moindre compte tenu du manque relatif de nouveautés
et de la proximité des sorties des deux volets. Alors que Ghost Recon et
Rainbow Six se tournent de plus en plus vers le grand spectacle en mettant un
peu de côté réalisme et tactique, Brothers in Arms propose
une excellente immersion et confirme sa position parmi les tout meilleurs FPS
tactiques. Il arrive également à rendre ses personnages attachants,
bien mieux que dans les deux autres licences citées plus haut. On attend
maintenant une " vraie " suite (sur 360 certainement), pour voir le
jeu évoluer techniquement et connaître la suite des péripéties
de nos frères d'armes virtuels.
La Rédaction
- 23.10.2005
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Avis complémentaire,
par Xav
Même
si Brothers in Arms est un jeu bourré de qualités, je nai
pourtant, au risque de surprendre tout le monde, pas du tout accroché à
ce dernier. Ceci nest pas du tout lié au jeu en lui même, mais
plus au genre en tant que tel. Autant jadore progresser à pas feutrés
et essayer délaborer des stratégies dans Splinter Cell, autant
dans les FPS, jaime quand ça tire dans tous les sens et quand cest
bien bourrin. Je trouve personnellement que les deux genres ne se marient pas
du tout. Et, dans Brothers in arms, le côté tactique est poussé
à son paroxysme. Autant dans Rainbow six, il est possible de se la jouer
quand même barbare, autant ici cela relève de limpossible.
Chaque combat avec lennemi nécessite un temps de préparation
au cours duquel il savère vital détudier le terrain.
Et cest ce côté là justement qui ma profondément
saoulé.
Editeur Développeur Site
officiel Vidéos Joueur(s) Date
de sortie Langue Mode
16/9 Dolby Digital Compatible
Xbox Live Compatible LAN Age
recommandé Achat |
Ubisoft Gearbox
Software www.brothersinarmsgame.com
rubrique vidéos 1-2, 1-4 en Live
6 octobre 2005 texte et voix en français non oui oui oui 16+
Amazon.fr |
Les moins |
Pas de grosses nouveautés Trop
dur? Le
prix |
Les plus |
Immersion IA
boostée Réalisme |
Technique |
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Graphismes |
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Son |
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Jouabilité |
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Durée
de vie | |
Note: |
82% |