Test : World Snooker Championship 2007
Xbox 360
 
 Editeur : Sega
Développeur : Blade interactive
Site officiel : sega-europe
Vidéos : -
Date de sortie : 12.01.2007
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : anglais
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 1 à 2
Age recommandé : 3+

 

Le snooker fait sans doute partie des sports où l'erreur est le moins permise et, donc, où les sportifs sont les plus adroits, les plus efficaces possibles. Les performances ahurissantes des pros qui pratiquent ce sport (mention spéciale au champion O'Sullivan) inspirent avant de se lancer dans sa première partie de snooker virtuel grâce à World Snooker Championship 2007. On devient vite humble avec un tel jeu !

Résumons un peu les règles de ce sport. Sur une table de 11 pieds et 5 pouces par 5 pieds et 10 pouces (soit plus de 3,5 x 1,5m !), possédant six poches (trous), sont placées 15 boules rouges, 1 noire, une verte, une marron, une bleu, une jaune et une rose. On ne détaillera pas leur placement, sachez seulement que les billes non rouges ont chacune un emplacement précis qu'elles retrouvent dès qu'elles sont empochées (mises dans un trou), au contraire des rouges, initialement disposées en triangle. Le joueur doit empocher alternativement une boule rouge et une boule de couleur jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de boules rouges. Après cela, on se charge des boules de couleur dans l’ordre croissant de points, de jaune à noire, soit de 2 à 7 points. A chaque fois que le joueur rate (c'est-à-dire quand il ne marque pas, empoche la blanche, ne touche aucune bille ou encore fait sortir la blanche de la table), la main passe à l’adversaire. Idem si la bille blanche, de choc, passe dans une poche. Simple ? Que nenni… Le snooker se révèle rapidement être un sport de tactique (on joue souvent plus pour gêner l'adversaire que pour empocher), de patience, d'adresse, de calcul de plusieurs coups à l'avance, bref, un jeu qui nécessite calme, patience et flegme (oui, un jeu parfait pour l'outre-manche…). Mais il s'agit d'un jeu réellement passionnant et qui permet, en tout cas dans sa version virtuelle, une marge de progression très agréable.

Le jeu, grâce à une bonne utilisation de la plupart des touches de la manette, offre un bon degré de précision. On choisit où on veut frapper la bille blanche, on choisit l'effet, la trajectoire, bref, un raté ne peut pas être imputé à la console… Sachant que l'on rate beaucoup au début et que l'IA ne se gêne pas pour empocher des successions de billes rageantes, il vaut mieux s'appliquer et rester concentré. Des trajectoires dessinées en transparence sur la table indiquent où va partir la bille blanche et où elle devrait finir sa course (très important pour se placer pour le coup suivant). Le jeu est complexe mais l'interface d'une simplicité réjouissante. On n'est pas très loin du saut de joie lors de la première victoire dans un tournoi, au stade des qualifications seulement (on parlait d'humilité…). Battre un " vrai " joueur est encore une étape supérieure à laquelle on n'accède qu'avec de l'entraînement.

Outre le snooker, WSC 2007 offre également la possibilité de jouer à d'autres sports de type billard, souvent mieux connus. Le " 8 pool ", dans lequel on doit empocher les billes pleinement colorées ou les autres, en partie blanche, un autre mode de jeu où il s'agit d'empocher les billes dans l'ordre de leur numérotation et quelques autres jeux du genre aux règles parfois un peu compliquées; et le billard "traditionnel" est également présent. Ces modes sont eux aussi réussis mais convainquent un peu moins. D'abord parce que l'habillage graphique, plus lumineux et trop vif (les trajectoires sont rouges) gêne parfois la visée. De plus les tables et les billes, sans doute par contraste avec ce qui vient d'être mentionné et parce qu'une ambiance plus tamisée, plus " bar ", a été voulue, sont sombres, parfois trop. Au niveau du gameplay lui-même, ces modes fonctionnent de la même manière que le snooker et donc sans difficulté. Battre l'IA s'y avère d'ailleurs un peu plus simple, les parties étant plus courtes, on est moins poussé au quasi sans faute. Reste que le snooker, qui se trouve d'ailleurs être le noyau du titre, est plus riche à jouer.

Graphiquement, le jeu est sobre, ce qui n'étonnera personne. Les joueurs pro réels sont tout à fait reconnaissables. Les Higgins, Lee et les autres, véritables cadors de la discipline sont bien modélisés et on aura juste le temps d'admirer leur reproduction en pixels alors qu'ils nous détruisent littéralement, alignant les breaks (séries de points effectués de suite) et les centuries (breaks de 100 points) avec une facilité aussi déconcertante qu'en vrai. Le joueur que l'on dirige est lui aussi personnalisable avec un bon niveau de détails mais très franchement, ce n'est pas dans ce genre de sport que l'on fait le plus attention aux personnages, les héros d'un tel titre sont les billes, les queues et les poches. Celles-ci sont jolies (heureusement, me direz-vous…), rondes (cela n'eût pas été évident il y a 5-6 ans…) et la physique générale semble de qualité. Semble car en tant que profane du snooker, on ne s'avancera pas à parler de perfection, laissons les spécialistes en juger. Peut-être les boules donnent-elles une impression de relative légèreté et roulent donc légèrement trop vite. On coupe rapidement les séquences qui suivent, pendant lesquelles les billes roulent, s'entrechoquent, hurlent de douleur (rayez la mention inutile), quoique bien mises en scène, avec de jolis angles de vue.
On a indéniablement affaire à un jeu soigné techniquement. Il ne fait pas cracher ses tripes à la 360 mais c'est à des titres comme GoW de le faire, pas forcément à une simulation de snooker. Disons encore un petit mot des menus, très réussis, qui mêlent interface " futuriste ", tables et billes. Les commentaires, en anglais bien sûr, sont dans le ton. Dommage qu'ils se répètent souvent. A part ça et le bruit des boules qui s'entrechoquent, pas grand-chose à se mettre dans les oreilles, logique.

WSC 2007 se joue aussi en Live. Pas de lag particulier à signaler. Et même s'il était présent, peu importe, tant que le moment où l'on ajuste son coup ne pose pas de problème. En réseau, les matchs, qui gagnent en longueur (bah oui, impossible de couper le temps de préparation de l'opposant en appuyant sur A…), sont aussi plus intéressants, en particulier parce que les joueurs y font plus d'erreurs que l'IA, apportant un piment aux frames (manches) non négligeable.
Hors ligne, tous les modes de jeux ou presque peuvent être jouées également en partie rapide. Dommage que les " trickshots ", compétition où il s'agit de faire des prouesses juste pour le plaisir d'en faire, doivent être débloqués après une certaine progression dans les modes de championnats.

World Snooker Championship 2007 remplit bien son office. Sobre, esthétique, précis, il est à l'image du jeu qu'il met en scène et en pixels. Evidemment, on ne le conseillera pas à tous. Les fans et les curieux seront plus à même de jouir des qualités de WSC. Le principal défaut de ce jeu est sans soute la relative méconnaissance de ce sport, pas franchement attirant pour le grand public, qui se laissera peut-être allécher par la présence des autres sports de table, qui permettent de varier les plaisirs. Un bon petit jeu donc, que l'on conseillera tout de même de ne pas acheter trop cher.


Sam Fisher - 28.01.2007



 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

gameplay aux petits oignons
sacré challenge
modes de jeu nombreux
_________________________

Il faut aimer le genre
manque d'action ?
graphismes moyens

_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6/10