Test : X-Men Origins - Wolverine
Xbox 360
 
  Editeur : Activision
Développeur : Raven Software
Site officiel : uncaged.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 30.04.2009
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
   
 

Langue : voix français, textes français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : non
Joueurs en ligne : -
Age recommandé : 18+

 


Inspiré du film éponyme, X-men origins : Wolverine nous met dans la peau d’un des supers héros les plus emblématiques de l’univers Marvel et nous en apprend plus sur son passé. Les jeux issus de blockbusters cinématographiques ont souvent tendance à plus compter sur la renommée de la licence que sur leurs réelles qualités et ont la réputation d’être généralement mauvais ou moyens. Les griffes de Wolverine seront-elles toujours aussi aiguisées et déchireront-elles tout sur leur passage, ou se sont-elles émoussées en cours d’adaptation ?

Le premier contact est plutôt positif et surprenant. La cinématique d’introduction, efficace et bien réalisée, étonne par sa violence. Le sang gicle de partout et Wolverine est un véritable boucher. Et cette ambiance se retrouve dans le jeu. Les développeurs ont mis en avant le côté bestial de Logan. Résultat : on coupe les bras de nos adversaires et on les déchiquette dans des gerbes de sang. La prise en main est rapide et excellente. On prend un plaisir fou à taillader tous ceux que l’on croise et on dispose d’une bonne palette de mouvements pour faire du hachis Parmentier de nos ennemis. Outre les traditionnels coups de griffes, qui permettent de déclencher des combos, on peut projeter en l’air un adversaire, le saisir pour le rouer de coups ou l’envoyer au loin. On peut également l’achever au sol, mais la plus efficace et la plus jouissive des techniques est sans conteste la « Fente » qui permet, une fois un ennemi locké, de bondir dessus sauvagement et de le plaquer au sol en le transperçant. Libre à nous ensuite de l’achever à grands coups de griffes ou de l’envoyer valdinguer dans un précipice ou contre un mur. Les goûts et les couleurs… Certains éléments du décor, comme des pics, jouent également un rôle dans ce carnage puisque l’on peut y empaler nos ennemis. Chaque opposant tué, ou même certains éléments du décor que l’on détruit, rapportent des orbes rouges qui font grimper notre niveau de rage. Celle-ci servant à déclencher des attaques spéciales dévastatrices bien pratiques lorsque l’on se retrouve assailli par une nuée d’adversaires. L’une d’entre elle, par exemple, nous fait entrer dans un mode Fureur pendant un temps déterminé, durant lequel nos dégâts sont augmentés.

La mort de nos ennemis nous rapporte également des points d’xp. Au fur et à mesure que l’on gagne des niveaux, on gagne des points de compétence qui servent à personnaliser Wolverine. Ainsi, on peut choisir d’augmenter son niveau maximum de Rage ou de Santé, d’augmenter les dégâts qu’il inflige, ou encore d’améliorer certaines de ses techniques. Toujours en gagnant des niveaux, on apprend de nouvelles techniques nous rendant plus efficace contre tel ou tel type d’adversaires et on débloque des emplacements (3 pour être précis) réservés aux Mutagènes. Celle-ci sont cachées au travers des niveaux et permettent, une fois insérées de faire encore évoluer nos capacités, d’autant que chaque Mutagène dispose de 3 niveaux de puissance. On peut ainsi accroître notre pouvoir de guérison, déjà phénoménal, réduire les dégâts que l’on subit, augmenter le nombre de points d’xp que l’on reçoit en tuant un ennemi…. Les possibilités sont assez variées et, couplées aux points de compétences, on peut vraiment trouver des combinaisons efficaces. On dispose également de sens bestiaux qui permettent de localiser les éléments du décor avec lesquels on peut interagir, la direction que l’on doit prendre lorsque l’on est perdu et divers pièges invisibles à l’œil nu.

Outre une sensation de puissance phénoménale, incarner Wolverine nous donne aussi la sensation d’être indestructible et immortel puisqu’il possède un pouvoir de régénération incroyable. Celui-ci se traduit par une barre d’énergie qui remonte en permanence dès que l’on ne prend plus de dégâts. Ainsi si on s’en prend plein la tête, il suffit de se sauver ou d’esquiver les attaques adverses pour que cette barre remonte tranquillement. Par contre si celle-ci descend en dessous de zéro, c’est notre vie qui est en danger et il faut à tout prix se mettre en sûreté le temps que l’on se régénère. Résultat : on ne se pose pas de questions et on fonce dans le tas comme des bons bourrins ne battant que très rarement en retraite. Après avoir subi des tirs ennemis, des explosions, essuyé des tirs de roquettes, avoir été brûlé au 50ème degré, notre corps saigne de partout et est en lambeaux, dévoilant même certaines parties de notre squelette. Et pourtant, on court toujours. Il est d’ailleurs amusant de s’arrêter et de regarder notre pouvoir de régénération faire son office et nous remettre d’aplomb en un temps record. On meurt plus souvent parce que l’on a raté un saut au dessus du vide que parce que notre vie était descendue à zéro. D’ailleurs, si on combine la Mutagène qui augmente les dégâts que l’on inflige, celle qui réduit ceux que l’on subit et celle qui accélère notre régénération, nous arrêter relève alors de l’impossible.

Même si on est bien devant un jeu de baston pur et dur, bourrin et jouissif au possible, les développeurs ont eu le mérite de mélanger les genres et, par conséquent, les plaisirs. On se retrouve ainsi sur une rivière perdue dans la jungle, à jouer de la mitrailleuse, à sauter de bateaux en bateaux pour anéantir nos adversaires, de camions en camions pour fuir un tunnel inondé ou bien encore d’hélicoptères en hélicoptères pour tuer une vieille connaissance. Des phases de plates formes, de grimpette, d’équilibrisme, des petites énigmes (guère difficiles) et même un soupçon d’infiltration sont également présents. On doit, par exemple, souvent déplacer un camion à la force de nos griffes pour l’emmener à un endroit précis et ensuite grimper dessus pour atteindre une plate forme inaccessible ou bien récupérer un accumulateur d’énergie d’un point A pour l’emmener à un point B et ainsi ouvrir une porte fermée. Il y a également une partie exploration puisque l’on trouve, au travers des niveaux, des cadavres de soldats qui permettent de gagner de l’xp en récupérant leurs plaques d’identification ou encore des bonus qui augmentent notre santé maximale sans parler des fameuses Mutagènes disséminées à travers le jeu elles aussi. Lors de nos pérégrinations, notamment dans les niveaux du complexe militaire et du laboratoire caché, on trouve des ordinateurs, que l’on peut actionner, et qui donnent accès à des journaux personnels de scientifiques ou même du Sénateur Kelly parlant de leurs travaux sur les mutants et des projets les concernant.


Si on peut regretter une certaine redondance au niveau des ennemis que l’on rencontre et, si la plupart n’offrent pas de grande résistance, certains sortent néanmoins du lot. Ainsi les adversaires armés de boucliers, ceux invisibles sans l’utilisation de nos sens sauvages ou encore les espèces de mutants bleus capables de se téléporter sont de très bonnes idées. Sans parler des golems et abominations génétiquement modifiées que l’on rencontre également. Plusieurs combats, notamment contre la Sentinelle ou encore le fait de nous jeter à travers le vide sur un hélicoptère pour nous y accrocher et de nous en débarrasser à la seule force de nos griffes, nous laissent bouche bée. De plus, des cinématiques interviennent souvent en plein cœur de l’action et surprennent, non seulement par leur apparition et l’ingéniosité de leur intégration, mais aussi par leur côté spectaculaire et leur fluidité. Les combats contre les boss sont sympathiques, sans être transcendants.

L’histoire reprend grosso modo celle du film en introduisant de nouveaux personnages, de nouveaux lieux et en modifiant la façon dont se passent les choses par rapport à celui-ci et adopte la narration en flash back. On alterne sans arrêt entre le présent et le passé, lorsque Wolverine faisait équipe avec son frère et d’autres mutants sous les ordres du Colonel Stryker. Au début, on ne comprend plus trop où on en est, mais ce mode de narration a l’avantage d’en apprendre un peu plus encore sur Logan et d’étoffer l’histoire.

Hugh Jackman et les divers autres protagonistes sont bien modélisés. Les décors, sans être d’une beauté à tomber sont très jolis, comme le niveau se déroulant dans la neige, et bénéficient d’une profondeur de champ impressionnante, notamment dans la jungle, renforçant l’impression d’immensité. Le doublage, assuré par quasiment tous les doubleurs officiels des protagonistes, est bien réalisé et les dialogues sentent bon la testostérone. Sans parler des commentaires de Logan durant le jeu du genre « T’aurais du appeler du renfort ». La musique, elle, est fidèle à celle du film et convient parfaitement à l’action survoltée du jeu.

La durée de vie est d’une douzaine d’heures, en partie grâce aux phases d’exploration puisque, outre les bonus et Mutagènes, on peut également récupérer au travers des niveaux, des figurines de Wolverine qui nous donnent accès à des bonus comme affronter le Wolverine Classique ou Légendaire en combat singulier. Outre le fait de nous faire gagner les costumes en question (utilisables dans le jeu), cela nous permet de nous rendre compte à quel point Wolverine envoie du lourd et à quel point l’affronter est un cauchemard pour ses ennemis.

Au chapitre des regrets, on peut citer certains bugs d’affichage, des ralentissements, une caméra capricieuse lors des phases de plates formes et une certaine répétitivité. En effet, malgré les efforts des développeurs, on se retrouve souvent à faire la même chose dans un contexte différent. De même, les adversaires que l’on rencontre se tuent souvent de la même manière. Les sauvegardes se font automatiquement et les temps de chargement sont peu fréquents, mais relativement longs. Ceux-ci sont néanmoins agrémentés de tout un tas d’infos concernant l’univers de Wolverine.

X-Men origins : Woverine est un bon jeu. Doté d’une jouabilité simple et immédiate, d’une bonne réalisation, d’une durée de vie correcte et malgré une impression de répétitivité, il s’impose non seulement comme une des meilleures adaptations de super héros en jeu vidéo mais aussi et surtout comme un pur défouloir qui satisfera les fans de Logan autant que les profanes.

Xav - 13.10.09


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Evolution du personnages
Mélange des genres
Durée de vie
Bonne réalisation
_________________________

Répétitif
Bugs graphiques

Problème de caméra

_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 7/10