| Test
: WarTech Senko No Ronde |
Xbox
360 | |
|  | Editeur
: Ubisoft Développeur
: G.rev Site officiel
: grev.co.jp/ronde
Vidéos : -
Date de sortie : 24.05.2007 Achat : Amazon.fr,
CeDe.ch | | |
| Langue
: japonais sous-titré français Joueur(s) hors ligne : 1 à
2 Xbox Live : oui Joueurs en ligne : 1 à 2 Age recommandé
: dès 12 ans | |
Avec un titre aussi exotique que Senko No Ronde - Rev. X, il y avait peu de chance de voir un jour débarquer ce fraîchement renommé Wartech - Senko No
Ronde dans nos vertes contrées. Et pourtant, par l'intermédiaire d'Ubisoft, le miracle fût. Disponible depuis déjà un an au Japon sur Xbox 360, ce titre est à l'origine
développé sur les cartes Naomi en arcade, celles qui avaient les entrailles jumelles avec la Dreamcast. Avec le destin funeste qu'on lui connaît, la machine de Sega n'a pas eu droit
à son adaptation et c'est sur sa descendante spirituelle que le titre de G.rev débarque.
On ne fera pas
l'étalage du scénario qui oppose une bande de gamins bien décidés
à sauver la planète Terre dans un futur technologique. Ce n'est
qu'un prétexte d'otaku pour mettre en scène des personnages au charisme
discutable aux commandes de méchas du même acabit. Les robots eux
seuls sont modélisés, les pilotes étant simplement crayonnés
pour le choix des personnages avant de rentrer dans le vif du sujet : combat et
shoot spatial.
Wartech est une originalité à lui seul puisqu'il ne s'agit pas d'un simple shoot spatial, mais d'une évolution bien précise du genre. Il n'est
pas question ici d'enchaîner les niveaux en tuant un maximum d'ennemis et de détruire les inévitables boss mais de prendre part à des combats, en un contre un, jusqu'à
la fatidique dernière rencontre et le sauvetage de la Terre (ou de ses amis, c'est selon). Le story mode se présente ainsi comme un classique jeu de combat : sélection de son héros
et de sa tenue au début pour partir à la guerre durant sept combats avec tout ce qu'il faut de dialogue gnian-gnian en japonais (sous-titrés anglais). Les premières
confrontations avec les commandes de jeu sont assez déroutantes dans la mesure où il n'y a pas vraiment de combos ou de prise. On tente alors tant bien que mal de trifouiller son pad tel un
novice à Dead or Alive et on se rend vite compte qu'il faudra faire preuve de stratégie pour passer le premier niveau. On se réfère
alors à la notice pour voir comment se comportent ces robots et comment les faire agir à notre guise. Les touches les plus sollicitées sont X et Y qui déclenchent respectivement
l'attaque principale et l'attaque secondaire. Selon le personnage utilisé, les lasers et autres missiles à têtes chercheuses auront des formes et des trajectoires différentes,
qui demandent une certaine adaptation. Si le petit Changpo se maîtrise assez aisément, Ernula demandera plus d'apprivoisement.
L'autre importance du gameplay réside dans la faculté qu'ont les méchas à charger. Une pression sur la touche A combinée à une direction, nous permettra d'esquiver
avec grâce une salve de tirs destructeurs. Maîtriser cette technique est primordiale pour parvenir à la fin de l'histoire d'un personnage. Aussi, et là ça devient bien plus
original, à tout moment, durant un combat, il est possible de déclencher le mode B.O.S.S. Celui-ci, un peu à la manière d'une invocation, appelle un autre robot, bien plus imposant
auquel notre combattant se greffe. Et là, c'est le carnage assuré pour peu que l'on connaisse les subtilités de ses armes. Ce mode B.O.S.S ne peut être utilisé qu'à
deux reprises dans un même match et l'adversaire peut en faire autant. En plus de sa force de frappe, cet assistant nous redonne également un peu d'énergie, ce qui n'est pas négligeable
puisque les combats en mode story ne durent qu'un round.
Si la distance est un bon moyen pour préserver son énergie, il faudra néanmoins user des rapprochements pour donner de bons coups de poings - d'épées,
afin de retirer un maximum de point de vie à son vis-à-vis. Cela ne suffisant pas, les développeurs ont également eu l'idée d'inclure des boss originaux pour le Final
Stage. Assez similaire à ceux que l'on peut voir dans un shoot'em up old-school. On ne les décrira pas, mais sachez que pour l'un d'entre eux, au niveau de difficulté moyen,
après une bonne trentaine d'essais et trois verres de soda, les nerfs n'ont fatalement pas tenu et ont poussé ma personne à éteindre honteusement cette bonne vieille Xbox 360.
Mis à part ce boss d'apparence invincible, la plupart du temps, les combats se gagnent sans trop de difficulté, avec deux ou trois essais auparavant. La différence de difficulté
n'en est que plus flagrante et donc frustrante.
Dynamique dans son gameplay, Wartech l'est tout autant visuellement. Sans être d'une beauté faramineuse, il arrive à donner de bonnes sensations graphiques,
notamment au niveau des décors. Bien que les joutes se déroulent sur le plan horizontal, avec une vue de dessus lorsque les combattants sont éloignés, les décors, en sympathique
3D se meuvent au grès de nos coups. A la surface de la Terre, dans l'espace, aux abords d'un navire spatial ou en son sein, les décors (seulement huit environnements) promettent quelques belles
promenades. Elles ne sont certes pas contrôlées, mais le plaisir est cependant présent. Les méchas pour leur part montrent le signe des ans et trahissent leur provenance de l'ère
Dreamcast/Naomi. C'est propre mais trop lisse et pas assez détaillé. Mais ils ne sont pas vraiment mis en valeur lors des affrontements et les lasers et autres textures volantes non identifiées
parviennent à donner une bonne touche de nouvelle génération. Avec sa tonne d'effets spéciaux affichés simultanément, et ce, sans le moindre couac au niveau de
l'animation, on s'en prend plein les mirettes. On se croirait presque par moment dans Geometry Wars.
Pour être clair, Senko No Ronde est d'une beauté nostalgique, c'est à dire très loin des standards de beauté actuels mais il touchera le coeur des amateurs de jeux arcades
du début du millénaire.
Le mode versus, qu'il soit en local ou en ligne dépend par la nature même du jeu de son adversaire. Et force est de constater qu'en ligne, les Japonais qui profitent
de ce jeu depuis presque une année s'en sortent à merveille pour nous mettre la pâtée. Ils sont d'ailleurs assez majoritaires sur les serveurs, Wartech étant sorti simultanément
en Europe et aux Etats-Unis. En parallèle au mode principal, et pour prolonger le plaisir, un mode Score Attack est de la partie. Celui-ci n'est là que pour flatter l'ego des joueurs (et pour
gagner des succès) puisqu'il faut y gagner un maximum de points pour fièrement apparaître dans le tableau des meilleurs joueurs, encore une fois trusté par les joueurs japonais.
Mais la durée de vie du jeu, en solo comme en multi, est grandement amputée par le manque de personnages. Avec seulement huit bambins aux grands yeux, on a vite fait le tour des spécificités
de chacun.
Personne ne l'attendait et il est arrivé. Ce Wartech - Senko No Ronde est donc de toute façon une bonne chose. Malgré tout, ses faiblesses techniques
et son dosage étrange de la difficulté lui empêchent de devenir un jeu pour tous. Il est à réserver aux joueurs, aux vrais, ceux qui finissent Ninja
Gaiden en deux heures avec les doigts de pied dans le nez. Le joueur lambda pourra s'y amuser un bon moment mais tombera des nues devant un aspect graphique désuet et un certain boss de
fin qui lui empêche toute joie de succès. Original et agréable à jouer une fois l'assimilation faite, Wartech fera sans doute office de curiosité pour tous. Plus que jamais
: à essayer avant d'acheter.
Inspecteur
Gadget - 09.07.2007