| Test
: Vampire Rain | Xbox
360 | |
| | Editeur
: AQ int. / Microsoft
Développeur : Artoon
Site officiel : vampirerain.com
Vidéos : rubrique
vidéos Date de sortie : 29.06.2007 Achat : Amazon.fr,
CeDe.ch | | |
| Langue
: anglais sous-titré français Joueur(s) hors ligne : 1 Xbox
Live : oui Joueurs en ligne : 1 à 8 Age recommandé : dès
18 ans | |
Sorti en janvier au pays du Soleil Levant, Vampire Rain, issu des studios des concepteurs de Blue Dragon, débarque en Europe avec son lot de vampires et de pluie. Selon les développeurs, ce
titre est un Splinter Cell-like dans l'univers de Silent Hill. Un concept alléchant sur le papier mais qu'en est-il réellement manette en main ?
Le gouvernement américain avait opté pour une méthode pacifiste mais depuis peu les attaques de vampires se multiplient et l'AIB (bureau des renseignements
américain) créa une unité d'élite anti-vampires. On incarne Lohn Lloyd qui pour l'occasion a emprunté la tenue de soirée de notre cher Sam Fisher et ses dispositions
athlétiques. Accompagné de trois acolytes, on se rend à Los Angeles afin de se débarrasser d'un maître-vampire. Heureusement pour nous, la pluie est au rendez-vous et altère
les sens de ces créatures assoiffées de sang. Voilà pour l'origine du titre de ce jeu. Equipé de lunette à vision nocturne, de la nacrovision pour identifier les gentils
des méchants et armé d'un pistolet, on est fin prêt pour tuer à tout va ces êtres indésirables. Enfin, c'est ce que l'on suppose mais dés le premier niveau,
on se rend rapidement compte que les armes s'avèrent être inutiles face à ces puissants et rapides ennemis. En effet, les balles les égratignent à peine et si on a le malheur
de se faire repérer, une seule alternative s'offre à nous, attendre sagement l'écran Game Over et recommencer la mission. Mise à part quelques phases de sniper, la discrétion
est donc le seul moyen de terminer les 24 missions qui s'offrent à nous. Pour ce faire, on peut évidemment utiliser la verticalité des lieux en accédant aux toits des bâtiments
ou encore en passant par les égouts mais malheureusement, la liberté d'action est plus que relative. Un seul et unique chemin permet de terminer les niveaux sans encombre et le but est évidemment
de le trouver, l'erreur ne pardonnant pas. Le challenge est bien présent mais l'ennui prend rapidement le dessus devant autant de rigidité. S'inspirer d'un hit comme Splinter Cell est judicieux
mais les développeurs ont manifestement oubliés ce qui a fait la réussite de cette série : un scénario riche et un gameplay souple. La mise en scène ne restera
également pas dans les anales du jeu vidéo et les quelques cut-scenes sensées augmenter notre rythme cardiaque sont plus drôles qu'autre chose.
Techniquement, Splinter Cell, premier du nom, n'a rien à envier à Vampire Rain, loin de là. On peut même le situer dans le bas du tableau des jeux
Xbox. Les textures sont très basiques et les environnements manquent singulièrement de cachet. Le level-design est également à blâmer avec un sentiment de déjà
vu à chaque coin de rue. Quant à l'animation, elle est tout simplement désastreuse. Le héros doit avoir de sérieux problème d'arthrose pour se mouvoir d'une telle
façon. Un comble de nos jours où la motion capture est légion dans ce type de jeu. Mais on n'est toutefois pas au bout de nos peines. On se demande même ce qui a bien pu passer
par la tête des développeurs pour donner cette apparence bizarre aux vampires lorsqu'ils fondent sur nous pour nous massacrer. Ce qui semble au premier abord être un bug est en fait un
effet pour donner une impression de vitesse. Un effet ridicule puisque leurs corps semblent ne pas suivre de manière uniforme. Une réalisation donc décevante en tous points malgré
le rendu de la pluie, omniprésente, plutôt bien foutu qui relève quelque peu l'ensemble.
Des affrontements en ligne jusqu'à huit joueurs sont également au programme et sont, étrangement, pas mauvais comparés à la partie solo.
Une pléiade de modes sur quatre cartes sont proposée tels que les classiques deathmatch, team deathmatch, capture de drapeau seul ou en équipe et "destruction" seul ou en
équipe. Ce dernier peut-être assimiler à un capture de postes. Plus original, le mode "périr ou devenir vampire" consiste à obtenir un certain score pour gagner.
La particularité réside dans le fait que l'on peut se transformer en vampire lorsque une jauge est pleine et ainsi gagner en rapidité et en puissance. Par contre, le nombre de points
marqué est différent si notre adversaire est un humain ou un vampire et le choix de se transformer ou pas est donc important. Malheureusement, la campagne solo est si faible que les serveurs
sont déserts et trouver un partenaire de jeu relève quasiment du miracle.
Le concept d'infiltration associé aux vampires n'est pas mauvais en soi mais la rigidité du gameplay associée à des graphismes honteux et une réalisation
désastreuse font de Vampire Rain un jeu dépourvu d'intérêt et ennuyeux. Malgré un mode multijoueur complet qui élève quelque peu le niveau, ce titre est tout
simplement à éviter et ceci même pour les fans de l'infiltration.
Strongbow - 25.07.2007