Le
Football est sans conteste le sport le plus populaire de la planète. Electronic
Arts ne s’y est pas trompé et sort un jeu dédié entièrement
à la ligue des Champions. Mise en scène, hymne officiel, tout y
est. Asseyons-nous, prenons du pop-corn et admirons le spectacle. Ah non, c’est
vrai, c’est un jeu. Alors chaussons la manette et voyons s’il électrise
autant les foules que les retranscriptions télévisées de
la compétition.
Licence officielle
UEFA oblige, les plus grands clubs d’Europe sont présents. On retrouve
ainsi la ligue Orange, la Première ligue, les premières divisions
allemandes, espagnoles et italiennes ainsi que d’autres équipes comme
le FC Porto, le Celtic Glasgow, le Spartak Moscou ou le Dinamo Kiev, classées
dans la catégorie « Reste de l’Europe ». 24 stades sont
disponibles dont le Parc des Princes et le stade Vélodrome et chaque équipe
en présence affiche bien évidemment son maillot officiel.
Plusieurs
modes de jeux s’offrent à nous. L’obligatoire mode exhibition
où l’on peut choisir son équipe et régler divers paramètres
tels que la durée, le lieu de l’affrontement, l’heure et les
conditions météos, le ballon, etc. Un mode Challenge qui permet
de revivre de grands matchs et évènements de l’histoire de
la ligue des Champions avec les joueurs d’aujourd’hui et dans lequel
on doit accomplir certains objectifs comme marquer un nombre bien définis
de buts pour remporter la victoire. Il y a également, bien évidemment,
la possibilité de vivre une ligue des Champions dans son intégralité.
Le
mode le plus intéressant est le mode Ultimate Team. Celui-ci, faisant irrémédiablement
penser au mode League Master des PES, consiste à démarrer le jeu
avec une équipe très faible et à finir avec une équipe
composée entièrement de Zidanes. Une partie gestion y est implémentée
et on doit gérer tout un tas de paramètres comme, par exemple, les
contrats des joueurs ou du staff. Chaque victoire remportée nous fait gravir
des échelons pour finalement nous faire prendre un niveau (un RPG Foot
?). Ces échelons se gravissent plus ou moins vite selon les performances
et les résultats des matchs. A chaque changement de niveau, nous débloquons
des bonus comme, par exemple, de nouveaux stades ou de nouveaux ballons. Chaque
match apporte également des points qui donnent accès à des
cartes. Ces cartes permettent de gérer notre équipe et offrent des
bonus dans certains domaines. Certaines cartes augmentent le moral ou la défense
de notre équipe, d’autres augmentent les aptitudes aux passes ou aux
tirs de nos joueurs. Certaines sont à double tranchant puisque si elles
augmentent un domaine bien précis, elles en font chuter un autre, donc
tout est une question de choix et de bonne gestion du tout. On gagne également
de nouveaux maillots et de nouveaux joueurs au fur et à mesure que l’on
avance dans le jeu.
Au cours d’un
match, on peut gérer et avoir accès à tout un tas de paramètres
et de statistiques comme le nombre de tirs, la possession du ballon ou un résumé
détaillé des performances et faits d’armes de chaque joueur
histoire de voir qui a mouillé le maillot et qui faisait du tricot. On
peut aussi effectuer des changements de joueurs, de formation, définir
de nouvelles tactiques, modifier le marquage sur les joueurs adverses, choisir
qui tire les penaltys, coups francs, etc. Le jeu s’avère particulièrement
complet à ce niveau-là. On aura même droit au portrait et
aux statistiques du joueur du match à la fin de celui-ci.
Même
si le jeu s’avère agréable et très facile à jouer,
UEFA n’est ni plus ni moins que du FIFA et est, par conséquent, axé
arcade. Et c’est là que le bât blesse. Les joueurs, s’ils
répondent assez bien à nos commandes, ont un temps de flottement
au niveau de leurs réactions. Les tirs lors des corners ou coups francs
manquent dramatiquement de précision. Si la console arrive régulièrement
à nous mettre des buts ou à enchaîner les transversales et
les poteaux, on aura bien du mal à faire de même et on tire plus
à l’aveuglette qu’autre chose. Les passes s’effectuent correctement
mais on retrouve un défaut identique à la série des PES et
lié à la pression que l’on demande à nos joueurs d’effecteur
sur l’équipe adverse. En effet, pour effectuer cette pression, on
appuie en même temps sur le bouton de passe et la gâchette de course
et il arrive fréquemment qu’un de nos joueurs, au moment ou il attrape
la balle shoote dedans comme un dératé alors que ce n’est pas
du tout ce que l’on voulait faire. L’IA n’est pas non plus au top
niveau. Le soutien de nos coéquipiers relève de l’utopie. Les
défenses ne sont pas des modèles et se font régulièrement
trouer par l’équipe adverse. Les gardiens ont un comportement ambigu.
Ils sont capables de faire des arrêts de psychopathes en arrêtant
de véritables missiles et 5 minutes après de laisser passer un tir
minable… De plus, si l’arbitre siffle régulièrement lors
d’une compétition contre la console, il est quasiment inactif lors
des parties à plusieurs et n’intervient presque jamais. Seul un attentat
perpétré contre l’un de nos adversaires peut risquer de le
faire sortir de sa léthargie et de le voir sévir. Puisque l’on
parle de l’arbitrage, celui-ci n’est pas non plus exempt de tout défaut
car il est très fréquent de se prendre un carton jaune, voire rouge,
pour une faute anodine alors que l'IA adverse effectue régulièrement
des tacles au niveau de la gorge à notre encontre dans la plus grande impunité.
On peut regretter le manque flagrant de nouveautés par rapport au dernier
FIFA en date en ce qui concerne le gameplay.
Les
joueurs et les stades sont correctement modélisés, des gros plans
intervenant à certains moments des matchs pour renforcer la sensation d’y
être. L’animation des joueurs, sans être catastrophique n’est
pas non plus parfaite et on a souvent l’impression qu’ils glissent plus
qu’ils ne courent sur le terrain. L’ambiance sonore
est vraiment très bien rendue. Les commentaires sont assurés par
Hervé Mathoux et Franck Sauzée et se situent dans la moyenne habituelle
des jeux de foot. Le public réagit bien à ce qui se passe sur le
terrain et les chants et tambours contribuent à nous plonger dans l’ambiance
survoltée des grands matchs. Mais, malgré
tout l’arsenal déployé, on à vraiment une impression
d’artificialité. Là où la concurrence arrive à
rendre les matchs « vivants », ici, on n’y croit pas. Même
lorsque l’on voit les joueurs réagir, par exemple, à un tacle
violent de l’équipe adverse, ça sonne faux. Idem lorsque l’on
marque un but… vraiment dommage. Autre point qui joue en sa défaveur,
cet UEFA 2006 – 2007 affiche un prix relativement élevé en
regard des options qu’il propose.
La
durée de vie solo est assez conséquente puisque le mode Ultimate
nous prendra pas mal de temps, sans parler de la coupe UEFA elle-même. Et
à plusieurs, elle sera quasiment infinie. On peut jouer jusqu’à
4 personnes hors ligne et jusqu’à 8 via le Xbox Live, celui-ci permettant
également de rechercher et d’échanger des cartes.
UEFA
Champions League 2006 – 2007 est un jeu de foot à réserver
aux non-adeptes des PES. Il est simplement regrettable qu’il lorgne tant
vers FIFA sans en révolutionner le principe et surtout en proposant, UEFA
oblige, uniquement les équipes de la coupe et pas les équipes nationales.
De plus, le gameplay, sans être catastrophique s’avère trop
hasardeux et les erreurs d’arbitrage sont légions. Un prix élevé
incite également à y réfléchir à deux fois
avant de craquer. Ceux qui aiment les FIFA et qui n’ont pas le dernier en
date trouveront leur compte avec cet UEFA 2006 – 2007. Les autres, passez
votre chemin.
Xav - 10.04.2007
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et coup francs
