Test : Tomb Raider Underworld
Xbox 360
 
  Editeur : Eidos
Développeur : Crystal Dynamics
Site officiel : tombraider.com
Vidéos : site officiel
Date de sortie : 21.11.2008
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : non
Joueurs en ligne : aucun
Age recommandé : 16+

 

Il existe bon nombre de personnages emblématiques dans le monde du jeu vidéo, mais si l'on demande à quiconque de nous citer l'un d'entre eux, naturellement on nous répond Mario, Sonic..ou peut-être Lara Croft. Depuis son apparition en 1996, notre belle britannique est devenue une héroïne incontournable des jeux d'action-aventure, et il n'est pas rare de la retrouver dans la collection des joueurs. Après Anniversary, remake de Tomb Raider premier du nom, Underworld est le dernier épisode d'une trilogie entamée par Legend, qui, comme laisse prétendre le titre, nous plonge dans les mondes souterrains de civilisations anciennes.

Avec les années, notre jeune protagoniste a acquis une certaine expérience de la vie d'aventurière, et c'est tant mieux puisque la route est une nouvelle fois parsemée d'embûches. Loin d'être insurmontable, Underworld réserve toutefois des crises de nerfs à gogo, surtout lors des phases de plates-formes propre à la série. A ce sujet, les développeurs renouent avec les fans des premiers épisodes, la magie Tomb Raider étant omniprésente. Les moments d'escalade qui ont fait la réputation du titre, bonne ou mauvaise selon les humeurs, prennent ici une toute autre dimension. Effectivement, l'accent a été mis sur l'interactivité avec l'environnement dans lequel évolue Lara. Mais nous reviendrons sur ce point un peu plus tard, car il est temps de rentrer dans le vif du sujet: que vaut ce cru 2008 château Crystal Dynamics?

Tomb Raider, c'est avant tout une histoire de famille. Sur les traces de son père, Lara part en Avalon à la recherche de sa mère, selon elle toujours en vie. Même si ce troisième volet de la saga Legend est en quelque sorte l'épilogue d'une histoire commencée douze années auparavant, les scénaristes ont bien bossé de sorte que personne ne soit ici lésé. Ils ont même poussé le bouchon jusqu'à se rendre au Mexique ou en Thaïlande, les plus beaux niveaux visités dans le jeu, afin de photographier les sites et d'approfondir les recherches architecturales. Ces voyages, professionnels bien sûr (quoiqu'il serait dommage de ne pas en profiter un peu), ont comme objectif d'immerger le joueur dans une mythologie nordique, le Helheim, qu'il ne connaît peut-être pas, à moins d'être un membre de la famille Bogdanoff! En effet, Lara doit retrouver les gantelets, le marteau et la ceinture du célèbre dieu scandinave: Thor. Pour arriver à ses fins, elle doit explorer une nouvelle fois les quatre coins du monde; des côtes Thaïlandaises à l'océan Arctique, en passant par l'Amérique du sud ou encore la Norvège à travers l'île Jan Mayen. Voilà le topo scénaristiquement parlant. Alléchant sur le papier, le scénario devient malheureusement un peu brouillon au fil de l'histoire. La faute à des cinématiques se faisant trop discrètes, peut-être.

Tout commence alors que le manoir des Croft part en fumée. La pauvre Lara demeure impuissante face au désolant spectacle, mais il faut vite déguerpir car cerise sur le gâteau, elle se fait tirer dessus comme un lapin par son vieux pote Zip! Après cette entrée en matière plutôt tragique, le spectateur se demande ce qu'il se passe. Cependant, cette atmosphère est de courte durée. Après un retour en arrière, on retrouve dans la foulée la belle brune en petite tenue, sur son yacht, prête pour une plongée en pleine mer Méditerranée. C'est ici que le jeu débute réellement, car même si les premières minutes pad en mains se jouent dans le domaine des Croft, le joueur reste limité dans ce stage en forme de tutorial. Le premier constat que l'on peut faire est sans appel: c'est tout simplement sublime! La jeune archéologue se prend donc pour Ecco le dauphin, le temps de ramasser quelques artefacts disséminés dans les fonds marins. Évidemment, cette descente sous-marine a lieu au beau milieu des requins, sinon ce n'est pas marrant. Après tout, une petite montée d'adrénaline ne fait de mal à personne, surtout pas à Lara! En effet, dans cet épisode, elle a la capacité de réaliser des tirs en pleine tête, ou encore de déclencher une sorte de bullet-time après avoir emmagasiner assez d'adrénaline. Après être remontée des eaux profondes, Lara monte à bord d'un navire cargo bourré d'ennemis. C'est l'occasion pour la Miss de sortir ses fidèles pistolets et de tester la technique du tir d'adrénaline. La fin de ce premier niveau est un vrai bouquet final, le navire explose et des caisses tombent de partout! On se croirait dans l'ascenseur infernal, sauf qu'ici ça se passe sur un bateau. Le passage au deuxième niveau offre le choix de la tenue, légère ou normale, sexy ou moins affriolante. Ce choix est possible selon les destinations, telles que la jungle et la montagne. Par contre, on a le choix des armes à chaque début de stage: mitraillettes, fusil à pompe, fusil d'assaut, fusil à harpon ou tranquillisant. Afin de faire joujou avec cette artillerie, ce nouvel épisode grouille d'ennemis plus ou moins tenaces et effrayants. On croise de simples hommes armés, des tigres, des mygales géantes, mais aussi des spectres tout droits sortis de la mythologie nordique. Cet opus est également l'occasion de revoir des visages plutôt familiers à la jeune Comtesse, comme Amanda Evert ou Jacqueline Natla, respectivement présentes dans Legend et Anniversary. Heureusement, tout le monde ne souhaite pas entraver la route de Lara, ainsi elle peut toujours compter sur sa petite équipe: Zip, Alister, ainsi que son fidèle majordome Winston. Parfois, ce TR prend des allures de beat'em all, ce qui amène notre intrépide à user de ses performances au combat rapproché, bien plus efficaces que n'importe quelle arme sélectionnée. La météo quant à elle a désormais un impact sur les phases de grimpette. Par exemple, si l'on tente de s'accrocher à une corniche trempée, il faut appuyer sur une touche au dernier moment pour épargner la jeune alpiniste d'une chute mortelle. Le grappin a aussi évolué, on peut l'enrouler autour d'une multitude d'objets afin de descendre ou monter en rappel. On peut également s'en servir pour courir sur une paroi, et bien sûr bouger des éléments déplaçables comme dans les précédents volets. Concernant la nouvelle palette de mouvements, notons aussi la possibilité de sauter entre deux parois, à la manière du Prince de Perse. Toutefois, Lady Croft ne rivalise pas avec le protégé d'Ubisoft à cause d'une caméra capricieuse. On se plie en quatre pour essayer d'apercevoir un rebord qui dépasse, maintes fois on se laisse tomber par dépit, ce qui à la longue peut énerver. Les développeurs n'ont pas oublié un ingrédient primordial à la série: se creuser les méninges. Le joueur doit faire face à des casses-têtes insérés avec parcimonie, ceux-ci permettent des pauses bien méritées après avoir parcouru des maps immenses. Afin d'éviter des lancers de manettes malencontreux, le joueur peut dorénavant donner sa langue au chat pour un puzzle. Pour cela, il suffit d'aller dans le PDA pour avoir un indice, ou carrément une explication détaillée du problème pour le joueur qui se serait égaré. Cette sorte de soluce intégrée n'apporte pas grand chose, mais a l'avantage de remettre le joueur dans le bain, au cas où il aurait interrompu la partie un peu trop longtemps. Une petite mélodie se manifeste d'ailleurs lorsque l'on découvre un nouveau lieu après avoir tourné en rond pendant des heures. Certains n'y font peut-être même pas attention alors que cette sonorité nous fait souvent pousser un grand "ouf" de soulagement!

D'entrée de jeu les développeurs ont placé la barre très haut visuellement, voire un peu trop vite. On commence au soleil, dans des décors de carte postale, pour finir sous la pluie dans une ambiance de fin du monde. Le charme des graphismes dépend entre autre du niveau dans lequel on évolue, mais c'est tellement plus agréable de regarder Lara gambader sous les tropiques plutôt que de la voir galérer dans la gadoue! Néanmoins, il serait détestable de critiquer le travail fourni par Crystal Dynamics, les effets de lumière sont grandioses. On en prend plein les mirettes dans des paysages à perte de vue, principalement en Thaïlande. Sur le plan technique, il n'y a pas beaucoup de reproches à faire à ce TR mis à part quelques bugs de collision récurrents. Par exemple, à l'instar d'Harry Potter Lara traverse les murs, parfois elle reste coincée entre deux pierres en ayant la tremblote, ou alors ce sont des morceaux du décor qui disparaissent. Au final, ces petits pépins graphiques ne sont pas bien méchants, mais avec plus de temps ce manque de finition aurait peut-être pu être évité. La bande son au caractère d'Indiana Jones colle tout à fait à l'aventure, tantôt paisible, tantôt angoissante en fonction de la situation rencontrée. Les doublages lors des cinématiques sont eux de bonne qualité, mais le volume des dialogues est bien en deçà des bruitages. La jouabilité, malgré les soucis de caméra, a encore été améliorée. Lara saute, escalade, nage au doigt et à l'œil. Il n'y a pas photo lorsque l'on compare avec les premiers opus de la série. Manier la moto sur les chemins tortueux du Mexique n'est pas non plus réservé aux experts. Concernant la durée de vie, elle oscille entre dix et quinze heures grand maximum, sauf si l'on souhaite dénicher tous les trésors et reliques que renferme le soft.

Tomb Raider Underworld clôt avec classe une saga amorcée avec autant d'élégance. Il est possible que certains critiquent le manque d'audace chez les développeurs afin d'apporter du renouveau à la série; tandis que d'autres voient à travers cet épisode un retour aux sources gagnant. Certes, le titre n'est pas exempt de tout reproche, et affiche quelques erreurs bêtes : une caméra parfois agaçante, quelques bugs graphiques plus ou moins gênants et des gunfights ridicules au possible. Mais les petits gars de chez Crystal Dynamics ont tout compris et n'oublient pas l'essentiel: énigmes tordues à souhait, ascensions au milieu d'un cadre idyllique, ou encore le plaisir sadique de nous faire tourner en rond à la recherche du détail qui échappe. Au final, ce millésime mérite bien une médaille d'argent au guide des bons jeux, c'est de bon augure pour l'avenir!


Nikkos -
15.04.2009




 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Graphismes magnifiques
Gameplay captivant
Environnement interactif
Jouabilité perfectionnée

_________________________

Caméra parfois têtue
Bugs graphiques deci delà
Baston ennuyante
Scénario confus
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 7.5/10