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Test
: Tenchu Z |
Xbox
360 | |
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Editeur
: Microsoft
Développeur : From
Software
Site officiel : tenchu.net
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 29.06.2007
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch |
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Langue : voix en japonais,
textes en français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2-4
Age recommandé : dès 16
ans
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La saga Tenchu,
qui avait vu le jour sur Playstation 1 a bientôt
dix ans. A son époque, Tenchu avait bien
des aspects novateurs, d'abord simplement parce
qu'il axait son gameplay sur la discrétion,
en nous mettant dans la peau d'un agent de l'ombre,
un ninja plus exactement. Depuis, il y a eu
plusieurs déclinaisons de la série
qui nous mènent aujourd'hui à
Tenchu Z.
Tenchu Z déçoit.
Sur bien des plans hélas. Voyons en quelques
points ce qu'il aurait pu être et ce qu'il
est en réalité.
Tenchu Z aurait pu plonger le gamer dans une
ambiance prenante, axée sur l'histoire,
le code d'honneur et la mythologie médiévale.
Au lieu de ça, on a le droit à
de brèvissimes scènes cinématiques
avec le moteur du jeu, censées mettre
en image un semblant de scénario, qui
consiste en réalité en une succession
d'assassinats plus ou moins motivés.
Les " briefings " des missions se
font via un texte lu (en japonais), sur une
image de fond figée. On a vu mieux.
Tenchu Z aurait
pu proposer un gameplay riche de possibilités
et de mouvements. Ce n'est que partiellement
le cas. On manie avec facilité le personnage
mortel que l'on dirige et on profite, à
condition de les acheter avec l'argent gagné
dans les missions, d'une multitude d'armes :
shuriken, sarbacane, grenades diverses, etc.
Seulement, les déplacements du personnage
principal sont raides, les animations des combats
et des exécutions furtives (que l'on
déclenche quand on s'approche discrètement
d'un ennemi) ratées et mal découpées.
En plus de cela, les caméras sont très
capricieuses et les combats avec l'IA, franchement
imprévisible et illogique, tristes à
mourir (je pare, je frappe, je pare, je frappe
).
Acheter des combos supplémentaires ne
changera pas grand-chose au problème.
Les déplacements sur les toits et autres
corniches, accessibles grâce à
un grappin, viennent tout de même apporter
un peu de fraîcheur.
Tenchu Z aurait
pu afficher des graphismes splendides et permettant
de jouer avec l'ombre et la lumière.
C'est bien simple, le premier Splinter Cell
sur Xbox maîtrisait mieux cet aspect graphique.
Dans Tenchu Z, on ne sait jamais, excepté
via l'imprécise jauge située en
bas d'écran, si l'on est vraiment dans
l'ombre ou non. Les décors affichent
des textures en retard d'une génération
de consoles et se ressemblent un peu tous. Le
" village des ninjas ", minuscule
lieu où l'on choisit matériel
et équipement est l'endroit le plus réussi
techniquement
bizarre.
Tenchu Z aurait
pu offrir des missions longues et prenantes.
Au lieu de cela, on joue dans des décors
qui se ressemblent, en agissant toujours un
peu de la même manière : on fait
la mission une fois ou deux pour repérer
le terrain et le lieu de la cible (en général
un homme, parfois des documents
), puis
on la refait correctement, évitant au
maximum les combats déclenchés
quand l'IA nous repère, parce qu'elle
nous voit, nous entend ou nous sent), cela sur
une durée qui descend parfois sous la
minute. Heureusement que les missions sont nombreuses
et proposent des objectifs un peu variés
(poursuivre un homme sans le tuer, etc.).
Arrêtons
le massacre ici et voyons tout de même
ce qu'il y a à sauver de ce jeu : Un
certain plaisir de se retrouver dans la peau
d'un ninja avec la panoplie d'armes ad hoc,
la personnalisation de son héros en début
de partie, quelques musiques envoûtantes,
et un mode multijoueur dédié à
la coop (à plusieurs, on s'ennuie moins).
Dommage que les masochistes candidats à
des parties en ligne soient rares et que le
lag plombe des combats déjà très
aléatoires.
Tenchu Z n'est
pas un bon jeu. Il fait techniquement honte
à la 360 (graphismes, IA, etc.), ne va
pas au bout de ses idées (on aurait aimé
une vraie liberté dans les missions,
des choix moraux,
), dispose d'une interface
jolie mais peu pratique (pourquoi ne peut-on
pas recommencer directement une mission après
un échec sans revenir au menu !?)
Bref, seule sa sortie estivale et donc à
l'abri de gros concurrents pourra le sauver
de justesse du hara-kiri. Le joueur en mal d'infiltration
et de tueries pleines de style posera vite la
manette, préférant se refaire
une partie de Ninja Gaiden pour l'action, de
Splinter Cell pour l'infiltration.
Sam Fisher
- 14.07.2007