Test : Street Fighter IV
Xbox 360
 
  Editeur : Capcom
Développeur : Capcom
Site officiel : streetfighter.com
Vidéos : site officiel
Date de sortie : 20.02.2009
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2
Age recommandé : 12+

 


Débutée il y a 20 ans dans les salles d’arcade japonaises, la saga Street Fighter est réellement devenue culte avec le second volet sorti notamment sur Super Nintendo.  Il s’en est suivit toute une série d’itérations plus ou moins correctes portant les noms d’Alpha, EX ou autres Turbos avant de voir débarquer en 2000 Street Fighter III 3rd Strike, véritable suite. Depuis, Capcom a surtout profité du Xbox Live Arcade et du Playstation Network pour mettre au goût du jour son célèbre jeu de baston en 2D et par la même occasion faire monter le buzz autour de celui que l’on attend depuis bientôt 10 ans maintenant. Reste à savoir si Street Fighter IV est à la hauteur de ses prestigieux ancêtres.

Avec une musique pop japonaise du plus mauvais goût et un menu très voire trop sobre, le premier contact avec ce titre est plutôt mitigé. Cette première impression est toutefois rapidement effacée à la découverte du contenu. Celui-ci, sans être surprenant, est très complet et correspond à ce que l’on est en droit d’attendre d’un tel jeu. On trouve alors premièrement une partie Entraînement, essentiel pour découvrir les nombreux coups spéciaux des combattants et parfaire notre technique. Le mode Défis propose quant à lui, en plus des classiques Survival et Chrono une partie Epreuve pour le moins intéressante. Elle consiste à reproduire les coups affichés à l’écran afin de passer au niveau suivant. Si dans un premier temps il s’agit d’accomplir les coups de base, la suite se révèle bien plus ardu avec des enchaînements à effectuer toujours plus complexes où le timing doit être parfait. Ce mode est donc le parfait compagnon si l’on désire connaître sur le bout des doigts les différents combos réalisables pour chaque personnage. Quant au mode Arcade, indispensable pour débloquer les neuf combattants cachés, Capcom a voulu contenter tout le monde en proposant pas moins de huit niveaux de difficulté. Néanmoins, l’équilibre est loin d’être parfait puisque certains adversaires, on pense notamment à Zangief et Sagat sont très difficiles à maîtriser et ceci même en débutant. Mais le plus déroutant est sans aucun doute Seth, le boss de fin. Celui-ci possède la majorité des coups spéciaux des autres personnages, en plus des siens bien sûr et les enchaînent à la vitesse grand V. Il y a vraiment de quoi se prendre la tête surtout que les combats précédents, nécessaires pour avoir la chance de le combattre, sont relativement aisés. Il y a donc de forte chance que ce Seth rebute bien des joueurs et pas seulement les débutants. Un mode versus est également au programme afin d’affronter l’IA ou un ami en local. Enfin, pour terminer ce tour d’horizon du contenu, attardons-nous quelque peu sur la partie en ligne. Si on peut saluer la stabilité des combats avec un lag quasiment absent, on peut regretter que ce mode soit aussi sommaire et peu convivial. En effet, les salons peuvent accueillir uniquement deux joueurs et seuls des affrontements simples classés ou non sont au programme. On aurait aimé pouvoir créer des tournois ou encore proposer à notre adversaire une revanche. Au lieu de cela, le jeu nous renvoi systématiquement au menu Xbox Live à la fin d’une rencontre.

16 personnages sont disponibles d’entrée de jeu sur les 25 au total. Si on retrouve la majorité des combattants qui ont fait le succès de cette franchise tels que Ryu, Ken, Bison, Chun Lee, Blanka ou encore Guile, quatre nouveaux font leur apparition : le français Abel qui une fois sa roulade marseillaise maitrisée peut causer bien des dégâts, Le vif mexicain El Fuerte adepte de la Lucha Libre, l’obèse américain Rufus qui se trouve tout de même aussi vif que gros et enfin une autre américaine, Crimson Viper capable de créer des séismes pas toujours évidents à contrôler. Si on exclu Zangief qui a pris du gallon avec des améliorations bienvenue et Sagat toujours très complet, l’ensemble est plutôt bien équilibré même si le duo Ryu/Ken a toujours les faveurs des joueurs sur le Live.

Après un Street Fighter III 3rd élitiste, Capcom a pris la décision de revenir aux sources en proposant un gameplay très proche du second volet et par conséquence plus accessible. Le rythme a également était ralenti ce qui facilite la lecture du jeu adverse et permet par la même occasion de rentrer plus facilement les coups spéciaux. Mais ce changement dans le gameplay n’enlève en rien la technicité toujours aussi pointue inhérente à la série. C’est surtout au niveau du système de contre que ce Street Fighter IV se démarque de ces prédécesseurs. Les Parry introduit dans le troisième opus laissent la place au Focus Attack. Celui-ci se déclenche en pressant deux boutons simultanément et se décompose en trois niveaux selon si l’on appuie plus ou moins longtemps. Une brève pression permet de bloquer un coup et seul coup adverse tandis qu’au niveau intermédiaire, on arme une attaque capable de mettre au sol de notre adversaire. Enfin, un appuie prolongé casse toute garde et est par la même occasion imparable. Les possibilités d’utilisation des Focus Attack sont très larges. On peut alors les annuler en effectuant un dash ou les utiliser pour écourter un mouvement spécial. Par exemple, il est possible de ne pas aller au bout d’un Shoryuken dans le but d’être au sol plus rapidement que notre opposant afin d’enchaîner avec un combo. Cela dit, le timing doit être parfait et maîtriser un tel coup demande beaucoup d’entraînement. Bien placés, ils sont également parfaits pour créer une ouverture dans l’optique de lancer un « Super » ou un « Ultra ». Ces deux modes furies sont caractérisés par deux jauges situées au bas de l’écran. La première composée de quatre segments se remplie en frappant notre adversaire et permet, au choix, de déclencher un coup EX, variante supérieur d’un coup spécial ou alors si elle est pleine, de commencer un « Super » aux effets dévastateurs. Quant à la deuxième jauge, nommée Revenge, elle se charge en recevant des mandales et offre alors le droit de renverser complètement la situation grâce au « Ultra ». Parfaitement mise en scène avec des zooms et des changements d’angle de caméra, cette furie est un véritable régal, autant pour les yeux que pour les dégâts occasionnés. Ce gameplay précis, sans faille et de prime abord accessible présente donc une marge de progression plus qu’importante. Malheureusement, la manette de la Xbox 360 et sa croix multidirectionnelle trop rigide ne sont pas du tout adaptées à ce jeu. On ne peut que conseiller de se procurer un stick arcade pour pouvoir profiter pleinement des possibilités de ce titre.

Alors que la grande majorité des jeux de baston actuels sont entièrement en 3D, Capcom a conservé les combats en 2D tout en affichant des personnages et des environnements en 3D. Un choix osé qui au final s’avère judicieux tant les combattants gagnent en expressivité. On peut évidemment être surpris par le design adopté mais il faut avouer que l’ensemble est une réussite et ceci malgré quelques décors en deçà. Quant aux animations, on peut observer de temps en temps des bugs de collision mais rien de bien méchant face à la fluidité des mouvements et par la même occasion aux sensations ressenties manette en main à chaque coup porté. Les bruitages sont également excellents et renforcent encore tout impact. On ne peut par contre pas en dire autant des musiques qui ne resteront à coup sûr pas dans les anales de la saga. A noter encore qu’il est possible de sélectionner les voix anglaises ou japonaise.

Plus de 10 ans ! L'attente fut longue mais elle n'a pas été veine tant ce nouveau volet est à la hauteur de nos espérances. On peut évidemment faire la fine bouche et regretter alors que la partie en ligne soit aussi sommaire, que certains décors sortent du lot dans le mauvaise sens du terme ou encore que la bande son soit plus que moyenne. Mais ces défauts sont rapidement gommés par un gameplay accessible, proche de l’expérience Street Fighter II, tout en étant suffisamment technique pour offrir une marge de progression importante. A cela, on peut ajouter un casting de rêve et une réalisation éblouissante qui confère à Street Fighter IV le statut de meilleur jeu de baston de cette génération en attendant la sortie au mois de juillet de son grand rival, The King of Fighters XII. Ready…Fight !

Strongbow - 09.04.2009


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Casting de choix
Réalisation
Gameplay accessible...
...et technique
_________________________

Musiques médiocres
Partie en ligne pauvre
Certains décors en retrait

________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 8.5/10
 


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