| Test
: 007 Quantum of Solace |
Xbox
360 | |
| | Editeur
: Activision
Développeur : Treyarch
Site officiel : 007thevideogame
Vidéos : site officiel
Date de sortie : 31.10.2008 Achat : Amazon.fr,
CeDe.ch | | |
| Langue
: français Joueur(s) hors ligne : 1 Xbox Live : jouable et contenu
téléchargeable Joueurs en ligne : 2 - 12 Age recommandé
: 12+ | |
Les deux derniers épisodes de la saga Bond
sortis sur grand écran ont apporté une nouvelle vision du héros
de Ian Flemming. Moins bavard, plus brutal, moins dépendant de la ribambelle
de gadgets proposés par Q, efficace avant tout, le B(l)ond de l'ère
Daniel Craig est clairement explosif. Les développeurs de l'adaptation
vidéoludique de ces deux dernières aventures (la trame de Casino
Royale est entièrement intégrée au jeu aussi) ont bien compris
qui était le nouveau Bond.
Par le passé, on
avait l’habitude, dans les jeux estampillés
James Bond, de mêler phases d’action, de tirs,
d’espionnage et surtout de courses-poursuites
motorisées. James
Bond Quantum of Solace le jeu est
un FPS, agrémenté de quelques phases différentes,
toutes basées sur de brefs, mais bien mis en
scène, QTE (Quick Time Event). Cette approche
évite au jeu de s’éparpiller, ce qui était parfois
le cas dans le passé, et permet plutôt bien
de respecter le scénario et l’esprit des films.
Le joueur pourra revivre la majorité des scènes
d’anthologie des deux épisodes. Mentionnons
dans le désordre : La course-poursuite sur le
chantier africain avec le poseur de bombes,
celle dans les rues de Sienne, le final de Casino
Royale à Venise, etc.
Quantum of Solace est un FPS relativement basique,
qui reprend les acquis majeurs des jeux de cette catégorie sortis ces derniers
mois. Le système de santé est similaire à Celui des Call
of Duty, Bond peut se mettre à couvert comme dans Gears
Of War, il a le choix entre trois armes, fait usage de grenades et
peut tenter des attaques au corps à corps, soit en sprintant vers un ennemi, ce
qui déclenche l’action automatiquement, soit en pressant le joystick droit à portée
de l’opposant. Un QTE en une pression de bouton et une jolie animation viendra
mettre fin à l’affrontement de manière classieuse, à la Bond, quoi. Les ennemis
n’opposent pas, dans les niveaux de difficultés normaux, une résistance énorme.
Pour peu que le joueur ne soit pas trop manche, il peut se permettre quelques
folies dignes de 007, en sprintant quasiment entre les ennemis, en passant d’une
couverture à l’autre, en lançant des grenades en pleine course, bref, on s’amuse
bien et on se prend sans trop de peine pour le meilleur espion de Sa Majesté.
Les débutants sur FPS et sur console en général y trouveront leur compte aussi,
ce qui n’est pas toujours le cas dans les jeux de tirs. Les phases à la troisième
personne, des QTE, mettent en scène deux catégories de moments : les combats et
les cascades, Les premiers peuvent intervenir dans l’action, ou en fin de mission,
contre des ennemis particuliers, qui nécessitent un peu plus de marrons dans le
buffet que les autres. Relativement généreux en temps laissés au joueur pour presser
la bonne touche, ces combats sont surtout plaisants à voir, la mise en scène tenant
bien la route. Les cascades sont elles aussi liées aux moments haletants des films.
On est bien content de revivre quasi entièrement la poursuite en Afrique dont
on parlait plus haut, où simplement des phases plus acrobatiques, sur les balcons
des immeubles par exemple. Là encore, rien d’insurmontable. Histoire de rappeler
que 007 est aussi un peu espion, les niveaux sont remplis de caméras, dont il
s’agit d’éviter le faisceau de vision puis de les désactiver. Certaines portes
demandent aussi d’être piratées, par le biais d’un mini jeu simplissime. Enfin,
le joueur peut prendre le temps d’éviter les gardes, en repérant le trajet de
leurs rondes. Repéré par une caméra ou un gardien, Bond se verra opposé en quelques
secondes à des escouades commandos plus féroces.
Techniquement, Quantum of Solace tient la route.
Sans être splendide (il est à des lieux d’un Gears
Of War 2 par exemple), il affiche des graphismes plutôt jolis, qui
retranscrivent bien les lieux traversés (mention spéciale à la scène à l’opéra
de Bregenz ou aux décors de villes). Les animations du héros sont fluides et dans
l’esprit James Bond. Celles des ennemis, lorsqu’ils se font descendre, font presque
dans la surenchère, mais là encore, c’est dans le ton. Notons que les personnages
principaux ont été modélisés à l’image des acteurs. Le résultat est bon pour Bond
ou M, moins convaincant pour d’autres, Vesper en particulier. Les voix, elles,
sont la plupart du temps mauvaises. Les doubleurs de la vf cinéma n’ont sans doute
pas répondu présents et on entend des voix vaguement ressemblantes, ce qui ne
serait pas trop grave si le jeu des acteurs n’était pas aussi moyen. Dommage donc
que la VF ne soit pas à la hauteur. Un exemple parmi d’autres : la ville de Bregenz
en Autriche (prononcez normalement Bregentz) est renommée Brégence… Côté ambiance
sonore et BO, rien à redire, c’est du Bond efficace, explosif.
Le multijoueur de Quantum of Solace s’apparente
à celui de Call
Of Duty 4. Les modes de jeux sont nombreux. On compte parmi eux les
habituels contrôles de territoire et capture de drapeaux, ainsi que des conflits,
seul ou en équipe (deathmatch). Certains sont plus originaux, comme le « Bond
Contre » où chaque joueur incarne Bond au moins une fois et doit désamorcer une
bombe, protégée par l’organisation (les autres joueurs de la partie). Le mode
« Evasion de Bond », qui consiste à faire évader 007 le plus vite possible de
la carte et le mode « Classique », avec apparition des armes sur la carte, sont
également originaux et agréables à jouer. Tout comme dans CoD4,
il est possible d’améliorer son équipement à l’aide de gadgets (équivalent des
perks) et d’ajouter des viseurs ou un silencieux. Il y a plusieurs styles d’armes
: Snipers, Fusils d’assaut, Fusils à pompe, etc, personnalisables également. Etonnamment,
beaucoup de joueurs sont présents et les conditions de jeu sont dans l’ensemble
plutôt bonnes. Par contre, lorsque les conditions sont mauvaises, c’est totalement
injouable. Même si ce mode multi s’inspire énormément de celui des derniers Call
of Duty, il y a quand même largement de quoi s’amuser un bon nombre d’heures et
de découvrir de nouvelles possibilités grâce à la couverture contre les murs.
James Bond – Quantum of Solace est un jeu
très plaisant. Bonne adaptation, tant du scénario que de l’ambiance, bon FPS (quoique
simple), ce titre convaincra sans doute bien des joueurs. Les fans du super héros
en costume seront sans doute ravis, conscients d’être face à une adaptation de
qualité, les autres prendront également plaisir à traverser ce jeu explosif, efficace
et simple d’accès. On regrette tout de même un défaut majeur : le jeu est court.
Pour le terminer, un joueur habitué au genre ne mettra pas plus de temps que pour
regarder les deux épisodes cinémaà la suite. Au prix de deux places de cinéma,
cela passerait bien, là, c’est un peu plus dur. Reste le charme de Bond, qui peut
permettre d’avaler un peu plus facilement cette pilule nommée « durée de vie un
peu courte » (« quantum » en VO ?), un poison trop fréquent, pas seulement dans
le monde des espions.
Sam Fisher
- 27.12.2008