Test : Enemy Territory - Quake Wars
Xbox 360
 
 Editeur : Activision
Développeur : Nerve Software
Site officiel : enemyterritory.com
Vidéos : site officiel
Date de sortie : 30.05.2008
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : Français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 1 à 16
Age recommandé : 16+

 

Sorti en automne 2007 sur PC, Enemy Territory : Quake Wars débarque sur Xbox 360 huit mois plus tard grâce aux Américains de Nerve Software qui ce sont chargés de cette adaptation. Enemy Territory n'est pas un préfixe inconnu puisque ce mod gratuit de Return of Castle Wolfenstein s'est forgé une solide réputation et continue à faire la joie des PCéistes adeptes de FPS multijoueurs. Reste à savoir si ce type de gameplay nerveux retranscrit dans l'univers de Quake séduira cette nouvelle communauté de joueurs consoles qui croisent le fer sur des titres tels que Halo 3 ou Call of Duty 4.

Pour rappel, la série Quake relate les affrontements entre les Stroggs, une race extra-terrestre qui, dans l'impossibilité de se reproduire, sillonne la galaxie pour se nourrir et surtout transformer l'humanité afin qu'elle vienne grossir ses rangs et la Force de Défense Mondiale (FDM), bien décidée à sauver son petit lopin de terre. Ce titre est en quelque sorte le préambule de cette série puisque les faits se déroulent au début de l'invasion. Mis à part cette intro qui nous situe quelque peu dans cet univers violent et sans pitié, la campagne solo n'offre aucun scénario ni lien entre les différentes missions. Il faut bien l'avouer, cette partie présente peu d'intérêt et est surtout utile pour se faire la main avant de se fritter à des humains via le Xbox Live. Le contenu est par ailleurs identique avec 12 cartes au total réparties sur les quatre continents jouables à la fois dans les rangs de la FDM ou des Stroggs. Le déroulement est également similaire et consiste à remplir, en huit contre huit, des objectifs qui évoluent au fur et à mesure de la progression des attaquants. On doit par exemple construire un pont, escorter un véhicule, déployer un avant poste, pirater un champ magnétique etc. Un principe qui devient rapidement répétitif et ennuyeux face à des bots mais qui prend une toute autre dimension en multijoueur, pour autant que l'on se trouve dans une équipe organisée. En effet la coopération et une bonne synergie au sein du groupe sont les maîtres-mots pour remporter une partie.

Le concept de Quake Wars repose sur cinq classes différentes : soldat, médecin, ingénieur, artilleur et saboteur pour la FDM et respectivement agresseur, technicien, constructeur, oppresseur et espion pour les Stroggs. Chacune de ces classes à un rôle à jouer sur le terrain ce qui permet à la fois de varier les plaisirs mais aussi de trouver à coup sûr le type de jeu qui nous convient. Le soldat et sa mitrailleuse lourde ou son lance-roquettes est le fer de lance de la ligne de front et joue également un rôle important dans l'accomplissement de certains objectifs grâce à ses charges explosives. Quant à l'ingénieur, il est très utile pour réparer les véhicules, mettre en place des tourelles défensives mais aussi pour progresser sur la carte en construisant un pont par exemple. Le médecin et l'artilleur ont plus un rôle de soutien avec pour l'un le pouvoir de réanimer des frères d'armes tombés au combat, ou distribuer des packs de santé, et pour l'autre la possibilité d'ordonner des bombardements sur une zone préalablement indiquée ou encore de déployer des pièces d'artillerie pour pilonner une cible. Enfin, le saboteur se la joue furtif grâce à son fusil de précision et sa capacité à prendre l'apparence ennemie. Il peut aussi pirater les tourelles ou les paralyser momentanément à l'aide de grenades spéciales. Malgré des similitudes évidentes dans les fonctions principales des classes de chaque camp, ils sont suffisamment dissymétriques pour varier quelque peu ce gameplay basé essentiellement sur l'attaque et la défense. Par exemple, l'oppresseur Strogg est capable de créer un bouclier à énergie tandis que l'ingénieur, en lieu et place, distribue des caisses de munitions; ou encore l'espion peut guider un drone volant et se téléporter alors que son pendant humain dispose d'un troisième oeil (caméra mobile) et peut déployer un radar afin de repérer les ennemis. Les armes sont également différentes puisque celles des Stroggs n'ont pas besoin d'être rechargées mais peuvent, à la manière des fusils covenant de Halo 3, surchauffer en cas d'utilisation intensive.

Des véhicules font aussi leur apparition dans cet Enemy Territory à la sauce Quake. Qu'ils soient légers, lourds ou simplement de transport, tous sont très maniables mais particulièrement fragiles puisque un simple fusil d'assaut peut les mettre à mal. Ils sont malgré tout très utiles pour parcourir les vastes maps ou encore soutenir notre ligne de front en évitant bien sûr de foncer dans le tas. Il existe également des engins volants bien plus difficiles à piloter et qui demandent beaucoup plus de dextérité pour les apprivoiser. Les Stroggs ont même dans leur camp un jetpack très apprécié par les espions afin de se placer sur les bâtiments et sniper en toute tranquillité. Pour ce qui est des cartes, elles sont toutes très grandes et chacune offre une bonne mixité entre des extérieurs ouverts et des intérieurs aux couloirs confinés.

Quake est réputé pour son gameplay nerveux est celui-ci n'y déroge pas à la règle. Malheureusement il y a un monde entre la maniabilité au pad et le combo clavier/souris. Malgré une vitesse revue un peu à la baisse en comparaison avec la version PC, le déplacement des joueurs est beaucoup trop rapide par rapport à la sensibilité du viseur, surtout que le mode iron sight (arme à l'épaule en vue subjective) est bien moins réactif que la vue libre. L'auto-aim est donc pratiquement indispensable si on veut avoir une chance d'abattre un ennemi. C'est évidemment dommage puisque le skill ne rentre alors plus vraiment en ligne de compte. Quant aux commandes, on retrouve les classiques des FPS sur consoles avec toutefois la particularité suivante : lorsque l'on est à proximité d'un objectif, il suffit d'appuyer sur le bouton X pour équiper automatiquement notre guerrier de l'accessoire adéquat. Bien vu. On peut également demander des soins ou des munitions grâce à la croix directionnelle.

Techniquement, Quake Wars déçoit quelque peu. Certes ce n'est pas moche et certains extérieurs sont mêmes très réussis et retranscrivent à merveille l'univers un peu glauque, sombre voire apocalyptique de Quake. Par contre les intérieurs et bâtiments ne sont pas du même acabit et affichent des textures pauvres en détails. On sent bien que la Xbox 360 en a encore sous le capot. Mais le plus regrettable est sans aucun doute le lag qui vient régulièrement entacher les parties online. On aurait aimé avoir des serveurs dédiés en lieu et place du système hôte/serveur qui dépend trop de la qualité de connexion des joueurs. Autre regret, l'absence d'un filtre langue pour jouer entre francophone par exemple.

Au final, Enemy Territory : Quake Wars n'est clairement pas destiné à tout le monde. Ceux qui n'ont pas d'abonnement Live Gold ou qui tout simplement ne sont pas intéressés par le multijoueur ne trouveront aucun intérêt à ce titre. Pour les autres, il peut être une bonne alternative à Call of Duty 4 grâce à son concept basé sur la tactique et la coopération, son système de classes, sa réalisation correcte ou encore ses camps dissymétriques. Par contre, on ne peut que regretter ce lag, bien trop présent et une vitesse de déplacement un poil trop élevée par rapport à la maniabilité au pad. Enfin, il reste à espérer que la communauté Quake Wars sur Xbox 360 prenne un peu de l'ampleur car il est, pour l'instant, très rare de trouver 16 joueurs.


Strongbow - 28.06.2008


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Les classes
Camps dissymétriques
FPS tactique
Cartes vastes
_________________________

Solo sans intérêt
Lag
Maniabilité peu adapté
Réalisation pas homogène
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6.5/10