Test : Overlord
Xbox 360
 
 Editeur : Codemasters
Développeur : Triumph Studios
Site officiel : codemasters.fr
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 28.06.2007
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 1 à 2
Age recommandé : dès 16 ans

 


Les Néerlandais de Triumph Studios, à qui l'on doit la série Age of Wonders sur PC, proposent avec Overlord d'incarner un seigneur du mal, dont le but est la domination totale des contrées avoisinantes grâce à sa horde de larbins. Humour, heroic-fantasy et originalité sont au programme.

Tout commence dans les oubliettes de notre tour, où l'on se fait réveiller par nos serviteurs. La bâtisse est en ruine, et l'on ne dispose que d'une poignée de larbins pour commencer. Y'a du chemin à faire avant d'asseoir sa domination sur la région, et de montrer à ses sujets que l'on est leur suzerain, au choix impitoyable et cruel, ou fort mais compatissant. Les premières missions consistent à retrouver l'orbe de la tour pour permettre de se téléporter en divers lieux depuis sa demeure, de libérer les habitants d'un village emprisonnés par des Halflings, puis de trouver une grue pour entamer les réparations de la tour. Pour obtenir plus de larbins, il est nécessaire de tuer diverses créatures vivantes, afin de ramasser des orbes de vie qu'elles laissent derrière elles. Chaque orbe ainsi récoltée permet d'invoquer un larbin depuis les puits que l'on trouve dans chaque région. Si au début du jeu on ne peut contrôler que cinq larbins, même en possédant un stock plus élevé d'orbes en réserve, on peut par la suite découvrir des artefacts permettant d'augmenter son maximum de serviteurs, et l'on finit par contrôler plusieurs dizaines de créatures en même temps.

Ces larbins peuvent être dirigés de plusieurs manières. La gâchette droite les envoie droit devant dans la direction pointée par l'Overlord, afin d'attaquer ou de piller un secteur. On peut combiner cela en plus avec la gâchette gauche pour cibler avec plus de précision un ennemi ou un mécanisme à actionner et y envoyer des serviteurs. Grâce au stick droit, il est également possible de les diriger de façon plus précise en prenant directement les rênes de la horde. Le bouton Y permet d'assigner un point de garde avec drapeau pour y fixer une partie ou tous ses larbins; point de garde que l'on peut d'ailleurs déplacer en le ciblant puis en bougeant le stick droit. Quatre types de larbins existent et tous ont leur utilité selon les situations. Par exemple, les bruns, les premiers à rejoindre nos rangs, sont les soldats de base, bien adaptés au combat direct. Les bleus de leur côté sont très faibles au corps à corps, mais peuvent sans risque traverser des étendues d'eau et régénérer d'autres larbins tombés sur le champ de bataille. Overlord ne propose pas que des situations de carnage et de pillage pur et de nombreuses petites énigmes sont présentes, où il faut utiliser à bon escient les diverses races de larbins. Par exemple, si l'on doit actionner un mécanisme d'ouverture de porte qui se trouve sur un petit îlot et défendu par de grosses autruches, on ne peut y envoyer que des larbins bleus. Le problème est qu'ils ne sont pas de taille à affronter l'adversaire. La solution consiste à mettre nos larbins bruns à proximité, puis de voler un oeuf d'autruche avec un larbin bleu et de le ramener vers les bruns. Les volatiles voulant récupérer l'oeuf se font tailler en pièces par les bruns, laissant la voie libre aux bleus pour actionner le mécanisme. Il est souvent possible et tentant de foncer tête baissée dans ce genre de cas, mais le nombre élevé de larbins perdus par moments invite à la prudence et à la réflexion (une horde entière de dizaines de larbins peut parfois se faire décimer en un clin d'oeil si l'on s'y prend mal). En situation de combat classique, contre un ou plusieurs adversaires coriaces, il peut être utile de positionner en retrait ses larbins bleus en leur assignant un point de garde (qu'ils utiliseront pour ramener à la vie les larbins morts au combat), de mettre quelques verts en embuscade (devenant ainsi quasi invisibles et pouvant sauter sur le dos d'un ennemi), de placer les rouges en hauteur pour faire feu à distance puis d'envoyer le reste de ses troupes (les bruns) sur l'adversaire.

En tant que héros, on peut également prendre part aux combats grâce à son arme et à divers sorts que l'on acquière au fil de l'aventure (boules de feu, bouclier, ralentissements de l'adversaire, ...). Malheureusement la caméra n'est pas notre alliée dans ce genre de situation. Le stick droit étant assigné au déplacement des larbins, il faut maintenir LB enfoncé pour changer la fonction du stick et l'utiliser ainsi comme caméra. Et il arrive souvent qu'en situation de combat, on déplace ses serviteurs au lieu de la caméra, ou alors on cible un ennemi à distance alors qu'un autre est tout proche devant soi, ou pire dans notre dos. La relative faiblesse de notre avatar en début d'aventure, la rigidité de ses mouvements combinés avec ces quelques soucis de caméra, font que l'on privilégie très souvent l'utilisation des larbins pour le combat, au détriment d'une action plus directe par notre Overlord. Mais ceci n'est finalement que peu gênant, vu que les serviteurs se contrôlent plutôt bien. Il arrive parfois qu'ils restent bloqués par un élément de décor, mais le plus souvent ils reviennent sans encombre vers leur maître, les mains pleines de trésors pillés (on peut détruire, ou faire détruire de nombreux éléments de décor), et d'orbes. Les larbins ramassent aussi divers équipements qu'ils trouvent dans les caisses ou sur les cadavres d'ennemis, et qu'ils utilisent automatiquement pour s'équiper et augmenter leur force guerrière, représentée par un pourcentage à l'écran. Ces équipements sont souvent assez drôles d'ailleurs, et l'on peut voir ainsi nos larbins se coiffer de toques de cuisinier, de citrouilles, de peaux de rats, et s'armer de poêles à frire, gourdins ou haches de nains surdimensionnées. Les larbins sont très polyvalents, et peuvent, comme on l'a vu plus haut, se battre, piller, s'équiper, actionner divers mécanismes, mais aussi transporter de gros artefacts ou objets s'ils se mettent à plusieurs, afin de les ramener à la tour via un cercle de téléportation. Parmi ces objets, on trouve notamment ceux augmentant la santé et la mana du héros, de nouveaux sorts, ou encore des fourneaux. Ces derniers permettent de forger de nouvelles armes et armures dans une salle de la tour, en ajoutant si désir une bonne poignée de larbins au mélange en fusion, afin d'améliorer les statistiques de l'équipement destiné à l'Overlord.

Le jeu propose une demi-douzaine de régions à visiter pour autant de boss principaux à affronter. De nombreuses quêtes sont présentes, certaines obligatoires et d'autres optionnelles, que l'on peut parfois résoudre en suivant la voie démoniaque ou alors en choisissant d'être un suzerain modèle et magnanime. Overlord mélange les genres de façon réussie, avec une partie gestion et tactique concernant les larbins, de l'aventure, de l'action, de la découverte et même un soupçon de jeu de rôle avec ces quêtes et l'amélioration de son personnage. L'humour est bien présent et on a droit à un univers d'heroic-fantasy quelque peu décalé et satirique avec un paladin corrompu, des Halflings obèses ressemblant fortement aux Hobbits mais obsédés par la nourriture, des nains ivrognes se faisant dévorer par des limaces géantes, ou encore des licornes assoiffées de sang. En dehors des quêtes, notre héros peut se délasser dans sa tour en affrontant dans l'arène divers ennemis déjà rencontrés (très utile pour refaire le plein d'orbes de vie), se rendre à la forge pour améliorer son équipement, décorer les lieux selon les désirs de sa maîtresse en achetant diverses pièces de mobilier, et contempler sa salle au trésor qui se remplit petit à petit. De quoi apporter de la variété à l'ensemble, parfois quand même un poil répétitif, et une durée de vie conséquente d'une trentaine d'heures de jeu si on prend le temps de découvrir chaque recoin et que l'on s'attarde sur toutes les quêtes.

Côté réalisation, les diverses régions traversées sont variées et possèdent un charme certain qui fait par moments penser à Fable. Si l'on devait citer un autre jeu auquel on pense pour l'ambiance, ce serait Dungeon Keeper. Il y a pire comme références. Les décors sont réussis et de nombreux éléments de décor sont destructibles (chaises, tables, coffres, panneaux, barrières, champignons, champs de blé, etc.), mais manquent parfois d'un peu de relief. Les ennemis sont très variés, bien modélisés et animés. La rigidité du héros dans ses contrôles se retrouve hélas quelque peu dans ses mouvements, et l'Overlord semble un peu rouillé dans son armure. Même si l'on constate quelques rares ralentissements, le jeu s'en sort plutôt bien même quand des dizaines d'ennemis et de larbins sont présents à l'écran. Quelques bugs de collision et des serviteurs coincés définitivement par le décor sont à noter, ainsi qu'un bug concernant le premier boss qui réapparaît après avoir été tué si l'on revisite la région (sans conséquence réelle sur le jeu heureusement). Si les musiques sont correctes sans être inoubliables, les voix françaises sont de leur côté excellentes, notamment celles de nos serviteurs.

Overlord est jouable aussi en multijoueur, mais uniquement sur Xbox Live. Trois modes de jeu sont à disposition, tous prévus pour deux personnes. Le mode coopération ne permet hélas pas de revivre l'aventure solo accompagné de quelqu'un, mais de résister en survie à des vagues d'ennemis toujours plus coriaces. Il existe deux autres modes multi, en affrontement cette fois : massacre et pillage. Dans le premier, chaque ennemi tué rapporte des points, et occire le joueur adverse en rapporte bien d'avantage. Un mode assez tactique où il faut décider de sa stratégie à employer, à savoir prendre du temps pour construire ses forces en ramassant orbes et artefacts, ou au contraire rusher sur l'adversaire humain dès le début de partie et si possible par surprise. Dans le mode pillage, les joueurs ont pour but de récolter des trésors le plus rapidement possible. Sachant que les gros sacs d'or doivent être transportés par une dizaine de larbins, il peut être intéressant d'attendre que l'ennemi humain fasse transporter un de ces sacs par ses troupes, puis l'attaquer, décimer ses forces et s'enfuir avec son butin. Des modes bien pensés et intéressants, mais malheureusement un peu gâchés par le très faible nombre de cartes disponibles (deux par mode de jeu, soit un total de six), et par des soucis fréquents de lag (oui même à deux) et de déconnexions.

Overlord mélange avec réussite les genres et propose une aventure originale, bien réalisée et remplie d'humour que ce soit dans les dialogues ou dans les situations. On regrette quelques soucis de caméra, la rigidité du héros, des sauvegardes automatiques pas toujours pratiques et une certaine répétitivité. Malgré cela, la gestion et le contrôle des larbins sont plaisants, et le gameplay basé sur les énigmes, les combats et le plaisir de la découverte est réussi. Un titre qui devrait convaincre tous les amateurs d'heroic-fantasy qui sont prêts à découvrir un jeu différent, rafraîchissant, doté d'une bonne durée de vie et d'une ambiance unique.

Max73 - 27.06.2007



 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Original
L'humour
Bonne durée de vie
Aspect découverte
_________________________

Problèmes de caméra
Héros rigide
Un peu répétitif
Les sauvegardes
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 7.5/10
 


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