Cette année encore, le duel 2K Sports
- EA Sports aura lieu. Arrivé premier de la saison, NBA Live 07 a quelque
peu déçu les aficionados du sport à la balle orange. NBA
2K7 est-il le titre qui fera honneur à la discipline cette année
?
Comme son grand frère 2K6,
le titre qui nous intéresse aujourd'hui dispose d'une réalisation
tape à l'il. A première vue tout du moins. En effet, dès
les premiers dribles, les premiers dunks et autres interceptions, on s'en prend
plein les mirettes. L'animation nous caresse dans le sens du poil, les joueurs
se meuvent de façon très réaliste et l'on reconnaît
assez aisément les grandes stars de la discipline : O'Neil, Bryant, Jabbar
ou Tony Parker en tête. Là où ça coince, c'est lorsque
que l'on voit tout ça en gros plan. Si les carrures et postures sont respectées
au millimètre près, on ne peut pas en dire autant des visages. Pour
faciliter la comparaison avec la réalité, les développeurs
ont inséré lors des replays la photographie du marqueur, on constate
donc rapidement les dégâts. Le corps possède toujours cet
aspect musculeux très réaliste tandis que les visages semblent tout
droit sortis d'un jeu Play-Doh, d'autant plus regrettable que la sueur qui se
manifeste à mesure que la rencontre progresse est de grande qualité.
Après ce constat, c'est la dégringolade. On observe à répétition
des défauts plus ou moins gros que l'on a du mal à admettre dans
un jeu de cette génération. Par exemple, le col du maillot des joueurs
a la fâcheuse tendance de flotter à cinq centimètres au-dessus
des épaules de son propriétaire. Encore une fois cela gâche
un travail qui en parallèle est somptueux sur les mouvements que font les
tissus en plein saut ou sprint. Citons également les replays qui montrent
un public noyé dans une mer agitée par l'alliasing ou un ballon
qui n'est jamais en contact avec le joueur mais flotte (lui aussi) entre les mains.
Dans le feu de l'action, rien de cela n'est gênant car le jeu est heureusement
très dynamique, sous réserve que l'on effectue quelques réglages
(pour réduire le nombre de replays entre autre).
Les
commentaires sont très vivants bien qu'en anglais, mais les quelques indications
en bas d'écran nous aident à y voir plus clair sur les fautes et
autres remarques quant à l'arrêt de jeu en cours. La bande son est
sans surprise monopolisée par du rap US et la foule rempli bien son rôle
en animant les soirées. Les bruitages pour leur part sont plus que corrects,
comme souvent dans ce type de titre. Couinement des semelles, vibration de l'arceau,
rebonds du ballon, etc. Très sympa.
NBA
2K7 est un jeu de basket axé simulation qui ne se laisse pas apprivoiser
de la sorte. Les premiers matchs sont en conséquence peu intenses et les
raclées se succèdent irrémédiablement. Après
deux bonnes heures de jeux, les bases commencent à être intégrées.
Les interceptions, les accélérations, le marquage et l'usage du
stick droit qui permet de marquer justement. Même si l'ensemble laisse entrevoir
des réglages très pointus, on ne peut s'empêcher de pester
sur cette espèce de poisse qui s'abat sur l'équipe meneuse à
quelques minutes de la fin du dernier quart temps. En effet, il devient quasi
impossible de faire un trois points ou même de récupérer la
balle sous le panier après un échec, et même si c'était
le cas, un autre échec interviendrait.
Evidement, on peut prétendre
que c'est la fatigue des joueurs, qui est d'ailleurs gérée par le
soft, mais en désactivant cette option, le même phénomène
se produit. Ce que l'on peut même vérifier en faisant rentrer un
joueur frais dans les derniers instants. Un peu dommage, mais cela force à
défendre correctement et nous évite des scores farfelus.
Dans
un autre registre, les lancers francs sont une horreur à maîtriser.
Ils se réalisent avec le stick droit que l'on tire vers le bas pour armer.
Une fois cette action faite, il faut shooter, pour cela, rien de plus simple,
il faut ramener le stick dans sa position par défaut. Sur le papier, cela
semble facile, mais manette en main, c'est une autre histoire. C'est très
sensible et pour couronner le tout, aucune jauge pour nous guider si bien que
l'on tire à l'aveuglette.
Ce nouveau cru dispose du même nombre de modes de jeu que dans l'édition 2K6. On repassera pour la nouveauté. Néanmoins, l'an passé, le soft
était déjà assez consistant pour satisfaire le fan de Tony Parker. Présent à l'appel donc, le mode " 24/7 " qui permet de créer son jour et de l'emmener
vers la gloire (en passant par plein de défis et de matchs), ensuite, le fameux mode " association " qui nous propose de gérer une équipe avec toute une foultitude d'options
que ne renierait pas un soft spécialement dédié au management. Puis le mode Saison, que l'on peut effectuer en 29, 58 ou 82 matchs le tout avec des matchs divisés en quart temps
pouvant atteindre 12 minutes. Pour les motivés, il y a donc de quoi faire. Et ce n'est pas tout puisque l'on trouve dans ce NBA une section " Street " qui, comme son nom l'indique, nous
amène dans les rues des cités américaines. Plutôt amusant. Pour en finir avec ces modes de jeu, citons le mode tournoi, l'entraînement et le " situation " où
l'on pourra paramétrer tout un tas d'options pour créer le match que l'on veut, avec les points que l'on veut en commençant au quart temps voulu. Ce qui s'avérera utile pour
les malins qui veulent obtenir certains succès sans se fatiguer.
Pour résumer, NBA 2K7 c'est comme le shampooing, c'est du trois en un. Un jeu de basket, plus ou moins classique mais très complet, un jeu de management et un jeu de Street basket. D'autres
éditeurs nous auraient facturé trois jeux
Comme tout jeu de sport qui se respecte, NBA 2K7 propose tout ce qu'il faut d'options pour se dégourdir les doigts sur le net. On précisera ainsi que l'on peut
organiser des championnats où trente joueurs maximums peuvent prendre part. Attention donc à bien planifier l'emploi du temps de chacun des membres. Dans une même optique, on peut tout
simplement se lancer dans une partie rapide, en acceptant les règles de ses amis. Pour ce qui est du jeu hors ligne, quatre joueurs peuvent s'affronter (ou se liguer). Quatre dans la même équipe
ou deux dans chaque camp? A vous de choisir.
Dernier
point qu'il est important de signaler : le système de sauvegarde un peu
pompeux. Dans NBA 2K7, pas de sauvegardes automatiques des saisons, des tournois
ou encore du mode 24/7, il faut à chaque fois passer par la case chargement/sauvegarde.
Ce qui permet de " tricher " et de sauvegarder uniquement en cas de
victoire afin de faire une saison parfaite. Avant de comprendre cette stratégie
du faible, il faudra passer par une très rude épreuve, celle de
la perte de toutes les données. En effet, on se rend compte de cette fonction
lorsque l'on veut reprendre une partie que l'on a bien sûr, comme par hasard,
mis en suspend après quelques longues heures de jeu
Si un jeune écrivait
ces lignes, il dirait que c'est ultra naze
Je qualifierai cela de plutôt
frustrant. Bref, vous êtes prévenus.
NBA 2K7 est une suite comme tant d'autre, qui apporte peu de chose en regard de son prédécesseur. Cela n'enlève rien à ses qualités originelles,
c'est dynamique, bourré de modes de jeu et sympa à jouer dès que l'on maîtrise, mais les possesseurs de 2K6 risquent de se sentir lésés en se procurant cette "
nouvelle " version. De part leur contenu quasi similaire, on préférera se procurer à l'heure actuelle NBA 2K6
qui est disponible pour un tarif inférieur.
Inspecteur Gadget- 10.11.2006