Test : Call Of Duty - Modern Warfare 2
Xbox 360
 
  Editeur : Activision
Développeur : Infinity Ward
Site officiel : modernwarfare2
Vidéos : site officiel
Date de sortie :10.11.2009
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français intégral
Joueur(s) hors ligne : 1-4
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 1-18
Age recommandé : dès 18 ans

 

Après avoir sévit durant des années et, au fil de ses épisodes, durant la deuxième guerre mondiale, la série s’était offerte avec Call of Duty 4 : Modern Warfare, une cure de jouvence et était entrée de plein pied dans la guerre moderne. Ce nouvel opus, baptisé Call of Duty : Modern Warfare 2 en est la suite directe et nous fait reprendre du service au travers d’une suite plus qu’attendue vu l’engouement, ô combien justifié, qu’avait suscité l’épisode précédent.

Cette bouffée de fraîcheur avait permis au premier Modern Warfare d’avoir un scénario original, dans la lignée de ce que propose l’écrivain Tom Clancy. Ce Modern Warfare nouveau joue dans la même cour que son prédécesseur et reprend après la mort de Zakahev, tué à la fin de celui-ci. Il a été érigé au rang de martyr et bénéficie de partisans au niveau de la population Russe. Makarov, un de ses compatriotes reprend le flambeau et devient, par là-même, notre nouvel adversaire. Son but : que la Russie déclare la guerre aux Etats-Unis. Pour ce faire, tous les moyens sont bons. Il ne reculera devant rien, y compris le massacre d’innocents. Celui qu’il déclenchera dans l’aéroport de Moscou, et auquel on participera, en est la meilleure illustration et en dit long sur la personnalité du bonhomme. Cette scène, qui a fait couler énormément d’encre virtuelle et alimenté nombre de débats sur le net, n’est absolument pas gratuite et trouve tout son sens, d’un point de vue scénaristique. Elle sera l’élément déclencheur de tous les évènements qui suivront. A noter que, conscients de la violence de celle-ci, les développeurs laissent aux joueurs la possibilité de la passer purement et simplement. Comme à l’accoutumé dans la série, on alternera entre deux personnages, tantôt dans la peau de Gary « Roach » Anderson, appartenant à la Task Force 741, tantôt dans celle de James Ramirez, appartenant à l’unité des Rangers, perdu dans les méandres d’un scénario complexe à la narration hachurée. On a d’ailleurs, au début, un peu de mal à comprendre ce qui se passe, mais les choses s’éclaircissent heureusement au fil de notre progression.

Même si les Call of Duty ne sont pas réputés pour faire dans la dentelle et que la vocation première d’un FPS est d’offrir aux joueurs la possibilité d’exploser tout ce qui bouge (ou pas) à l’écran, diverses séquences comme de l’escalade ou d’autres, au cours desquelles on doit fuir le plus rapidement possible, sont incluses dans le jeu. Quelques missions d’infiltration sont également de la partie et s’avèrent particulièrement réussies. Notamment celle où l’on infiltre une base ennemie, en pleine tempête de neige, à l’aide d’une arme permettant de localiser les adversaires grâce à leurs pulsations cardiaques. Elles viennent casser la routine et insufflent du rythme à l’aventure. Au cours de missions plus classiques, mais non moins réussies, on infiltre une prison russe pour délivrer un mystérieux prisonnier, on défend un fast food contre l’envahisseur (qui est manifestement contre la mal bouffe), on investit des bâtiments en ruine, on se retrouve aux commandes de mitrailleuses dans un hélicoptère ou sur un blindé où le mot d’ordre est simple : feu à volonté. La libération d’otages fait aussi partie de nos attributions. Afin d’y parvenir, sans faire de victimes parmi ces derniers, à certains moments précis du jeu, on doit poser des explosifs pour faire sauter un mur ou une porte. L’explosion déclenche alors, dans un certain laps de temps, une scène de ralenti pendant laquelle on doit se débarrasser des preneurs d’otages (gare à viser juste car aucune erreur de cible ne sera tolérée). Cette dernière, en plus d’être très bien faite et jouissive, renforce encore l’aspect cinématographique du titre. Elément redondant des FPS, les fameux scripts imposés par les développeurs, bien que présents, offrent tout de même davantage de liberté qu’à l’accoutumée. On se sent un peu plus libre de nos mouvements et on a moins la sensation de se trouver dans un couloir dont on ne peut sortir, contrairement à pas mal d’autres titres. Mais cette liberté n’est qu’illusoire puisque, généralement, un mur ou un meuble tombé à même le sol stoppe net nos élans d’explorateurs et nous renvoie dans le droit chemin.

Qui dit guerre moderne dit arsenal moderne. On a donc accès à la fine fleur de la technologie de guerre. Outre les fusils à pompes, grenades, bazookas, pistolets, mitraillettes, lunettes à vision nocturne et autres, on se retrouve aussi aux commandes d’un drone Predator grâce auquel on envoie et dirige des missiles sur des vagues d’ennemis, le but étant d’en dégommer un maximum. On ne peut d’ailleurs, lors de son utilisation, s’empêcher d’avoir la sensation de jouer au bowling et de tout mettre en œuvre pour tenter de réaliser un Strike. On marque des cibles au laser, on utilise aussi des missiles Javelin, ou un fusil disposant d’un écran intégré nous permettant de localiser nos ennemis grâce à leurs pulsations cardiaques. On peut même utiliser un bouclier anti-émeutes afin de soutenir un assaut ennemi conséquent. Chacune de nos missions nous dotera d’un armement de base mais, si celui-ci ne nous convient pas, libre alors à nous de nous servir sur les cadavres ennemis et de récupérer leurs armes.

La prise en main est quasiment instantanée. Le mot d’ordre est clair, on n’est pas là pour se prendre la tête mais, au contraire, pour l’éclate (dans tous les sens du terme). Changements d’armes, jets de grenades, sprint, s’accroupir ou s’allonger, zoomer pour mieux viser, vider son chargeur et le recharger se font de manière intuitive et sans la moindre hésitation. De toute façon, en début de partie, un petit tutorial, parfaitement intégré au scénario du jeu, se charge de nous apprendre les rudiments de l’art de la guerre moderne. Les environnements, relativement variés, nous emmènent, entre autres, d’une base perdue dans les montagnes enneigées en Russie, aux Favelas de Rio de Janeiro en passant par Washington, un goulag ou bien encore par une plate-forme pétrolière.

La campagne solo est d’une intensité rare et il faut reconnaître que le jeu donne une vision très réaliste d’un champ de bataille moderne. Carcasses de voitures en flammes, civils hurlant et courant dans tous les sens, explosions, adversaires en nombre, quantité de véhicules ennemis ou alliés, danger permanent. On se retrouve en première ligne, avec nos coéquipiers qui courent dans tous les sens et tombent sous les balles adverses. On se fait tirer dessus sans jamais vraiment savoir d’où ca vient, à tel point qu’on se retrouve souvent totalement dépassé, avec la sensation de subir les évènements avec une certaine impuissance. Impression très présente lors de certains niveaux comme, par exemple le bas des Favelas, où on a l’impression de participer à un concours de tir aux pigeons et où on a très chaud aux plumes tellement les adversaires surgissent de partout. L’IA de nos ennemis est réussie. Ils se cachent, visent juste, nous balancent et nous renvoient des grenades, utilisent la topographie des niveaux à leur avantage et il arrive souvent qu’ils viennent nous chercher lorsque l’on a été repéré et que l’on se cache trop longtemps pour essayer de déjouer leur vigilance.

Si on peut trouver à redire sur certaines textures pas extraordinaires, globalement, Modern Warfare 2 en met plein la vue. Les décors sont de toute beauté et en partie destructibles. Les différents véhicules, nos coéquipiers ou adversaires sont très bien modélisés et bénéficient d’une animation très réaliste. Malgré le nombre d’éléments à l’écran, aucun ralentissement n’est à déplorer. Tout reste parfaitement fluide. Les explosions, les effets de particules, de fumée, sont incroyablement bien rendus, tout comme ceux de météo qui nous offrent parmi les plus belles chutes de flocons de neige et un des plus beaux orages vus dans un jeu vidéo. Tous ces éléments contribuent au réalisme du jeu, à lui donner un aspect presque « vivant ». Certains niveaux, comme celui de Washington, sont purement et simplement à couper le souffle. Le tout sublimé par une mise en scène digne des plus gros blockbusters cinématographiques hollywoodiens. L’ambiance sonore est, là encore, incroyablement réussie et immersive. Entre les balles qui fusent de partout, les explosions régulières, les soldats qui crient ou bien notre supérieur qui nous hurle des ordres, on se retrouve dans un brouhaha ambiant qui nous plonge littéralement au cœur de la bataille. A tel point que c’en est parfois trop et que cela en devient assourdissant. La musique, composée par Hanz Zimmer (qui compose également pour le cinéma) n’est pas en reste. Les rythmes et l’intensité varient selon les situations tout en collant toujours parfaitement à l’action. Le doublage français est correct même si on n’a pas affaire à du Shakespeare au niveau dialogues. Néanmoins, il remplit parfaitement son office et nous plonge encore plus au cœur de l’action.

Les sauvegardes se font automatiquement au travers de check points. Les temps de chargement sont très courts, surtout lorsque l’on meurt et que l’on reprend la partie au dernier check point et permettent le briefing entre chaque niveau. Seul point noir de ce Modern Warfare 2, la durée de vie en solo. En monde Normal, il faut moins de 7 heures pour terminer la campagne solo. Par contre, en mode multijoueurs, c’est une autre histoire. Nouveauté par rapport à l’épisode précédent, le mode Spec Ops qui permet de réaliser plein de petits défis comme d’atteindre un point donné en traversant un pont abandonné parsemé de carcasses de voitures et de tonnes d’ennemis ou de traverser une forêt enneigé sans se faire repérer par les adversaires. Bien que jouables en solo (mais quasiment impossibles à réussir pour la plupart), ces défis prennent tout leur sens à deux et rallongent conséquemment la durée de vie du titre. Le multijoueur de Call of Duty Modern Warfare 2 se devait donc d’être plus prenant, plus amusant et encore plus complet que le précédent. Cela pourrait paraître difficile, tant le multi du premier volet était intense, mais les développeurs ne se sont pas reposés sur leurs lauriers, bien au contraire. Les nouveautés sont multiples, les sensations de jeux sont préservées, les défauts ont été gommés. Alors que demander de plus ?

Il faut être honnête, le multijoueur de ce second volet ressemble énormément au premier. Et cela n’en est pas pour déplaire aux amateurs. Justement, les défauts majeurs ayant été gommés, il ne restait plus qu’à ajouter de nouvelles possibilités, des nouvelles méthodes de jeu et d’améliorer les sensations sur le front. Les premières minutes en disent long. L’intensité des combats est toujours présente. Les cris, les tirs, les explosions sont nombreux, et la mort se fait vite sentir. Car tout comme dans le premier volet, les nouveaux venus seront désavantagés par rapport aux anciens, puisque leurs armes, leurs capacités et leurs performances seront nettement réduites comparées à celles des meilleurs joueurs. Une fois ce défaut passé, un des seuls probablement dans ce mode multijoueur, tout le monde peut s’amuser et enfin trouver un rôle sur le champ de bataille. Sniper, grenadier, fusilier, mitrailleur, tout le monde peut y trouver son compte. Les armes sont nombreuses, et bénéficient d’options spéciales, une fois prises en main. Lunette laser, fusil à pompe, lance-grenades, viseur holographique (une visée laser améliorée), lunette de fusil, tout y est. En plus de cela, plusieurs nouveautés font leurs apparitions, toutes plus réjouissantes les unes que les autres. Parmi celles-ci, il y a la possibilité d’avoir deux armes en mains. On peut aussi utiliser une lunette thermique, qui permet de repérer les ennemis à distance, et dans les conditions les plus difficiles, ainsi que d’autres choses, citées précédemment, comme le fusil à pompe. Finalement, les armes, bien que peu différentes des anciennes, sont tout de même intéressantes et permettent de nouvelles approches.

Vient maintenant la question des capacités supplémentaires du soldat. Les atouts. Ceux-ci permettent d’avoir des avantages sur le champ de bataille. Ils sont nombreux. On en retrouve certains du précédent épisode, comme la visée solide (meilleure précision) et le baroud d’honneur (après avoir été touché, et à terre, on sort un pistolet pour se défendre durant ses dernières secondes de vie). Ici aussi, les nouveautés sont nombreuses. On retrouve un atout permettant de récupérer les munitions et les armes secondaires sur les corps, amis comme ennemis. Un autre permet de brouiller le radar des ennemis proches, et finalement, on en trouve d’autres, moins impressionnants, qui, par exemple, font apparaître les mines et explosifs adverses. En plus de cela, on peut ajouter de nouvelles armes, comme un couteau à lancer, ou une insertion tactique, une fusée à déposer pour ressusciter à cet endroit plus tard. Bref, tout y est. Les sensations de jeu sont bien là et ont même été améliorées. Si l’on se penche maintenant sur le dernier point dominant de ce jeu, les bonus d’élimination, on retrouve également de nouvelles choses. Il est maintenant possible d’appeler plusieurs soutiens aériens en même temps, de contrôler ces mêmes appareils durant un certain laps de temps, de brouiller le radar ennemi, et même de désactiver l’électronique ennemie. Bref, tout y est pour rendre le tout encore plus explosif, encore plus percutant et surtout, encore plus fun.

En ce qui concerne les modes de jeu, on retrouve les classiques, quelques nouveautés et même des modes à la troisième personne. Ici, ce n’est pas une grande révolution, puisque la majorité des joueurs se retrouvent en mode team deatmatch. Concernant la qualité de jeu, on est encore ici sur des impressions très positives. Il n’y a quasiment pas de lag, les parties sont facilement trouvables, et surtout très rapidement. La communication via le micro se fait sans saccades, il n’y a pas de problèmes de connexion au serveur (joueur). C’est donc une très bonne note de ce coté aussi.

Pour finir, toutes les maps sont nouvelles et astucieusement pensées. Certaines permettent l’infiltration, d’autres privilégies le rush et l’utilisation d’explosifs. Tout le monde y trouve son compte, et la variété des cartes permet de ne pas s’ennuyer. En ce qui concerne les grades, c’est toujours le même principe. 70 niveaux pour atteindre le but final, c’est beaucoup, mais rapidement atteignable pour peu que l’on joue un minimum. En plus de cela, on retrouve les grades prestige, qui permettent de recommencer ces 70 niveaux. Une fois cela fait, on passe au grade prestige 2, 3 et cela jusqu’au dixième. Autant dire qu’il y a du boulot, mais ceux qui ne veulent pas se lancer dans la grande aventure peuvent très bien s’arrêter aux premiers grades. Tout le monde y trouve son compte. Que l’on soit un gamer acharné, ou un amateur, on peut s’amuser plusieurs heures sans se lasser, en découvrant de nouvelles choses, de nouvelles armes et de nouvelles tactiques. L’ambiance est explosive, la qualité de jeu est au rendez-vous et les joueurs sont nombreux. Les défauts étant rares et quasi-inexistants, il y a peu de chances de voir baisser l’amusement au cours du jeu.

Doté d’une réalisation excellente, ce nouveau Call of Duty : Modern Warfare marche sur les pas de son aîné. Malgré sa relative rapidité, le mode solo offre une campagne intense et remplit parfaitement son rôle, à savoir nous plonger au cœur d’un conflit moderne. Quant au mode multijoueur, bien que les bases soient les mêmes que dans le précédent opus, le résultat est toujours aussi excellent et permet à n’importe qui de trouver son bonheur. C’est peut-être le jeu à avoir cette année, et cela rien que pour le multijoueur. Un titre à ne pas manquer.

Xav et Crypto X - 20.12.2009


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Action non stop
Réalisation technique
Ambiance générale
Mode multijoueurs
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Durée de vie en solo
IA Perfectible
Départ difficile en multi

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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 9/10