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Test
: Flatout Ultimate Carnage |
Xbox
360
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Editeur
: Empire
Interactive
Développeur : Bugbear
Site officiel : flatoutgame.com
Vidéo : cf. site officiel
Date de sortie : 28.06.2007
Achat : Amazon.fr,
CeDe.ch |
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Langue : Français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2-8
Age recommandé : dès 12
ans
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Après deux
épisodes (Flatout 1 et Flatout
2) sortis sur la première Xbox et qui
n'avaient pas énormément fait
parler d'eux, Flatout fait son apparition sur
360 pour ce qui est annoncé sur la boîte
du jeu, le carnage ultime. Nous ne sommes pas
ici dans un FPS sanguinolant, ni dans un jeu
de stratégie en temps réel sur
une guerre Mondiale ou post-apocalyptique, mais
bien dans un simple jeu de course automobile,
juste un rien plus craspec. Faisons donc l'autopsie
de cette tuerie motorisée.
Le mode de jeu
principal de Flatout
Ultimate Carnage vous fait participer
à un championnat, divisé en trois
catégories (derby, course et rues, selon
la puissance des voitures), qui vous met aux
prises, dans de multiples coupes, avec 12 concurrents
plus acharnés les uns que les autres.
Chacun d'entre eux possède une histoire,
brièvement racontée lors des chargements,
un style de pilotage, plus ou moins agressif
et des talents de pilote plus ou moins affirmés.
Tous possèdent en tout cas un style marqué,
pour ne pas dire caricatural. Les courses se
déroulent dans 6 environnements différents.
On traverse une ville, des canaux qui font penser
à Los Angeles, des campagnes aux fermes
un peu pourries, des canyons dangereux, des
circuits de courses tortueux au possible, ou
encore une forêt peu accueillante pour
des courses à 200 km/h. Dans Flatout,
tout ou presque est destructible. A commencer
par les voitures en course, tant la vôtre
que celle de vos adversaires agressifs. Un des
moyens les plus simples de finir devant un autre
pilote est donc de le pousser un peu, de l'envoyer
dans un ravin ou, pourquoi pas, de défoncer
sa caisse dans le mur d'une ferme. Les décors,
riches en objets divers et variés (cela
va des pneus, aux rochers, à l'avion
de chasse en passant par la station service
et la concession auto), peuvent être remodelés
à coups de pare-chocs, à la fois
pour remplir sa barre de nitro, essentielle
pour triompher, que pour gêner les chauffards
qui veulent vous prendre votre place dans la
meute lancée à toute allure.
Ces destructions donnent également des points de crédit, qui vous permettront, entre les courses, d'acheter de nouveaux tacots (inspirés de vraies marques) voire des améliorations
pour ceux-ci (dispensables à vrai dire, on n'est pas dans un jeu de tuning). Gagner une course, sachant qu'on les démarre toutes en dernière position (oui, pas de tour de qualif' chez
ces fous du volant
), relève, au début en tout cas, du petit miracle. La frustration de se faire sortir de la route pour aller embrasser de plein fouet un sapin dans la dernière
ligne droite n'a d'égal que la joie de voir deux rivaux s'entredéchirer et vous laisser le champ libre vers la victoire. Dans Flatout, les courses ne sont donc jamais ennuyeuses, puisqu'elles
se déroulent à une vitesse hallucinante, dans un pilotage arcade qui rappelle un peu Rallisport Challenge (sacrée
référence !) et parce que la course se double d'une notion de bagarre savoureuse. Que celui qui ne se retrouve pas à insulter les rivaux dirigés par l'IA devant son écran
lève la main, c'est un saint ou un maître du zen
Ce qui a peut-être
permis à Flatout de rentrer dans l'imaginaire
collectif vidéoludique, c'est sa manière
de s'amuser avec les expulsions de pilotes à
travers les pare-brises. En course, elles donnent
du nitro et des points. Hors des courses, elles
font l'objet d'une douzaine de mini-jeux (jouables
d'ailleurs dans un mode " party game "
multijoueurs), dans lesquels il s'agit, en gérant
bien un accident, de propulser le pilote du
bolide, le plus loin, le plus haut, ou à
travers des cibles. Vous avez dit politiquement
incorrect ? Sans doute, mais défoulant
et drôle. Tant dans le mode principal
qu'en dehors, on peut aussi participer à
des affrontements de stock-car, dans lesquels
le pilotage n'importe que très peu, au
contraire de l'efficacité dans l'art
de détruire tout ce qui roule. Défoulant
aussi, évidemment. Idem pour les courses
dans des circuits en 8 ou en ovale, où
notre barre de nitro de remplit en continu et
où l'on croise à plusieurs reprises
les concurrents attardés ou en avance
sur nous, ce qui garantit une multitude de collisions
dévastatrices. On passera plus vite sur
les contre-la-montre, presque à contre
courant de l'esprit du jeu.
Flatout affiche
des environnements et des voitures souvent peu
reluisants. Caravanes toutes pourries au bord
de routes de campagne, détritus dans
les canaux et gerbes de boue omniprésentes
viennent servir de décor à l'affrontement
entre des engins motorisés souvent dans
un sale état, dès le départ
des courses. Pour afficher toute cette crasse
et cette mécanique crachotante, le jeu
offre des graphismes splendides. On est impressionné
par la modélisation des bolides, très
fine (ce n'est pas PGR non plus, ne rêvons
pas), par la richesse des décors, tant
au niveau visuel que physique - on peut en détruire
une bonne partie et choisir plusieurs voies
dans ceux-ci. De même, la vitesse d'animation,
presque jamais prise en défaut malgré
les chocs, les explosions et la vitesse des
voitures laisse souvent pantois. On apprécie
aussi la luminosité, variable d'une course
à l'autre, et qui rappelle, aussi, Rallisport
Challenge. Seul petit bémol technique,
quelques bugs de collisions, rares. Mais c'est
du chipotage, pour la forme, que l'on oublie
instantanément une fois lancé
dans les courses déchaînées.
Côté son, on jouit des bruits de
moteurs, classiques, des bruits d'explosions,
classiques, de quelques cris de douleur, plus
rares dans les jeux de courses et de la musique
rock tout à fait dans le ton mais répétitive,
le jeu n'offrant qu'une dizaine de titres (estimation
de votre serviteur).
Flatout propose
de jouer à plusieurs dans les mini-jeux
et permet, bien évidemment, le style
de jeu s'y prêtant à merveille,
des affrontements sur le Live contre d'autres
déjantés. Là, on réduit
le nombre de concurrents à 8 dans les
courses, pour plus de fluidité assurément,
et on participe aux affrontements que l'on retrouve
dans le mode Flatout et dans celui où
l'on enchaîne les défis, le mode
Carnage. Possible aussi, participer à
des deathmatchs et des un contre un. De quoi
rallonger la durée de vie déjà
bien conséquente du titre (surtout si
vous souhaitez gagner toutes les courses et
débloquer tous les succès, bien
pensés d'ailleurs).
Côté défauts, pas grand-chose
à signaler. On aurait peut-être
aimé voir un peu plus de circuits différents
(ils se ressemblent parfois beaucoup), et pouvoir
démarrer quelques courses ailleurs qu'en
queue de peloton, surtout quand elles sont courtes
et ne laissent pas le temps de remonter jusqu'à
la première place. Des broutilles. Ajoutons
que ceux qui ont déjà arpenté
en long et en large les deux épisodes
de la old gen ne découvriront sans doute
que peu de nouveautés, exceptés
les graphismes, dans cet épisode 360.

Flatout déboule
sans ménagement dans la catégorie
des meilleurs jeux de la 360. Dans le genre
des jeux de courses, pourtant bien rempli, il
arrive à trouver une approche bien à
lui, à mille lieux de la mécanique
de précision de Forza
Motorsport 2 ou de la quête
de style et de Kudos de Project
Gotham Racing 3. Graphismes au top,
défoulement assuré, modes de jeux
variés et univers immersif assurent à
Flatout une excellente note, bien méritée,
sous le drapeau à damier.
Sam Fisher
- 30.07.2007