| Test
: Dragon Ball Z - Burst Limit |
Xbox
360 | |
| | Editeur
: Namco Bandai
Développeur : Dimps
Site officiel : bandaigames
Vidéos : rubrique
vidéos Date de sortie : 06.06.2008 Achat : Amazon.fr,
CeDe.ch | | |
|
Langue : anglais / japonais Joueur(s) hors ligne : 1 à
2 Xbox Live : oui Joueurs en ligne : 2 Age recommandé : dès
12 ans | |
Ayant
arrêté de regarder la série culte Dragon Ball Z - diffusée
dans le Club Dorothée et ses croissants moisis - à l'âge de
raison, je n'ai plus tout à fait en tête les tenants et aboutissants
des aventures hautes en couleurs de Sangoku, de ses excentriques compagnons et
de leurs sept boules de geisha. Du fondement du manga d'Akira Toriyama, par la
série télévisée puis par de nombreuses adaptations
en jeu vidéo sur la plupart des consoles du marché, Dragon Ball
Z flirte enfin avec les soeurs cadettes new-gen. Les réminiscences d'avant
âge ingrat aidant, c'est avec un plaisir non dissimulé et turgescent
que je glisse lentement le DVD dans l'orifice vrombissant de la dame blanche de
Microsoft. Kamehameha !
En avant, direction
l'écran d'accueil présentant les différents modes de jeu,
je tempère mon envie de passer directement au mode principal en parcourant
le reste des options. En sus du mode entraînement, le mode dictacticiel
en trois parties permet d'accéder aux explications sur les bases du gameplay.
Le mode Versus est scindé en quatre sous-parties : Joueur Vs IA, Joueur
1 Vs joueur 2, IA Vs IA et enfin Combat Xbox Live (Matchmaking, parties avec Classement).
Le mode Epreuve propose trois autres challenges tous plus dispensables les uns
que les autres: un mode Contre-la-montre, un mode Survie et un mode Point de combat
qui permet de glaner des points en affrontant une série d'ennemis. Pas
très palpitant. Et enfin vient le mode le plus intéressant, les
Chroniques Z basées sur l'histoire de la série TV. En partie, du
moins.
Beaucoup moins complète que ce que pouvait offrir Budokai 3,
l'histoire de Burst Limit s'arrête à la saga Cell (la dernière
sur trois; la saga Saiyenne, la saga Freezer et la saga Cell). Les fans seront
donc déçus de cette stagnation narrative et les profanes seront
perdus par la mise en scène très statique et trop confuse de la
narration, qui ne pousse aucunement à vouloir s'intéresser à
l'histoire racontée. Passons.
Retour
en arrière incontestable dans le fond, la forme jouit d'excellents graphismes
en cell-shading et d'une résolution HD qui lui sied comme un contraceptif
cahoutchouteux bien enfilé. Mais les développeurs de Dimps, déjà
responsables de deux précédents opus Budokai sur PS2, n'ont malheureusement
pas semblé vouloir fournir autant de contenu par rapport aux itérations
PS2 (Budokai 2 et 3, ainsi que les trois opus Tenkaichi, engendrés par
les développeurs de Spike). On passe donc de 150 personnages jouables à
21. Outre cette regression au niveau du nombre de combattants, de même que
du nombre de décors/arènes, la plus grande déception de cette
itération new-gen, vient de sa jouabilité elle-même. Triste
bond six ans dans le passé, balayage incompréhensible de ce qui
avait été apporté durant cette période, Burst Limit
fruste en singeant le gameplay apathique du premier épisode Budokai. Retour
donc aux combats sur un seul plan, aux décors peu variés non destructibles
et à des déplacements limités et frustrants car mal adaptés
à la manette de la 360 (pourquoi utiliser la gachette droite peu pratique
et trop longue à la détente afin de poursuivre son adversaire après
l'avoir envoyé en l'air?). Remise en avant des combos simplistes façon
Tekken, des joutes finales sans subtilité (matraquage des quatre boutons
le plus rapidement possible) et du casting réduit et minimaliste: Cell,
C-16, C-17, C-18, Ginue, Freezer, Krilin, Nappa, Piccolo, Raditz, Recoom, Sangoku,
Sangohan (petit et ado), Sabaiman, Tenshinhan, Trunks, Vegeta, Yamcha, puis Bardock
et Broly un fois le jeu terminé. Pas un de plus. Pas glop.
Retour
sur la jouabilité familière pour ceux qui ont tâté
aux Budokai. Amusante, car accessible, elle montre vite son manque d'innovations
et ses limitations tactiques. Les trois boutons X, Y et B servent de coups de
base (respectivement; coup rapide, coup puissant et attaque à distance).
Le bouton A est alloué à la défense. En plus des combos basiques
réalisables à l'aide de ces trois boutons d'attaque, les brises-gardes,
les projections, les fameuses transformations en Saiyens en plein combat et les
attaques plus puissantes une fois en mode Aura (ainsi que les attaques ultimes
foirées car limitées, identiques pour tous les persos et extrêmement
répétitives: il suffit de marteler comme un dingue les boutons X,
Y, A et B). Burst Limit ajoute un système de cinématiques proche
de celui des capsules des Budokai permettant de profiter de divers bonus en combat:
regain de puissance, absence de dégâts, ou encore aide d'un compagnon.
Mais malheureusement, l'intégration de ce système est raté
car ces cinématiques cassent le rythme des affrontements et sont d'ailleurs
vite répétitives. Au final, même si les combats sont dynamiques
et retranscrivent assez bien l'énergie et la violence (toutes proportions
gardées) de l'anime, ils restent néanmoins assez répétitifs
et tactiquement très pauvres lorsqu'on les compare à ceux de Virtual
Fighter 5.
En se penchant
en avant sur les points positifs et en évitant de glisser sur la savonnette
jouabilitesque, on remarque que seuls les graphismes s'en tirent bien. Le reste
de la partie technique est décevante, à l'image du reste du jeu.
Les musiques sont bien nazes avec des morceaux de rock peu inspirés et
mal orchestrés. Les bruitages sont repris de l'anime et donnent de la pêche
aux rencontres, mais ils sont trop répétitifs pour ne pas avoir
envie de couper le son après quelques combats seulement. Sortie de ring...
En conclusion, DBZ : Burst Limit n'est
pas un mauvais jeu de combat, mais il n'a aucun autre argument que son plumage
pour convaincre les fans de mettre le prix fort (70 Euros) pour avoir un jeu moins
fourni et moins bien poli que les itérations déjà sorties
sur PS2. Et c'est bien là son problème: le profane qui n'est de
toute façon pas attiré par l'univers de Toriyama aura tout intérêt
à se tourner vers la concurrence, tandis que les fans seront déçus
de servir de vaches à lait en attendant un jeu plus complet, l'année
prochaine sans doute...
LorHan-
23.06.2008