| Test
: Crash of the Titans |
Xbox
360 | | | | Editeur
: Sierra
Développeur : Radical
Ent. Site officiel : crashofthetitans.com
Vidéos : -
Date de sortie : 16.11.2007 Achat : Amazon.fr,
Cede.ch | | |
| Langue
: français Joueur(s) hors ligne : 1 à 2 Xbox Live : non
Joueurs en ligne : - Age recommandé : 7+ | |
Crash of
the Titans suit la ligne habituelle de la saga dédiée au marupial
orange qu'est CRash Bandicoot: jeu de plateformes et dagilité, il
propose de traverser une vingtaine dépisodes dans des niveaux colorés
et peuplés de méchants relativement peu coriaces, tout cela à
la poursuite de Néo Cortex et de sa nièce, digne héritière
du vieux Némésis de Crash. Après quelques minutes de jeu
déjà, on se sent en terrain connu. La caméra, fixée
continuellement au premier plan et faisant dérouler les niveaux tels de
longs couloirs, rappelle les vieux épisodes de feue la Playstation. Saut,
coups de poing et attaque tournoyante, voilà quelles sont les options de
base du bandicoot. Disparition de marque tout de même, les fameuses caisses,
remplies de fruits wumpat (des pommes
) et autres bonus ou pièges.
Maintenant, cest la végétation autour des parcours qui recèle
le Mojo (indispensable à lamélioration des attaques et déplacements)
et les fruits garants de la bonne santé du héros. On
traverse les épisodes, qui portent tous un nom rappelant des titres de
films (certains airs musicaux également dailleurs), à une
vitesse déconcertante, enchaînant les gains de bonus et de Succès
plus vite que notre ombre. Trop facile Crash of the Titans ? Incontestablement,
et cela même pour les joueurs moins âgés (pas toujours moins
habiles dailleurs). Les ennemis qui peuplent les niveaux sont tous du même
type ou presque : petits personnages équipés dune arme peu
efficace (un gourdin, un tube de produit chimique,
), il font plus office
de punching-balls sur pattes que de véritables obstacles. Heureusement
que les Titans, sortes de créatures hybrides et de taille bien plus conséquente
(citons le croisement entre un singe et un scorpion, léléphant
crachant le feu, le loup lançant de lélectricité, la
chauve-souris géante une quinzaine en tout de deux formats, gros
et très gros) sont là pour relever le challenge. Quoique
En
effet, ces monstres peuvent être « domestiqués ». Pour
cela, Crash na quà les mettre légèrement KO,
puis, par une pression sur la touche B, à leur mettre devant le visage
le masque traditionnel de la série. Ils obéiront ensuite au doigt
et à lil du joueur, qui savourera une sensation de puissance
conséquente, clairement disproportionnée face à la piétaille
insignifiante envoyée par la méchante famille Cortex. Idée
judicieuse du gameplay, il est possible, après les avoir assommés,
de passer dun titan à un autre directement (ce qui fait mourir la
monture précédente). On enchaîne donc les combos grâce
aux deux types dattaque (simple ou majeure après chargement dune
barre de puissance) et on tue les ennemis à tour de bras. Les boss ne seront
pas des écueils beaucoup plus dangereux.
Les
phases de saut ne sont pas beaucoup plus excitantes. Quelques légers problèmes
de caméra et dévaluation des distances représentent
la difficulté principale. Pour le reste, tout est classique (sauter de
liane en liane, de plateforme en plateforme), excepté peut-être les
phases de glisse sur le masque transformé pour loccasion en planche
de surf, peu dynamiques elles aussi. On aurait passé plus facilement léponge
sur cette fainéantise des développeurs concernant le gamplay si
ce bémol était compensé par une réalisation parfaite,
mais on en est à mille lieux. Tout est très carré, les textures
sont laides, le jeu subit des ralentissements alors que la première Xbox
aurait pu le faire tourner sans peine, certains chargements sont longs, les animations
souvent saccadées. Et les niveaux peu originaux (jungle, mine, glace, lave
).
Seul laspect coloré de lensemble apporte une touche positive.
Le salut viendra-t-il du nouveau mode coop (un second joueur peut entrer
en jeu à nimporte quel moment) ? Oui et non. Oui parce quil
rend laventure quelque peu plus amusante, la collaboration entre les deux
joueurs étant toujours un bon point. Seulement, la facilité est
encore plus grande, les niveaux sous formes de couloirs paraissent encore plus
étroits, on sentretue parfois involontairement et le choix de donner
le contrôle des phases de saut aux joueurs de manière alternative
(à chaque atterrissage le contrôle du perso passe de lun à
lautre des gamers) laisse dubitatif. Crash
of the Titans est un petit jeu. Mille fois moins ambitieux que ces ancêtres,
moins drôle (les gags tombent presque tous à plat ou visent un public
jeune - ou pas très malin), moins beau, moins long, moins varié,
il déçoit sur quasi tous les points. Le mode coop et les Titans
apportent une légère fraîcheur mais on aurait préféré
un nouvel épisode « à lancienne » profitant des
capacités de la nouvelle génération, insultées par
un tel niveau technique. Cinq heures de jeu, cest le maximum dont peut tirer
un joueur un tant soit peu expérimenté des vingt épisodes
du jeu, même en cherchant la plupart des bonus (déguisements, esquisses
des niveaux, etc.). Alors, à qui se destine ce jeu ? Les fans nostalgiques
feraient mieux de retourner sur les vieux Crash de lépoque, les joueurs
jeunes naccrocheront pas vraiment non plus. Reste peut-être les tout
tout petits, qui pourraient se lancer en douceur dans le jeu vidéo, qui
ne prêteront pas attention à la qualité très moyenne
des doublages et qui sidentifieront peut-être plus à ce perso
incapable de parler (son vocabulaire mêle onomatopées et quelques
mots, un peu comme les Teletubbies
). Préférez Viva Piñata,
plus beau, plus long et plus original pour initier votre boutchou à
lunivers magique des jeux vidéo.
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