| Test
: Blazing Angels - Squadrons of... |
Xbox
360 | |
| | Editeur
: Ubisoft Développeur
: Ubisoft Roumanie
Site officiel : Blazing-Angels
Vidéos : rubrique
vidéos Date de sortie : 30.03.2006 Commandez sur : Amazon.fr | | |
| Langue
: anglais sous-titré français Joueur(s) hors ligne : 1 à
2 Xbox Live : oui Joueurs en ligne : 2 à 16 Age recommandé
: dès 12 ans | |
Dans
Blazing Angels : Squadrons of World War II, le joueur incarne un pilote américain
se battant contre les forces de l'Axe, dans la plupart des grands combats aériens
de 1939 à 1945. Développé par Ubisoft Roumanie, connu surtout
pour Silent Hunter III sur PC, Blazing Angels est le premier jeu du genre sur
Xbox 360.
Parachuté aux commandes
d'un biplan pour une séance d'entraînement en Angleterre, le héros
devra vite faire face aux pilotes allemands le temps de quelques petits dogfights.
Les missions s'enchaînent ensuite rapidement tout autour du globe, Guerre
Mondiale oblige, et l'on découvre ainsi les plages de Dunkerque, le Blitz
de Londres, le désert d'Afrique du Nord, on continue avec quelques épopées
dans le Pacifique avec Pearl Harbour, Midway et Guadalcanal, pour enfin revenir
en Europe avec la Norvège, la France et bien sûr l'Allemagne. Le
dépaysement est donc garanti, et c'est une bonne chose. On aurait cependant
apprécié un peu de cohésion entre ces missions, et quelques
séquences hors de son avion, à suivre un semblant de scénario,
auraient été bienvenues. L'action est omniprésente, et le
jeu propose des phases de bombardement (sur terre ou mer), de reconnaissance,
de torpillage, de protection (bombardiers, installations terrestres), et de combats
aériens purs. Quelques unes de ces missions sortent du lot, comme celle
de bombardement au-dessus de l'Allemagne, où l'on peut accéder aux
différents postes de la forteresse volante, dont ceux des mitrailleurs;
ou encore celle où il faut se repérer en pleine tempête de
sable uniquement à l'aide de la qualité de réception du signal
radio ennemi. Dommage qu'il n'y en ait pas plus de cet acabit, car le reste se
résume un peu trop souvent à "je tire, je canarde et je bombarde".
Amateurs
de simulations, passez votre chemin. Blazing Angels est en effet très typé
arcade. La prise en main est quelque peu déconcertante au début,
puisque, par soucis de simplicité sans doute, les développeurs ont
décidé d'attribuer à deux sticks différents les actions
d'inclinaison verticale (tangage) et de roulis (quand une aile se lève
et l'autre s'enfonce). Pour retrouver un semblant de réalisme côté
pilotage, il faut donc utiliser ces deux sticks conjointement, ce qui est hélas
peu pratique et instinctif. Fort heureusement, tout ou presque peut se faire correctement
avec le stick gauche, puisqu'en le positionnant vers le haut ou le bas, on fera
plonger ou redresser l'avion, et en inclinant vers la droite ou la gauche, l'avion
s'inclinera et tournera en même temps comme par magie. Le stick droit est
utilisé dès lors principalement pour varier la vitesse, mais comme
sur ce même stick il y a également le mouvement de roulis (que l'on
essaie de ne plus utiliser pour ne pas faire doublon avec le stick gauche), on
se retrouve parfois dans des situations incongrues alors que l'on voulait juste
accélérer. Rien de très grave, la prise en main devient ensuite
vite intuitive, mais on aurait aimé avoir le choix de rendre ces commandes
un peu plus réalistes via les options du jeu. L'orientation arcade se manifeste
également avec l'absence de vue cockpit (assez compréhensible sur
console), les réparations possibles en plein vol (en entrant une séquence
de touches rapidement), des munitions illimitées, des acrobaties aériennes
improbables, et l'absence de jauge de carburant, d'altimètre ou autres.
Cet esprit de simplification se retrouve dans les vues proposées, qui ne
sont qu'au nombre de deux, une normale derrière l'avion, et une autre très
utile, appelée caméra poursuite, qui permet d'observer sa cible
tout en gardant son propre coucou à l'écran. Une vue libre aurait
été un plus visuel, mais son absence ne se fait que peu sentir grâce
à la présence de la caméra poursuite, très efficace.
Quelques coéquipiers nous aident généralement dans notre
tâche, et se dirigent efficacement avec la croix directionnelle. On peut
ainsi leur donner l'ordre de rester en formation, d'attaquer, de défendre,
de détruire une cible en particulier ou demander encore à un as
de son équipe d'aller faire le zouave devant les ennemis afin de les distraire
quelques temps.
La campagne solo, bien
que composée de chouettes moments, et proposant 18 missions, se boucle
en moins de quatre heures. C'est très peu, même si l'on accède
ensuite, toujours en solo, à des mini-campagnes (quelques missions de bombardement
et de combats aériens), des duels d'as (dogfights contre des pilotes de
haut niveau), et un mode arcade où l'on enchaîne les vagues ennemies
à abattre. Blazing Angel se rattrape fort heureusement du côté
multijoueur, possible en écran partagé, en liaison multi-consoles
(2 à 16 joueurs) et sur le Live en affrontement (2 à 16) mais aussi
en coopération (2 à 4 joueurs). Les types de parties à disposition
sont nombreuses et variées, puisque l'on trouve des affrontements avec
classement ou non, en solo, en escadrille (par équipe) ou en coop (pour
refaire les missions de la campagne). Parmi les parties possibles, outre les classiques
combats aériens et bombardements de base, citons le mode Kamikaze où
il faut défendre son bateau contre des avions suicides japonais, qui eux
peuvent être pilotés par des joueurs humains. Le mode capture de
base sort également du lot, puisqu'il faut atterrir sur des porte-avions
ou bases et y demeurer une dizaine de secondes pour engranger des points, des
secondes qui paraissent une éternité quand on ne peut ni bouger
ni se défendre. Le jeu sur le Live est très plaisant et rehausse
vraiment l'intérêt du jeu, sans qu'aucun lag n'ait été
constaté.
Graphiquement, c'est
un peu en dents de scie. Si les cieux, les effets de fumée et le brouillard
sont réussis, on constate des problèmes de V-Synch (synchronisation
verticale) laissant apparaître quelques décalages à l'écran.
Les villes et les divers objets au sol sont agréables à regarder
de haut, mais dès que l'on se rapproche un peu du sol, on remarque le très
faible nombre de polygones utilisés. Les avions sont bien modélisés,
et l'on peut admirer les ailerons qui bougent en fonction des commandes données
aux sticks. Par contre, le jeu impose des losanges de couleur autour des cibles
ennemies comme des alliés, un peu comme dans GRAW, ce qui fait qu'on a
rarement l'occasion d'admirer vraiment les zincs adverses qui sont cachés
par ces repères visuels, impossibles à désactiver. Quelques
effets graphiques sympathiques sont présents, comme le voile noir lorsque
l'on subit trop de G, les bords de l'écran qui deviennent flou en cas d'accélération
intense, ou l'éblouissement face au soleil. Les zones de combat paraissent
au début très grandes, mais elles sont limitées en fait par
des murs invisibles qui nous obligent à faire demi-tour; rageant en plein
combat, alors que l'ennemi en face se trouve visiblement à l'extérieur
de ces "murs". Pour finir, on constate quelques ralentissements étranges,
souvent en toute fin de mission lors d'une grosse explosion. Les musiques sont
du genre militaire et très classiques. Si les bruitages sont convaincants,
les voix sont malheureusement toutes en anglais sous-titré français
(même celles des pilotes allemands), et avec l'intensité des combats,
la musique un peu trop présente, il est souvent bien difficile de suivre
les dialogues qui sont nombreux et parfois humoristiques.
Blazing
Angels propose des combats aériens très, voire trop, typés
arcade. Une fois tout désir de prise en main réaliste abandonné,
le maniement s'avère simple et efficace grâce notamment à
la caméra de poursuite. La campagne propose des lieux variés mais
à l'action linéaire et répétitive. La réalisation
graphique, bien que correcte, aurait pu être meilleure. La durée
de vie, insuffisante en solo, s'allonge heureusement en multi, et surtout sur
le Live, domaine où le jeu s'en tire très bien grâce à
des modes de jeux intéressants et surprenants pour le genre.
Max73 - 7.04.2006