Journée
de présentation ABC Software
Line-up fin 2006 - début 2007 d'Atari, EA, Eidos, Midway, Sega, THQ
et Vivendi
14
sept. 2006, Europlex du Flon à Lausanne (Suisse)
Le
début des présentations prenait un bon départ avec Eidos,
grâce à une démonstration de Just Cause. Après
un rapide survol de titres mineurs ou dédiés à d'autres machines
(Tom & Jerry, Justice Leage Heroes, Bionicle
), Just Cause constituait
le gros morceau de cette conférence Eidos. Nous avons pu voir le jeu en
mouvement et découvrir quelques une de ses qualités.
Rappelons
que ce titre vous met dans la peau d'un agent de la CIA chargé de renverser
une dictature sur une île tropicale, cela par tous les moyens. Les gros
points forts du jeu sont incontestablement sa dimension (une île de plus
de 1000 km2 sans chargement) et la ribambelle de véhicules (nonante) mis
à la disposition du gamer. Tout cela associé à une liberté
de mouvement totale, le jeu offre sans doute la sensation de faire ce que l'on
veut, où et quand on veut. Les véhicules, en plus d'être nombreux,
sont variés. Ils permettent de rouler, de voler, de flotter, cela à
des allures diverses, selon que l'on soit au volant d'un vieux tacot ou d'un hors-bord
futuriste "jamesbondesque". Voler un de ces engins se fait toujours
avec une classe et une frime indéniables. Par exemple, on attrape un véhicule
avec un grappin, avant de se servir de celui-ci pour faire du parachute ascensionnel
dans son sillage, puis de sauter sur le toit et de chasser le conducteur. Tout
cela grâce à des cascades du plus bel effet. A près de 10
000 mètres d'altitude, vous pourrez aussi faire un saut en chute libre
sur un autre avion ou hélico pour vous l'approprier. Pas réaliste
pour un sou mais très fun.
Au fil des missions (assaut de villages,
etc.), des alliances avec la guérilla locale et de votre progression, l'île
passera sous votre contrôle et votre équipement se verra dopé.
Nous n'avons pu voir qu'un bref aperçu des cinématiques, qui semblent
être basées sur le moteur du jeu, de très bonne qualité
(animation du perso, véhicules, vitesse d'affichage, lumière
).
On espère que le scénar tiendra la route parce que malgré
la grande liberté offerte au joueur, celui-ci devra apparemment se contenter
des missions (300 annoncées) pour croiser quelques humains. En effet, villes
et campagnes sont désertes ou presque. Pas ou peu de passants, de personnages
vaquant à leurs activités, mais presque uniquement des véhicules
(peu nombreux). On note aussi l'impossibilité, sauf là aussi dans
certaines missions précises, d'entrer dans les constructions. Les adversaires
croisés sont aisés à occire, qu'ils soient dans le camp des
méchants ou dans les rangs de la police, pas franchement satisfaite de
vos agissements. De plus, le héros est quasiment immortel.
Just Cause
s'annonce donc comme un jeu avant tout basé sur le fun, sans prise de tête
et offrant une bonne liberté. Les véhicules et la taille de la carte
promettent de sympathiques moments de défoulement, le tout avec un certain
humour et dans un écrin graphique de qualité. Un jeu ensoleillé
pour l'automne.
Site
officiel / démo sur le marketplace
Après Eidos, c'est EA qui nous
exposait ses futurs blockbusters, en l'occurrence FIFA 07 et Crysis. FIFA
07 dispose d'un moteur graphique retravaillé, ce n'est plus celui de
En route pour la coupe du monde. On le voit de suite. Moins brillants,
mieux modélisés, les joueurs sont plus convaincants. La physique
du ballon semble également un poil meilleure. L'ambiance des stades, plus
riches graphiquement et sonorisés avec talent, s'annonce grandiose en 5.1.
Comme d'habitude, FIFA sera riche (plein de championnats, d'équipes nationales,
). On retrouve un mode " manager ", dans lequel vous gérez
tous les aspects d'une équipe. Présent aussi, le mode " FIFA
lounge " pour s'inventer des compétitions personnalisées, avec
ses amis offline. Des challenges, 60 en tout, sont à nouveau présents
et offrent des points FIFA, qui permettent de débloquer plein de petits
bonus (ballons, chaussures, gestes victorieux, joueurs de légende, etc.).
Sur le Live, en plus des affrontements classiques, on profitera d'un lien avec
espnsoccer.net pour connaître en direct les résultats des vraies
équipes. On saura bientôt si le travail accompli portera ses fruits
dans ce nouveau volet de la série.
Crysis, lui, est pour le moment prévu
uniquement sur PC, au printemps prochain. C'était clairement la baffe de
la journée. Créé par Crytek, à l'aide de leur nouveau
moteur, le Cry Engine 2, ce jeu est clairement une future référence
technique. La forêt de Far Cry passe pour un bosquet malade à côté
de celle de Crysis. Animations de la végétation, possibilité
de tout détruire ou presque, modélisation des guerriers ennemis,
profondeur de champ, tout est extraordinairement beau. Quelques possibilités
de gameplay, notamment la customisation presque totale de l'arme principale font
aussi rêver. Pour l'instant, les ennemis semblent encore assez crétins,
comme dans Far Cry d'ailleurs. Bien qu'il n'y ait pas de confirmation officielle,
on peut espérer voir ce jeu arriver sur 360 un jour, le portage semblant
réalisable.
Après
une pause déjeuner très agréable, c'était au tour
d'Atari de prendre la parole. La Xbox et la 360 n'étaient pas concernées,
où de manière indirecte, avec GTR 2, annoncé sur PC. Un GTR
devrait voir le jour sur 360. A côté de cela, des jeux basés
sur les univers manga de Dragon Ball Z et Naruto, tous deux sur PS2 et affichant
des graphismes d'une laideur triste et l'adaptation d'Arthur et les Minimoys,
dixième et dernier film de Besson, dont le jeu a l'air de reprendre des
idées à d'autres (Prince of Persia par exemple). Rien de très
intéressant donc, même si le commercial chargé de la présentation,
particulièrement en verve, aurait voulu nous convaincre du contraire.
Atari, site officiel
Chez
Midway, on fait dans le recyclage : Myst sur PSP, Unreal Anthology sur
PC, un nouveau Mortal Kombat, Armageddon, sur toutes les machines (pas certain
qu'il sorte sur Xbox et 360) ou encore LA Rush sur PSP. Midway compte fortement
sur le jeu Happy Feet, basé sur le film d'animation du même
nom de la Warner, mettant en scène un manchot de l'Antarctique qui, frustré
de ne pas bien savoir chanter, s'en va apprendre à faire des claquettes
chez des pinguins latinos. Le jeu cible, comme nous l'ont rappelé les gens
de chez Midway, sans doute conscients de la pauvreté du titre, les petits
enfants. Ceux-ci n'ont pas intérêt d'être trop exigeants. Les
mini-jeux de danse et de course s'annoncent très très simplistes
et vraiment pas très beaux. Le jeu est annoncé sur PS2, on suppose
qu'une version Xbox peut voir le jour. On s'en passera
Un peu plus réjouissant,
nous avons pu voir de brefs trailers d'Unreal Tournament 2007, de Stranglehold
et de The Wheelman, nouveau jeu mettant en scène Vin Diesel après
Les Chroniques de Riddick.
Midway, site officiel
Par
l'intermédiaire de Christoph Frei et Rene Rüdisühli d'ABC, quelques
jeux Vivendi, Sega et THQ nous ont été mentionnés.
Rien de très neuf, simplement des trailers. Sonic the Hedgehog,
Eragon, Scarface et un nouveau Smackdown vs Raw concernent Xbox et/ou 360. A côté
de cela, des jeux PC surtout : Caesar IV, Burning Crusade, Medieval Total War
II, etc.
Vivendi,
Sega,
THQ, sites officiels
La journée se terminait avec
une nouvelle salve de jeux EA. La gamme sportive d'abord. NHL 07 était
jouable sur deux bornes et semble être une fois de plus de bonne facture.
La représentation de la glace était assez bluffante. Need for
Speed Carbon reprend les mêmes et recommence (on a pu voir seulement
la version PS2 sur une borne, pas très instructif pour la Xbox) et les
Sims 2 Pets nous permet de gérer nos animaux domestiques sur PC. On ne
sait pas si la muselière est fournie avec le jeu...
Electronic Arts, site officiel
En
résumé, on peut dire que cette journée aura été
très instructive. Plus sur l'envers du décor, l'aspect marketing
et commercial des jeux vidéo, que sur les jeux en eux-même. Tout
de même, on retiendra Just Cause, un des tout bons jeux de cette fin d'année,
et l'avant-goût du futur proposé par Crysis. Pour le reste, on reste
un peu sur notre faim. On aurait aimé pouvoir jouer à d'autres jeux
et on regrette le manque cruel d'ambitions de certains éditeurs, qui se
contentent trop de suites et d'adaptations. EA était de loin celui qui
s'en tirait le mieux, tant en quantité (question de moyens) qu'en qualité.
Nous
adressons nos remerciements à Christine Frey, Francesco Vidal et toute
l'équipe d'ABC
Software pour leur accueil, ainsi qu'aux divers intervenants lors de
ces présentations.
Sam
Fisher - le 16 septembre 2006