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Test : Voodoo Vince

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C’est à Beep Industries qu’on doit ce jeu de plateforme/aventure, un jeune studio fondé en 2000. Depuis avril 2003, date de son annonce, Voodoo Vince a su rester discret, étrange puisqu’il s’agissait d’un des jeux majeurs pour Microsoft. Le joueur intrigué et inquiet pouvait se poser des questions quant à la qualité du jeu, après un Blinx, développé par Artoon, qui avait trop tapé dans l’oeil des joueurs en 2002 et qui au final s’est révélé être une déception. Voyons si Voodoo Vince relève le niveau de la cuvée 2002 des jeux de plateforme de Microsoft Games Studios.

Voodoo, pour l’atmosphère du jeu et Vince pour le nom du héros. Voilà qui est simple, comme le scénario d’ailleurs. Madame Charmaine, votre créatrice et prêtresse avant tout, vient de se faire enlever par Kozmo l’impénétrable (brrr !) C’est à cette occasion que Vince se réveillera dans le but de la sauver. Malgré l’absence de Mme Charmaine en chaire et en os durant la quasi-totalité du jeu, elle saura se faire entendre en début de niveau pour donner de précieux conseils à cette poupée de Vince. Ne pouvant compter sur sa force et sa taille, Vince devra, pour déjouer les pièges de l’impénétrable, se contenter de ses pouvoirs mais d’une façon assez étrange. Car, rappelons-le une poupée vaudou est créée pour recevoir coups et souffrances, et c’est en ça que Voodoo Vince est original. Pour pouvoir tuer les sbires de Kozmo, surtout les boss et les ennemis en groupes, Vince devra s’infliger diverses sentences, comme par exemple se piquer la tête, se faire piétiner, se faire tronçonner ou encore se faire mixer. Là où vous voyez du danger, en général, il faut s’y précipiter. Le principe est original en regard d’un jeu de plateforme classique, mais dans le fond, c’est juste la mise en scène qui change. C’est très dommage car en poussant le vice/Vince un peu plus loin, Beep Industries aurait pu donner un peu plus d’originalité au genre qu’il n’en donne déjà.

Tout d’abord au niveau des surprises, on a un humour très présent, il suffit de lâcher la manette dès les premières secondes pour entendre Vince roter, péter ou le voir perdre son seul et unique œil de verre. C’est ce genre de détails qui fait plaisir. L’humour n’est pas seulement présent dans les actions de la poupée mais aussi dans les dialogues, parfois cocasses, certains échanges entre Vince et Kozmo marqueront la mémoire de beaucoup de joueurs. Certainement un des jeux Xbox les plus drôles à l’heure actuelle. Pour continuer sur le terrain de l’originalité, on parlera de la variété des situations. Les niveaux de plateforme pure s’enchaînent habilement avec des niveaux de conduites : avion, hydroglisseur, rat, sous-marin crevette et même panier à linge. Ces enchaînements sont pour la plupart dus à un level design de haute qualité, je pense notamment au niveau dans lequel on devra aider un professeur à construire un dirigeable, on devra pour se faire trouver de la toile, un propulseur et un bidon de carburant. Pour retrouver ce dernier, on parcourra une zone dangereuse infestée de flammes dans lesquelles il ne faudra pas, pour une fois, se jeter car avec le bidon dans les pattes, c’est l’explosion assurée, et de ce fait, rebrousser chemin est obligatoire pour en récupérer un flambant neuf. Ceci est un exemple parmi tant d’autre, et montre à quel point l’ennui est banni du soft. Pour en venir à bout, il faudra parcourir une trentaine de niveaux répartis en six zones : laboratoire souterrain, manoir possédé, village jazzy ou encore des marécages. Se situant en Louisiane, dans la Nouvelle Orléans, le terrain de jeu propose des graphismes aux textures variées et détaillées ainsi qu’un univers très riche porté par un casting de choc à base de squelettes musiciens, de poupées de porcelaine et de bonshommes en pain d’épice. Vraiment décalé et dépaysant, on aime ou pas, mais le plaisir de découvrir de nouvelles têtes et toujours là, pour peu qu’on adhère à l’ambiance.

Le pad est géré à merveille, faire galoper Vince dans les ruelles biscornues de la Louisiane est un vrai régal. Comme à l’accoutumée, le joystick gauche sert à déplacer le personnage. Pour les touches, A est utilisé pour les sauts; en le pressant deux fois successivement Vince effectuera un double saut. Si le coeur vous en dit, durant un saut vous pouvez appuyer sur X pour faire un « coup de boule piqué » et ainsi attaquer les ennemis par les airs. Cette même touche sert aussi à donner des coups de poing, utilisée rapidement, un mini combo se déclenchera. Le bouton B sert à faire une autre attaque, une toupie, très semblable à celle d’un certain Bandicoot… Y sert à ramasser les objets utiles à l’avancée de Vince dans les niveaux. Et enfin, le dernier bouton, le noir, sert à voir depuis l’œil de Vince. Voilà pour les actions courantes. Il y a ensuite les combinaisons de touche : X + la gâchette gauche déploie la liane-épingle, si vous l’avez, pour se balancer d’un point à un autre, le bouton noir combiné à la gâchette gauche enclenche l’œil qui voit tout, un bonus utile pour repérer les items qu’on aura manqués. Enfin appuyer sur les deux gâchettes déclenchera un des pouvoirs de notre avatar fait de tissu et de mousse. On a souvent, dans les jeux en 3D, des problèmes de caméra, dans Voodoo Vince, il n’en est rien. Pas de caméras qui se bloquent derrière un mur et pas d’angles piègeux, même si par moment, quand on court dans un tuyau, la caméra à tendance à se placer au niveau du sol, les 99% du temps restant se passent sans encombres. Rien d’innovant en soi, mais le tout fait qu’on ne s’emmêle pas les doigts dans les situations compliquées, et c’est le principal.

On ne peut pas dire que le jeu soit difficile, ça, c’est un fait. Les vies matérialisées par des coeurs se découvrent assez facilement, à tel point qu’on arrive à atteindre le nombre de 20 vies par moment. Ce nombre dégringole aussi rapidement qu’il ne monte, à cause de certains passages mauvais pour les nerfs, pas compliqués mais diablement stressants. Les niveaux ne résistent pas bien longtemps à un joueur habitué au genre, qui retrouvera ses réflexes de félin devant les plates-formes mouvantes. En clair on avance dans le jeu sans gros soucis, et les développeurs ont su rester clément quant à la disposition des bonus de vies. D’autant plus qu’à chaque ennemi tué, de l’énergie (poudre de zombie) se diffuse et permet à Vince de récupérer le peu d’énergie qu’il a perdu pendant le combat.

Les items sont une chose indispensable dans tout jeu de plateforme qui se respecte, Mario avec ses étoiles et ses pièces, Crash avec ses pommes et cristaux pour ne citer que les plus connus. Dans Voodoo Vince il sera question de perles et de sacs de poudre de zombie. Dispersés à travers les niveaux, les sacs de poudre permettent, une fois la barre des 100 atteinte, d’accroître la jauge de vie de Vince, autorisant évidemment une plus grande marge d’erreur face à l’ennemi. Les perles se révèlent suite à la mort des méchants, de différentes couleurs et tailles, elles remplissent la jauge de pouvoir vaudou… Vous savez, ces pouvoirs qui font tant de bien à Vince. En plus de ça, il y a aussi les pages de livre qui, une fois toutes récupérées sur un même niveau, font apparaître quelque part un crâne avec lequel vous devrez engager une course poursuite. Si vous arrivez à temps, c’est la jauge de pouvoir qui subira une hausse. Et enfin pour finir, il y a les icônes de pouvoir vaudou qui donnent à Vince une nouvelle façon de se faire hara-kiri. En appuyant sur Start, vous aurez un résumé de votre collecte pour chacun des niveaux.

Pour parler du jeu sur le plan sonore disons qu’encore une fois le DD 5.1 fait des siennes. Les musiques contribuent grandement au charme de Voodoo Vince et sont agréables à entendre, passant d’un ton très « jazzy » à des solos de violons, on a droit à de la qualité. Pareil pour les bruitages, difficile de s’en plaindre, cris de Tarzan quand Vince se balance sur la liane, pets, rots, tout pour faire rire. Les voix (en anglais) sont du même tonneau. Un régal.

Au chapitre des déceptions on notera juste le manque de profondeur dans le système de magie. Bien qu’on puisse accumuler plus d’une vingtaine de sorts magiques, il est impossible de choisir lequel utiliser. Ceci se fait aléatoirement par le jeu. De même, tous ces sorts ont le même effet, alors que leurs façons d’arriver sont différentes. Un petit manque d’ambition de la part de Beep de ce côté là. Autre problème on a une substance liquide qui est mal réalisée (mis à part le niveau en bateau) en marchant dans une fontaine ou sur une flaque d’eau il n’y a aucun effet, pas même une éclaboussure; ils auraient voulu modéliser du verglas, ils ne s’y seraient pas pris autrement. Autre petit défaut remarqué aussi, à quelques rares moments du jeu, les sous-titres défilent trop rapidement. C’est arrivé deux ou trois fois au début, mais par la suite ce problème ne s’est plus présenté.

Les gars de chez Beep Industries avaient tout à prouver, ils s’en sortent avec les honneurs. Même si Voodoo Vince n’est pas aussi innovant qu’il aurait pu l’être, il apporte de la nouveauté à un genre qui commençait à se laisser mourir sur Xbox depuis l’excellent Rayman 3. Le manque d’ambition du jeu sera certainement corrigé dans un second opus qui devrait sortir si vous achetez tous ce jeu. Il le mérite, et on en redemande. Nom d’un p’tit bonhomme.


Inspecteur Gadget - 16.11.03




 

Voodoo Vince

Editeur

Développeur

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Vidéos

Joueur(s)

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Compatible Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

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Microsoft Games

Beep Industries

Playmore

XboxTV

1

17 octobre 2003

Anglais sous-titré français

non

oui

non

non

Déconseillé aux moins de 12 ans

la fin arrive un peu trop vite

effets d'eau ratés

système de pouvoirs peu exploité

Vince

l'univers attachant

jouabilité

originalité des situations

Technique

Graphismes

Son

Jouabilité

Durée de vie

Note

83 %