Test : Phantasy Star Universe
Xbox 360
 
 Editeur : Sega
Développeur : Sonic Team
Site officiel : psu.sega-europe.com
Vidéos : site officiel
Date de sortie : 24.11.2006
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : anglais sous-titré français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 1 à 6
Age recommandé : 12+

 

Phantasy Star Universe (PSU) est le second RPG en ligne de la Xbox 360 après Final Fantasy XI de Square-Enix. Ce dernier n'a pas convaincu grand monde si ce n'est quelques Japonais affolés par la présence du titre sur la boîte. PSU a donc une carte à jouer dans le genre. D'autant plus que le titre sort simultanément sur trois supports - Playstation 2, PC et Xbox 360 - et que ces versions sont compatibles les unes avec les autres. Pour jouer en ligne, PSU nécessite un abonnement d'une dizaine d'euros par mois dès le départ, pas de période d'essai incluse dans le boîtier donc. Cependant, pour récompenser les joueurs, Sega propose 15 jours gratuits après le premier mois d'abonnement. On aurait aimé les avoir d'emblée ces 15 jours. Heureusement, le titre ne se cantonne pas un mode online et propose un mode histoire assez conséquent.

Dans un futur lointain, une colonie s'est installée quelque part dans l'espace, dans le système Gurhal. Composée de trois planètes (Neudays, Parrum et Moatoob) et d'une station, ce système vit en paix depuis cent ans exactement jusqu'à ce fatidique jour où les Seeds tentent de contaminer cette partie de l'espace. Pour repousser l'invasion, les Guardians, une sorte de police locale va faire appel à ses meilleures recrues. Dans ce contexte, vous incarnerez Ethan Waber, un garçon de quinze ans qui déteste les Guardians à cause du passé de son défunt père. Une haine qui ne va pas tarder à se dissiper…

Techniquement, PSU fait diablement penser à un jeu Xbox bas de gamme. C'est carré, bourré de bug et parsemé de ralentissements. De plus, à cause de la catégorie à laquelle il appartient, on observe constamment des salles à répétition. Si elles ne sont pas toutes identiques dans leur forme, elles arborent toutes les mêmes textures. Ainsi, le premier mur que l'on verra au début d'une mission se répétera sans cesse jusqu'à la fin du chapitre. Quand on sait que chacun des douze chapitres se boucle en deux heures environ, on subit un certain calvaire visuel… à la limite de la rémanence.
Les passages en intérieur sont donc hideux, mais cela s'arrange lorsque l'on voit la lumière du jour. Attention, PSU reste quand même un simple portage d'un titre Playstation 2. Il ne faut donc pas s'attendre à des merveilles, mais il y a un léger mieux avec par exemple les plaines verdoyantes bordées d'arbres aux teintes orangées. On fera également des petits tours dans le désert de Moatoob, dans les marécages ou encore à l'intérieur de zones enneigées.
Autre effet d'optique étonnant : de mémoire de joueur, PSU est le premier titre qui propose dans ses mega-octets de données du clipping inversé dans un mode solo. Celui-ci ne concerne pas les décors (encore que…) mais la foule qui peuple les planètes de Gurhal. Chacun des passants possède trois étapes de " consistance " : de loin, ils paraissent normaux, à une distance moyenne, ils deviennent semi-transparents et à proximité d'Ethan, ils disparaissent. Après les NPC, voici les NVC (Non Visual Character). Quand on vous dit que c'est étonnant !
Dans le même ordre d'idée, on pourrait critiquer le design des personnages dont celui du héros forcément. Si Ethan a un visage vu des millions de fois dans un jeu ou dans un anime, c'est surtout sa tenue verte qui laisse apercevoir son nombril qui fait rire. C'est original en tout cas. Pour couronner le tout, les ombres des personnages sont les mêmes que celles que l'on a pu découvrir dans un certain Street Fighter, vous savez, ces gros ronds grisâtres disgracieux qui faisaient leur effet à une époque maintenant révolue.

La progression dans l'aventure est à l'image des textures : répétitive. Quelle que soit la mission, on retrouve toujours le même schéma. Arrivée sur le terrain de la mission, petit speech niais entre copain, et en avant la routine : on tue les vilains, on récupère la clé qui permet de passer à la zone suivante, on fait à nouveau le ménage, on prend la clé, et ainsi de suite. On a vu plus palpitant comme rythme de jeu. Visiblement, les développeurs ont pensé que cela plairait puisqu'en plus de l'histoire en elle-même, il y a des missions secondaires qui sont là pour faire joli dans un premier temps, mais qui se révèlent indispensables à partir du douzième chapitre. Car du haut de notre fraîchement acquis level 50, on se fait laminer par trois Gaozoran Level 65. La seule solution pour en découdre est d'enchaîner les missions annexes pour récolter un maximum de Mesetas afin de se payer des armes hors de prix et de faire grimper le niveau de notre héros à la chevelure en carton. Ca donne envie n'est-ce pas ? Cela dit, ne nous y trompons pas, il s'agit là d'un hack 'n slash déguisé et les fans apprécieront. D'autant plus que les développeurs ne se sont pas contentés de nous balancer une simple succession de missions sans liens pour le mode solo. On remercie pour cela la mise en scène.

Malgré tout, même si PSU est d'une répétitivité à toute épreuve - et moche on le rappelle - on se prend au jeu. Il faut pour cela remercier la facilité du soft. On avance sans difficulté ou presque jusqu'au fatidique douzième chapitre. Auparavant on enchaîne les épisodes assez rapidement sans se torturer les méninges en détruisant tout ce qui bouge. On rencontre parfois, à trois reprises pour être exact, des épreuves nous permettant de contrôler un aéroglisseur, un ersatz de chocobo et enfin un gros vaisseau pour détruire des rochers dans un désert malfamé. Cela apporte un brin de variété dans cet univers. A partir du quatrième chapitre, le jeu donne la possibilité de prendre part à un mode bonus disponible depuis l'écran principal. Celui-ci est identique en tous points à l'histoire normale à ceci prêt que l'on peut créer son personnage et qu'il n'est pas scénarisé. Impossible cependant d'importer son avatar dans l'aventure principale. Dommage.
Notez que le découpage du jeu est similaire à ce que l'on peut trouver dans une série. Un générique de début, puis une musique de fin. Cette façon de présenter le jeu est assez intéressante, d'autant plus que la scène d'introduction est rythmée par une musique très sympa qui donne un ton dynamique. Ce qui n'est pas le cas des mélodies en cours de jeu, qui, à plusieurs moments sont agaçantes. Les voix quant à elles sont d'un anglais très convaincant et l'on observe avec joie des sous-titres français. Pour la petite histoire, vers la fin de l'aventure la Sonic Team a inclus divers éléments graphiques et sonores propres à la marque de Sega : quelques bruits de " ring " chers au célèbre hérisson bleu ou encore des clins d'œil, lors des journaux télés, à Space Channel 5 le célèbre jeu de musique sorti sur Dreamcast.

Pour ce qui est du gameplay, on ne note pas de choses spéciales, les commandes répondent bien, les armes de tous types sont relativement aisées à manipuler. Une petite critique pour la visée automatique qui rend presque inutile les armes de tir (arcs, pistolets, fusils, etc.) à cause d'un retard agaçant et d'un décrochage beaucoup trop régulier. Le système de sélection des articles en cours de jeu est quant à lui assez bien intégré et se gère à l'aide des gâchettes et des bumpers avec un système de menu qui se déroule. On s'emmêle néanmoins facilement les index car il faut tout gérer en plein combat : impossible de faire des pauses au cours du jeu.

En ce qui concerne la partie en ligne, de petites évolutions sont au rendez-vous. Si auparavant les groupes se cantonnaient à quatre joueurs, il faut désormais trouver deux coéquipiers supplémentaires pour être au maximum de l'effectif. Ce n'est pas primordial, loin de là, puisque le jeu reste assez simple, même en ligne. Pour la communication, on peut s'équiper d'un clavier USB ou mieux encore du casque, on a le choix des armes. Comme toujours pour le genre, avant de se lancer dans cette quête, il faut passer par la case : création du personnage. Si l'on a droit à toutes les caractéristiques habituelles (cheveux, taille, yeux, poids, etc.) il faut également choisir sa classe parmi les quatre présentes : Human, Newman, Beast et Cast qui ont chacune des domaines de prédilections et des affinités avec diverses armes. Un Newman par exemple sera bien habile avec des armes de poings alors qu'un Human devra s'exercer avant d'atteindre une aptitude similaire. L'expérience de jeu en ligne est dans la moyenne, c'est à dire que le lag est présent mais qu'il ne gâche pas réellement les parties. Il faut dire aussi que six joueurs qui s'acharnent sur une même bestiole, ça aide à pallier aux ralentissements.
Notez qu'il faut bien dissocier le mode solo et la partie en ligne et qu'il est donc impossible de jouer avec Ethan sur les serveurs de Sega. Serveurs que Sega entretient grâce à vos deniers versés mensuellement. C'est en quelque sorte la plus grosse tare de PSU. En effet, l'abonnement ne se justifie en rien puisqu'il ne s'agit pas d'un MMORPG comme certains auraient pu le croire. D'autant plus navrant qu'à l'époque, sur Dreamcast, les Phantasy Star Online se jouaient gratuitement en ligne. On rapelle aussi que le Xbox Live Gold est indispensable. La facture est donc bien chargée.

Pas joli du tout, assez répétitif et frustrant vers la fin, Phantasy Star Universe se révèle être malgré tout un divertissement relativement intéressant. La sauce prend vite et on s'intéresse de près à l'évolution des protagonistes principaux en solo. Les scènes intermédiaires sont assez fréquentes et mettent en avant les liens d'amitiés entre Ethan et toute sa clique. Un titre qui plaira aux fans des Phantasy Star Online qui ont peuplé la Dream Arena jusqu'au bout, néanmoins, ces mêmes personnes s'offusqueront de devoir payer un abonnement qui ne se justifie pas et regretteront le temps de la gratuité. Les moins fortuné d'entre nous se contenteront du mode solo.


Inspecteur Gadget -
18.12.2006


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Un mode solo intéressant
Le découpage du jeu
La course au level
Un RPG en ligne
_________________________

C'est pas beau
Très dur sur la fin (solo)
On s'ennuie parfois
L'abonnement
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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 5.5/10