Test : Need for Speed most Wanted
Xbox 360
 
 Editeur : Electronic Arts
Développeur : EA Games
Site officiel : EA Games
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 2.12.2005
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui, jouable
Joueurs en ligne : 1 à 4
Age recommandé : dès 3 ans

 


Need for Speed Most Wanted, un des jeux de course automobiles du lancement avec PGR3, s'inscrit dans la longue série des Need for Speed. Alors que les deux derniers épisodes, Underground, marquaient un virage du côté tuning, Most Wanted revient aux sources avec la réapparition de la police, tout en n'oubliant pas l'aspect bricolage de moteur, personnalisation de châssis, et frime associée.

Le mode carrière met le joueur dans la peau d'un pilote des rues, qui se fait battre de façon déloyale par le bad guy de l'histoire, Razor, tout en se faisant confisquer sa belle BMW. Après quelques courses au volant de ce bolide très rapide, juste pour donner bien envie, on se retrouve donc tout au bas de l'échelle, avec un véhicule poussif, et avec l'aide de la belle Mia il faudra faire de nombreuses courses pour grimper au sein de la liste noire, liste qui contient les quinze meilleurs pilotes rivaux, pour enfin atteindre Razor et lui donner la correction qu'il mérite. Le scénario, bien que simplet, a le mérite d'exister, et pour un jeu de courses ce n'est pas fréquent. De plus, il est très bien amené grâce à des vidéos de qualité, où l'on découvre les différents protagonistes filmés, et intégrés aux décors artificiels, avec des effets graphiques surprenants mais réussis. L'histoire est par moment quelque peu risible, volontairement ou non, mais elle permet de vite se sentir dans l'ambiance proche de films tels que The Fast and The Furious, soit dédié à la course, à la compétition, au tuning et au jeu de cache-catch avec la police. On regrette juste que ces cinématiques fréquentes au début du jeu, se fassent bien rares par la suite, l'histoire n'évoluant presque plus qu'au travers de quelques messages textes ou vocaux reçus.

Quinze pilotes font partie de cette liste noire, et pour en défier un lors de deux courses de rues, il faut au préalable prouver sa valeur dans un série d'épreuves différentes. Celles-ci sont divisées en deux groupes : les courses (parcours et circuits contre trois adversaires, drag, contre-la-montre, ...), et les défis contre les forces de l'ordre (vitesse à atteindre devant un radar, échapper à une poursuite, détruire un certain nombre de véhicules de police, ...). Les premières rapportent de l'argent utile pour acheter un nouveau véhicule ou pour l'améliorer au garage, et les secondes permettent d'augmenter la prime offerte pour votre capture, et donc votre réputation au sein des coureurs de la liste noire. Cette dernière est longue à compléter puisqu'entre chaque concurrent, entre cinq et dix épreuves sont à remplir. La durée de vie de cette seule partie carrière est donc conséquente, même si une certaine routine s'installe après quelques heures. Heureusement, la ville de Rockport est grande, et deux nouveaux secteurs de la cité deviennent accessibles au fil du jeu. On regrette néanmoins qu'une deuxième ville, qui aurait apporté plus de variété, ne soit pas proposée ensuite. Rockport est parcourable de long en large lors des épreuves, mais également après celles-ci. Les fins de courses ne ramènent en effet pas le joueur au menu, mais le laisse là où il se trouvait, avec parfois la police aux trousses qu'il faudra semer, et la possibilité de visiter les divers quartiers de la ville. C'est ainsi que l'on peut se rendre chez le concessionnaire pour acquérir un nouveau bolide, au garage pour modifier les performances et l'apparence du véhicule avec divers kits, turbos, peintures et autres, ou encore se rendre à sa base pour utiliser une autre voiture de son écurie et accéder à diverses infos. Les épreuves sont accessibles également lors des "promenades" en ville, ou alors directement depuis le menu liste noire que l'on peut faire apparaître d'une simple touche. Même si la liste doit être complétée dans l'ordre, les différentes épreuves peuvent être tentées librement à tout moment, et cette sensation de liberté se retrouve également dans la configuration de la ville qui propose plusieurs raccourcis utilisables en course, et que vos adversaires ne manqueront pas d'emprunter par moment.

Le jeu est bien équilibré au niveau de la puissance des voitures et du gonflage de moteurs, dans le sens où les modifications et les bolides les plus puissants ne deviennent accessibles que progressivement, après avoir battu un certains nombres de concurrents de la liste noire. Après chaque victoire contre l'un de ces quinze rivaux, il est possible de choisir deux bonus parmi diverses catégories, allant du simple cash, à diverses possibilités nouvelles de tuning, en passant par la caisse du concurrent battu. Mais ces deux bonus sont choisis en partie aléatoirement, et en ajoutant le fait que véhicules et améliorations se débloquent progressivement, l'aventure reste équilibrée, et à aucun moment le joueur n'aura l'impression de piloter une voiture largement supérieure à celles de ses concurrents. Ces derniers s'améliorent d'ailleurs au fil du jeu, n'hésitant pas après quelques heures à utiliser les coups de boost et les raccourcis présents sur les circuits, ni à vous faire du rentre-dedans.

La prise en main est rapide et efficace, le titre étant très orienté arcade. Le pilotage des voitures est quelque peu différent selon les modèles choisis, bien que l'indication de comportement du véhicule ne soit pas toujours très utile; il faut souvent en effet conduire et donc acheter un véhicule, pour se rendre compte si celui-ci correspond à votre façon de conduire, tout en finesse et précision ou en dérapages. Le boost de nitro est présent dans le jeu, bien qu'il faille l'installer si on achète une voiture chez le concessionnaire. Une nouvelle fonction fait son apparition dans la série, le Speedbreaker, qui est comparable au bullet time de Max Payne. Comme pour le boost, la jauge Speedbreaker se recharge petit à petit quand on ne l'utilise pas, et se décharge très vite quand on l'emploie. Cette fonction donne la possibilité de ralentir le temps et d'effectuer des manoeuvres de braquages exagérés à ces moments, ce qui permet de se sortir de quelques mauvais pas en course, ou encore de prendre des virages à angle droit de façon presque parfaite et à pleine vitesse.

C'est avec un grand plaisir que l'on voit réapparaître les forces de l'orde dans cette série, qui avait d'ailleurs acquis ses lettres de noblesse grâce aux courses poursuites. Celles-ci sont à nouveau d'actualité, et si au début du jeu les véhicules à sirène n'entraînent presqu'aucune réaction chez le joueur, ce n'est plus le cas par la suite. En effet, après un certain nombre de courses des rues, de destructions de biens publics, et autres endommagements de véhicules, votre "côte de popularité" grimpera auprès des représentants de la loi, et votre voiture sera activement recherchée. Une jauge avec flammes, allant de un à sept indique pour chacun de vos véhicules le degré des forces policières engagées à votre poursuite. A un, ce ne sont qu'une ou deux voitures de police qui sont déployées, aux degrés deux et trois, ce sont quatre à cinq véhicules avec parfois des barrages routiers. Et en grimpant plus haut, les forces de l'ordre envoient non seulement plus de véhicules et plus rapides, mais posent également des herses cloutées sur le sol et font appel aux hélicoptères pour vous prendre en chasse, et tenter de vous arrêter avec amende ou confiscation du véhicule à la clé. Pour aider le joueur dans ce jeu du chat et de la souris, divers éléments du décor sont destructibles (stations service, panneaux publicitaires géants, tours en bois, ...) et entraînent l'anéantissement des voitures à votre poursuite si elles étaient à proximité. Il est possible également de se cacher dans certaines zones une fois la présence policière suffisament éloignée. Pour brouiller encore un peu les pistes, on peut faire descendre le degré de la jauge de recherche en laissant quelques temps sa voiture à la base, tout en participant à quelques courses avec un autre véhicule, ou alors en faisant un petit tour au garage pour modifier la peinture et/ou la carrosserie de votre quatre roues.

A côté de ce long et intéressant mode carrière, existent divers challenges, au nombre de 68 (plus un caché). Ils se débloquent petit à petit dès que les défis précédents sont réalisés, et sont comparables aux épreuves que l'on trouve dans le mode de jeu principal. Rien de très original, mais ces défis rajoutent, pour qui aurait déjà terminé la carrière, encore de la durée de vie à l'ensemble déjà bien costaud. Un autre mode de jeu permet de faire des courses sur quelques circuits en les personnalisant et en utilisant le véhicule de son choix, dopé aux amphétamines ou non; un bon moyen de trouver ainsi la voiture qui convient le mieux à votre style de conduite, pour savoir laquelle acheter en carrière. Les modes multijoueurs répondent présents également, et il est ainsi possible de faire des courses à deux sur une même console et à quatre sur Xbox Live. C'est le minimum syndical.

La réalisation technique est un peu en dents de scie. Les effets de lumière sont très réussis, et les ombres, notamment des arbres, très agréables, même si on n'y prête que rarement attention. L'heure de la journée avance dans le jeu, et on peut voir ainsi de jolis couchés de soleil nous aveuglant au passage. Malgré cela, la nuit ne semble pas exister malheureusement dans cette ville. Les couleurs à certains moments de la journée donnent dans les tons sépia, ce qui donne un cachet graphique unique et réussi, mais qui ne plaira pas forcément à tous. Les conditions météo varient avec quelques brèves averses, mais le bitume mouillé affecte très peu, voire pas du tout la conduite. Les voitures sont bien modélisées, et il en va de même pour l'architecture de la ville que l'on peut parcourir d'un seul trait. Néanmoins des mini-chargements d'une fraction de seconde existent entre les diverses portions de Rockport, et peuvent faire penser à des chutes de framerate. Mis à part cela, l'animation reste fluide, et jaugée à 30 images par seconde selon les développeurs, contrairement à la version démo du jeu qui offrait une animation défaillante. La ville est agréable à contempler, surtout à pleine vitesse. Dès que l'on s'arrête, on constate des textures très réussies, alors que d'autres sont beaucoup plus quelconques. On constate les même choses pour les bâtiments, et certains sont de simples copiés-collés. A ce titre, les modélisations urbaines sont nettement plus impressionnantes dans PGR3, mais offrent aussi moins d'étendue de jeu, et de liberté de parcours. On notera encore des effets graphiques sympas et réussis lors des pointes de vitesse, des brusques freinages, de l'utilisation du boost ou encore du Speedbreaker. L'aspect sonore du jeu s'en tire bien avec des bruits de moteur convaincants, et qui varient si on se trouve dans un environnement fermé, tel un tunnel ou garage. Les musiques, plutôt musclées, collent bien à l'ambiance un peu underground du titre. Les voix sont réussies, notamment les dialogues entre les forces de l'ordre lors des poursuites.

Need for Speed Most Wanted renoue avec son premier amour, à savoir la police, tout en n'oubliant pas les amateurs de tuning et de personnalisation des véhicules. La jouabilité tient bien la route, de même que les voitures, ainsi que la durée de vie, conséquente. On regrette quand même une pointe de répétitivité qui aurait probablement pu être évitée en proposant une deuxième ville à parcourir. Le mode carrière est bien mis en scène, et même si on regrette qu'il n'y ait pas plus de ces cinématiques aux personnages stéréotypés, c'est déjà une preuve qu'elles sont réussies et qu'elles ont leur place dans ce type de jeu. La réalisation graphique est réussie, le fun est bien présent, et contrairement à certains autres titres EA sortis en vitesse pour le lancement de la Xbox 360, ce NFSMW n'est pas jeu dont on aurait retiré des fonctions. Cette version 360 étant identique au niveau contenu aux autres plates-formes, tout en proposant un rendu plus fin et agréable. Une jolie réussite d'Electronic Arts qui nous offre ici un jeu de courses arcade très plaisant.


Max73 - 21.12.2005






 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

la narration
durée de vie
retour de la police
le tuning

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répétitif à la longue
une seule ville
quelques textures
moyennes
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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 8/10