Test : Forza Motorsport 2
Xbox 360
 
 Editeur : Microsoft
Développeur : Turn10
Site officiel : forzamotorsport.net
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 08.06.2007
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 8
Age recommandé : dès 3 ans

 

Il y a deux ans sortait Forza Motorsport sur Xbox première du nom, et c'est avec classe que Turn 10 avait rivalisé à l'époque face à un concurrent de taille, Gran Turismo, sur la console de Sony. Microsoft a donc su marquer les esprits des joueurs dans le domaine des simulations automobiles, aujourd'hui l'éditeur américain va tenter de réitérer l'exploit, mais cette fois sur console nouvelle génération. Dorénavant, c'est en Haute Définition que débarque la suite de ce titre incontournable, baptisé tout simplement Forza Motorsport 2. Après un Project Gotham Racing 3 plutôt réussi, mais passé quelque peu à travers le succès, Forza Motorsport 2 possède toutes les armes pour devenir une référence en la matière.

D'entrée de jeu, Forza Motorsport 2 (FM 2) en met plein les pupilles, la cinématique d'introduction annonce la couleur en nous rapprochant au plus près des lignes harmonieuses de trois bijoux, le joueur n'a déjà qu'une envie, toucher les carrosseries qu'il aperçoit à l'écran! Après cette mise en bouche, le joueur arrive aux menus principaux du jeu, et là on ne peut qu'être satisfait de rencontrer une telle clarté, on ne se perd pas dans des sous-menus qui rebutent souvent les joueurs les plus impatients, tout est clair et simple d'utilisation. Concernant ces menus, pas de surprise, on y trouve un mode Arcade, un mode Carrière et un mode Multijoueur, ainsi que les options bien sûr. Le mode Arcade rassemble des courses d'exhibition, en contre-la-montre ou libres. Ce mode permet au joueur de se faire la main avec les différentes classes de voitures, qui est définie en fonction de son niveau de performances, reprenant le poids, la puissance et l'adhérence. Il existe dix classes, dont six de série et quatre de course. Pour les voitures de série cela va de D à A, puis S et U, en classe de série on peut retrouver par exemple la Ford Focus SVT, l'Audi S4, la Maserati MC12, etc. Les voitures de course sont classées de R4 à R1, cette dernière correspond à la classe des prototypes de courses, tels que la Porsche 962C et l'Audi R8. L'exhibition comporte 15 courses, il faut faire le moins d'erreurs possibles afin de gagner le maximum de points. En cas de victoire, vous gagnez le bolide que vous venez de piloter, le choix de ce dernier est libre, et vous débloquez ainsi le circuit suivant. En contre-la-montre la difficulté augmente crescendo, vous repartez également avec la voiture utilisée, sauf qu'ici le bolide est spécifié, 25 au total car 25 courses à effectuer. En ce qui concerne les courses libres, c'est comme le Porc-Salut, c'est écrit dessus, vous êtes libre de choisir le circuit et le véhicule. En mode Arcade, vous pouvez aussi modifier les réglages d'aides à la conduite avant chaque course, comme la trajectoire suggérée que vous désirez (freinage uniquement, maximale ou aucune), mais encore le type de freinage, de traction, de stabilité ou de boîte de vitesses. Le mode Arcade a une bonne durée de vie, mais cependant limitée, donc une fois que vous vous serez fait la main sur la quarantaine de circuits à débloquer et les 70 voitures disponibles, il est temps pour vous de passer la seconde!

Comme dans la plupart des jeux actuels, le mode Carrière représente fort logiquement la partie la plus intéressante, au vu des possibilités offertes et de la durée de vie bien plus conséquente que les autres modes de jeu disponibles. En effet, pour venir à bout du mode Carrière, il faudra remporter pas moins de 300 courses, réparties dans 90 épreuves différentes, et à la clé plus de 300 bolides à collectionner. Tout d'abord, choisissez votre région d'origine (Europe, Amérique du Nord ou Asie), ce choix a des conséquences sur la disponibilité et le tarif des voitures. De plus, au fur et à mesure de votre carrière, les ristournes offertes par les concessionnaires augmenteront progressivement. Ensuite, il est temps d'acquérir sa toute première voiture, avec 11000 crédits en poche, choisissez celle qui vous plaît le plus, et il y en a pour tous les goûts, en fonction de votre origine. Au niveau du contenu, Turn 10 n'a pas fait les choses à moitié, c'est le moins qu'on puisse dire, face à une concurrence de plus en plus accrue, les constructeurs ne manquent pas, Porsche, Ferrari, Nissan, Dodge, Toyota, Renault, pour ne citer que les plus grands. De même pour la variété des circuits, du Tsukuba Circuit court au Nürburgring Nordschleife, en passant par le Silverstone National Circuit, et bien d'autres. Donc après avoir laissé un chèque pour votre première voiture, vous êtes paré, dans FM 2 pas de permis à passer ou quoi que ce soit, vous rentrez directement dans le vif du sujet. Il suffit de quelques courses pour voir les choses s'accélérer rapidement, les bonus commencent à tomber, votre niveau d'expérience augmente (50 au maximum), les circuits se débloquent, et votre compte en crédits grossit, ce qui permet d'améliorer ses bolides. Les possibilités de customisation sont elles aussi nombreuses, les fans de tuning seront aux anges, on compte 29 points d'améliorations répartis dans quatre secteurs. D'une part, d'un point de vue mécanique pure, liée à la puissance et la tenue de route de la voiture, comme l'échappement, l'admission, les freins, les barres antiroulis, le bloc-moteur, le turbo, l'embrayage, etc. D'autre part, d'un point de vue esthétique extérieure, pour la personnalisation de son bolide, comme les pneus, les jantes, la carrosserie (pare-chocs avant/arrière, aileron arrière, jupes latérales), la peinture, incluant la pose de vinyles et décalcos, ainsi que la teinte des vitres. Pour chaque secteur de performance, il existe quatre niveaux d'améliorations, qui vont du niveau 0 (correspondant aux pièces d'origine), jusqu'au niveau 3, correspondant lui à la customisation la plus importante intervenue sur le véhicule. Il peut être excitant de modifier son bolide jusqu'au niveau 3, mais attention tout de même, car il est possible que votre voiture passe à la classe supérieure, à l'insu de votre plein gré. Les grandes marques ont répondu présentes pour ces différentes améliorations, Michelin, BBS, Momo, Enkei, Brabus, Yokohama, Borbet, et tant d'autres, notamment pour la pose de nouvelles jantes. Les épreuves du mode Carrière sont classées en plusieurs catégories à la difficulté croissante : débutant, amateur, club des constructeurs, semi-pro, duel, championnats régionaux, configuration usine, séries professionnelles et course d'endurance. Certaines courses imposeront au coureur quelques restrictions, un peu comme dans Test Drive Unlimited, comme le niveau requis du pilote ou du véhicule, elles peuvent également porter sur la région du constructeur. Au cas où vous ne satisferiez pas à l'une de ces conditions, il faudra alors sélectionner une autre voiture dans votre garage, ou tout simplement en acheter une autre, ou encore modifier l'un de vos modèles existants.

Que les plus hargneux d'entre vous, qui ne trouveront pas leur compte dans les modes Arcade et Carrière, se rassurent, Turn 10 a pensé à vous: le mode multijoueur, jouable de deux à huit joueurs. Dans ce mode, vous avez le choix entre les parties offline, qui permettent d'affronter un ami en écran partagé, ou alors en liaison multiconsole (jusqu'à huit Xbox 360 connectées en réseau local), et les parties online, via le Xbox Live également jusqu'à huit joueurs. En réseau, vous pouvez concourir à des parties classées ou non, à des courses d'exhibition, des courses de carrière, ainsi qu'à de nombreux tournois. En effet, des tournois sont organisés régulièrement par Turn 10 chaque semaine, ces tournois peuvent accueillir jusqu'à 256 participants, répartis dans 32 poules. Chaque coureur doit passer par des phases de qualifications, les quatre premiers joueurs sur les huit en lice, accèdent automatiquement à l'étape suivante. Le jeu en ligne est très fluide, aucun lag à l'horizon, donc pas d'excuse valable en cas de défaites abusives. Outre le fait que le Xbox Live procure des sensations de jeu inoubliables, il permet également de vendre ou d'acheter des voitures, puisqu'une salle des ventes est mise à disposition des joueurs (en utilisant les cédits du jeu). Il est même possible de faire offrande de l'un de ses propres bolides à un ami, qui viendrait fraîchement d'acquérir le jeu. Tout comme la Gotham TV présente dans PGR 3, FM 2 possède sa propre chaîne de télévision internationale, la Forza Motorsport TV, qui permet de visionner tranquillement les meilleures courses, à défaut de pouvoir y participer. Afin de garder des souvenirs de vos plus belles réalisations, les développeurs ont inclus un mode photo, ainsi il est permis de photographier sa voiture en pleine course, sous les meilleurs angles. Une fois les meilleurs clichés enregistrés sur le disque dur de votre console, rendez-vous sur le site ForzaMotorsport.net afin de les exposer.

Un regret à signaler concernant les caméras, au nombre de quatre, dont deux extérieures, mais FM 2 ne propose pas de vue cockpit, alors qu'elle est présente dans la plupart des autres simulations automobiles. Cependant, FM 2 fait fort en un point très important dans ce genre de jeu, la prise en main, qui a été pensée pour satisfaire un public le plus large possible. Fréquemment, il arrive que certains joueurs n'osent pas s'initier à de la simulation pure et dure, étant donné qu'elle demande souvent plusieurs heures d'entraînement avant de savoir manier l'engin. Dans FM 2, on ne risque pas de rencontrer ce genre de problème, puisqu'il est possible d'activer la totalité des aides à la conduite, comme évoqué en début de test. Par contre, afin de satisfaire les puristes qui désirent se rapprocher le plus possible d'une conduite ultra réaliste, pas de soucis, il est possible de désactiver une partie ou toutes les aides (trajectoires sur le sol, ABS, TCS et STM). Déjà au pad, les sensations de conduite sont extrêmement bien retranscrites, avec une multitude impressionnante de réglages, allant jusqu'à la répartition des pneus. Avec le volant sans fil de Microsoft, l'intensité des courses monte d'un bon cran et l'on sent que l'accessoire a été conçu avec ce jeu en point de mire. Les virtuoses du pad auront sans doute un peu de peine, en utilisant le volant, à améliorer leurs meilleurs temps réalisés avec la manette voire même simplement à les égaler, mais le réalisme et les sensations sont fortement augmentés. L'accessoire répond bien, les vibrations et le retour de force sont gérés de façon optimale. Seul petit regret à ce niveau, les chocs dus à une collision sont quasiment imperceptibles, contrairement à une simple sortie de route dans l'herbe par exemple. Au niveau des options, on peut réattribuer certaines commandes, comme décider de mettre le frein à main à la place des gâchettes de changements de vitesse. On constate avec plaisir que d'autres réglages plus poussés sont présents, tous réglables de 0 à 100%, tels que l'ajustement de la limite basse et haute de l'angle de braquage du volant, idem pour le frein et l'accélérateur, ou encore l'intensité du retour de force et celui des vibrations.

Côté réalisation, c'est plus que correct, même si le soft souffre d'un léger aliasing. A noter qu'il est moins gênant que dans la démo jouable sortie il y a quelque temps sur le Marketplace. Les voitures sont, elles, superbement modélisées. Les décors sont plutôt jolis, sans toutefois être transcendants, car malheureusement ils manquent de vie et de profondeur. Une végétation plus dense, ainsi qu'un public un peu plus présent n'auraient pas été un mal. L'animation rattrape le tir, puisque FM 2 bénéficie d'un moteur graphique proposant un affichage de 60 images par seconde. Le système de dégâts a été revu à la hausse, la carrosserie se déforme, les vitres peuvent être brisées, et on voit même la peinture toute neuve s'ébrécher. Néanmoins, il faut insister pour voir son véhicule partir à la casse, puisqu'un accident survenu à 250 km/h occasionne autant de dégâts que si vous rouliez à 50 km/h, et pas de risque d'accident à cause d'intempérie, vu que la météo a été complètement zappée. La bande son est là aussi pour relever la note technique du soft, étant donné qu'elle est de très bonne facture. La musique lors des menus colle parfaitement à l'ambiance, et les bruitages sont bien rendus, les moteurs ronronnent à merveille, et les acclamations des spectateurs sont appréciables. Quant à l'I.A, elle est bien fichue, les autres concurrents ne se laissent pas doubler aussi facilement, et il faut parfois s'armer de patience pour pouvoir passer en tête de peloton. On peut regretter quand même l'absence du Drivatar (un pilote alternatif que l'on devait entraîner dans le premier Forza Motorsport) qui a disparu au profit de l'engagement de simples pilotes contrôlés par l'IA. Enfin, pour les pilotes en herbe qui même en mode difficile se baladeraient, ils pourront toujours s'adonner aux joies du Xbox Live.

Forza Motorsport 2 fait partie de ces titres auxquels les attentes sont peut-être parfois trop grandes. Certes, ce deuxième opus comporte quelques défauts, en particulier l'absence de vue cockpit, mais ils sont vite oubliés lorsqu'on s'aperçoit de l'énorme travail fourni par les développeurs. On ne peut rien reprocher au gameplay de FM 2, concocté aux petits oignons, l'expérience de pilotage est unique, et chaque sensation de conduite est ressentie différemment, selon la voiture utilisée. Doté d'une durée de vie conséquente, en solo comme en multi, Forza Motorsport 2 s'impose désormais en tant que véritable challenger pour devenir la référence des simulations de courses automobiles. Forza Microsoft!


Nikkos & Max73 - 12.06.2007




 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Gameplay à la hauteur
Contenu très dense
Durée de vie colossale
Customisation à foison
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Météo oubliée
Pas de vue cockpit
Temps de chargement
Un peu d'aliasing
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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 8/10