Test : Blacksite
Xbox 360
 
 Editeur : Midway
Développeur : Midway
Site officiel : blacksitegame.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 30.11.2007
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Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : jouable et téléchargements
Joueurs en ligne : 2 à 10
Age recommandé : dès 16 ans

 

 

Le temps d'une mission, Blacksite commence en Irak, il y a quelques années. Le héros, le capitaine Pierce, se retrouve en plein dans un conflit que l'on ne connaît que trop bien, isolé du reste de son armée, en compagnie de quelques uns de ses hommes. Grayson et Sommers, deux soldats qui ne font pas dans la finesse, accompagnent le joueur lors des premières séquences de jeu, alors que la petite escouade subit une embuscade. Après quelques minutes d'échauffement contre des soldats irakiens pas vraiment résistants, la poignée d'hommes (auxquels viendront s'ajouter Ambrose - soldat - et Noa Weis, une médecin spécialiste en armement chimique) se retrouve rapidement devant des ennemis plus… surprenants. Alors qu'ils sont censés fouiller une cache d'arme pour y trouver des armes chimiques, les malheureux tombent sur des créatures pour le moins étranges, qu'il s'agisse de soldats ayant mutés ou d'araignées explosives et fort dangereuses. La garde républicaine de Saddam, à côté de tout cela, c'est de la rigolade…

L'escapade moyen-orientale ne durera que le temps d'une heure et de remplir cette première mission, qui met rapidement dans le ton du jeu. FPS simple et explosif, Blacksite montre rapidement ses intentions au gamer. Lui faire passer un bon moment, défoulant et souvent drôle. En effet, dès les premières minutes de jeu, Grayson et Sommers passent leur temps à commenter les affrontements, à se vanner entre eux ou à vous lancer des piques. Tout cela avec beaucoup d'humour, un peu comme nous ont habitués à le faire les marines de Halo, mais aussi avec de la dérision et du recul vis-à-vis de la guerre en général, en Irak en particulier. Un excellent point, trop rare dans les jeux vidéo. Le doublage est excellent, on reconnaît d'ailleurs, pour les voix de Grayson et d'Ambrose (vos deux acolytes lors de la majeure partie de l'aventure), les doubleurs qui prêtent leur timbre à Bellick et C-Note dans la série Prison Break. Traverser les six missions de Blacksite en compagnie de ces personnages est donc un vrai plaisir, puisqu'ils ajoutent un plus sympathique à l'ambiance du jeu, relativement classique pour un FPS. Les entendre comparer l'état des routes du Nevada à celui des digues de la Nouvelle-Orléans, ironiser sur la provenance - chinoise - de leurs armes ou bien constater avec amusement que les ingénieurs d'une raffinerie leur tirent dessus sans doute parce que les Irakiens ont racheté la raffinerie aux USA amuse et donne une bonne bouffée d'air frais, en comparaison d'autres titres à la morale moins libre.

Trois ans après cette petite campagne irakienne, Pierce est affecté à une intervention curieuse dans la ville de Rachel, au Nevada. Officiellement, des insurgés un peu dingos auraient attaqué la région et l'armée est appelée pour les mater. Mais comme vous l'explique Noa Weis, ce n'est pas un hasard si ce sont ceux qui ont pu voir les abominations citées plus haut en Irak qui sont appelés pour régler ce problème… Rapidement, le joueur découvre que, là aussi, quelques expériences de savants fous ont dû mal tourner, et que l'armée n'est pas totalement innocente dans ces problèmes… Il s'agit alors, pour le joueur, de faire parler la poudre, bien évidemment, mais aussi de gérer le duo qui lui sert de soutien. Le gameplay de base (tirer, recharger, zoomer, donner un coup de crosse, s'accroupir, alterner entre les deux armes, lancer des grenades, etc.) reprend les grands principes maintenant bien établis pour le genre FPS sur console. La gestion d'équipe, elle, se fait le plus simplement possible. Avec la petite gâchette droite, on peut indiquer un endroit à son équipe, qui s'y rend aussitôt. S'il y a une porte à ouvrir ou une mitrailleuse à occuper, gâchette droite aussi. Simplissime, ce système suffit, compte tenu de la relative facilité du jeu, à gérer les quelques moments où un peu de stratégie est nécessaire. Mais dans l'ensemble, on n'hésite pas à avancer sans trop se servir de ce système d'ordres, d'autant plus que l'on peut assez bien se reposer sur le travail de nos gars, réactifs, plutôt malins et donc efficaces (quand ils ne sont pas déprimés, voir ci-dessous). Ils choisissent par exemple des cibles autres que celles que vous êtes en train de canarder et lancent des grenades à bon escient. On ne leur en demande pas beaucoup plus. Leur moral est influencé par l'efficacité du joueur qui dirige Pierce. Des frags en série, des tirs à la tête, et l'équipe sera " motivée " (elle résiste mieux aux assauts et prend un peu plus de risques). Des ratés et des dégâts subis, ou encore l'apparition de monstres très nombreux ou énormes, on passe alors en mode "déprime", vos hommes meurent rapidement et n'obéissentt plus aux ordres. A vous de faire remonter le moral de votre petite troupe en assurant un maximum. Une idée originale, qui n'influence certes pas beaucoup le déroulement global du jeu, mais qui est bienvenue. Quelques phases en véhicule, qui vous placent soit au volant (le pilotage est alors calqués sur Halo et ses warthogs) soit au tir, viennent agrémenter les missions et permettent, là encore, aux deux compères de faire montre de leur sens de la répartie. Lors des affrontements contre les mutants, la variété manque. On les aligne facilement, on ne meurt que rarement (on évite d'ailleurs que cela arrive vu la longueur des chargements après un décès…) et les combats se ressemblent. Bref, le gameplay de ce jeu est bien huilé mais pas franchement original.
Le mode Live ne propose pas grand-chose de très nouveau non plus (CDD et Deathmatch…) et, pour l'instant, le nombre de joueurs connectés est dérisoire. De même qu'il y a des ralentissements en offline, on doit en subir aussi en ligne. Passer après les ogres Call of Duty 4 et Halo 3 peut encore être supportable en solo, mais en multi, on ne donne pas très cher de la peau de Blacksite, malgré son mode Abduction (ou les méchants Revenants contaminent les gentils humains).

Techniquement, Blacksite profite de deux moteurs plutôt réputés. Tout d'abord l'Unreal Engine 3, qui fait des miracles un peu partout en ce moment, et le Havok, dédié à la physique des objets. La présence de ces deux pointures permet d'obtenir un jeu plutôt joli, avec un bon niveau de détail dans les décors et la possibilité de faire exploser ou de détruire nombre d'éléments (les barils, classiques, les murets, les voitures…). La modélisation des personnages, de leurs visages en particulier, fait plaisir à voir. Bien sûr, il ne s'agit ici que des personnages alliés. Les soldats irakiens et les abominations que vous croiserez tout au long du jeu n'ont pas bénéficié du même soin. Comme d'habitude est-on tenté d'écrire. Les textures, elles, ne sont pas franchement sublimes. Souvent fades voire carrément moches, elles font baisser la note technique et graphique de l'ensemble, tout comme le character design des aliens/mutants, pas franchement original. Des explosions décevantes, un pop-up des textures indésirable et des bugs de collision viennent parfois entacher le tableau aussi, tout comme quelques ralentissements. Blacksite alterne donc le très bon et le très fade, ce qui le laisse derrière les cadors de la catégorie sortis ces dernières semaines, mais il se permet de rivaliser avec eux sur la modélisation et l'animation des persos principaux.

Blacksite est une bonne série B. Il propose un scénario qui tient bien la route malgré son manque d'originalité globale, de l'humour, du défoulement et une réalisation de qualité, bien qu'assez largement inférieure à celle des maîtres de la discipline FPS. Il ne choisit sans doute pas le meilleur moment pour faire son apparition dans les bacs, mais il ravira certains fans de FPS et convaincra (à prix réduit peut-être) bon nombre de joueurs désireux d'exterminer des mutants sans se prendre la tête. On râle tout de même sur la durée de vie (comptez moins de cinq heures !), qui aurait pu être bien plus conséquente, ce qui aurait donné à Blacksite un atout face à sa rude concurrence qui souffre souvent de la même tare. Dommage aussi que les affrontements contre les mutants Xenos ne soient pas plus stimulants et que toutes les idées du jeu semblent venir d'autres. Blacksite est donc un bon petit jeu, sans trop d'ambitions mais qui assure seulement le minimum.


Sam Fisher - 27.11.2007


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Scénario
Doublages
Modélisation des persos

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Trop court!
Défauts graphiques (pop-up, textures, bugs de collision)
Pas original pour un sou
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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6.5/10