| Nombreux
sont les fans de Star Wars et de RPG en général (moi le premier)
a avoir adoré le premier KOTOR (sacré meilleur jeu de lannée
2003 par beaucoup) et à saluer le travail titanesque quavait réalisé
Bioware sur ce dernier. En effet, KOTOR était le premier jeu qui tirait
véritablement parti de lunivers Star Wars et de son incroyable richesse.
Doté dun scénario en acier trempé, de personnages charismatiques
et de la possibilité de choisir sa voie entre le côté |
obscur
et le côté lumineux, celui-ci a accédé au rang de jeu
culte. Il émane de ce jeu une sorte de magie qui fait de lui une étape
obligée pour tout fan de Star Wars qui se respecte. Layant fini moi-même
sept fois, jattendais avec la plus grande impatience une suite à
ce jeu monumental. |
Lorsque
l'annonce d'un second volet a été faite, nombre de ces gens ont
retenu leur souffle en apprenant que ce n'était pas Bioware qui se chargeait
de cette suite. Et un soupir de soulagement a été poussé
lorsque l'on a appris que c'était finalement Obsidian (Forgotten Realms
" Newerwinter Nights 2 "), loin d'être un bras cassé en
la matière, qui avait hérité du bébé. Je suis
d'ailleurs certain que le titre du jeu, à savoir " The Sith Lords
" a fait frissonner, à lui seul, plus d'un inconditionnel de Star
Wars. J'avais commencé à saliver dès que les premières
infos, les premières photos et vidéos ont commencé à
se propager sur le net. Et, enfin, après cette insupportable attente, voici
que Star Wars Knight Of The Old Republic 2, " The Sith Lords " est dans
les bacs, depuis le 11 février plus exactement. Je ne pouvais pas passer
à côté.
La question
que tout le monde se posait était : Est-ce que Obsidian va réussir
à recréer cette magie ou bien est ce que la sauce ne prendra pas
? Et bien, force est de constater qu'ils s'en sont plus que bien tirés.
Car, au lieu de reprendre tout depuis zéro, de modifier la jouabilité,
d'effectuer une refonte graphique totale, de rajouter tout un tas de trucs inutiles,
risquant par-là même de détruire l'essence de KOTOR, ils ont
préféré garder exactement les mêmes bases que pour
le prédécesseur. Ce qui fait, qu'au final, on se retrouve avec un
jeu extrêmement proche de l'original. Tellement proche que, pour le profane,
différencier les deux relèverait de la gageure. Au niveau menu,
l'interface, malgré une légère retouche graphique au niveau
des couleurs et de certains menus, est strictement identique à celle de
KOTOR premier du nom.
La gestion des
combats est, là encore, quasiment identique à celle de KOTOR. Elle
se fait toujours en mélangeant le tour par tour au temps réel, à
l'exception près que l'on a maintenant accès à diverses techniques
de sabre laser ou bien liées à la Force (selon la classe de prestige
que l'on a choisie) et qu'on peut maintenant demander à ses coéquipiers
de se comporter de telle ou telle façon ou de changer leur comportement
en plein combat sans avoir à repasser par le menu. Plusieurs niveaux de
difficultés sont disponibles, permettant de corser le challenge.
Le
scénario, bien qu'étant moins réussi selon moi que celui
de KOTOR est tout de même excellent, d'une part grâce à la
richesse de l'univers et d'autre part grâce aux détails qui le rendent
incroyablement immersif. Quasiment toutes les espèces que l'on a pu apercevoir
dans les films Star Wars sont présentes dans le jeu. Visuellement et spirituellement
définitivement orienté vers la première trilogie (celle avec
Luke et Leïa) et aussi longue que celle de KOTOR et bourrée de sous
quêtes, l'aventure va vous transporter. Les Cantinas sont toujours un passage
obligé et un endroit clé pour faire de nombreuses rencontres. Le
Pazaak, tout comme les courses de Pod, sont toujours de la partie et augmentent
encore la durée de vie du jeu.
Beaucoup
n'ont pas compris qu'Obsidian n'ait pas donné la possibilité de
reprendre sa sauvegarde de KOTOR 1 pour avoir son personnage au niveau où
on l'avait laissé et se demandaient comment ils allaient gérer les
multiples possibilités offertes par le scénario de celui-ci. Au
final, les développeurs ont réussi à en tirer parti et à
parfaitement les intégrer au jeu. Cette fois-ci vous pouvez, dès
le départ choisir quel type de Jedi vous voulez être (Gardien, Sentinelle
ou Consulaire) et, après avoir choisi votre aspect physique, votre nom
et les caractéristiques de votre personnage, vous entrez dans le vif du
sujet.
Après avoir joué
l'intro qui fait office de tutorial ou l'avoir zappé (c'est au choix),
vous vous retrouverez dans la peau d'un petit droïde qui devra soigner votre
personnage et réparer partiellement votre vaisseau. Ensuite, vous vous
réveillerez dans la peau d'un Jedi qui a perdu sa connexion avec la Force.
Connexion qui reviendra au fil des voyages et des rencontres de notre héros.
Diverses questions posées par certains personnages rencontrés détermineront
si certains personnages clés de KOTOR 1 étaient des hommes ou des
femmes, Jedis ou Siths, la façon dont vous l'avez fini et les événements
qui en ont découlé. Et c'est cela qui est excellent car selon ce
que vous avez fait dans KOTOR 1, l'histoire de ce nouveau volet variera sensiblement.
Celle-ci se déroulant seulement 5 ans après la fin de KOTOR, vous
aurez la possibilité de croiser de vieilles connaissances et de visiter
d'anciens lieux que la guerre et le temps n'ont pas épargnés. Les
fondus de KOTOR ne resteront d'ailleurs pas insensibles à la visite de
certains d'entre eux. Ah, nostalgie
Je dirais qu'une fois
encore, il faut recommencer à plusieurs reprises le jeu pour pouvoir apprécier
pleinement toute la portée du scénario, tout voir et tout faire.
D'autant qu'ici, les actions et paroles de notre personnage influencent directement
ses compagnons qui alignent leur comportement sur le nôtre. Faire preuve
de bonté vous permettra de gagner de l'influence sur certaines personnes
mais vous en fera perdre sur d'autres. Vous pourrez même faire de certains
d'entre eux des Chevaliers Jedi si vous avez suffisamment d'influence sur eux.
Le nombre de dialogues est, à l'instar du premier volet, phénoménal
et offre réellement la possibilité de choisir ses actes. C'est précisément
cette notion de choix, de libre arbitre, de pouvoir véritablement façonner
son personnage qui fait la force des KOTOR. Je dirais que bon nombre de choses
promises par Peter Molyneux aux joueurs concernant Fable, promesses qui n'ont
pas été, pour la plupart, tenues, se retrouvent dans KOTOR 1 et
2. De plus, faire le jeu en tant que Jedi et le recommencer en tant que Sith (ou
l'inverse) change l'aventure puisque certains personnages vous rejoindront, ou
pas, selon que vous êtes Jedi ou Sith. L'aventure changera également
en fonction des quêtes pour lesquelles vous serez sollicité et les
moyens que vous utiliserez pour parvenir à vos fins.
Concernant
les graphismes, il est clair que le moteur graphique n'a guère évolué
depuis le premier KOTOR. Pour certains, c'est un drame mais, personnellement,
cela ne m'a absolument pas dérangé. Il est en parfaite continuité
avec son aîné et, je le trouve d'ailleurs le jeu un peu plus beau
que ce dernier, même s'il est vrai que, dans ce domaine, il fait pâle
figure à côté d'autres jeux Xbox comme Fable. Les deux seuls
reproches concernant la réalisation seraient, d'une part, les bugs d'affichage
et les ralentissements, extrêmement nombreux, et d'autre part les temps
de chargement, plus fréquents et surtout plus longs que dans KOTOR 1. Certains
passages du jeu demandent de faire des allers et retours multiples entre un point
A et un point B entraînant à chaque fois 20 secondes de chargement.
Pénible
Niveau sonore, c'est
du tout bon. Les thèmes musicaux et les bruitages (les sabres lasers sont
toujours aussi incroyablement bien rendus) de l'univers Star Wars bercent toute
l'aventure et notre gain de points du côté obscur ou du côté
lumineux sont maintenant agrémentés d'une musique adaptée.
Une fois encore, cela contribue à nous faire plonger un peu plus dans l'aventure.
Même si d'un point de vue général,
KOTOR 2 est extrêmement proche de KOTOR 1 sur bien des aspects, Obsidian
ne s'est pourtant pas contenté de reprendre le travail de Bioware et de
nous le resservir tout chaud. Non, ils ont été, visiblement, à
l'écoute des fans, de leurs critiques, de leurs regrets et de leurs attentes.
Ils ont apporté diverses améliorations qui feront l'unanimité
chez les fans de Star Wars.
Tout d'abord,
au niveau des sabres lasers. Si les sabres laser simple lame, double lame et les
petits sabres laser sont toujours de la partie, plusieurs nouvelles couleurs et
plusieurs nouveaux cristaux ont fait leur apparition. Dans le premier KOTOR, un
sabre ne contenait que trois emplacements : un pour le cristal de couleur et deux
autres pour les cristaux à proprement parler. Ici, le nombre a été
doublé. Il y a toujours les trois emplacements du premier, plus trois nouveaux
où l'on insérera, non plus des cristaux, mais des lentilles, des
émetteurs d'énergie et des cellules d'énergie influençant
tous la puissance du sabre laser.
Ensuite, si on doit toujours choisir entre
trois classes de Jedi (Consulaire, Sentinelle ou Gardien) mais cette fois ci,
dès le départ du jeu, votre Jedi a dorénavant la possibilité
de choisir, à un certain moment du jeu, parmi trois classes de prestige.
A savoir : Maître Jedi (ou Seigneur Sith), Jedi Protecteur (ou Assassin
Sith) ou bien Maître d'Armes Jedi (ou Maraudeur Sith) qui dépendront
de quel côté de la Force, obscur ou lumineux, on se trouve. Ces différentes
classes de prestige sont extrêmement bien gérées puisqu'elles
permettent de faire évoluer son personnage de façon différente
selon celle que l'on choisira. Un Maître Jedi (ou un Seigneur Sith), évolution
du Jedi Consulaire permettra d'acquérir des pouvoirs de la Force accessible
à lui seul. Un Maître d'Armes Jedi (ou un Maraudeur Sith), évolution
du Jedi Gardien, accèdera à diverses techniques de combat au sabre
laser que les autres classes n'auront pas tandis qu'un Protecteur Jedi (ou Assassin
Sith), évolution du Jedi Sentinelle, sera un mélange des deux.
Le jeu a également évolué au niveau des vêtements Dans
le premier KOTOR, la bure de Jedi différait par rapport à celles
que l'on a pu voir dans les films et, de plus, que l'on porte une bure de Jedi,
de Chevalier ou bien de Maître Jedi , elles n'avaient aucune différence
physique. Ici, un Jedi ressemble vraiment à un Jedi et cela va de même
pour les Sith. Les différentes tenues, symbolisant chacune un rang bien
précis, ont un physique qui leur est propre et identifiable au premier
coup d'il. Ces bures sont également modifiables, pour certaines d'entre
elles, via un bon vieil établi.
Enfin, on note des changements concernant
les objets. Dans KOTOR 1,
il fallait les acheter ou les trouver tout au long de son chemin. Ici, si ces
deux options sont toujours d'actualité, on a désormais la possibilité
de les créer soi même via l'établi. A noter que divers types
d'établis existent, certains pour améliorer ou créer les
armes et armures et d'autres pour les objets médicaux.
Pour
conclure, KOTOR 2 est indispensable pour tous les fans du premier volet et de
Star Wars en général. Certes, le jeu ressemble énormément
à son aîné. Certes, graphiquement il est loin d'être
à la page mais la magie prend toujours et, pour ma part, je préfère
10 000 fois qu'ils aient reprit tout ce qui avait fait le succès du premier
épisode en l'améliorant sous certains aspects plutôt que d'avoir
tout repris de zéro, d'avoir donné dans la surenchère graphique
et d'avoir fait n'importe quoi comme cela s'est, hélas, déjà
vu. Encore une fois, KOTOR 2 réitère l'exploit de ne pas être
qu'un jeu de plus basé sur l'un des plus gros succès cinématographiques
de tous les temps et respecte son public. A consommer sans modération.
Xav - 17.02.05