Test : Shellshock 2 - Blood Trails
Xbox 360
 
  Editeur : Eidos
Développeur : Rebellion
Site officiel : Eidos.fr
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 13.02.2009
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
   
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : non
Joueurs en ligne : -
Age recommandé : 18+

 


Sorti en 2004 notamment sur Xbox première du nom, ShellShock : ‘Nam 67, développé à l'époque par Guerilla, était un FPS très moyen et n'avait pour ainsi dire pas marqué les esprits. Eidos a pourtant décidé de réitérer l'expérience cinq ans après en confiant au studio Rebellion le développement de ce second volet, nommé ShellShock 2 : Blood Trails.

S'il est facile de flatter l'ego des Américains avec des jeux vidéo relatant la Seconde Guerre Mondiale, il en est tout autre avec la guerre du Vietnam qui, malgré quelques rares occasions, a toujours été boudée par les développeurs. Il est donc salutaire, à l'instar du premier épisode, de retrouver la jungle luxuriante et humide de ce pays de l'Asie du Sud-Est. Par contre il ne faut pas chercher dans ce Shellshock 2 une quelconque approche historique. Seule la présence des Viêt-Cong et le cadre nous rappellent alors que l'on se trouve au milieu de ce célèbre conflit. Rebellion a sur ce point joué la carte de l'originalité en ajoutant aux combats classiques entre deux armées un aspect survival horror proche de Resident Evil. Cela a pour conséquence de devoir en découdre à la fois avec l'armée nord-vietnamienne mais aussi avec de nombreux infectés avides de chair humaine. Un concept intéressant mais malheureusement uniquement sur le papier comme on va le découvrir rapidement.

On endosse le rôle d'un GI américain nommé Nate Walker qui découvre en début d'aventure son frère Cal en piteux état attaché sur un lit d'un hôpital de campagne. Ce dernier, agité, semble infecté par un virus tout sauf naturel appelé l'Ange Noir. Après une explosion, il prend alors la fuite ne nous laissant pas d'autre choix que de partir à sa recherche. On apprend par la même occasion que les Viêt-Cong désirent également mettre la main sur Cal. Cette chasse à l'homme nous fera vivre du pays avec son lot de villages typiques, de temples en ruine et évidemment sa jungle à la végétation dense. Mais malgré l'appui de cinématiques entre chaque mission, on a toutes les peines du monde à s'impliquer dans cette histoire. Il faut dire que ce titre ne surprend à aucun moment à cause notamment de sa mise en scène complètement insipide. Il y a bien quelques passages où la pression monte quelque peu mais dans l'ensemble, on parcourt ce jeu sans coup férir. Si à cela on ajoute des dialogues d'une niaiserie incroyable, on est plus proche du nanar que du survival horror revendiqué. Enfin, il faut encore préciser que l'aventure se boucle en cinq ou six petites heures en mode normal et qu'aucun affrontement en local ou via le Xbox Live n'est au programme afin de prolonger cette faible durée de vie.

Quant au gameplay, on découvre rapidement que la lampe torche est la principale arme de notre panoplie de parfait soldat. En effet, la grande majorité des missions se déroule dans l'obscurité. Cela contribue de temps en temps à augmenter notre fréquence cardiaque mais il faut bien l'avouer, dans l'ensemble, c'est plutôt pénible. Les ennemis sont souvent indécelables et seul le changement de couleur de notre réticule de visée permet de les identifier. Tout le contraire des Viêt-Cong qui n'ont eux aucune difficulté à nous aligner et ceci même à longue distance ce qui permet, il est vrai, de compenser en partie leur IA quasi inexistante. Néanmoins, ce titre ne se traverse pas sans difficulté. La rareté des munitions associée à des infectés très résistants si on n'effectue pas un headshot font qu'il n'est pas rare de tomber au combat. Cette difficulté est qui plus est bien mal dosée avec certaines missions au début du jeu bien plus ardues que sur la fin. Pour compléter ce tableau bien terne, on peut encore noter des armes qui, bien que fidèles à l'époque, ne bénéficient d'aucun recul et d'un level-design très mal inspiré. En effet, les différents niveaux ne sont qu'une succession de couloirs alors même que l'on se retrouve régulièrement au milieu de la jungle. Difficile de pardonner une telle aberration de nos jours. Enfin, Rebellion a voulu diversifier ce gameplay en incluant des QTE qui s'avèrent finalement sans aucun intérêt.

Visuellement, on comprend rapidement le pourquoi du comment de cette obscurité omniprésente tant les textures, une fois sous la lumière, manquent de détails et sont d'un autre âge. La modélisation des personnages et plus spécialement des visages sont également du même acabit. Difficile de retenir quoi que ce soit de positif dans cette partie technique surtout que Shellshock 2 souffre d'un nombre d'images par seconde certes constant mais très faible. Ce titre dégage alors une impression de lourdeur bien rédhibitoire. En ce qui concerne la bande son, certaines musiques sont plutôt réussies mais se révèlent malheureusement bien trop discrètes pour apporter un plus à l'ambiance globale.

Au final, il est difficile de comprendre pourquoi Eidos a décidé de ressortir de son catalogue un jeu qui avait pour ainsi dire passé inaperçu en 2004. Mais le plus étonnant est que ce second volet est encore plus médiocre que le premier. Pourtant le concept d'apporter une touche de survival horror à cette guerre du Vietnam trop souvent boudée par les développeurs pouvait s'avérer intéressante. C'était malheureusement sans compter sur le talent de Rebellion pour nous pondre une mise en scène totalement insipide, un level-design abstrus, une IA quasi inexistante et des graphismes d'un autre âge souvent masqués par une obscurité très fatigante à la longue. Si à cela on ajoute encore une histoire qui se boucle en maximum six heures et l'absence incompréhensible d'un mode multijoueur, on ne peut que vous conseiller de passer votre chemin.

Strongbow - 16.06.09


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Le Vietnam



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Mise en scène
Graphismes
Level-design
Durée de vie
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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 2/10