Test : Perfect Dark Zero
Xbox 360
 
 Editeur : Microsoft
Développeur : Rareware
Site officiel : perfectdarkzero.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 2.12.2005
Commandez sur : Amazon.fr
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 4
Xbox Live : jouable, et téléchargements prévus
Joueurs en ligne : 1 à 32
Age recommandé : dès 16 ans

 


Cinq ans après son apparition sur Nintendo 64, la belle Joanna Dark fait enfin son retour, cette fois sur Xbox 360. L'histoire, qui se déroule avant le premier épisode, vous met dans la peau de l'héroïne, membre tout comme son père des chasseurs de primes de l'Agence Dark, déjà aux prises avec DataDyne.

Perfect Dark Zero propose deux types de jeux distincts, le mode missions, jouable seul ou en coopération, et l'arène de combat, soit les parties multijoueurs en écran partagé, en liaison multiconsole ou via Xbox Live. La campagne solo est constituée de 14 missions, dont une d'entraînement, où il faut diriger Joanna Dark aux quatre coins de la planète, dans des environnements variés et réussis. Quatre modes de difficulté existent, dont un à débloquer. Ceux-ci influent sur la résistance des ennemis, sur les dégâts qu'ils vous font, mais également quelque peu sur leur IA, ainsi que sur le nombre d'objectifs à réaliser en cours de missions. Celles-ci sont variées, et enchaînent avec réussite quelques phases d'infiltration (que l'on peut éviter en canardant à tout va pour ceux qui préfèrent), des moments de snipe, quelques batailles mettant en scène un grand nombre d'ennemis, et quelques phases de conduite de véhicules, trop rares pour ces dernières malheureusement. Le mode coopération, jouable en écran partagé, en Lan et en Live, est très intéressant, puisqu'il ne fait pas que reprendre l'aventure en solo telle quelle. En effet, à plusieurs moments, ce sont des parcours différents qui sont proposés pour les deux joueurs, amenant ainsi une expérience nouvelle pour celui qui aurait déjà fini la campagne solo. Et c'est une chance, car cette dernière s'avère plutôt courte. Comptez entre 5 et 8 heures dans le mode de difficulté le plus faible (agent), et une dizaines d'heures en mode normal (agent secret). Les sauvegardes, impossibles pendant une mission, rallongent quelque peu artificiellement la durée de vie, qui aurait été encore plus courte autrement. Même si on peut comprendre cette décision, c'est très agaçant de devoir refaire en entier une mission, par exemple juste parce qu'un allier, que l'on ne doit pas tuer bien sûr, ne trouve rien de mieux à faire que de se mettre devant le joueur pendant une séance de tirs intensifs. Cela m'est arrivé trois fois durant la campagne. Dommage, surtout quand on approche de la fin de l'objectif principal. Malgré cela, la campagne livre un bilan très positif, et même si elle est courte, elle vaut la peine d'être rejouée, en choisissant des voies d'approches plus discrètes (et amenant des objectifs différents, et parfois des parcours autres), en essayant d'autres modes de difficulté, et en tentant l'expérience en coopératif.

La prise en main alterne la vue à la première personne, comme dans tout FPS classique, ainsi qu'une vue à la troisième personne lors des roulades ou esquives, quand il faut utiliser une tyrolienne, lors des phases de conduite de véhicule ou utilisation de tourelles, et quand le joueur se met à couvert. En s'approchant d'un angle de mur, d'une table, ou d'une barrière, on peut en effet appuyer sur le bouton A pour se protéger des tirs ennemis et viser sans trop de risques. Les accessoires apportent également de la variété au gameplay, puisque ceux-ci sont utilisés avec à chaque fois un mini-jeu, comme pour le passe-partout électronique qui devrait rappeler certains souvenirs aux fans de Sam Fisher. Quelques phases de dialogues avec les adversaires sont proposées dans l'aventure, où il faut répondre en sélectionnant une phrase à l'aide de la croix mulitdirectionnelle, mais ces séquences sont sous-exploitées, très rares et n'apportent pas grand chose de visible à la réaction de l'ennemi. Les commandes restent classiques pour ce type de jeu, si ce n'est l'absence de sauts, plus ou moins remplacés par les roulades, et la vue de sniper attribuée ici à la gâchette gauche, ce qui demandera un petit temps d'adaptation. Les armes peuvent être abandonnées en cours de missions, et d'autres ramassées sur le sol. Certains petits calibres peuvent être utilisés un dans chaque main. Pas de pack de santé dans le jeu, comme dans bon nombre de FPS récents d'ailleurs; la jauge de santé se vide à mesure des dégâts reçus, et pour autant qu'ils ne soient pas trop importants, la jauge se remplit quelque peu en se mettant à couvert.

Les armes sont au nombre d'une bonne vingtaine, et même si l'on retrouve des grands classiques comme le fusil à pompe, un équivalent du MP5, et un lance-roquette, d'autres sortent du lot comme le Psychosis qui envoie des fléchettes neurotoxiques brouillant la vue, le bouclier de combat, ou le laptop, un fusil d'assaut qui peut se transformer en tourelle sentinelle. Toutes ces armes ont une fonction secondaire, et certaines une tertiaire. Cela va du silencieux à la lampe torche, à d'autres plus originales proposant un hologramme bluffant l'ennemi, un détecteur de menaces, un brouilleur de caméras, ou encore une vision nocturne. De la variété donc, et il faudra du temps pour bien les maîtriser toutes, en solo comme en multi, d'autant que deux armes blanches et deux types de grenades viennent compléter le tout. A chaque début de mission, il est possible de choisir son équipement, qui est constitué de quatre cases pour l'armement. En sachant que les plus grosses armes occupent trois cases, et les plus petites une, ce sera à vous de définir au mieux vos besoins à venir, même s'il est toujours possible de ramasser des armes par terre ensuite, ou même de désarmer un adversaire encore en vie. Si des armes nouvelles sont présentes dans l'inventaire à la fin d'une mission, elles deviennent sélectionnables pour la suivante.

Les modes multijoueurs apportent beaucoup à Perfect Dark Zero, c'est même le gros morceau du jeu, en terme de temps que beaucoup risquent d'y passer. Les arènes de combat offrent des parties avec classement ou sans, par équipes ou en solo. Le menu deathmatch offre des modes de jeu classiques, tels que bilan tués (match à mort, seul ou en équipe), capture du drapeau et gains de territoire. Le menu Darkops propose des affrontements par rounds, où l'armement s'acquière avec les économies personnelles, qui grossissent au fil des victoires remportées. Le mode éradication est une partie où il faut éliminer totalement l'équipe adverse. Le mode attaque oppose des équipes dont l'une d'entre elles doit défendre une base, avec un nombre de vies limités à une par joueur. Infection est une partie chacun pour soi, où chaque joueur infecté tuant un "non-infecté" le fait changer de camp. Et enfin le mode sabotage, où chaque équipe doit infliger le maximum de dégâts aux possessions adverses. Des parties personnalisées sont possibles également et offrent, si besoin était, encore plus de variété aux modes multijoueurs. Jusqu'à 32 joueurs peuvent s'affronter en ligne, et si c'est moins que ce qui avait été annoncé un temps, cela représente quand même le double du maximum de joueurs dans Halo 2, ce qui n'est pas négligeable. Les temps d'attente avant une partie sont très courts, et il est possible de jouer avec des bots sur le Live également pour remplir les places de joueurs manquants, un bon point. Pas ou peu de lag à signaler, et une expérience en multi très plaisante qui risque d'occuper bon nombre de personnes pendant plusieurs semaines voire mois.

Du contenu téléchargeable gratuit à venir a été annoncé pour ce jeu, avec un mode "contre-opératif" où un joueur incarnera les ennemis de Joanna Dark, ainsi qu'un mode mission. Des cartes multijoueurs devraient être proposées également par la suite, mais celles-ci ont toutes les chances d'être payantes.

La réalisation graphique est très soignée, et beaucoup d'environnements traversés sont superbes, certains rappelant quelques décors gigantesques de James Bond. Le point le plus impressionnant est sans doute les textures, très fines et présentant beaucoup de relief. Certaines sont grandes, à l'image de quelques superbes graffitis rencontrés sur les murs. Les reflets des lumières viennent s'y accrocher pour éclairer le tout de manière impressionnante. Les personnages sont bien modélisés et animés. Les rechargements d'armes que fait Joanna sont très visuels et magnifiques. On apprécie également les armures de certains ennemis qui volent en de multiples éclats lors des impacts de balles. Malgré tous ces points positifs, il faut quand même signaler quelques légers ralentissements, présents surtout lors des cinématiques, quelques textures, rares heureusement, que l'on croirait issues d'un autre âge, et une certaine sur-utilisation de quelques effets graphiques que permet la Xbox 360, notamment pour les réflexions où beaucoup de surfaces ont un aspect trop brillant et métallique, ou encore pour certains visages à l'aspect un peu plastique. On sent que quelques mois de plus de développement n'auraient pas fait de mal, même si globalement les aspects techniques et graphiques sont très réussis. Côté audio, les personnages sont doublés de façon crédibles par plusieurs acteurs connus, et les musiques collent bien à l'ambiance "agent secret" de l'ensemble. Leur volume est par contre trop élevé par rapport aux voix, et certains dialogues sont de ce fait peu compréhensibles. Mais ce désagrément peut être grandement atténué, en modifiant les volumes correspondants dans les options audio du jeu.

L'édition collector de Perfect Dark Zero propose une très belle boîte, inspirée dans sa fabrication de celle de l'édition limitée de Halo 2 (métallique, avec reliefs). A vrai dire, c'est peut-être bien le plus intéressant dans cette édition. Petit plus toujours agréable, on peut télécharger sur son disque dur un thème pour le dashboard et des images de joueur. Une BD brève et dispensable, "Hong Kong Sunrise", se trouve dans le coffret. Les vidéos proposées sur le second DVD présentent en fait une succession d'artworks. Ceux-ci sont beaux mais on aurait aimé voir des choses plus intéressantes sur le jeu, sa conception et son univers. Cette édition spéciale ne coûte pas beaucoup plus cher que la classique, donc on n'est pas volé, mais la plus-value est faible.

Perfect Dark Zero n'est pas le Halo de la Xbox 360. Les deux jeux sont très différents dans leurs univers, leurs gameplay, et dans leurs modes de jeux. S'il fallait vraiment le comparer à un titre de Bungie, ce serait plutôt avec Halo 2, dont l'expérience solo est un peu courte et en retrait par rapport à ce qu'offrent les modes mulitjoueurs, principalement sur le Live. Côté technique, le jeu est très réussi et affiche des graphismes superbes, notamment au niveau des textures, des éclairages et des environnements. On regrette le scénario, plutôt faiblard et peu intéressant, les sauvegardes frustrantes, et le manque de phases de véhicules. Mis à part cela, Perfect Dark Zero s'en tire très bien pour un jeu de première génération sur 360, et comblera tous ceux qui ne misent pas que sur la campagne solo pour un FPS.


Max73 -
2.12.2005



 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

gameplay réussi
mode coopération
réalisation soignée
les modes multi
_________________________

le scénario
mode solo court
les sauvegardes
peu de véhicules
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 8/10