Test : Midnight Club : Los Angeles
Xbox 360
 
 Editeur : Rockstar
Développeur : Rockstar
Site officiel : midnightclubLA.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 24.10.2008
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français et anglais
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : jouable
Joueurs en ligne : 1 - 16
Age recommandé : 12+

 

Rockstar, studio connu grâce à la série à succès « Grand Theft Auto », revient sur le devant de la scène avec un jeu de voiture. Midnight Club, longtemps considéré comme une simple alternative aux autres titres du genre, pourrait bien prendre la pole position. Les similitudes avec GTA IV sont nombreuses. Même moteur graphique, système de GPS et de communication ressemblant, l’impression est bonne dès les premières minutes. Tout cela prédit un bon départ à ce nouveau Midnight Club : Los Angeles.

Lâché dans un monde inconnu, et pour des raisons inexpliquées, le joueur, totalement largué puisque le scénario est quasiment inexistant, n’a qu’un seul objectif, la victoire et la renommée. Pour cela, il est possible d’effectuer des courses de rues et d’accomplir de multiples missions, toutes plus réjouissantes les unes que les autres. Dès le départ, il est possible de choisir parmi trois voitures. Ce ne sont pas les bolides rêvés, mais il va falloir se contenter de ça pour le moment. Toujours dans l’ignorance la plus totale, le joueur prend le volant de son premier véhicule et commence à se familiariser avec les commandes et l’environnement. Le tout étant axé arcade, la prise en main n’est pas difficile et cela rend la maniabilité simple et ouverte. Par exemple, la grande majorité des virages ne demande pas de réelles réflexions, et souvent, ne demande pas non plus de freiner. Les propositions de courses et de missions arrivent petit à petit, permettant de se familiariser avec le contenu de Midnight Club : Los Angeles et de ses modes de difficulté. Il y a beaucoup de type de courses : La course de feu rouge, en un contre un, qui récompense le premier arrivé à un point donné. Et les courses de rues à plusieurs, sur deux tours ou sur un circuit ouvert. Ces deux « modes » sont rencontrés la plupart du temps en tournois ou dans des compétitions qui demandent un certain nombre de victoires. Il y a ensuite les missions, moins compétitives, mais tout aussi stressantes. On retrouve par exemple la destruction de véhicules avec une voiture « bélier » et la livraison de bolides, demandant évidemment d’apporter la voiture le plus rapidement possible, mais également de la garder dans un bon état. Ce n’est pas fini, puisque les rues de Los Angeles regorgent de petits défis comme les courses chrono ou les courses sur autoroute.

Avec tout cela, il est bien sur possible de s’amuser longtemps. Sauf que la difficulté du jeu ramène très vite le joueur à la réalité. Même si les défis sont classés par difficulté (facile, moyen, dur et très dur), il n’est pas rare de devoir recommencer une course ou une série de course parce que les voitures concurrentes ne lâchent pas le morceau. Au fait, il n’y a pas d’évolution. Si le joueur possède une voiture performante, le temps d’un chrono s’adapte et les véhicules adverses également. Il ne faut donc pas espérer pouvoir revenir sur un défi plus tard avec un meilleur véhicule. Cela se sent également en pleine course. Il est difficile de prendre beaucoup d’avance, sachant que les adversaires changent de comportement lorsque l’on est devant et deviennent de véritables dieux de la route. C’est aussi le cas dans l’autre sens, lorsque l’on est à la traîne. Au final, ce système énerve plus qu’autre chose, puisqu’il est fréquent de se faire dépasser dans le dernier virage ou de terminer la course avec quelques dixièmes de trop. L’évolution n’est donc pas mise au premier plan, surtout quand on sait qu’il faut plusieurs heures (bien assez pour en avoir marre) pour enfin conduire un véhicule qui a la classe. Les motos, plus accessibles financièrement et déblocables plus rapidement, sont présentes, mais il n’y en a qu’un petit nombre (trois ou quatre). C’est d’ailleurs aussi un soucis, puisque les deux-roues sont nettement meilleures que les autres bolides. Les virages sont simples à prendre, l’accélération est meilleure, et il n’est pas possible de bénéficier de leurs aspirations. Seul point qui équilibre ceci, les chutes. Fréquentes au début, elles peuvent être évitées lorsque l’on maîtrise la conduite en deux-roues. Les collisions, et par conséquent, les chutes à motos sont peu nombreuses. Elles surgissent seulement quand on frappe de plein face un mur ou un autre véhicule de la circulation.

L’environnement et les décors sont une des réussites de ce jeu. Hormis le fait que ce soit Los Angeles qui ait été modélisé entièrement, il faut avouer que les décors sont jolis et que la diversité de la ville fait plaisir. Il est possible de rouler sur de grandes autoroutes ou sur des collines. Certaines courses amènent le joueur dans une gare ou sur la plage. Le cycle jour/nuit est excellent. On ne se rend pas compte que la nuit est tombée jusqu’à ce que les phares s’allument automatiquement. C’est donc une preuve de la fluidité du changement. Par contre, on aurait aimé pouvoir courir plus souvent de jour, parce que la plupart des courses sont effectuées de nuit. Dernier point typique à Midnight Club : Los Angeles : Les cartes. Tout d’abord, il y a le simple GPS, visible tout le temps lorsque l’on roule. À activer avec la croix directionnelle, la simple carte, qui permet de voir toutes les rues, sans détails, ni zoom. Difficilement utilisable en course malheureusement, puisqu’elle prend de la place et qu’elle n’est pas assez transparente. Elle est donc souvent mise de coté, bien qu’elle soit utile. Pour finir, une carte « géante » et très complète, comparable à une image satellite, qui affiche toutes les missions et les endroits qui proposent des interactions. Sur celle-ci, il est possible de se déplacer, de zoomer et de définir un endroit où aller, qui est ensuite indiqué sur le GPS simple.

Egalement présent dans le jeu et beaucoup mis en avant, la personnalisation des véhicules et de leurs capacités. Il est possible d’ajouter du nitro et d’améliorer son bolide sur beaucoup d’autres caractéristiques. Par exemple, il est possible de devenir invulnérable pendant un moment, ou de ralentir temporairement les voitures aux alentours. Cela coûte évidemment une certaine somme, mais c’est encore raisonnable. Il faut savoir que l’argent ne manque pas dans ce jeu. Autre possibilité, le changement quasi intégral de l’apparence de la voiture. Phares, capot, aileron, roues, vinyles et teintures des vitres, tout y est. Tous ces éléments peuvent être remplacés ou peints d’une certaine manière. Les joueurs ayant réalisé des chefs-d’oeuvre peuvent ensuite les mettre en exposition sur le Xbox Live via le mode « Note mon bolide ». Après avoir attribué une note à un véhicule, le joueur peut ensuite l’acheter. L’argent de la voiture est alors reversé au créateur. Petite particularité, même après avoir été vendue, la caisse reste disponible dans le « magasin ». Le créateur reçoit donc de l’argent chaque fois qu’un joueur achète sa voiture.

 

Le Xbox Live ne propose pas seulement le mode « Note mon bolide ». En classé comme en Matchmaking, il est possible d’effectuer les multiples courses disponibles en solo. Un mode « libre », que l’on a déjà vu dans GTA IV est lui aussi présent. Rarement vu dans les jeux de voiture, le mode « capture du drapeau » permet aux joueurs de changer un peu de style de conduite, et de ne plus chercher la première place à tout prix. Malheureusement, il n’y a pas vraiment de quoi s’amuser dans les rues, que les joueurs ont désertées. Il est en effet très difficile de trouver quelques personnes à affronter, tous modes confondus. Dommage.

Dernier point important, la bande son, et plus particulièrement les dialogues. Tout comme dans GTA IV, ils sont en anglais et les sous-titres sont présents. Par contre, au début, pendant et après les courses, il n’y a pas de traduction. Quelques conseils sont donnés, en anglais uniquement. Le plaisir du jeu n’est pas gâché, mais c’est un peu dommage tout de même. Les morceaux de musique (auto-radio) sont très différents les uns des autres, cela permet de satisfaire tous les goûts. Rap, rock, electro, tout y est. On en fait vite le tour, et quelques heures suffisent pour donner l’envie aux joueurs d’arrêter la radio et d’utiliser leurs propres morceaux.

Midnight Club : Los Angeles est donc un jeu amusant, mais qui a ses limites. La conduite est simple et permet de faire beaucoup de choses. La personnalisation des véhicules est bien pensée, et quelques idées mérites d’être reprises. Les graphismes sont bons dans l’ensemble, malgré quelques petites imperfections, et suffisent largement pour un jeu du genre. Tous ces bons points sont freinés par la difficulté du jeu, et de l’adaptation constante du niveau des adversaires. Les heures deviennent longues et l’attente d’un véhicule qui en vaut la peine aussi. Les quelques autres défauts sont eux moins importants et peuvent vite être oubliés. Ce jeu convient parfaitement pour les plus acharnés ou les fans de Rockstar, et pourrait rivaliser avec d’autres jeux du style, qui sont eux beaucoup moins difficiles. Les joueurs ont le choix.

Crypto X - 22.2.2009

 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Cycle jour/nuit réussi
Conduite aisée
Missions variées
Graphismes à la hauteur
_________________________

Aucune évolution
Scénario inexistant
Traductions aléatoires
Peu de motos
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6/10