Test : Ghost Recon Adv. Warfighter 2
Xbox 360
 
 Editeur : Ubisoft
Développeur : Red Storm
Site officiel : Ghostrecon.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 8.03.2007
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Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 4
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 16
Age recommandé : dès 16 ans

 

 


GRAW 2 commence là où le précédent s'était arrêté. On retrouve donc le Capitaine Scott Mitchell qui, juste après être venu à bout du Général Carlos Antiveros doit maintenant faire face à une menace nucléaire et aux hommes du général défunt. Menace qui l'emmènera au Mexique, mais également aux Etats-Unis. Comme d'habitude avec les jeux estampillés Tom Clancy, on nage en pleine intrigue politique et militaire.

Comme dans GRAW premier du nom, sorti il y a tout juste un an, différentes classes de soldats, chacune avec ses spécificités sont accessibles. Si les Fusillers, Grenadiers, Antichars et Artilleurs sont toujours présents, deux nouvelles classes font leur apparition : les Tireurs d'élite et les Médecins. Les premiers sont idéaux pour abattre une cible lointaine et les seconds disposent de plus de medikits et d'aptitudes aux soins que les autres. Ils peuvent également venir nous soigner si on le leur demande. Ghost Recon oblige, on a toujours à commander et à prendre des décisions. En plus des Ghosts, nous devons diriger des soldats, des tanks, l'aviation, des hélicoptères, sans parler du drone permettant de sonder une zone et du tout nouveau MULE, véhicule blindé qui transporte des armes, dispose d'une caméra embarquée et s'avère être un bon moyen de couverture.

Si on retrouve les même gestes et commandes que dans le premier Ghost Recon Advanced Warfighter, l'IA de notre équipe a subi une refonte totale par rapport à ce dernier et on ne s'en plaindra pas. Malgré parfois quelques comportements bizarres et quelques écueils, ils obéissent bien aux ordres qu'on leur donne et agissent maintenant comme des soldats d'élite. Ils se mettent à couvert, visent juste et communiquent avec nous, nous donnent des informations concernant leur situation, nous complimentent lorsque l'on effectue de beaux tirs et se permettent même de nous rappeler à l'ordre lorsque l'on est trop à découvert. Lorsqu'une cible est inaccessible, ils prennent l'initiative de se déplacer pour trouver un meilleur angle et pouvoir l'atteindre.

Si de nouvelles armes comme un fusil équipé d'une caméra ont fait leur apparition, la plus grosse nouveauté de ce GRAW nouvelle cuvée, c'est la Cross Com 2.0. Si dans le précédent volet, on devait se contenter d'une petite fenêtre étriquée en haut de l'écran à gauche, nous avons maintenant également accès à une vue plein écran. En plus d'être particulièrement pratique pour donner des ordres, elle renforce incroyablement l'immersion. Il suffit de se mettre à couvert, de basculer en mode caméra et d'envoyer nos hommes au combat, admirant alors le tout, avec l'impression de regarder un film. Film interactif puisque l'on peut réellement guider notre équipe et modifier nos ordres suivant la situation à laquelle ils sont exposés. Ceci est également valable pour chaque véhicule du jeu puisqu'ils disposent tous de caméras embarquées. Le drone permet maintenant de sonder une zone et d'avoir une vue en temps réel des forces ennemies en présence et leur position. Ceci permet d'élaborer des stratégies et de se prendre un peu plus au jeu de la guerre. Les environnements urbains, s'ils sont toujours de la partie, cohabitent maintenant avec des missions en plein air, évitant ainsi le côté rébarbatif pouvant être causé par le manque de diversité des paysages. Les séquences de mitraillage en hélicoptère reprennent du service et promettent un festival d'explosions.

Bien que ne tranchant pas réellement avec son prédécesseur au niveau réalisation technique, le jeu s'avère impressionnant. Les Ghosts sont remarquablement modélisés, les effets pyrotechniques, les explosions, les effets météos et la fumée sont incroyables de réalisme. Malgré tout, et comme dans son grand frère, certaines textures s'avèrent plus pauvres et tranchent avec le reste. Si les couleurs ont perdu de leur éclat par rapport à l'épisode précédent, on peut noter que, selon le côté de la frontière où l'on se trouve, il y a des différences. Le rendu global est plus orangé du côté mexicain et plus bleuté du côté américain. L'ambiance sonore, faite d'explosions, de sifflement de balles et de musiques savamment distillées dans le jeu remplit parfaitement son office. Les commentaires de nos alliés, de nos ennemis, ou encore les nôtres, contribuent à renforcer l'immersion. Le doublage est bon et les dialogues corrects, hormis quelques répliques bien cliché et quelques incohérences du style lorsque l'on répond à un gradé qui nous demande notre nom : " Je n'ai pas de nom, je suis un Ghost " et qu'il nous appelle Capitaine Mitchell cinq minutes plus tard… Les briefings de chaque mission ont lieu, on commence à en avoir l'habitude avec Ubisoft, en hélicoptère ou en véhicule mais il est à noter qu'il n'y a aucun temps de chargement au cours du jeu. Du moins aucun temps mort, les briefings étant l'occasion d'effectuer ces chargements en arrière plan.

Mais hélas, rien n’est parfait en ce bas monde, et GRAW 2 ne déroge pas à la règle. Ses deux plus gros défauts sont sa faible durée de vie et sa facilité en mode solo. Ubisoft signe avec ce GRAW 2 un jeu ambigu. Sous des aspects tactiques plus poussés que précédemment, il est également beaucoup plus axé action et grand public. Ceci découle de plusieurs facteurs comme la possibilité de voir en plein écran ce que voient nos troupes et de leur donner des ordres via la Cross Com 2.0. L’approche que l’on va avoir au niveau du gameplay jouera également une grande importance. Si on joue réellement tactique et qu’on dirige nos troupes en coordonnant nos actions avec les leurs, on se croira vraiment dans la peau du leader des Ghosts. Si, par contre, on se met bien à l’abri et qu’on envoie nos hommes au casse-pipe, il y a fort a parier qu’ils mènent leur mission a bien sans que l’on ait à lever le petit doigt. De plus, le scénario enchaîne les missions sans temps morts et lorgne plus vers le film à grand spectacle qu’à l’accoutumée pour un jeu estampillé Tom Clancy. Si l’IA de vos coéquipiers a été revue fortement à la hausse, celle de vos adversaires et leur aptitude au tir ont, par contre, subi l’opération inverse. Il n’est pas rare que l’on soit debout, en pleine fusillade, à viser tranquillement nos ennemis, avec nos coéquipiers qui nous somment de nous mettre à couvert et les balles qui fusent autour de nous. Et s’il arrive que l’on soit touché par une quelconque balle adverse, on perd très peu d’énergie et il en faut vraiment beaucoup pour nous mettre à terre. Une chose qui m’a aussi dérangé, c’est l’idéologie que dégage le jeu. A plusieurs moments, comme lors de l’explosion d’un pont, notre pilote d’hélicoptère s’extasie devant le spectacle de grosses explosions qui, dans la réalité, auraient coûté la vie à des dizaines d’hommes. Je pense que ce genre de commentaires auraient pu être évité mais bon, tout le monde ne sera peut-être pas du même avis.

Le jeu compte 13 missions et il est d’ailleurs fortement conseillé de jouer d’emblée dans le mode le plus difficile pour faire durer le plaisir le plus longtemps possible, le mode le plus facile se finissant en à peine 8 heures de jeu. Les modes multijoueurs n’ont fort heureusement pas été oubliés. Jusqu’à 16 joueurs peuvent s’affronter via le Xbox Live ou une liaison multi-consoles et 4 peuvent jouer en écran partagé. 18 cartes variées comme une ambassade, un fort, une lagune, des écluses ou encore un barrage hydroélectrique sont le théâtre des opérations. Les modes de jeu nous proposent par exemple d’empêcher les ennemis de prendre le contrôle de certains endroits de la carte ou bien d’éliminer les autres joueurs. Le tout étant jouable en solo, en coopération ou bien en équipe. On peut choisir le type de partie que l’on veut faire comme « Fusillade », « Chasse à l’hélico » ou bien créer nous-même notre propre partie personnalisée. On choisit également la durée de chaque partie et les différents kits de munitions en s’imposant des restrictions ou pas. La Cross Com 2.0 est active lors des parties en coopération et permet de voir ce que notre ou nos coéquipiers voient. Extrêmement pratique. Le multi donne de quoi s'occuper et augmente considérablement la durée de vie du jeu.

GRAW 2 fait penser à un blockbuster hollywoodien. Explosions, effets pyrotechniques, fusillades, testostérone et action non-stop, voilà ce que nous propose Ubisoft. Et ça marche. Grâce à la toute nouvelle Cross Com et à l’IA retravaillée, on prend énormément de plaisir à reprendre le commandement des Ghosts. Malgré sa trop grande facilité et sa durée de vie solo très courte, GRAW 2 est un des jeux les plus réussis de la 360 et propose une expérience vraiment bien fichue.

Xav - 14.03.2007

 


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Réalisation
Ambiance
Nouvelle cross-com
Modes multi
_________________________

Trop facile
Trop court
IA adverse perfectible
Certaines textures
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 8/10