GRAW 2
commence là où le précédent s'était arrêté.
On retrouve donc le Capitaine Scott Mitchell qui, juste après être
venu à bout du Général Carlos Antiveros doit maintenant faire
face à une menace nucléaire et aux hommes du général
défunt. Menace qui l'emmènera au Mexique, mais également
aux Etats-Unis. Comme d'habitude avec les jeux estampillés Tom Clancy,
on nage en pleine intrigue politique et militaire.
Comme
dans GRAW premier
du nom, sorti il y a tout juste un an, différentes classes de soldats,
chacune avec ses spécificités sont accessibles. Si les Fusillers,
Grenadiers, Antichars et Artilleurs sont toujours présents, deux nouvelles
classes font leur apparition : les Tireurs d'élite et les Médecins.
Les premiers sont idéaux pour abattre une cible lointaine et les seconds
disposent de plus de medikits et d'aptitudes aux soins que les autres. Ils peuvent
également venir nous soigner si on le leur demande. Ghost
Recon oblige, on a toujours à commander et à prendre des décisions.
En plus des Ghosts, nous devons diriger des soldats, des tanks, l'aviation, des
hélicoptères, sans parler du drone permettant de sonder une zone
et du tout nouveau MULE, véhicule blindé qui transporte des armes,
dispose d'une caméra embarquée et s'avère être un bon
moyen de couverture.
Si on retrouve les même
gestes et commandes que dans le premier Ghost Recon Advanced Warfighter, l'IA
de notre équipe a subi une refonte totale par rapport à ce dernier
et on ne s'en plaindra pas. Malgré parfois quelques comportements bizarres
et quelques écueils, ils obéissent bien aux ordres qu'on leur donne
et agissent maintenant comme des soldats d'élite. Ils se mettent à
couvert, visent juste et communiquent avec nous, nous donnent des informations
concernant leur situation, nous complimentent lorsque l'on effectue de beaux tirs
et se permettent même de nous rappeler à l'ordre lorsque l'on est
trop à découvert. Lorsqu'une cible est inaccessible, ils prennent
l'initiative de se déplacer pour trouver un meilleur angle et pouvoir l'atteindre.
Si de nouvelles armes comme un fusil équipé
d'une caméra ont fait leur apparition, la plus grosse nouveauté
de ce GRAW nouvelle cuvée, c'est la Cross Com 2.0. Si dans le précédent
volet, on devait se contenter d'une petite fenêtre étriquée
en haut de l'écran à gauche, nous avons maintenant également
accès à une vue plein écran. En plus d'être particulièrement
pratique pour donner des ordres, elle renforce incroyablement l'immersion. Il
suffit de se mettre à couvert, de basculer en mode caméra et d'envoyer
nos hommes au combat, admirant alors le tout, avec l'impression de regarder un
film. Film interactif puisque l'on peut réellement guider notre équipe
et modifier nos ordres suivant la situation à laquelle ils sont exposés.
Ceci est également valable pour chaque véhicule du jeu puisqu'ils
disposent tous de caméras embarquées. Le drone permet maintenant
de sonder une zone et d'avoir une vue en temps réel des forces ennemies
en présence et leur position. Ceci permet d'élaborer des stratégies
et de se prendre un peu plus au jeu de la guerre. Les environnements urbains,
s'ils sont toujours de la partie, cohabitent maintenant avec des missions en plein
air, évitant ainsi le côté rébarbatif pouvant être
causé par le manque de diversité des paysages. Les séquences
de mitraillage en hélicoptère reprennent du service et promettent
un festival d'explosions.
Bien que ne tranchant pas
réellement avec son prédécesseur au niveau réalisation
technique, le jeu s'avère impressionnant. Les Ghosts sont remarquablement
modélisés, les effets pyrotechniques, les explosions, les effets
météos et la fumée sont incroyables de réalisme. Malgré
tout, et comme dans son grand frère, certaines textures s'avèrent
plus pauvres et tranchent avec le reste. Si les couleurs ont perdu de leur éclat
par rapport à l'épisode précédent, on peut noter que,
selon le côté de la frontière où l'on se trouve, il
y a des différences. Le rendu global est plus orangé du côté
mexicain et plus bleuté du côté américain. L'ambiance
sonore, faite d'explosions, de sifflement de balles et de musiques savamment distillées
dans le jeu remplit parfaitement son office. Les commentaires de nos alliés,
de nos ennemis, ou encore les nôtres, contribuent à renforcer l'immersion.
Le doublage est bon et les dialogues corrects, hormis quelques répliques
bien cliché et quelques incohérences du style lorsque l'on répond
à un gradé qui nous demande notre nom : " Je n'ai pas de nom,
je suis un Ghost " et qu'il nous appelle Capitaine Mitchell cinq minutes
plus tard
Les briefings de chaque mission ont lieu,
on commence à en avoir l'habitude avec Ubisoft, en hélicoptère
ou en véhicule mais il est à noter qu'il n'y a aucun temps de chargement
au cours du jeu. Du moins aucun temps mort, les briefings étant l'occasion
d'effectuer ces chargements en arrière plan.
Mais
hélas, rien nest parfait en ce bas monde, et GRAW 2 ne déroge
pas à la règle. Ses deux plus gros défauts sont sa faible
durée de vie et sa facilité en mode solo. Ubisoft signe avec ce
GRAW 2 un jeu ambigu. Sous des aspects tactiques plus poussés que précédemment,
il est également beaucoup plus axé action et grand public. Ceci
découle de plusieurs facteurs comme la possibilité de voir en plein
écran ce que voient nos troupes et de leur donner des ordres via la Cross
Com 2.0. Lapproche que lon va avoir au niveau du gameplay jouera également
une grande importance. Si on joue réellement tactique et quon dirige
nos troupes en coordonnant nos actions avec les leurs, on se croira vraiment dans
la peau du leader des Ghosts. Si, par contre, on se met bien à labri
et quon envoie nos hommes au casse-pipe, il y a fort a parier quils
mènent leur mission a bien sans que lon ait à lever le petit
doigt. De plus, le scénario enchaîne les missions sans temps morts
et lorgne plus vers le film à grand spectacle quà laccoutumée
pour un jeu estampillé Tom Clancy. Si lIA de vos coéquipiers
a été revue fortement à la hausse, celle de vos adversaires
et leur aptitude au tir ont, par contre, subi lopération inverse.
Il nest pas rare que lon soit debout, en pleine fusillade, à
viser tranquillement nos ennemis, avec nos coéquipiers qui nous somment
de nous mettre à couvert et les balles qui fusent autour de nous. Et sil
arrive que lon soit touché par une quelconque balle adverse, on perd
très peu dénergie et il en faut vraiment beaucoup pour nous
mettre à terre. Une chose qui ma aussi dérangé, cest
lidéologie que dégage le jeu. A plusieurs moments, comme lors
de lexplosion dun pont, notre pilote dhélicoptère
sextasie devant le spectacle de grosses explosions qui, dans la réalité,
auraient coûté la vie à des dizaines dhommes. Je pense
que ce genre de commentaires auraient pu être évité mais bon,
tout le monde ne sera peut-être pas du même avis.

Le
jeu compte 13 missions et il est dailleurs fortement conseillé de
jouer demblée dans le mode le plus difficile pour faire durer le
plaisir le plus longtemps possible, le mode le plus facile se finissant en à
peine 8 heures de jeu. Les modes multijoueurs nont fort heureusement pas
été oubliés. Jusquà 16 joueurs peuvent saffronter
via le Xbox Live ou une liaison multi-consoles et 4 peuvent jouer en écran
partagé. 18 cartes variées comme une ambassade, un fort, une lagune,
des écluses ou encore un barrage hydroélectrique sont le théâtre
des opérations. Les modes de jeu nous proposent par exemple dempêcher
les ennemis de prendre le contrôle de certains endroits de la carte ou bien
déliminer les autres joueurs. Le tout étant jouable en solo,
en coopération ou bien en équipe. On peut choisir le type de partie
que lon veut faire comme « Fusillade », « Chasse à
lhélico » ou bien créer nous-même notre propre
partie personnalisée. On choisit également la durée de chaque
partie et les différents kits de munitions en simposant des restrictions
ou pas. La Cross Com 2.0 est active lors des parties en coopération et
permet de voir ce que notre ou nos coéquipiers voient. Extrêmement
pratique. Le multi donne de quoi s'occuper et augmente considérablement
la durée de vie du jeu.
GRAW 2 fait penser
à un blockbuster hollywoodien. Explosions, effets pyrotechniques, fusillades,
testostérone et action non-stop, voilà ce que nous propose Ubisoft.
Et ça marche. Grâce à la toute nouvelle Cross Com et à
lIA retravaillée, on prend énormément de plaisir à
reprendre le commandement des Ghosts. Malgré sa trop grande facilité
et sa durée de vie solo très courte, GRAW 2 est un des jeux les
plus réussis de la 360 et propose une expérience vraiment bien fichue.