Nous avons été
conviés, le mardi 10 octobre 2006, à une présentation chez
Ubisoft dédiée aux deux gros morceaux de la fin d'année sur
la 360, tous deux de la gamme Clancy's, Splinter Cell Double Agent et Rainbow
Six Vegas. Voici nos impressions sur ces deux jeux.
Splinter Cell - Double Agent 
Sans
doute plus orienté action que les volets précédents, Double
Agent repose, comme vous le savez sans doute puisque vous êtes d'assidus
lecteurs des news, sur un système de gestion relationnelle pour Sam. Rien
à voir avec les Sim's mais l'agent secret est devenu agent double. Tout
au long du jeu, la NSA, son employeur habituel, ainsi qu'une organisation terroriste,
le JBA, donneront des missions à l'homme de l'ombre. Le but étant
de ne jamais s'aliéner totalement la confiance des uns ou des autres, au
risque d'un game over. Trois orientations sont donc possibles, selon que l'on
penche plus ou pas vers l'un des deux côtés de la Force, pardon,
de l'intérêt national et mondial, cela permet donc autant de fins
différentes au jeu. Le premier
niveau présenté était celui de Kinshasa. Particularités
qui sautent aux yeux, il fait grand jour et la guerre civile agite les rues. Silence
et passage dans l'ombre sont donc à oublier pour Sam Fisher. La discrétion
prend une autre allure, il s'agit de se cacher dans le décor et de profiter
de l'agitation générale. Comme annoncé, les objectifs secondaires,
plus ou mois favorables à l'un des deux camps, apparaissent au fur et à
mesure de l'avancée. Sauver des civils d'une exécution sommaire
? Descendre une vieille connaissance ou la sauver ? Ces objectifs s'affichent
en bas à gauche de l'écran, de même que les barres de confiance
des deux entités opposées. Graphiquement, ce niveau est joli. On
note la fine modélisation du héros, les visages réalistes
des autres personnages et une lumière crédible. Le jeu n'explose
pas la rétine pour autant. Chaos Theory était peut-être trop
beau sur Xbox pour que le choc soit suffisamment grand avec ce premier titre 360.
Le prochain volet, exclusif à la machine, pourrait bien marquer un saut
plus réel.
Nous avons pu voir également de
brefs moments de jeu dans deux autres niveaux. D'abord dans celui de Shangaï
(ville résidence des développeurs), exclusif à la 360. Sam
y joue les Spiderman contre les vitres d'un gratte-ciel chinois pour écouter
une conversation. Là, techniquement, c'était plus bluffant. Les
textures des vitres, la pluie qui ruisselle et surtout la ville en arrière-plan,
de toute beauté et sublimée par des feux d'artifice commémorant
le nouvel an chinois, pas grand-chose à redire. Dernière brève
séquence aperçue, un saut en parachute qui se déroule moins
bien que prévu et qui fait entrer en jeu un petit Quick Time Event pour
gérer chute et parachute. D'autres instants de jeu de ce type devraient
être présents tout au long de la petite dizaine de niveaux annoncés.
Autres séquences nouvelles mais que nous n'avons pas encore découvertes,
des passages se jouant dans le QG des vilains, où il faudra soigner sa
couverture, ainsi qu'une évasion de prison qui nous fait déjà
saliver : Sam la jouera-t-il plutôt façon Vin Diesel ou Michael Scofield
? Double Agent innove sur bien des points,
on salue l'initiative. Orienter le scénario sur un héros que l'on
connaissait finalement mal jusqu'alors est une bonne idée, de même
que la notion d'agent double. On reste toutefois un peu sur notre faim. Le test,
prévu pour dans quelques jours (le jeu sort le 19 octobre) confirmera ou
non cette impression, mais cet épisode de Splinter Cell s'éloigne
peut-être un peu trop de ce qui a fait le charme des premiers : discrétion
et infiltration. Plus d'action, pourquoi pas, mais il faudra qu'elle soit bien
dosée, au risque de dérouter le fan. On ne connaît pas la
durée totale des niveaux et là aussi le jeu final apportera des
réponses, mais on peut émettre quelques doutes sur la durée
de vie du soft. Les check points semblent proches les uns des autres et la difficulté
légèrement revue à la baisse. Cependant, les diverses fins
assurent une rejouabilité que n'avaient pas Chaos Theory et les autres.
Plus d'éclaircissements dans quelques jours. Site
officiel Vidéos
du jeu Interview
de Daniel Roy, producteur Rainbow
Six - Vegas 
Développé
par le studio d'Ubisoft Montréal, déjà à l'origine
de Rainbow Six 3, ce nouvel opus s'offre une toute nouvelle équipe. Ding
Chavez ayant certainement pris sa retraite, c'est Logan Keller, expert en reconnaissance,
qui devient leader de cette unité d'élite. Soutenu par Michael Walter,
spécialiste des armes lourdes et expert en démolition, et Jung Park,
sniper et expert en électronique, les rainbow ont pour mission de ramener
l'ordre dans la ville aux mille casinos mise à feu et à sang par
des terroristes.

Le
niveau présenté était "Casino Dante", celui-là
même qui sera disponible sur le marketplace le 23 octobre prochain. A la
manière de Ghost
Recon Advanced Warfighter, la mission débute par un briefing
à bord d'un hélicoptère. Une mise en bouche assez impressionnante,
tant au niveau de la modélisation des personnages que de la vue imprenable
sur Las Vegas de nuit. Un petit tour au dessus du casino Dante en construction
avant de faire descendre sur le toit, le long d'une corde, les trois soldats d'élite;
la mission peut commencer. L'aspect tactique est bien sûr toujours présent
avec la possibilité de donner des ordres aux deux coéquipiers. Un
seul et même bouton, allié à la croix directionnelle permet
de les envoyer dans une zone, de les faire descendre en rappel ou tout simplement
grimper à une échelle. De plus ils bénéficient d'une
intelligence artificielle très convaincante. Ils se mettent systématiquement
à couvert et tirent dès qu'ils aperçoivent un ennemi, le
tout très instinctivement. Pour couronner le tout, leurs animations sont
plus vraies que nature grâce à la motion-capture. Il sera donc difficile
de mettre la faute sur nos deux coéquipiers en cas de game over. Autre
particularité intéressante, grâce à la gâchette
gauche (maintenue appuyée), la possibilité de se mettre à
couvert et de jeter des coups d'oeil avant de faire feu sur l'ennemi. Il est possible
également de tirer à l'aveugle tout en restant caché. Bien
plus pratique que le système employé dans Ghost Recon Advanced Warfighter.
En ce qui concerne les autres nouveautés, on peut noter la possibilité
de récupérer les armes des terroristes et la disparition de la barre
de vie, fait qui semble se généraliser sur tous les FPS. On n'a
moins eu l'impression que par le passé de progresser dans un couloir imposé
par la géographie des niveaux. Les voies sont multiples et jouent aussi
sur la verticalité, grâce, par exemple, à certains points
d'attache permettant de descendre en rappel puis de planifier des attaques percutantes
et jubilatoires. 
Certes
cela reste du Rainbow Six (se mettre à couvert, tirer avancer et ainsi
de suite), mais la série semble retrouver un second souffle avec ce nouvel
opus. On retient une modélisation et des graphismes très soignés,
une intelligence artificielle d'un niveau rarement atteint et un gameplay accessible
et ô combien efficace. Bien sûr il est difficile de se faire une idée
sur un seul niveau mais si la trame scénaristique tient la route avec une
action soutenue et des rebondissements, ce jeu risque bien de devenir incontournable
pour tous les fans du genre mais également pour les néophytes grâce
à sa prise en main rapide. On salue par ailleurs la possibilité
d'utiliser la Live
Vision (la webcam de la 360) pour modéliser son vrai
visage sur le corps de son avatar virtuel en multijoueur, une première.
Rendez-vous le 23 octobre sur le marketplace pour vous faire votre propre idée
sur ce titre. Site
officiel Vidéos
du jeu La
famille Clancy's, avec l'arrivée de ces deux nouveaux titres et après
Ghost Recon il y a quelques mois, se retrouve au complet. Le vétéran
Fisher innove et prend une allure plus spectaculaire semble-t-il, plus cinématographique;
les guerriers de l'arc-en-ciel, eux, brillent de mille feux dans leur nouvel écrin
nacré, la 360. On émet quelques doutes sur la nouvel orientation
prise par Splinter Cell mais ces deux titres sont plus que prometteurs et feront
assurément partie du haut du panier de la 360. Quelques jours d'attente
suffiront pour savoir si l'excellence est toujours au rendez-vous pour ces divers
artistes de la gâchette. Strongbow,
Sam Fisher - le 14 octobre 2006 Remerciements
chaleureux à toute l'équipe d'Ubisoft à
Lausanne pour son accueil et sa disponibilité. |