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Test : Top Spin

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Difficile de parler de Top Spin sans faire référence à LA référence du jeu de tennis sur console qu'est Virtua Tennis. Le premier de cette série qui alliait une réalisation soignée, et une jouabilité quasi parfaite était sorti en 2001 sur Dreamcast. Il est temps que la relève arrive.

A l'instar du titre de Hitmaker, Top Spin est orienté arcade et est facile à prendre en main, même si les effets qui peuvent être donnés à la balle ne manquent pas et sont ici plus nombreux. Le bouton A permet de faire un coup plat assuré, le B un coup lifté (qui donne d'ailleurs son nom au jeu), une pression sur X donne un slice (balle basse, excellent en défense), et Y pour un lob. En anticipant, et en appuyant plus longtemps sur un de ces boutons, la frappe s'exécute avec plus de force. Ces quatre coups de base sont complétés par les deux gâchettes. Celle de gauche produit un amorti de la balle, utile pour casser un rythme ou si l'adversaire joue trop en fond de court. Et celle de droite permet de faire un coup risqué puissant ou très bien placé. Ces deux coups à la gâchette s'utilisent différemment des quatre autres, puisqu'une jauge apparaît et il faut relâcher la pression quand le repère arrive au milieu de l'indicateur, sous peine de voir la balle sortir en faute ou aller dans le filet. C'est particulièrement vrai pour le coup risqué qui demande précision et entraînement.

Au niveau des originalités, un indicateur DLZ signifiant "Dans La Zone" est affiché en permanence et reflète la qualité du jeu et les balles réussies pour chaque joueur. Au fur et à mesure que cet indicateur se remplit, les coups risqués et amortis deviennent plus faciles à réaliser. Autres nouveautés, les boutons noir et blancs permettent à la fin d'un échange de montrer excitation et exaspération de façon plus ou moins prononcée en fonction du nombre de pressions sur les touches en question. Le joueur par exemple jette rageusement sa raquette à terre, secoue la tête, réalise des sauts de joie ou encore applaudit l'adversaire. Pas indispensable du tout, mais plaisant surtout dans les premières heures de jeu ou contre un adversaire humain.

La palette des types de service est elle aussi relativement étendue. Avec A, B, X on obtient les variantes des frappes correspondantes, soit respectivement : services plats, liftés et slice. Une jauge différente de celles des gâchettes est ici utilisée, plus facile à doser, mais quelque peu sournoise dans les premières minutes de jeu puisque son accélération n'est pas constante mais exponentielle. La gâchette gauche donne un service à la cuiller, qui parvient assez régulièrement à tromper l'adversaire, même s'il est géré par la console, pour autant qu'il ne soit pas utilisé systématiquement. La droite quant à elle produit un service risqué, où la vitesse de balle dépasse fréquemment les 210 km/h (pour les hommes) résultant en quelques aces. Les mêmes jauges que pour les coups classiques sont reprises pour ces deux services "gâchettes", mais ils sont ici plus faciles à réaliser et la marge d'erreur admise est plus grande d'autant que l'on peut légèrement compenser avec le stick gauche pendant l'amorce du service. Dommage qu'il n'en soit pas de même pour les coups risqués lors d'un échange, car ils ne sont pas toujours faciles à réaliser (dans le feu de l'action on est moins calme qu'au service), ils entraînent très souvent des erreurs si le timing est mauvais, ce qui est somme toute normal pour un coup qui se veut risqué, mais surtout le problème est que l'adversaire arrive (trop ?) fréquemment à retourner ce type de coup. Mis à part ce petit détail, l'éventail des coups à disposition est important et bienvenu, et empêche surtout toute routine dans les échanges, garantissant ainsi un vrai plaisir de jeu de longue durée. La jouabilité est donc vraiment très bonne sur l'ensemble. Pas autant instinctive que sur Virtua Tennis, mais après quelques matchs, on s'en sort généralement suffisamment bien pour battre l'adversaire console sans concéder un seul jeu, en mode facile du moins. Deux types de vue sont proposées, une "aérienne classique" et une "zoom" ou la caméra est placée derrière le joueur. On peut jouer sans problème avec l'une ou l'autre de ces vues qui sont pratiques, même si on aurait souhaité avoir le choix d'une troisième, à mi-chemin entre les deux existantes.

En mode exhibition, il est possible de choisir son joueur et l'adversaire parmi 32 : 16 hommes et 16 femmes. La moitié d'entre eux étant de vrais joueurs professionnels. Les modélisations et animations ayant été effectuées avec beaucoup de soins, on reconnaît facilement Pete Sampras, Lleyton Hewitt, Sébastien Grosjean, Anna Kournikova ou encore Martina Hingis. Les matchs mixtes ne sont malheureusement pas possibles, bien qu'on puisse le comprendre au vu de la différence de puissance de frappe entre les deux sexes. Dommage malgré tout. Une fois les joueurs ou joueuses choisis, au nombre de 2 ou 4 si on veut jouer en simple ou en double, il reste à définir le nombre de jeux par set (de 2 à 6), le nombre de sets par match (de 1 à 5), la difficulté de l'IA et le site de la rencontre. Au nombre d'une cinquantaine, ceux-ci sont divisés en cinq catégories accessibles dès le début de la partie : Grand Chelem, Pro majeur, Pro mineur et Court. Les premiers permettent de jouer dans les grands stades internationaux très bien rendus avec une foule importante (et en 3D), tandis que les Courts sont de petits terrains à l'abri des regards des spectateurs comme de l'arbitre, baignant dans un cadre bucolique ou dans une salle de sports aseptisée. Concernant tous ces courts, notons que la balle réagit vraiment différemment selon les surfaces, ce qui est très agréable. L'aspect du sol est soigné, et les traces de pas restent imprimées sur terre battue.

Le mode carrière est un des gros morceaux de Top Spin. Il faut y créer son avatar en choisissant tout d'abord l'ADN (qui influe sur... le bronzage), le sexe (qui influe sur la force physique, et... l'apparence, mais si, mais si), puis viennent ensuite le nom, la taille, le poids, la modélisation du visage avec moult paramètres (mentons, sourcils, nez, yeux, bouche, oreilles, pommettes) et rendu avec un morphing en temps réel de toute beauté, puis le corps, la coupe et couleur de cheveux, les accessoires (boucles d'oreilles, bandana, casquette, lunettes de soleil...) les vêtements et enfin la raquette. Il faut ensuite choisir l'orientation générale du personnage (gaucher, droitier, attaque, défense, type de services, nationalité) et après une vingtaine de minutes de création, on trouve notre joueur enfin près. Le choix de création est vraiment important et surprenant, on se croirait presque devant une fiche de création de personnage dans un jeu de rôle; ce qui a le mérite de garantir des apparences très variées, et c'est un avantage puisque les traits de votre avatar vous représenteront sur le Live comme on le verra plus loin.

La carrière débute avec quelques petits sous en poche, une centième position au classement général, et l'envie brûlante de progresser. Un petit tour chez le sponsor du coin, Adidas par exemple en Europe, vous permettra de récolter quelques vêtements et accessoires supplémentaires ainsi que de l'argent, moyennant un match de test. On se dirige ensuite, au moyen de la carte, à la résidence d'un premier entraîneur pour s'améliorer dans l'un des quatre domaines : services, coups droits, revers et volée. Quatorze étoiles d'entraînement sont disponibles ce qui fait autant de sessions réussies chez les entraîneurs. Etant donné que chacune des quatre disciplines évoquées ci-dessus peut recevoir jusqu'à cinq étoiles, et qu'on en a quatorze à disposition, il va falloir choisir avec soin les domaines où s'entraîner. Une fois quatre étoiles dépensées, un nouvel attribut fait son apparition : les compétences. Il en existe quatre niveaux et à chacun d'entre eux, il faut choisir une compétence parmi les quatre proposées en laissant définitivement de côté les trois autres. Pour exemples, le jeu nous propose comme compétences : précision, retourner le service, amélioration des coups risqués, vitesse, service à effet latéral, amélioration à retourner un coup risqué, frappe dans les angles, passing shot ou encore aces. Concernant les séances d'entraînements qui sont au nombre de vingt, il est juste de signaler qu'elles sont courtes (1 minute 30 le plus souvent) et pour la plupart très classiques, puisqu'il faut systématiquement envoyer la balle d'une certaine façon dans une zone de couleur en forme de rectangle ou de cible se trouvant sur le sol. Et c'est tout, pas de quilles à renverser, de rebonds avec un mur, de cibles verticales, ni balles géantes. Un brin d'originalité ou au moins de diversité aurait rendu ces séances plus intéressantes.

Etant donné que le joueur n'est pas encore un young gun, ni une star et encore moins une légende, seuls les tournois "pro mineurs" sont accessibles en début de carrière. Qu'à cela ne tienne, c'est l'occasion d'aller tenter d'expédier quelques pralines en débutant en quart de finale, avec trois matchs à gagner pour remporter trophée et oseille. Les rencontres se déroulent toujours en deux sets gagnants de trois jeux. Après quelques tournois remportés plus ou moins facilement suivant le niveau de difficulté choisi en début de partie, il sera temps de se rendre sur un nouveau continent grâce à l'aéroport, d'accepter de nouveaux matchs et challenges des sponsors, de se rendre aux salons de coiffure pour changer de coupe de cheveux et les tondre si l'envie vous prend, de se raser ou encore laisser pousser des rouflaquettes et ajouter une boucle d'oreille. La panoplie de Barbie ou Ken ne serait pas complète sans un petit tour dans les magasins de sport où l'on vous propose pour une modique somme allant de quelques centaines à un million de crédits : des dizaines de vestes, polos, T-shirts, shorts, bas de training, jeans, chaussures, chaussettes, raquettes, lunettes et autres. Tout cela dans un but uniquement esthétique, cela va de soi.

En appuyant sur le bouton start quand on se trouve sur la carte du monde, on accède au Nexus qui renferme toutes les informations relatives à votre classement, trophées, compétences, talents et statistiques, et permet également de changer de tenue. La navigation dans les menus et sur la carte est aisée et bien pensée. Néanmoins dès que l'on entre dans un salon de coiffure, dans un magasin de sport, ou quand on veut changer de tenue, il y a à chaque fois des chargements qui s'opèrent. Ceux-ci ne sont jamais très longs mais durent quand même une vingtaine de secondes. Et cet aspect ne semble pas avoir été optimisé au mieux dans le jeu. En voulant faire un entraînement par exemple, on lit la première fois les instructions pendant le temps de chargement, on tente l'épreuve pendant 1 minute 30 généralement, et si on échoue et que l'on veut retenter l'épreuve, il y a un chargement d'une quinzaine de secondes pour revenir au menu puis un temps d'attente de près de 30 secondes à nouveau pour recharger l'épreuve. La plupart de celles-ci sont assez faciles à réaliser, mais en cas de trois ou quatre échecs consécutifs, les temps de chargement finissent par énerver. Une utilisation plus soutenue du disque dur, ou une option permettant de rejouer une épreuve immédiatement auraient sans doute pu éliminer cela. Petit détail diront certains et avec raison, mais il fallait le signaler.

Dans les modes de jeux restant, on trouve une anecdotique "Ecole de tennis" permettant de visualiser en quelques petites minutes les principaux coups. Après le mode carrière expliqué plus haut, venons-en aux deux autres gros morceaux restant : le Xbox Live et les tournois personnalisés. Dans ce dernier, on peut créer une rencontre jusqu'à 16 joueurs pour des matchs en simple ou en double. Après avoir défini le nombre de participants à l'épreuve (humains ou non), le nombre de manches, et quelques paramètres comme les terrains et joueurs, la console crée le calendrier des matchs. Simple et rapide à mettre en place sur une ou deux consoles reliées entre elles. Le jeu par Xbox Live peut se jouer de trois façons principales : le mode Exhibition sur le Live reprend les mêmes paramètres que celui offline, mais avec des joueurs éloignés pour une petite rencontre rapide avec les tennismen de son choix. Les matchs officiels sont probablement les plus intéressants puisqu'ils sont réservés aux personnages uniques créés lors du mode carrière (avec leurs étoiles et compétences), et qu'ils permettent de participer à un vrai classement mondial avec tous les autres joueurs humains. Un bon challenge en perspective, d'autant qu'à l'heure où sont écrites ces lignes, on compte déjà plus de 2500 noms de joueurs inscrits (et autant d'inscrites), et le jeu n'est pas encore dans le commerce. Le fait de pouvoir affronter des joueurs humains donne beaucoup de piment à l'expérience. Et cela est particulièrement vrai pour ce jeu, puisque l'on est ici seul face à son adversaire (en simple), et que l'on ne peut compter que sur ses propres ressources. On a vraiment l'impression de se trouver devant une personnalité unique à chaque fois, et c'est d'autant vrai que les apparences des joueurs sont plus ou moins uniques car tirés du mode carrière. Ce mode de jeu reprend le système de classement dynamique utilisé pour le tennis : on progresse plus vite au classement en battant un joueur meilleur que soi, qu'un autre en fin de liste. Si du lag et des ralentissements ont été constatés sur quelques parties, ils sont en général épisodiques et ne gâchent pas les épreuves. Ajoutons encore à la partie Xbox Live, le support d'XSN Sports qui permettra dans quelques semaines ou mois, depuis un ordinateur connecté au site, de créer ou rejoindre une ligue, de participer à des tournois officiels et de consulter les statistiques de chaque joueur. En résumé, Top Spin offre des modes multijoueurs variés, intéressants et simples à mettre en oeuvre que ce soit de façon offline ou par Xbox Live.

On notera la présence dans la boîte du jeu d'un coupon d'offre d'essai (avec un code à gratter) pour le Xbox Live. Avec cette offre découverte, les joueurs peuvent bénéficier de deux mois de jeu offerts sur le Xbox Live, et ce sans engagement de leur part. L'offre est valable jusqu'au 31 mars 2004 et est réservée aux nouveaux abonnements en France métropolitaine, Belgique et Suisse. Même si le casque communicator n'est pas inclus, c'est toujours un bonus bienvenu.


Visuellement très accrocheur que ce soit au niveau des courts et des joueurs, Top Spin se dégage de la concurrence en proposant de nombreux modes de jeux que ce soit off ou online. A ce titre le classement mondial passionnera beaucoup de joueurs pendant de longues heures. L'ambiance sonore est très bonne grâce à des bruits de balle et de foule convaincants en DD 5.1 comme il se doit. Même si ce jeu est encore perfectible, un solide mode carrière, la présence de joueurs et joueuses officiels, la très bonne réalisation, le plaisir de jouer et l'excellente maniabilité font de Top Spin un incontournable de cette fin d'année et certainement la nouvelle référence parmi les jeux de tennis sur console.

Max73 - 2.11.03




 

Top Spin

Editeur

Développeur

Vidéos

Joueurs

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Compatible Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

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Microsoft Games

PAM

XboxTV

1 à 4

7 novembre 2003

Voix et texte en français

non

oui

oui (jeu en ligne et tableau des scores)

oui

Tous publics

chargements peu optimisés

pas de 16/9

coups risqués peu gratifiants

entraînements peu variés

très bon gameplay

prise en main aisée

compatible Xbox Live et XSN

16 joueurs officiels

bonne réalisation

Technique

Graphismes

Son

Jouabilité

Durée de vie

Note

92 %