Après le succès de
Timesplitters
2, Free Radical Design revient sur le devant de la scène avec
un nouvel opus toujours aussi complet et cette fois-ci jouable sur le Xbox Live.
Cependant, à lheure où les grosses pointures du genre sont
déjà sorties comme Halo 2, ou sortent actuellement comme Doom 3,
est-ce que ce Timesplitters : Future Perfect arrivera à retenir lattention
des joueurs ?
Le mode histoire de ce nouveau chapitre des Timesplitters reprend
le même principe qui a fait le succès des épisodes précédents,
à savoir les voyages dans le temps. Toujours jouable en coopératif,
le mode histoire vous permet dincarner encore une fois le sergent Cortez
dans la lutte contre les Timesplitters. Celui-ci veut mettre un terme à
la guerre en empêchant tout simplement celle-ci de commencer. Pour accomplir
cette périlleuse mission, il devra parcourir différentes époques
afin de trouver lendroit où tout a commencé et empêcher
ainsi la création et la prolifération de ces créatures. Bien
que lhistoire soit classique et ne révolutionne pas grandement la
série, la nouveauté réside dans lapparition régulière
dun second Cortez (passé ou futur) avec lequel il faudra faire équipe
pour progresser dans le niveau. Cette idée de paradoxe temporel apporte
une certaine fraîcheur dans le scénario dont on vient à bout
malheureusement en six heures si l'on joue en difficulté normale. Du coup,
et même si l'on peut trouver à redire sur les cohérences de
certaines phases, on se laisse porter par le scénario d'une part, et les
répliques souvent drôles des divers intervenants d'autre part. Possédant
tous une psychologie proche de la folie pure et un charisme risible, les individus
aidant le Sergent Cortez dans sa quête sont autant de clichés cinématographiques
et humains. Entre Harry Les Bons Tuyaux, se rapprochant plus dun Austin
Powers à moustache quau légendaire James Bond et une jeune
fille mêlant une tenue de jeune écolière avec des porte-jarretelles
affriolants, renvoyant complètement aux héroïnes niaises et
siliconées de films d'horreur de série Z. De même, on ne peut
s'empêcher de voir dans le passage de la Maison Hantée une parodie
plus ou moins affichée de Resident Evil, avec ses zombies totalement idiots,
ses créatures dérangeantes et sans formes définies, pour
finir sur un boss terrifiant et satanique. De même, les missions que vous
accomplirez dans le futur vous rappelleront sans aucun doute un certain Terminator.
Bref, à chaque mission, on essaye de découvrir quel film les développeurs
se sont amusés à caricaturer. Il est à noter que dans cet
opus, certains niveaux nous mettent aux commandes de véhicules (camions,
chars
), permettant ainsi de rendre le gameplay en général
plus varié.
Même si les graphismes de Timesplitters : Future
Perfect ne peuvent concurrencer les dernières grosses production comme
Halo 2 ou Doom 3, lamélioration est bien là comparée
à lépisode 2, et lon remarque au premier coup dil
la patte artistique du studio, conférant ainsi au jeu un caractère
bien tranché, semblable à aucun autre. De même, l'animation
se montre bien plus souple et décomposée, amenant à une fluidité
de mouvement stupéfiante et dynamique. Cependant, on note quelques ralentissement
lorsque les ennemis se font nombreux à lécran et que les effets
spéciaux pleuvent dans tous les sens.
Ce qui avait fait le succès
de Timesplitters 2 était sans aucun doute ces nombreux modes de jeu. Et
bien les développeurs ont remis ça avec cet épisode Future
Perfect. En plus du mode histoire, on retrouve le mode Arcade qui permet de disputer
des matchs multijoueurs contre des bots et/ou des amis, que cela soit en écran
splitté (jusquà 4 joueurs), en LAN ou sur le Xbox Live (jusquà
16 joueurs). Partie rapide, optimatch, créer sa partie
toutes les
fonctions de bases sont disponibles. On remarque quà partir de 8
joueurs, le lag commence à être présent et on évitera
donc les parties à 16 joueurs. Au programme, on retrouve les classiques
« match à mort », « match à mort en équipe
» ou encore « Capture du sac » qui est ni plus ni moins une
simple capture du drapeau. Cependant, on retrouve des modes plus originaux comme
« assault », « miniaturisation », « vampire »,
« virus », « gladiateur »,
..le tout sur une bonne
douzaine de maps. Et pour ceux qui trouveraient le nombre de cartes trop restreint,
Free Radical a eu la bonne idée de proposer un éditeur de maps,
toujours aussi simple daccès mais un peu plus complet que celui présent
dans lépisode précèdent. Deux niveaux dutilisation
sont disponibles : le mode « débutant » permet de bien comprendre
le mécanisme de création alors que le mode « avancé
» offrira au level designer aguerri la possibilité de construire
des niveaux plus tortueux. Notons la possibilité déchanger
ses créations via le mode Xbox Live. Toujours dans le mode Arcade, il est
possible de participer à différentes ligues dans lesquelles vous
affronterez des bots dirigés par la console. Au cours de chaque match,
vous serez récompensé en fonction de votre performance. Bien quil
suffit en général de finir premier pour obtenir une médaille
de bronze, il vous faudra atteindre un certain nombre de frags pour obtenir largent
ou lor.
Le mode Défis est lui aussi toujours présent
et vous devrez batailler sévère pour pouvoir espérer obtenir
une médaille dor dans les 21 épreuves que comportent ce mode.
Comme pour le mode solo, la variété des situations est au rendez-vous
car, entre autres, vous serez amené à affronter des hordes d
«hommes-canards» ou encore à participer à une course
de chats radio-télécommandés. Lensemble de vos progrès
dans ces différents modes de jeu vous permettra de débloquer au
fur et à mesure les 150 personnes que contient le titre, lesquelles pourront
être utilisées lors des parties sur le Live.
Au niveau sonore,
rien de bien exceptionnel, les musiques se font discrètes mais correspondent
bien à lesprit du jeu. Les bruits des effets spéciaux sont
convaincants et les joueurs équipés damplis adéquats
pourront profiter du Dolby Digital 5.1. Enfin, notons que le doublage des dialogues
en français est dassez bonne qualité même si la synchronisation
nest pas des plus optimales.
Au final donc, TimeSplitters - Future
Perfect est dans la lignée de son prédécesseur et ne propose
pas dé véritables innovations à part une réalisation
graphique un peu plus fine. La seule nouveauté qui poussera les amateurs
du second opus à acheter cet épisode est limplantation dun
mode Xbox Live. Cependant, de part son ambiance et son style qui est lui est propre,
le titre de Free Radical Design reste une valeur sûre et arrive sans problème
à se démarquer de la concurrence. Espérons pour finir une
refonte en profondeur de la licence si un nouvel épisode venait à
sortir afin dempêcher que la série tourne en rond dangereusement.
Peluche
- 8.04.2005