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Test : Syberia

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Kate Walker, jeune avocate new-yorkaise, est choisie par son patron pour régler une affaire importante de rachat. Se trouvant dans une situation financière catastrophique, la fabrique d'automates Voralberg est maintenant tenue de céder à la pression de l'Universal Toy's Company. La mission de Kate est alors simple, il lui faut se rendre à Valadilène, petit bourg des Alpes françaises, dans lequel sont fabriqués les automates de luxes Voralberg, afin de faire signer les documents officiels confirmant la transaction. Arrivée sur les lieux, quelle ne fût pas sa surprise de découvrir que la directrice des ateliers, Anna Voralberg, était décédée. C'est dans un contexte de deuil que Kate devra se rendre chez le notaire d'Anna, au courant de la transaction en cours. Seulement, une lettre récemment reçue par Anna modifiera de façon importante l'affaire de Kate. Hans Voralberg, le frère d'Anna serait encore en vie. Cet homme laissé pour mort depuis une trentaine d'années devient par conséquent l'héritier de l'usine et c'est avec lui que Kate va maintenant devoir régler le rachat. Le tampon de la poste sur la lettre indique " Sibérie ". C'est loin, mais il faudra y aller… L'affaire avait pourtant l'air si simple…

Contrairement à la version PC dont il est issu, ce jeu ne se joue pas à la manière du "click & play", on déplace réellement Kate dans les environnements en 3D pré-calculés et non plus un curseur. Si on pouvait penser que cette modification apporterait plus de souplesse au gameplay, il n'en est rien. En effet ce changement pose des problèmes qui entachent grandement le plaisir de jeu. Le point commun dans le gameplay entre la version PC et console se situe dans la disposition des "sorties" d'écrans. Matérialisées par un anneau, elles indiquent les seules possibilités qui se présentent au joueur pour passer d'un écran à l'autre. Sur PC, on les repérait en promenant sa souris sur l'aire de jeu, sur Xbox, on les remarque uniquement lorsque l'on s'en approche. C'est très embêtant surtout lorsque Kate est comparable à une fourmi sur l'écran, on se déplace alors pour rien ou alors juste pour faire un autre constat, tout aussi embêtant : le joueur est souvent limité par le cadre noir dans lequel se déroule l'aventure. Pour schématiser, imaginez que l'écran est une case de bande dessinée : on entre d'un côté et on ressort de l'autre, pas de variante. On imagine bien que quelque chose se trouve au-delà de cette rue, et quelques éléments graphiques nous le prouvent, mais les pieds de Kate ne peuvent franchir cette satanée case. Évidemment, à force d'aller et venir, on mémorise les "ouvertures", cependant une impression de frustration, de limite se fait sentir. Et si on vient à toucher ces bandes noires, Kate se bloque, il est alors nécessaire pour se décoincer de faire un très lourd demi-tour. Idem pour les éléments du décor, un contact et ça coince.
On ajoutera également que Kate passe chaque écran d'une manière bien distincte. C'est à dire que si le joueur appuie sur A alors qu'il n'est pas dans l'axe de la sortie, Kate fera un pas chassé, un quart de tour ou un demi-tour (parfois les trois) inutile pour un humain normal mais primordial pour qu'elle puisse monter cet escalier. C'est un gros défaut qu'on supporte jusqu'à la fin du jeu, d'ailleurs, cette jouabilité est un défaut dans l'absolu.
Pour finir sur une note positive au sujet du gameplay, il faut tout de même noter que comme tout jeu d'aventure qui se respecte, Syberia propose sont lot de discussions, de questions aux choix multiples, de puzzles, d'énigmes et de migraines (aspirines vendues séparément…). Comme toujours, c'est avec grande joie que l'on résout les énigmes retorses ou que l'on tente de soutirer des informations à une personne visiblement tenue par le secret. En général les puzzles sont tous d'ordre mécanique et créés par Hans, votre cible, le génie de l'automatisme. Plus on avance, et plus elles se compliquent, nous montrant ainsi l'évolution de Hans dans son domaine de prédilection. Une chose à savoir : Faire abstraction de la logique… Tenez-vous le pour dit.

De par le choix des développeurs, il est difficile de trouver à redire quelque chose concernant les graphismes. La 3D pré-calculée est très jolie, la touche graphique et l'architecture sont très originales. Une sensation de vieillerie émane de l'ensemble, avec pour teinte principale, le marron. Cependant les lieux visités sont très divers, et plus on approche de Hans, plus les lieux gagnent en couleurs. Toutes les villes parcourues par Kate ont deux points communs : Une gare ainsi qu'une visite de Hans par le passé. Pêle-mêle Kate usera les bancs d'une faculté, bricolera dans une usine ou voyagera en dirigeable. Ces descriptions sont volontairement vagues puisque au final, il n'y a pas énormément de zones à parcourir, cinq pour être exact, plus ou moins étendues.
Pour ce qui est de l'animation, le bilan est bien moins positif. Kate se meut d'une manière très "robotisée", peu réaliste. Il en va de même pour les personnages qui peuplent le jeu. On note aussi l'impossibilité de se déplacer en même temps qu'un autre personnage, c'est chacun son tour, ce qui casse le rythme de jeu déjà loin d'être palpitant.

Malgré la relative immobilité du jeu, les dialogues insufflent une certaine vie à l'ensemble. Un très bon travail a été fait sur le doublage entièrement en français. Le ton est volontairement soutenu, mis à part pour l'homme saoul ou l'idiot du village, mais réserve toutefois son lot de répliques bien tournées qui prêtent à sourire. Seul un acteur semble s'être fourvoyé en adoptant une intonation un brin trop " toons "… Qu'à cela ne tienne. Musicalement aussi Syberia s'en sort avec les honneurs, le thème principal est marquant, il n'y a pas de doute, et les airs diffusés lors de certains passages sont de qualité. Violons, flûtes et pianos pour les instruments les plus utilisés.

La durée d'un jeu d'aventure dépend avant tout de l'expérience que l'on possède dans le domaine. Si on ne joue qu'aux Pokemon et à Tekken, il y a peu de chance pour que l'on sache se sortir des situations dans lesquelles Kate se trouve. En revanche, si nos jeux favoris sont les Myst, Broken Sword et autre Blazing Dragon, alors il y a de fortes chances pour que l'on prenne plaisir à progresser vers la Sibérie. Et une fois n'est pas coutume, les énigmes les plus simples ne sont pas forcement celles que l'on croit. Pour mettre un terme à la première partie de l'aventure (la suite dans Syberia 2...) comptez un gros maximum de quinze heures, si vous êtes des habitués. Les pros d'Adibou, eux, attendront de voir venir l'adolescence pour en venir à bout.
De plus, il ne faut pas oublier que ce genre de jeu offre une maigre re-jouabilité, et si on vient, un jour à remettre Syberia en route, il faudra très peu de temps pour le finir tant les énigmes restent ancrées dans la mémoire.

Syberia est une référence sur PC, malgré le nombre de jeux d'aventure disponibles sur ce support. Syberia devient une référence sur Xbox du fait du nombre de jeu du genre. Malheureusement le portage, pour s'adapter au marché des consoles, s'est vu affublé d'un système de déplacements foireux, mal gérés et pleins de bugs. On aurait préféré conserver le système de click & play, moins divertissant, mais bien plus adapté aux jeux d'aventures. Le scénario de Benoît Sokal est excellent, il serait dommage de ne pas en profiter, d'autant plus que Syberia est désormais disponible à prix réduit. Une valeur sûre, certes gâchée, mais sûre… Assurément.


Inspecteur Gadget - 09.05.04

 

 

Syberia

Editeur

Développeur

Joueur(s)

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Compatible Xbox Live

Compatible LAN

Suppléments

Age recommandé

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Microïds

Microïds

1

28 novembre 2003

texte et voix en français

non

oui

non

non

Making of, croquis, biographie de Benoît Sokal, etc.

3+

énorme soucis dans la jouabilité

cinématiques trop "mécaniques"

quelques voix mal choisies

animations des personnages

ambiance géniale

doublage quasi parfait

graphismes superbes

musiques originales

 

Technique

Graphismes

Son

Jouabilité

Durée de vie

Note

75%