Test
: SX Superstar
On
ne va pas tourner autour du pot bien longtemps, car ce SX Superstar est un beau
ratage. On dit souvent, quand on rédige un commentaire ou un exposé
qu’il faut commencer par l’introduction (sans blague), et ensuite faire
le développement en trois parties : une avec les bons côtés,
l’autre avec les mauvais et la dernière sert en général
d’opposition. Et enfin achever sa prose par la conclusion. Sauf qu’ici
on va appuyer sur le bouton A, hop ! Pour sauter l’étape dite des
bons côtés… Et par la même occasion, j’ai fait mon
intro, si ce n'est pas malin ça!
SX Superstar est un jeu
de motocross dont on n'attendait pas beaucoup et que forcément, on n'attendait
pas. Nos espérances sont donc aujourd’hui récompensées
! On va faire le pitch, car il y a un semblant de scénario, mais fissa
car le meilleur est à venir, si vous voyez ce que je veux dire…
Il
était une fois, dans le monde de Lego Land un jeune en quête de gloire
et d’amour, le seul moyen pour lui de sortir de son taudis, était
de se lancer dans le monde du motocross. Un jour, comme par magie, l’achat
d’une des ces motos lui devint possible. Ni une, ni deux, direction le concessionnaire,
achat, et championnat. Ainsi va la vie dans ego Land.
Le but du jeu sera de
remporter le plus d’argent possible, pour se payer de nouvelles motos, de
nouvelles demeures, et comme chacun le sait, une fille… La richesse aidant,
vous quitterez Germaine, pour Pamela, c’est rigolo comme système,
mais complètement inutile, de plus le design est loin d’être
très développé. Bon ce n’est pas tout ça, mais
c’est un jeu de moto !
On ne va pas s’attarder sur
le mode arcade, qui ne sert qu’à faire les courses gagnées
en mode carrière, il en faut toujours un, alors il est là. Le mode
carrière, cœur du jeu, n’est en fait qu’un championnat déguisé,
comme dans Racing Evoluzione, mais moins évolué ici. On court, on
gagne de l’argent, on revient à la maison, on répare la moto
ou on la revend, et c’est reparti pour un tour. L’ergonomie dans ce
menu interactif est d’une lourdeur infâme (Ouah! Les grands mots) pleins
de petits chargements, pour des kopecks. Par exemple, pour entrer dans votre garage,
on a 10 secondes d’attentes. Et arrivé dedans, on ne peut rien y faire,
à part changer de moto, et encore, que vous ayez 2 ou 10 motos, il n’y
en aura toujours qu’une, en allant sur la gauche ou la droite, il n’y
aura que les couleurs qui différencieront les motos les unes des autres.
Maintenant, en selle! La beauté n’est d’emblée pas
le point fort du jeu, les détails sur les pilotes et les motos font pâles
figure face à Moto GP 2. Les pistes, au nombre de 16, réparties
sur 5 environnements (Jamaïque, Grande Bretagne, Italie, Egypte, Etats-Unis)
font aussi preuve de relâchement esthétique, certains effets restent
jolis, l’eau sur la caméra ou le soleil. Point.
Le reste est à
jeter, bourré de bugs sonores comme graphiques, les énumérer
prendrait trop de temps, mais en vrac, on a les ombres qui disparaissent d’un
coup ou qui se retrouvent au plafond, des textures invisibles qui font chuter
ou encore des bruits qui ne collent pas à ce qui se passe à l’écran…
c ’est tout de suite moins sérieux. Ajoutez-y une pincée de
ralentissements, une lichette de clipping, remuez… Temps de cuisson 45 minutes.
Ting ! Voilà c’est prêt à jouer.
Aucune
sensation de conduite (et autre) n’est distinguable dans ce jeu, la jouabilité
aide bien de ce côté, il faut le dire. Impossible de configurer la
manette, cela aurait pu arranger un brin les choses, mais rien n’y fait.
L’habitude aidant, on regrette de ne pas pouvoir utiliser les gâchettes
pour accélérer/freiner, avec SX Superstar c’est A et B, le
bouton analogique droit sert pour faire les dérapages et le gauche pour
prendre de l’élan. Après la prise d’élan, (pas
l’animal hein!) il est possible d’enchaîner en faisant combos
et autres pitreries inutiles, 24 figures sont tout de même réalisables.
Une fois les figures réussies, plus facile à dire qu’à
faire, une jauge de nitro se remplit permettant de faire des accélérations
« fulgurisibles », une mini étincelle s’échappe
alors du pot, dans un déluge d’effets sonores dignes des films de
Laurel et Hardy. Et on se rend compte que la prise de risque ne sert à
rien, rouler prudemment est préférable, dans un jeu qui se veut
fun, hum! Hum! Après un saut d’une vingtaine de mètres de hauteur,
il y a : soit chute, soit aucun effet de suspension, la moto est raide comme Axel.
On continue, aucune adhérence entre la piste et la moto n’est
décelable, le fait qu’il n’y ait quasiment pas de traces laissées
sur les sentiers par la moto y est pour beaucoup. Alors que la discipline, à
la télé, est tout ce qu’il y a de plus boueuse et salissante,
on se trouve ici en présence d’un jeu propret. Les motos ont de drôles
de réactions, il arrive qu’après un virage mal géré
on se retrouve en marche arrière tout en accélérant; ou qu’arrêté
sur une pente, à disons 37%, le pilote arrive à tenir en équilibre
sans que ses pieds touchent terre. Balèze. Concernant les chutes, extrêmement
fréquentes, elles restent à l’image du jeu, ratées.
Le plus embêtant vient du fait que le jeu, suivant ces chutes, nous remet
la plupart du temps devant l’obstacle que l’ont vient de percuter ou
dans le pire des cas dans le mauvais sens.
Voici la seconde
musicale : la mode étant ce qu’elle est, on retrouve du hard-rock,
du métal, des trucs de jeunes quoi, il y a même du Deftones pour
les connaisseurs. Avant la conclusion, on va parler : manques. L’absence
de carte des circuits est quelque peu gênante, on ne sait pas à quoi
s’attendre quand on choisit une course, de même que le manque de vision
arrière se fait sentir. Même si la compétition n’est
pas trop ardue, ça aurait été un mini plus. Enfin, je vois
le bout de ce test, filez à la conclusion, ça tombe bien, c’est
juste en dessous.
Conclusion : la baffe mes amis, la baffe,
rarement on atteint ce seuil de médiocrité sur Xbox. Petit prix,
petit jeu, petite note… Même la conclusion est petite.
Inspecteur
Gadget - 8.07.2003
|  le
reste
|  le
faible prix
pas
grand chose d'autre... ah
si, les projections d'eau
|
