Test : Speed Kings
Dans
le domaine des jeux de courses arcade, Acclaim, par le biais de sa série
des Burnout est un éditeur qui a de lexpérience en la matière.
Cette année, Acclaim nous propose Speed Kings qui reprend les grandes lignes
du concept de Burnout mais cette fois ci version deux roues. Afin de développer
Speed Kings, Acclaim a fait appel aux développeurs de Climax, ces derniers
étant responsables des très bons Moto GP 1 et 2. En matière
de moto on ne pouvait donc pas trouver mieux théoriquement. Alors, pari
réussi ?
Comme dans Burnout, on devra se faufiler entre
les voitures, les camions et autres bus pour rester en course et au passage faire
monter la fameuse jauge de turbo. Mais moto oblige, on aura également la
possibilité, voire l'obligation de réaliser des figures. Du simple
trick (hand stand, wheelie) au powerdown. Ce dernier est une idée bien
amusante qui consiste à tomber et à glisser sur la moto, à
la façon de Tom Cruise dans Mission Impossible 2, ce qui se révèle
bien pratique pour passer sous de gros camions ou d'autres obstacles placés
sur votre route. Autant de moyens de faire monter le turbo qui d'ailleurs ne se
videra pas si vous vous ramassez la tronche (heureusement car au début,
les chutes sont très fréquentes). Par ailleurs, on peut se la jouer
un peu Road Rash puisqu'on peut aussi balancer quelques coups de latte bien fourbes
aux adversaires présomptueux qui tenteraient de nous doubler.
Ainsi,
faire un Burnout avec des motos, l'idée était plus quexcitante.
Le gameplay éprouvé de Burnout, simple mais efficace et fun, aurait
sans nul doute pu faire recette avec deux roues. Encore eut-il fallu qu'on prenne
soin de lui ici. Parce que là, c'est loin d'être le cas et la liste
des reproches est assez longue. Le premier problème que l'on rencontre,
cest une gestion approximative des collisions. S'il y a bien un aspect difficilement
pardonnable dans un jeu où l'on doit frôler au plus près d'autres
véhicules, c'est bien la gestion des collisions mal dosée. Pas de
chance, on y a droit, on touche en dépit de toutes les prévisions
de trajectoire, et au final on passe soit largement à côté
des voitures, soit on se casse la gueule car on se sera rapproché trop
vite.
En ce qui concerne laspect graphique du soft,
on se situe bien loin de la qualité de Moto GP 1. Au programme, textures
pauvres et plates, modélisations grossières, animations limitées
et sensations de vitesse mal rendues car les effets sont presque inexistants ou
en tous cas plus que moyens. Pour conclure, je dirais quà part l'asphalte
plutôt bien rendu et de maigres effets de lumières, c'est très
pauvre techniquement. Niveau sonore, pas de quoi faire 10 pages, les musiques
sont très discrètes et le son des moteurs des motos fait penser
à celui dune tondeuse à gazon.
A côté
de tous ces points noirs il y a quand même un nombre assez raisonnable de
bécanes à débloquer, autant de circuits ainsi que des modes
de jeu sympathiques comme le mode « cascade » ou le mode multijoueurs
qui permet de jouer quasiment tous les modes solos à plusieurs et contre
l'ordinateur. Enfin, petite précision, Speed Kings est « heureusement
» vendu à prix réduit.
Speed Kings aurait
pu être lhéritier de la série mythique des Road Rash,
il nen est rien. Cependant, le concept de base est bon et lappliquer
aux deux roues est une très bonne idée. Si Climax se concentre beaucoup
plus sur le gameplay et surtout sur la forme du jeu, alors ça devrait pouvoir
le faire. En attendant, je ne saurais trop vous conseiller de rejouer à
Moto GP qui, même s'il est plus axé simulation, reste la référence
en la matière.
Peluche
- 15.11.2003
graphiquement
pauvre bande
son trop discrète mauvaise
gestion des collisions pas
de mode Xbox Live |
le
petit goût de Road Rash le
powerdown prix
réduit |