Test : Midnight Club 2
Midnight
Club, sorti le 24 novembre 2001 sur PS2, faisait partie des rares jeux plutôt
valables à la sortie européenne de la PS2 bien quil soit passé
un peu inaperçu. Cette suite a été confiée au Studio
de Rockstar San Diego qui nest pas un novice en la matière car ce
studio est à lorigine des Midtown Madness (1 et 2 sur PC). Fans de
Gran Turismo, de TOCA et autres simulations, passez votre chemin car Midnight
Club 2 est un jeu 100% arcade, à placer à côté dun
Burnout 2, Crazy Taxi ou encore de Ridge Racer.
Le principe
est demeuré inchangé depuis l'opus précédent : conduire
comme un dingue en ville et de nuit. Première nouveauté, de 2 villes
(Londres et New York) on passe à 3 : Los Angeles, Paris et Tokyo. De même,
on note que les modes de jeu n'ont pas vraiment changé eux non plus et
on retrouve toujours le mode carrière et le mode arcade, ce dernier proposant
maintenant une course libre (idéale pour apprendre à connaître
dans les moindres détails les villes), une course avec opposants ou un
mode combat. Dans ce dernier on pourra choisir de se livrer à une partie
de Capture de Drapeaux ou un autre mode moins amusant qu'on l'aurait cru qui consiste
à trimballer le détonateur capable de faire exploser tous les concurrents.
Le mode combat peut être joué à 4 joueurs avec la possibilité
de rajouter en plus 4 autres voitures contrôlées par le CPU. Un mode
link multi consoles de 1-8 est présent de même quun mode LIVE
où on pourra affronter ses amis où quils soient (le jeu gère
la voix, la liste damis et un classement). De plus, il est possible de rajouter
des power up (au nombre total de 10), soit offensifs comme inversion de la direction,
faire caler le moteur de l'adversaire, soit défensifs comme le bouclier
ou linvisibilité. Et enfin, petit plus sympathique, il y a un éditeur
de tracé qui permet d'exprimer notre créativité.
A
linstar de Midtown Madness 3, lun des grands points forts du titre
est de proposer des courses qui laissent une grande liberté au joueur.
En effet, pas de circuits ici, mais des villes fichtrement grandes avec leurs
grandes avenues, leur périph', leurs ruelles et même leurs centres
commerciaux nantis de belles vitrines au travers desquelles on peut facilement
raccourcir un trajet un peu long. Pas de circuit certes, mais on retrouve le système
des checkpoints. Il y a deux façons d'aborder une course, soit il s'agit
d'une épreuve classique dans laquelle les checkpoints doivent être
franchis en bon ordre (connaître les raccourcis savère vers
la fin un élément essentiel de réussite) soit le joueur doit
passer les points de contrôle dans n'importe quel ordre, et cest à
vous alors de trouver le meilleur itinéraire (là encore, connaître
bien la ville sert énormément et est loin dêtre superflu).
Autre similitude avec Midtown Madness 3 : le FUN. Midnight
Club 2 est particulièrement speed, et dès qu'on commence à
débloquer les premiers gros monstres de puissance on s'en rend bien compte
car entre les coups de nitro et l'aspiration (une jauge se rempli quand on est
derrière un adversaire et dès quelle est pleine, on peut le
dépasser à fond comme si on utilisait une Nitro, vraiment une idée
géniale que les développeurs ont eu raison dinclure) qui nous
font monter à 350 Km/h sont là pour nous le rappeler. Mais ce n'est
pas tout. La liberté de mouvement offerte ne se limite pas aux routes et
avec son moteur physique « lunaire », non seulement il est possible
de se retrouver au milieu d'un centre commercial, mais on peut aussi réaliser
des cascades de fou du sommet d'un immeuble (entre autres), se servir d'un monument
comme la pyramide du Louvre comme d'une rampe etc. Comme je vous le disais, du
grand n'importe quoi façon Crazy Taxi. Cependant, on regrette quelques
fois que le moteur physique du jeu soit un peu trop fantaisiste car les véhicules
sont pratiquement intenables. En tout cas c'est pratique pour provoquer de jolis
accidents ce qui peut être un énorme avantage afin de réussir
à bloquer vos adversaires ou la police qui ne manquera pas de venir vous
déranger en plein jeu (il y a même un hélicoptère qui
guide les voitures de Police). En ce qui concerne l'IA, on peut sapercevoir
après quelques courses que cette dernière est méchamment
agressive dans le sens où les adversaires font tout pour se débarrasser
de nous, allant même jusquà nous balancer dans le décor.
Les courses n'en sont que plus virulentes, et à ce sujet, il est dommage
que la gestion des dégâts soit aussi minimaliste (quoique cest
déjà bien quelle soit présente car cest pas toujours
le cas quand nous avons affaire à un jeu arcade). A contrario de MM3, même
si les piétons font des bonds de côté pour essayer de nous
éviter, on peut facilement arriver à les écraser mais leurs
corps disparaissent au bout de quelques instants. Enfin, on notera lapparition
des deux roues ce qui change un peu car même si le pilotage est toujours
arcade, on ne pilote pas une moto comme on conduit une voiture. Avec les motos,
il est bien sûr possible de faire des wheelies (pratique pour augmenter
sa vitesse) et autres Nosie/Endo/Front Stand tandis quavec les voitures,
on a le droit entre autres au patinage et à la conduite sur deux roues,
ce qui est très pratique quand le trafic est dense et quil faut passer
entre deux bus. Toutes ces figures se débloquent au fil des courses remportées
et se réalisent avec une extrême facilité car je vous le rappelle,
cest 100% arcade 100% showtime !
Speed le jeu l'est,
mais le moteur 3D ne montre pas de faiblesses et la fluidité est toujours
correcte. En ce qui concerne les graphismes, bien que ces derniers soient corrects
sur PS2, on ne peut que regretter que le jeu na pas connu un lifting pour
son passage sur Xbox. Mais les environnements restent néanmoins impressionnants
et de nombreux effets égayent le tout. Seules les modélisations
des voitures laissent à désirer, ainsi qu'un tout petit aliasing
(rien de bien méchant mais tout de même, on est sur Xbox !). Ceci
dit, les reflets et les effets liés à la pluie sont assez réussis.
Pour ce qui est de la bande-son, le jeu gère le Dolby Digital, les musiques
sont variées et il y a en pour tous les goûts; quant aux bruits de
moteurs, cest dans lensemble fort correct. Par contre, les dialogues
et voix des persos en course frisent souvent le ridicule avec une mention spéciale
pour la ville de Paris et ses flics qui parlent tantôt en français
tantôt en anglais avec un accent caricatural ce qui aurait pu être
drôle si ce dernier nétait pas si mal fait.
S'il
aurait gagné à innover un peu plus et à profiter d'un moteur
physique et graphique un poil remanié pour la version Xbox, Midnight Club
2 reste pourtant une valeur sûre de la conduite arcade du moment car au
bout du compte, cet opus apporte son lot de nouveautés, tout en conservant
les points forts du premier Midnight Club : des courses fluides, rapides et fun
d'entrée de jeu, complétées par un mode online Xbox Live.
Peluche - 30.06.2003
missions
solo répétitives modélisation
des voitures et dégâts perfectibles commentaires
vite gonflants manque
d'adhérence des véhicules |
Fun
et rapide à prendre en main 3
villes grandes et bien architecturées impression
de liberté apparition
des motos mode
solo assez long support
LAN et Xbox Live |