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Test : Ghost Recon - Island Thunder

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Nous sommes à Cuba, en 2009. Fidel Castro n’est plus de ce monde depuis 2006. Pour la première fois depuis 3 ans, après une longue période de troubles qui a vu se succéder des dirigeants corrompus, des élections démocratiques vont être organisées. Seulement, des petits groupes belliqueux ont décidé de nuire au bon déroulement de ces élections, semant la panique dans les villes où les gens doivent voter, n’hésitant pas à utiliser la violence, bien que leurs chefs se déclarent pacifistes. De plus, un baron de la drogue semble mêlé à tout cela. De bonnes raisons pour que l’ONU envoie des troupes d’élites dans cette région pour rétablir le calme. Voilà en quelques lignes ce qu’est le scénario de Ghost Recon: Island Thunder. Un scénario à l’aspect somme toute plutôt réaliste pour cette « suite » de Ghost Recon, sorti l'année dernière.

En réalité, Island Thunder n’est pas vraiment une suite. Sorti sous forme d’add-on sur PC, il est indépendant du premier volet sur Xbox. Pas besoin de posséder Ghost Recon pour pouvoir y jouer. Compte tenu de son statut original d’add-on, le jeu propose un nombre de missions moins conséquent. Une campagne basée sur ces événements cubains composée d’une dizaine de missions compose le gros du jeu solo. Ces missions pourront être accomplies en dehors de la campagne également, avec quelques variantes (survie, reconnaissance, etc.) Mais la partie la plus développée dans ce jeu, c’est le Live. Vous pourrez affronter vos amis (ou ennemis…) sur une douzaine de cartes consacrées au multijoueur. Certaines étaient déjà dans Ghost Recon, d’autres sont complètement inédites. Vous pourrez découvrir aussi douze nouvelles armes et deux nouveaux modes multijoueur. Rassurez-vous, le jeu est vendu moins cher qu’un jeu « complet » (moins de 50 CHF, soit 30 euros environ).

Dans le jeu solo, vous serez propulsé à la tête de 6 hommes, divisés en deux équipes, Alpha et Bravo. Les changements dans le gameplay sont quasiment inexistants depuis Ghost Recon, c’est pourquoi les quatre paragraphes suivants sont directement tirés du test de ce jeu, réalisé par Max73.

Avant chaque opération, un briefing avec support audio et carte dévoile les objectifs à remplir, les points d'insertion et d'extraction et une estimation des forces en présence. Ensuite il est nécessaire de passer par la constitution de l'équipe qui sera envoyée sur le terrain. On peut y choisir ses six hommes et leur équipement, qu'il faut penser à bien équilibrer pour obtenir un groupe polyvalent. Sont à disposition : fusiliers (soldats de base), soutiens (mitrailleurs), snipers (reconnaissance et tir de loin) et démolitions (spécialistes en explosifs). Étant donné que les soldats gagnent de l'expérience en fin de missions, il faut tenter de les ramener en bonne santé, pour ne pas perdre tous les bénéfices accumulés précédemment.

Au début d'une opération, en pressant sur la gâchette gauche, une carte et un menu s'affichent. C'est là qu'il faut donner les ordres aux deux équipes de votre groupe. On peut effectuer un zoom, faire déplacer ses hommes, leur demander de défendre ou attaquer une position, de partir en reconnaissance, d'effectuer un assaut, ou une suppression (dès que la présence d'un ennemi est suspectée, l'équipe fait feu à volonté). Il est également possible via l'interface de commandement de prendre le contrôle de n'importe lequel des soldats du groupe. De manière générale le comportement des ailiers est très bonne, leur IA ayant été bien travaillée. D'ailleurs on a même parfois l'impression que ce sont eux qui se tapent le gros du travail. Par contre, celle des ennemis laisse par moments à désirer et ne fait pas toujours preuve d'une grande justesse dans les réactions.

On découvre ensuite un jeu au réalisme très poussé; une balle dans le torse ou la tête suffit généralement pour que l'un des hommes de l'escouade s'effondre; le changement d'armes ou de chargeur ne s'effectue pas automatiquement, quelques secondes sont nécessaires, et dans certaines situations cela signifie la mort. La vitesse de déplacement est également basée sur la réalité, et il ne faut pas s'attendre à parcourir la carte rapidement. Le plus souvent, c'est accroupi ou en rampant que cela se passe. Ce choix de réalisme distancie Ghost Recon de la plupart des FPS, et même si les amateurs d'action pure risquent de se sentir un peu frustrés, cela ajoute une tension et une ambiance bien particulière à ce jeu d'action-tactique. En tenant compte de cela, on ne sera guère étonné en découvrant une difficulté élevée; il est en effet rare de pouvoir terminer du premier coup une mission avec tous ses hommes en bonne santé. Fort heureusement, grâce au disque dur il est possible à tout instant de sauvegarder la mission en cours, et de recharger si la situation devient désespérée.

La maniabilité ne s'avère pas autant instinctive que dans Splinter Cell. Néanmoins, après un temps d'adaptation on s'en sort plutôt bien dans le contrôle des hommes de l'escouade, même si après de nombreuses heures de jeu, dans le feu de l'action, on confond encore parfois les commandes quand il s'agit de rapidement prendre le contrôle d'un autre soldat, de changer d'arme, faire feu et donner des ordres à ses coéquipiers. Un didacticiel fort bien venu, est très utile pour s'en sortir correctement. Il est décomposé en sept parties, expliquant les mouvements de base, l'utilisation de la visée nocturne, le maniement des nombreuses armes (fusils automatiques, pistolets, fusils de sniper, lance-roquettes, mitrailleuses, charges de démolition), et l'interface de commandement.

Dans Island Thunder, le théâtre des opérations varie bien d’une mission à l’autre. D’abord parachuté au milieu d’une plantation, vous combattrez ensuite au milieu d’une forêt en plein orage, puis dans des montagnes escarpées où la tension monte forcément. D’autres affrontements se déroulent dans des milieux plus urbains. Les cartes sont plutôt grandes et proposent toujours plusieurs objectifs, que l’on peut exécuter dans l’ordre que l’on préfère. Foncer tête baisée dans le camp à contrôler ou éliminer d’abord les hommes occupant les tours de gardes des environs? A vous de choisir. Certaines missions doivent être remplies obligatoirement pour terminer la mission, d’autres, secondaires, vous rapporteront des bonus (soldats supplémentaires par exemple) si vous les remplissez aussi. Mais les exécuter sera plus ardu bien sûr. Concernant la durée de vie de la partie solo du jeu, ne vous attendez pas à des dizaines d'heures de jeu au total. La campagne s'achève en moins de dix heures (5 pour les habitués). Après, vous aurez tout de même la possibilité de refaire ces missions avec des variantes (reconnaissance, survie, défense,etc). Si vous décidez de tout débloquer dans le jeu et de l'achever dans tous les modes de difficultés, vous pouvez doubler facilement la durée de vie. Mais seuls les acharnés du pad se lanceront un tel défi. Le solo constitue donc plus un entrainement pour le Live, même s'il est très bon (mais court, comme toutes les bonnes choses).

Pas vraiment d’évolution par rapport à Ghost Recon en ce qui concerne les graphismes. Les décors sont plutôt réussis et riches, malgré certaines textures un peu fades. Un peu de Bump Mapping n’aurait pas fait de mal à l’ensemble. Le brouillard critiqué dans le premier test est malheureusement encore présent. Déjà gênant au niveau esthétique, il est un vrai obstacle à la réussite de certains passages, puisqu’il ne gêne pas les ennemis (ni vos alliés heureusement). On est souvent obligé de se découvrir pour percer ce « mur », au péril de nos hommes. Le jeu étant réaliste, c’est un handicap. Les soldats de vos équipes se meuvent de manière fluide. Ils sont plutôt bien modélisés, mais là aussi, un niveau de détail plus élevé n’aurait pas été de trop. Les explosions souffrent aussi de la « vieillesse » du jeu. Comparées aux titres qui sortent actuellement, elles paraissent un peu dépassées.

Un des meilleurs points du jeu, c’est son aspect sonore. Tous les bruits que vous entendrez vous paraîtront réels. Que ce soit les tirs d’armes à feu, les explosions ou les bruits de la nature (vent, oiseaux…), tout est réussi. Pour peu que vous disposiez d’une installation 5.1, vous retrouver au milieu d’un orage sera l’extase! Les explosions vous assourdissent quelques instants de manière très réussie et vous pouvez facilement deviner où se trouvent vos ailiers lorsqu'ils vous parlent. Quand les balles commenceront à siffler, quand vos hommes crieront leur douleur juste derrière vous, tout cela avec le souffle du vent en bruit de fond, vous serez plongé dans le jeu comme jamais, pardonnant presque la relative pauvreté graphique du titre.

Parlons un peu de l’aspect multijoueur maintenant. Comme dans Ghost Recon, vous aurez la possibilité de vous affronter en LAN ou sur la même console. En Live, vous aurez le choix entre jouer en équipe ou en solo, dans de nombreux modes de jeu. Vous pourrez participer à de simples deathmatchs. Mais les autres modes sont plus originaux. Vous devrez par exemple repousser les assauts de mercenaires avec vos coéquipiers ou encore affronter d’autres équipes composées d’humains. Un soldat contrôlé par un humain étant par définition beaucoup moins prévisible (et normalement plus malin) qu’une IA, les parties seront encore plus intéressantes qu’en solo. Les cartes sont variées et pleines de recoins. Embuscade, tir à distance ou escarmouches urbaines seront légions dans ces terrains de jeu. Dans les parties humains contre humains, le lag a tendance à venir perturber les conditions de jeu, dès qu’il y a un peu trop de joueurs dans la partie. Il faut donc bien choisir ses parties en essayant de trouver des hôtes avec de bonnes connections. Faire les missions de la campagne solo (plus d’autres) en coopératif avec des compagnons humains est vraiment très prenant. On apprend à se couvrir mutuellement, à créer des embuscades pour les adversaires et… à ne pas tirer sur ses alliés! Le fait de pouvoir dissocier les trois membres des deux équipes est quand même bien pratique et enrichit les possibilités tactiques sur chaque carte. Par contre, les ennemis ne deviennent pas meilleurs pour autant et sont donc un peu faciles à descendre par moment. Mais le jeu en ligne est clairement l’atout principale de cet « add-on », la partie la plus passionnante finalement.

Island Thunder est donc un complément à Ghost Recon fort agréable, qui permet de rallonger la durée de vie de celui-ci. Les huit missions de la nouvelle campagne vous tiendront en haleine plusieurs heures et le jeu en ligne vous promet des dizaines d’heures si vous y prenez goût. Il peut valoir son achat même si vous n’avez pas le premier, mais pas si vous n’avez pas le Live. Dans ce cas là, privilégiez Ghost Recon premier du nom, qui comporte plus de missions solos (prévu en gamme Classic pour la fin de l'année). L‘aspect tactique et l‘ambiance générale, et surtout sonore, seront les arguments qui pourront vous convaincre. Dommage tout de même que les développeurs aient choisi la facilité en ne cherchant pas à améliorer ou corriger les aspects du jeu qui laissent un peu à désirer, graphismes et IA (un peu meilleure que dans le premier volet quand même) en tête. Si vous êtes un fan d’infiltration, ce jeu vous occupera en attendant Rainbow Six 3 et Splinter Cell 2, basés eux aussi sur l’univers de Tom Clancy. Si vous ne supportez pas l’action frénétique d’un jeu comme Unreal Championship en Live, ce jeu devrait vous satisfaire également. Pour les autres, il peut être un bon moyen de s’initier au genre. Mais si la discrétion et la patience ne vous conviennent pas, ne faites pas l’erreur de l’acheter, même si le jeu est vendu moins cher que la moyenne.
Rompez soldats!

Sam Fisher - 2.09.2003

 








 

Ghost Recon - IT

Editeur

Développeur

Site officiel

Vidéos

Joueur(s)

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Compatible Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

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Ubisoft

Red Storm

Ghostrecon.com

Ghostrecon.com

1-2 (écran partagé), 1-16 (LAN, Xbox Live)

4 septembre 2003

Voix et texte en français

?

oui

oui

oui

Tous publics

graphismes moyens

clipping et brouillard

IA ennemie parfois défaillante

ambiance sonore excellente

modes multijoueurs variés

gestion d'escouade plaisante

bonne interface de commandement

Technique

Graphismes

Son

Jouabilité

Durée de vie

Note

80 %