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Test : Ghost Recon 2

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Les Ghosts sortent de l’ombre ! C’est la première constatation que l’on fait lorsqu’on lance le jeu pour la première fois. Nous sommes en 2011, quelques temps après l’intervention des soldats surentraînés de cette unité d’élite en Corée du Nord et, pour la première fois, leurs actions sont dévoilées au grand jour. Toute la campagne solo s’articule autour d’une émission sur les Ghosts et leur chef, Scott Mitchell. Ils racontent leurs interventions en Corée du Nord et d’autres soldats qui les ont côtoyés témoignent de leur efficacité. Pour la première fois de leur histoire, les Ghosts se sont trouvés au front et pas seulement derrière les lignes ennemies. Les missions sont en fait des flash-back, qui nous font revivre cette campagne coréenne de manière chronologique. Original.

Dès la première mission, extrêmement explosive, on sent tout de suite les changements apportés à ce titre. D’abord, l’action est résolument plus présente. Les bombes tombent autour de vous ; les ennemis sont nombreux, emploient des véhicules (tanks, hélicos) sans hésiter; vos hommes crient dans le feu du combat, les tirs se font entendre partout… explosif on vous dit ! Dans l’ensemble, le jeu est plus tourné vers l’action que son prédécesseur. Mais certaines missions renouent avec l’ambiance propre à Ghost Recon : grandes forêts où seul le cliquetis des armes se fait entendre, mission d’escorte, etc. Nouveauté également, des missions accomplies en solo intégral, mais avec un armement de pointe (on en reparle plus bas). Ces missions offrent une ambiance et un stress terriblement prenants. Après avoir fini un ou deux niveaux, on craint légitimement que le jeu se soit trop éloigné de son grand frère. On remarque rapidement qu’il ne s’agit que d’une impression, les missions proposent en réalité une variété très intéressante, alternant action, discrétion et tactique.

Techniquement, on est face à un jeu d’excellente facture. Les personnages sont très détaillés et surtout animés avec une précision rarement vue. Changer d’arme, épauler un lance-roquette, recharger son fusil, lancer une grenade, ramper, tout semble très réaliste (concernant la rapidité aussi : pas question d’armer un lance-roquettes en une demi seconde…) et vraiment peaufiné. Progresser dans une montée se fera naturellement plus lentement que dans une descente, courir dans l'eau est impossible, etc. Le niveau de détail est très agréable aussi, concernant les visages et la végétation en particulier.
Les cartes des niveaux sont immenses et fort jolies (mention spéciale à l’eau et à la végétation). Elles sont bien moins monotones que dans le premier volet : villes en ruine, entrepôt ferroviaire, forêts, rivière, … vous verrez du paysage. On regrettera juste que certaines de ces cartes offrent des chemins un peu trop définis à l’avance, cassant un peu avec l’esprit Ghost Recon. Mais rassurez-vous, les combats dans les grandes forêts, par exemple, restent très libres. Tournez autour de l’ennemi pour le prendre à revers, restez dans une zone plus dense en végétation pour voir les soldats ennemis passer sans vous remarquer ou leur permettre vous encercler en profitant de votre immobilité; vous avez du choix. Les explosions et la vision nocturne sont très réussies également.
L’animation générale, profitant du moteur Havok, est très agréable à regarder. Un sniper ennemi qui tombe dans le vide après avoir reçu une de vos balles dans la poitrine, un hélico explosé qui finit par se désintégrer ou simplement les hommes qui se meuvent au combat, rien n’est à retoucher.
Le son, un des points forts du premier volet, revient très en forme. Les bruitages divers sont toujours aussi réussis et réalistes. Le bruit des explosions est assourdissant et les voix de vos hommes, qui n’hésitent pas à commenter l’action abondamment, ainsi que celles de votre commandement et des soldats alliés (britanniques, allemands, français) que vous rencontrerez dans la campagne, sont bien dans le ton. Le 5.1 est juste ahurissant. Vous ne risquez pas de ne pas savoir d’où venait la balle qui a frôlé votre tête… Les musiques, elles, se font vite oublier.

Parlons un peu du gameplay et de ses nouveautés. Premières grosses innovations, la vue à la troisième personne et l’absence d’une seconde équipe. La nouvelle vue, « au-dessus de l’épaule », est très agréable. Elle immerge presque plus dans le jeu, puisqu’on peut voir les animations de son perso et son arme. Pour ceux qui y seraient totalement réfractaires, cette vue peut être désactivée dans les options, de manière à repasser en FPS. La présence d’une seule équipe élimine quelques possibilités tactiques (embuscade, attaque coordonnée, ...). Cette suppression va dans le sens de la nouvelle orientation du jeu, plus dynamique et plus grand public. On ne regrette pas longtemps cette équipe Bravo, que l’on utilisait rarement simultanément à la première dans Ghost Recon premier du nom.
Le système d’ordre, très bien conçu, est plutôt riche. Pour simplifier, disons qu’il fonctionne comme celui de Rainbow Six. Des ordres accessibles sans cesse (avancer, cessez le feu, attaque par la gauche ou la droite, …) et des ordres plus ponctuels (soigner un équipier gravement blessé, détruire un véhicule ennemi, …). En tout, une douzaine d’ordres différents sont disponibles et bien utiles. Ils vous permettront par exemple de laisser votre équipe à un point de la carte pour partir en éclaireur sur quelques mètres. Ne négligez pas les attaques par les flancs, que vos alliés maîtrisent très bien. Perdre un homme au combat n’est pas gênant pour terminer la mission, il pourra même réapparaître dans la suivante, un peu étonnant. Globalement, les mouvements de base restent les mêmes, si ce n'est la possibilité de rouler sur le côté lorsque l'on est couché et de ramasser les armes adverses.
Le jeu est compatible avec les commandes vocales, extrêmement utiles, mais en anglais. D’abord pour donner les ordres sans lâcher les touches cruciales de la manette, mais aussi, nouveauté appréciable, pour exécuter certaines actions (recharger, voir la carte, changer d’arme, etc.). Ce dernier point apporte un confort de jeu agréable. Vous voulez changer d’arme sans passer par le menu de la touche B ? Dites « Switch » !
Les missions Lone Wolf sont un peu particulières. Ici, pas d’équipe autour de vous. Le capitaine Mitchell est envoyé seul derrières les lignes ennemies, équipé d’un arsenal futuriste et très efficace. Principale arme, un fusil avec écran LCD, qui permet, tout en restant caché, d’observer l’ennemi par-dessus un obstacle ou à un angle de mur, puis de le descendre tranquillement. Autre atout du loup solitaire, des grenades à la précision extrême et la possibilité de commander des frappes aériennes. Seul, vous serez obligé de rester extrêmement discret. Il faudra parfois battre en retraite pour vous trouver une cachette idéale, car les ennemis, une fois en surnombre, ne vous laisseront que peu de chances de survie. Ces missions sont particulièrement prenantes.
L’intelligence artificielle est bonne. Très bonne en ce qui concerne les Ghosts, d’une efficacité redoutable (sauf pour le lancer de grenades, perfectible), et plutôt bonne pour les ennemis. Ces deniers sont toujours attirés par vos armes comme le moucheron par la lumière d’une lampe, mais leurs attaques sont mieux organisées que par le passé : tirs de couverture, attaque simultanée sur deux flancs, … Ils vous donneront tout de même un peu de fil à retordre. Sachant qu’ils sont précis et que, comme le rappelle le manuel du jeu, « une balle suffit à vous tuer », il faudra donc rester méfiant.
Escorter ou protéger un personnage extérieur à votre groupe est d'une simplicité extrême, évitant les frustrations habituelles (mais pourquoi il s'est fait descendre, ce c**!), ce qui est rare dans les jeux de ce genre.

La campagne solo offre une quinzaine de missions (plus une d’entraînement), bien variées. Extractions, défenses acharnées de postes clefs, attaques de convoi, etc. Chaque mission pourra être rejouée dans plusieurs variantes : Escarmouche (élimination des ennemis), Reco (traverser la carte discrètement), Défendre (défense acharnée contre des vagues d’ennemis) et Lone Wolf. Ce dernier mode est sûrement le plus intéressant. Vous pourrez rejouer toutes les missions (et pas seulement celles qui sont déjà en solo total) avec votre équipement de haut niveau. Le jeu demandera alors une grande patience, un sens tactique aiguisé et une efficacité à toute épreuve. Cette variante est un peu un jeu dans le jeu, une sorte de « Splinter Cell des campagnes ».
Deux modes de difficultés sont disponibles dès le départ. Pour réaliser ce test dans des délais relativement brefs, j’ai joué en « normal » et en laissant la visée assisté (blasphème ! hurleront certains…). Dans ces conditions, la campagne se termine en 10-15 heures (doublez ce temps en difficile, avec visée manuelle). La variété des modes de jeux et le mode Lone Wolf rallongent le challenge de manière intéressante. De nombreuses heures de jeu en perspective, à condition de ne pas seulement se pencher sur la campagne. Saluons la possibilité de sauvegarder autant que l’on veut et quand on veut. Bien pratique.
En réussissant plus ou moins bien les missions, vous gagnerez des points qui vous permettront de débloquer des informations. Certaines concernent les protagonistes, les véhicules et les armes visibles dans le jeu, d’autres les évolutions de la guerre (réelle). ces dernières sont parfois presque des publicités pour les « marques » des armes disponibles dans le jeu, proposant même l’adresse des sites officiels de ces fabricants d’armes. Troublant. Des vidéos présentent aussi les « soldats du futur ». elles semblent avoir été créées par l’armée US. On s’en serait bien passé aussi. Finalement, on préfère, même si c’est un peu se voiler la face, imaginer que les super soldats présentés dans le jeu n’existent que sous forme de pixels. L’aspect « documentaire » n’intéressera que les fanatiques de cet univers.

Le mode multijoueur est très riche lui aussi. Voici la liste des modes de jeux en Live et en LAN, que nous ne détaillerons pas tous : Coopération (raid, Reco, Mission, défendre, Combat et Garnison), Rechercher et Détruire (solo et par équipes), Hamburger Hill (solo et par équipes), Dernier survivant (solo et par équipes), Tireur d’élite (solo et par équipes), Domination, et Siège. Une variété énorme. Certains modes de jeux vous obligeront à collaborer, d’autres vous plongeront dans le combat face à tous les autres adversaires, d’autres encore demanderont coordination ou discrétion. La possibilité de rejouer les missions en coopératif est bien sympathique aussi. A vous de trouver votre bonheur. Maintenant, vous ne serez plus obligés d’appuyer sur le bouton blanc pour parler à votre équipe et vous aurez le choix (tous les joueurs d’une partie doivent s’y plier) entre vues à la première et troisième personne.
Le lag semble très peu présent, ce qui est essentiel pour ce genre de titre, qui requiert la plus grande précision. Petit défaut, l'impossibilité de choisir sa langue dans l'Optimatch. Malheureusement, cette option, pourtant très pratique, est trop peu présente dans les derniers grands jeux (Halo 2, ...). Il faudra également que vous soyez patients. Les parties apparaissent vite quand vous passez dans l’Optimatch, mais vous devrez souvent attendre que les joueurs déjà présents aient fini leur partie avant de vraiment jouer. Mais ce n’est pas toujours le cas, on arrive souvent juste avant que la partie ne débute, prêt à jouer immédiatement. Une fois dans les parties, le plaisir est très grand, tout comme les cartes, parfois immenses. Leur taille permet de jouer dans des décors riches en cachettes, lieux d’embuscade, etc. Island Thunder avait offert une pléthore de niveaux téléchargeables, on espère naturellement qu’Ubisoft saura gâter les joueurs (si possible gratuitement…) dans les mois à venir. Concluons ce paragraphe sur le jeu à plusieurs en signalant qu'il est possible de jouer à quatre sur la même Xbox, que ce soit en Live ou non. Refaire les missions en coopération est toujours un petit plus sympa.

Ghost Recon 2 est un très bon jeu. Ses développeurs ont fait le pari de l’éloigner un peu du premier volet, tout en veillant à garder les caractéristiques principales de son prédécesseur, de manière à ne pas trop heurter la sensibilité des aficionados. Chacun décidera si c’était une bonne idée. Une chose est sûre, le jeu est beaucoup moins austère, moins froid, plus « grand public ». L’ambiance feutrée de Ghost Recon 1 n’a pas complètement disparu pour autant et les fans trouveront certainement leur bonheur dans ce jeu. Réalisation graphique au top, son toujours excellent, campagne longue et variée, multi plus riche que dans aucun autre jeu, nouveautés bien trouvées, Ghost Recon 2 bénéficie d’un bon nombre d’atouts qui le hissent parmi les meilleurs jeux de la Xbox. Seul petit regret, l’aspect manichéen du scénario. Les méchants sont vraiment… méchants ; leur chef, Jung, est un homme sanguinaire et sans pitié, qui n’hésiterait pas à tuer des civils sans l’intervention des sauveurs… Un peu simpliste tout de même. Par contre, l’idée de la collaboration avec des forces européennes dans les missions offre un message plus encourageant, assez loin des idées de guerre unilatérale. On sent que le travail réalisé sur ce titre a été conséquent ; on n’a jamais l’impression, présente dans pas mal de jeux, qu’un ou deux mois supplémentaires de développement n’auraient pas été de trop. Un très bon jeu. Soldats, Rompez !


Sam Fisher -
28.11.2004



Editeur

Développeur

Site officiel

Vidéos

Joueur(s)

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Compatible Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

Achat

Ubisoft

Red Storm

Ghostrecon-2.com

rubrique vidéos

1 à 4, 2 à 16 (Live)

25 novembre 2004

textes et voix en français

non

oui

oui

oui

16+

Amazon.fr

Les moins

manichéen

une seule équipe à diriger

Les plus

ambiance prenante

réalisme

technique

environnement sonore

le Lone Wolf

Technique
Graphismes
Son
Jouabilité
Durée de vie
Note:
87%