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Test : Enter the Matrix

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Et bien voilà, le film sort, le jeu sort, nous étions prévenus. Le rush Matrix a enfin commencé, pour le plus grand plaisir d’Atari (anciennement Infogrames) qui risque avec cette licence de se mettre des billets de banque bien réels dans son coffre fort loin d’être virtuel. Enter The Matrix est un jeu qui, durant les mois précédant sa sortie, aura tantôt fait peur avec les images peu convaincantes, tantôt rassuré avec les vidéos impressionnantes. On ne savait plus trop quoi en penser au final, mais il avait laissé une dernière impression positive… Nous allons voir si cela se confirme.

Premier choc, les voix sont anglaises, avec des sous-titres français, quand on sait que le jeu aura été développé parallèlement au film, c’est très dommage de constater cela. Donc passée la présentation en vidéo avec les vrais acteurs, on se retrouve devant un écran nous proposant de choisir entre Niobe, le penchant féminin de Morpheus et capitaine du Logos, un vaisseau rebelle. C’est la spécialiste de la conduite. Ou Ghost, le garçon artilleur; sur le Logos le tireur pro. Tous deux auront une aventure très similaire, mais avec quelques variantes tout de même, Niobe conduira la voiture tandis que Ghost tirera sur les voitures de police, ce choix influencera aussi sur les vidéos. Le choix du personnage étant fait, on peut enfin tâter du Matrix. Les premiers pas ne s’avèrent guère convaincants, des mouvements plutôt mal décomposés, quelques-uns sont même plutôt risibles, comme la façon de courir des personnages ou un plus loin dans le jeu la montée d’échelles.

Nous allons rester dans le domaine de tout ce qui touche au gameplay et parler des combats. Les coups sont très peu variés, une touche pour les poings, une pour les pieds, et en les combinant, on jette les ennemis. Simple à assimiler. Le souci c’est que même si les combats sont rythmés et dynamiques, ils se répètent tous. Tout du moins au début, car ensuite on découvre avec le temps les subtilités de la gâchette gauche, que l’on pourrait nommer : « The Matrix Touch ». Elle permet de passer en mode ralenti, vous savez cet effet graphique que l’on nous sert depuis 2/3 ans à toutes les sauces dans les jeux vidéos et les autres médias (en passant de Resident Evil au Bigdil). Forcément ça impressionne moins aujourd’hui, mais Shiny n’aurait pu omettre ce mode. Alors à quoi sert cette touche concrètement ? Principalement utile lors des combats, elle permet d’anticiper les coups/balles des agents et ainsi de conserver un brin de dignité, c’est aussi l’occasion de courir sur les murs et parfois d’enchaîner avec des coups de pieds rotatifs. A cette touche il est aussi possible d’associer le bouton de saut, cette combinaison autorise des mouvements devenus culte aujourd’hui : la roue en l’air tout en tirant, le saut en longueur (en distance et en temps) qu’Icare ne renierait pas et d’autres broutilles déjà vues dans Max Payne. Finalement sans cette fonction, ETM perdrait beaucoup en intérêt, on verra cela plus loin. Pour en revenir aux affrontements, il y a bien sûr une grosse dizaine d’armes ainsi que trois sortes de grenades, très utiles lorsque les ennemis sont en nombre conséquent. L’utilisation des armes est déroutante, car assignée à la touche noire, mais ce qui rebute le plus c’est qu’on ne peut pas viser soi-même. Et on ne sait pas toujours sur qui on tire dans le feu de l’action, à cause du manque de repères visuels. On a ici affaire à un système de lock invisible. Ensuite les tirs de précision sont loin d’être évidents à réaliser, le joystick devenant ultra sensible, alors bon gré mal gré on laisse le « lock invisible » faire son travail. Il faut savoir aussi que les balles prennent souvent une drôle de trajectoire à la sortie du canon des armes, en allant directement sur l’ennemi.

En s’arrêtant là un petit goût de passable, de mitigé ou de bâclé se fait sentir. Mais le pire est à venir… car on pourrait dire au final que le gameplay est un des points forts du jeu. Ne vous inquiétez pas vous êtes toujours en train de lite le test de Matrix (ou alors vous êtes dans la matrice). Après le paragraphe peu élogieux que vous venez de lire, on va parler des principaux défauts d’ETM.

Tout d’abord c’est graphiquement qu’il déçoit, c’est carré, très simple, très plat, très mauvais en somme, même si par la suite ça s’améliore (dans le château). On dirait même que les développeurs sont fiers de leur travail, tant les gros plans sur les défauts sont légions dans les scènes intermédiaires (je prends juste l’exemple des roues de voitures : ses hexagones). Très peu de détails. Là où ça fait mal c’est que mine de rien le jeu est une compilation de bugs, et pas des bugs bunny (blancs), de vrais gros bugs. De grosses textures qui disparaissent, alors qu’il n’y a rien d’insurmontable pour une Xbox (comprenez par-là, qu’il n’y a rien à l’écran qui bouge). Un clipping monstrueux lors de certaines phases en voitures, alors que l’on roule de nuit. Affreux. Des décors qui tremblotent quand on se plaque contre certaines surfaces. Des objets qui apparaissent à deux mètres de votre personnage. Pareil pour certains ennemis qui sortent d’on ne sait où. Du genre, là il n’y a rien, hop ! maintenant y'a un méchant. Si seulement ils étaient intelligents… L'intelligence des ennemis est aussi développée que celle de mon mobile (se bloquent derrières des portes, restent sans mouvement devant vous). Les chargements sont trop fréquents. Et pour finir cette accumulation de défauts, je dirais que les caméras en combat à mains nues sont terriblement mal gérés, ce qui entraîne souvent le joueur à devoir se replacer en position de lock. Après les graphismes, le plus gros défaut du jeux. On finit par croire que chez Atari, on laisse le soin aux consommateurs de faire la phase de bêta test (on se souvient encore de Racing Evoluzione). Ce n’est pas que je veuille m’acharner sur ce jeu, mais un titre ayant un tel potentiel, gâché à cause d’impératifs commerciaux… Shiny aurait dû le garder en développement jusqu’à Matrix Revolution, histoire de finir la trilogie en beauté.

On va terminer sur une note positive, pour faire plaisir aux mordus des chiffres verts qui défilent. L’ambiance est totalement fidèle aux films, les voix, les bruitages, les musiques. Du très bon travail de ce côté là. Et pour les plus persévérants, ce Enter The Matrix s’annonce relativement long car faire l’aventure deux fois sera nécessaire pour voir toutes les vidéos. Ceci étant dit, si vous êtes un fan de Matrix, il vous faudra considérer ce jeu comme un énorme bonus interactif, bien avant la sortie de Reloaded en DVD. Pour les autres, ne l’achetez pas, vous ferez une excellente affaire.


Inspecteur Gadget - 19.05.2003

 

 

Enter the Matrix

Editeur

Développeur

Site officiel

Vidéos

Joueur(s)

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Compatible Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

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Atari

Shiny

Enter the Matrix

Enter the Matrix, XboxTV

1

15 mai 2003

Anglais sous-titré français

?

oui

non

non

Déconseillé aux moins de 16 ans

graphismes peu réussis

bugs

problèmes de caméra

jouabilité à revoir

voix en anglais seulement

action répétitive

ambiance fidèle

Monica Belluci

quelques belles figures

implication des frères Wachowski

Technique

Graphismes

Son

Jouabilité

Durée de vie

Note
64 %