Test
: Enclave
Développé par une équipe suédoise,
du nom de Starbreeze, Enclave est encore considéré aujourdhui
comme lun des plus beaux jeux Xbox, le plus beau diront certains. Lhabitant
faisant rarement le moine, voyons ce que vaut ce jeu un an après sa sortie.
Pour faire court, Enclave, désigne la déchirure des terres de Celenheim,
une déchirure séparant le bien du mal. Cette faille tend maintenant
à se rétrécir, et bientôt le manichéisme sera
de retour.
Enclave a ceci de particulier de proposer deux
campagnes distinctes, les Dark et Light Sides. Il est toutefois impossible de
choisir dès la première partie, il faudra finir la campagne de lumière
pour débloquer celle de lombre. Même si le plus souvent dans
ces deux campagnes on refait les mêmes niveaux, le fait de les parcourir
dans un ordre différent donne un autre point de vue de laventure,
de plus les objectifs et les points dencrages changent. Même le scénario
et la voix de la narration sadaptent. Bref, la longueur est une vertu quEnclave
semble connaître. Autre vertu : la difficulté, car aussi long soit
le chemin, il ne sera pas de tout repos. Dès les premiers pas, le joueur
est dérouté par une jouabilité scandaleuse pour le genre,
en effet le personnage se dirige comme dans un FPS, en jouant avec les deux sticks
analogiques. Le temps dadaptation est très long, et même en
fin daventure il nest pas rare de semmêler les pinceaux.
Il est cependant possible de choisir entre la vue à la première
personne et celle à la troisième grâce à la touche
noire, bien plus confortable pour viser, mais moins agrèable à jouer.
La difficulté nincombe pas seulement à la jouabilité,
mais aussi au sadisme des développeurs. Non seulement les niveaux sont
gigantesques, mais en plus ils sont dépourvus de checkpoints (à
de rares exceptions près) rendant la tache quasi insurmontable par moment.
Il arrive souvent, très souvent, quaprès une heure de jeux
on tombe dans une embuscade ou un piège savamment dissimulé, causant
la mort
Ton sang-froid tu garderas, car recommencer tu devras.
Mauvais
pour les nerfs, Enclave lest; mais pour la rétine, il en est tout
autrement. Si lanimation souffre parfois de grosses saccades, léponge
sera vite passée devant les graphismes de ce jeu. Niveaux au bord de la
lave, sur une île entourée par les cieux, ou encore et principalement
dans des lieux empreint dhéroic fantasy, châteaux-forts, et
cathédrales. On est littéralement happé par la beauté
du jeu. Marcher sur un pont de bois, un ruisseau courant sous vos pied, avec pour
toile de fond la forêt
Il faut le vivre pour comprendre !
Dommage
aussi que le jeu soit parsemé de bugs, avec des bras qui traversent les
murs ou des ennemis qui restent coincés dans le vide. Côté
bande son, Enclave sen sort avec les honneurs, tout est traduit dans la
langue de José Bové, et de bien belle manière. Des musiques
bien dans le ton et des bruitages aux petits oignons, le tout en 5.1 comme la
Xbox nous en a donné lhabitude.
Si Enclave est
loin dêtre parfait, avec sa jouabilité médiocre, ses
ralentissements, sa difficulté hors normes, et l'absence de tout mode multijoueurs,
la beauté du soft, on dira ce quon voudra, rattrape le tout. Après
avoir fini la première campagne, on signera volontiers pour la seconde,
le plaisir de fouler du pied les terres de Celenheim étant toujours présent.
Ce jeu est magique. A noter que Enclave II est déjà en développement.
Inspecteur Gadget - 3.11.2003
beaucoup
trop dur saccades jouabilité pas
de multijoueurs | sublime deux
campagnes l'ambiance plus
de 12 personnages jouables
des
dizaines d'armes et objets magiques
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